A coeur vaillant rien d'impossible
Moment ancien ou j'étais novice. En 2019, au moment du lancement du collectif inter hôpitaux, j'étais au CHU de Clermont Ferrand et j'ai fait partie des 2 leaders de ce mouvement à Clermont, construit beaucoup avec des médecins et des professeurs de médecine, donc hostiles : médecin, chercheur, politique, avec des conditions sociologique, sociologie de privilégié.
J'étais une femme jeune, médecin contractuelle. J’avais un allié de poids, professeur de médecine, une personne aux caractéristiques "homme blanc de plus de 50 ans" - plus rien à prouver, qui m'a soutenu et m'a fait confiance. Je n'avais pas mesuré à quel point c'était un des facteurs clés.
Il y a eu une journée de mobilisation en novembre 2019, très suivie, rare chez les médecins. Le CHU s'est mobilisé et j'ai proposé de se saisir de cette journée pour faire des ateliers de réflexion. Ça a été bien accueilli, nourri par les précédentes AGs que j'avais co animé, voire animées moi même avec le soutien de cet homme et le soutien d'une femme, soutien institutionnel, parole d'autorité forte.
2 ateliers en format Intelligence collective avec un qui a hyper bien marché, visiter les 4 postures : de très favorable et à très défavorables. Visiter des postures qui n'étaient pas notre avis.
Les retours étaient : c'est chouette de faire ça, ça faire vivre des choses.
Sur le 2ème, mon cadre a été complètement pété par une autre parole d'autorité, un autre professeur, je n'avais pas de soutien.
Un peu d'opportunisme, de se saisir d'un moment où il y a un peu de flottement, une brèche qui s'ouvre et de ne pas laisser trop de temps filer, avec un peu de légereté quand même. Ne pas mettre trop de sérieux là dessus. Equilibre entre légèreté et sérieux. Il ne faut faire peur dans ces milieux hostiles (trop new age, perché) mais quand même prendre la place. Mélange légitimité sérieux et légèreté déconnade.
Une capacité à fédérer et à inclure et concilier les différentes attentes. Don de traduction entre des langages différents et des attentes un peu différentes.
J'avais fait un peu mes preuves sur un côté rigueur, organisation, engagement, sérieux, et j'ai pu m'appuyer là dessus, je n'aurais pas pu débarquer de nulle part.
Avoir le diplôme, avoir fait preuve d'un certain engagement.
Avoir été chercher des alliés des 2 côtés : figures d'autorité, et des jeunes médecins pas tout à fait en phase avec ce qui se passe.
Un moment de crise où des interstices se sont ouverts
Je n'étais une menace pour personne, je n'allais prendre la place de personne.
Le travail et la préparation : J'avais beaucoup préparé les ateliers
- Je regrette qu'il y ait eu une sorte de déception derrière, des personnes qui sont venues et se sont engagées et les choses n'ont pas bougé plus vite et c'est retombé.
- A ce moment là, je n'avais pas une expérience incroyable des outils et des postures donc un peu plus de bagage personnel, d'outils et du soutien là dessus
- C'est resté très "entre médecins", je n'avais de contacts ni de soutien autre : j'aurais pu aller les chercher ? Plus de compétences, plus d'expérience et plus de soutien des personnes qui ont ces compétences et cette expérience. Peut-être une croyance fausse mais il aurait peut-être fallu qu'elles aient le bon CV, peut-être que dans les milieux hostiles, il faut le costume.