-> Validation du devis de l’avocat à la prochaine réunion coeur
3 ateliers à l'école de Cunlhat

Voici le processus que nous avons testé :
- 10min de présentation de la résidence et de tour des prénoms
- 10min de dessin sur un post-it de l'endroit qu'ils aiment à Cunlhat (1 post-it par enfant).
- 10min : les enfants se lèvent chacun leur tour pour aller déposer son post-it sur la carte de Cunlhat et explique à toute la classe pourquoi iel a choisi ce lieu.
- 20min : on met les enfants par groupe de 4 ou 5. Ensemble, ils doivent réfléchir à un projet qui plairait à tout le monde sur Cunlhat (aménagements, événements, etc). Ils dessinent ce projet à plusieurs mains sur une feuille A3.
- 10min : on fait une restitution commune pour expliquer les différents projets aux autres.
- dans les sous-groupes : amenez les enfants à trouver un projet en commun. Ce n'est pas facile mais c'est l'occasion de leur partager l'importance d'écouter l'idée de l'autre et de trouver un projet qui rend tout le monde content plutôt que de garder son idée coûte que coûte
- les enfants adorent dessiner et ont plein d'idées. Ils pensent à des détails très pratiques (vestiaires de la piscine pour les groupes et pour les familles, parking des bus, mangeoires à hérisson, ...)
- Utiliser d'autres matériaux pour faire des versions 3D des affiches (coton, papier d'alu, cure-dents...)
5.IC appliquée aux territoires : qu’est ce que ça veut dire ?
Ce module est accessible
7.Activer les agents du système
Ce module va se focaliser sur l'engagement, la disponibilité, les obstacles sur notre route et à quel point essayer de mobiliser peut être un acte violent, manipulateur et égoiste.
Ce module est accessible
A 2 vitesses
Cette histoire est très récente. J'ai été appelée au printemps dernier par un représentant d'organisations actives dans le social. Elles ont mutualisé des formations qui fonctionnent très bien et dont les effets dans les pratiques pro sont vraiment constatées.
Mon profil correspond, semble-t-il à leur projet commun qui demande passablement de coopération. Tout le projet est écrit, cette 1ere démarche a pris près de 2 ans.
Afin de m'imprégner de ce milieu nouveau pour moi, je passe mon 1er mois à aller d'organisation en organisation pour comprendre les enjeux et les spécificités de chacun des partenaires.
Un fois le diagnostique fait, un groupe de travail est créé pour avancer sur projet consacré à l'hybridation de la formation. Ce groupe comprenant des responsables formation et DRH se réunit 1 fois par mois pendant 2 heures, les gens apprennent à se connaître. En parallèle, une réunion avec les directeur a lieu tous les mois. Le décalage entre les besoins apparus d'un côté et la vision de l'autre est flagrant. Il semble que le dialogue entre les parties au sein de chacune des entités est très réduit (en tous les cas sur ce projet). Ca m'interroge, mais je comprends assez vite qu'une partie de mon rôle va être d'assurer ce rôle de transmetteur d'information.
Le groupe de travail avance (très)vite. La montée en compétences sur le fonctionnement en coopération, le "faire ensemble" est sensible. Niveau Direction, un coup de frein clair est mis en décembre. La décision tombe, le projet ne concernera que l'organisme chargé des formations pour l'ensemble des organisations... Souhaitant informer le groupe de travail de ce tournant, je devrai attendre un mois pour envoyer un compte rendu validé et réaliser que ces personnes n'avaient pas été informées en interne.
Parallèlement, je suis sollicité sur un autre truc, qui réunit plusieurs personnes du groupe de travail. La déception est palpable.
Pour qu'un projet de coopération fonctionne, il faut de la diversité et là on a que 5 hommes de plus de 50 ans, blancs dans la direction. Le résultat est sans surprise, avec un effet de cohorte n'encourageant pas l'innovation.
Aujourd'hui je sais que le groupe projet continue à coopérer ensemble mais ce n'est pas formalisé.
Initalement, les réunions du groupe projet devaient avoir un représentant par organisation. Finalement les RH et les formateurs venaient à chaque fois.
Ca a permis de développer un langage commun quand chacun repartait dans son entité.
Avoir un espace de capitalisation, des résultats tangibles, concrets.
L'humour : c'était détendu, on avançait, mais de manière joyeuse.
Avoir vieilli : Il y a quinze ans, je n'aurais jamais osé prendre un mandat pareil, je ne savais pas ou on allait. Les organisations étaient tellement différentes = complexité. Mais quoiqu'on fasse, j'étais convaincue que nous ne reviendrions pas à 0. Nous avons construit ce qui était possible en fonction du contexte.
Pour moi, on est venu me chercher sur les éléments de coopération et j'ai réussi mon mandat.
Deux fois ils m'ont dit : "C'est incroyable, ici quand on ne comprend pas ou qu'on est pas d'accord, on ose le dire. Il y a plein de milieux où c'est très compliqué.""
Ils venaient tous malgré le fait qu'ils aient un boulot d'enfer. Le fait qu'ils souhaitent tous se connecter à quelque chose.
Qu'ils soient tous allés sur le wiki ou je capitalisais les choses.
Partager des outils au fur et à mesure, et quoiqu'il arrive, même si ça s'arrêtait demain, ils avaient un espace pour tout retrouver.
Je continue à garder la communauté active pour loguer ce qui continue d'être fait : si une personne fait un cahier des charges, etc... les outils de productions sont partagés et la communauté est informée à chaque fois.
Garder du lien (de l'information), éviter les silences trop longs, quand il y a des occasions à la marge, oser poser les questions aux uns et aux autres. Donner des prétextes, montrer que même si ce n'est pas officiel que c'est une unité de coopération, ça devient un réseau vivant.
Les gens savaient se rassurer et s'encourager mutuellement.
-Avoir des directions marquées par la diversité
-Qu'il y ait un dialogue inter organisations, que le travail en équipe soit une réalité dans chacune des organisations, qu'ils se tiennent au courant de ce qui se passe dans leurs équipes.
Accompagner le dérapage
En milieu carcéral, on s'est retrouvé avec mon collègue Guillaume à 2 minutes d'une intervention pour commencer le développement des compétences de tutorat quand le directeur a déboulé en disant "il y a rien qui fonctionne, ce groupe n'est pas capable de sortir les documents que j'attends... J'hésite beaucoup à faire une demande de budget pour continuer vos services sur 2024".
Les stagiaires sont arrivés à ce moment. Il les a apostrophé sur le fait qu'ils avaient mis des fourmis sur leur blason.
Pour amener un peu de détente dans la session j'ai rappelé que "Mr de La fontaine avait une grande estime pour les fourmis." Le Directeur a dit : La fourmi n'est pas prêteuse" et s'est assis dans le cercle.
A partir de là, on l'a encouragé à exprimer ce dont il avait besoin, on a listé tout ce qu'il disait et on a fait tourné un baton de parole.
Il était rassurée qu'il pouvait être entendu. On lui a confirmé ensuite qu'on allait animer la matinée comme prévu et que nous discuterions avec les stagiaires comment modifier l'après-midi pour prendre ses demandes en compte. Dans la matinée, on a retravaillé les fondamentaux de la communication non violente et animé des espaces de pratique. On a posé au milieu les demandes du directeur et on a encouragé les participants à identifier les endroits pas clairs ainsi que les endroits où ils se sentaient en sécurité ou pas en tant que groupe.
A 11h45, on leur a dit que c'était eux qui allaient aborder les questions avec le directeur à 14h. Ce qu'ils ont fait.
On a eu à la fin un accord collectif sur ce qui devait être fait, quand et comment. La difficulté en prison est que les équipes différentes n'ont pas les mêmes plannings, donc du mal à se retrouver ensemble sur le même créneau.
Le Directeur est reparti à 15h : on a fait un débrief et on les a fait réfléchir sur la place qu'ils avaient pu prendre en temps que groupe.
En fin de journée, ils ont travaillé sur les 4 objectifs qualitatifs et quantitatifs pour s'organiser et savoir comment chacun pouvait contribuer.
On a transformé cette contrainte de début de journée en expérience d'apprentissage, et ça a énormément soudé le groupe de pouvoir vivre cela ensemble.
La fois suivante, ils ont pu faire un cercle pour réguler eux mêmes leurs tensions sans qu'on intervienne, aussi parce qu'ils avaient pu trouver leur place par rapport à ces attendus qui n'avaient pas été clarifiés de prime abord.
On n'a pas essayé de transformer ce qui était, on a laissé partir dans le mur.
Ensuite, j'ai posé un trait d'humour qui a permis de prendre de la distance.
Toujours garder le point de vue haut, ne pas se prendre au sérieux, prendre de la distance, laisser à la personne ce qui lui appartient et prendre ce qui appartient à soi. Avoir une sorte de vigilance par rapport à ça.
Le groupe s'est senti sécurisé parce qu'on a su développer une vraie confiance. Capacité à créer une confiance grâce au non jugement, l'accueil inconditionnel. Ils n'ont jamais douté qu'on était de leur côté, et ça leur a permis de prendre leur place. Ce regard sur l'autre.
On a montré au directeur ce qu'on avait fait toute la matinée et comment on avait utilisé sa demande comme manière de faire travailler les surveillants. Les questions qu'ils posaient étaient les vraies questions qu'ils avaient. Remettre les choses dans un contexte qui a du sens pour la personne et toutes les parties prenantes, permet de sortir de son positionnement émotionnel, de revenir à une posture plus neutre. Il est redevenu directeur parce qu'on l'a remis dans le contexte de développement de compétences de tutorat dans le milieu carcéral. Passer du micro au macro.
- Que la hiérarchie prenne le temps de venir, un représentant a été nommé et est venu à la dernière journée, mais on aimerait une journée avec toutes les parties prenantes pour la suite du programme.
- Les gens sont rarement disponibles en même temps dans ce milieu là : voir comment leur organisation peut fonctionner de manière à laisser plus de temps au travail collectif. Peut-être définir des plages de rencontres longtemps à l'avance pour se rencontrer et continuer à grandir ensemble.
- Faire encore plus que ce qu'on a fait, qui était une 1ere partie d'expérimentation avec la CNV, et les 3 dernières parties : construire sur ce dont ils ont besoin. Faire plus de co-construction : partir des besoins évolutifs des stagiaires pour avancer et co-construire plus tôt dans le programme.
A coeur vaillant rien d'impossible
Moment ancien ou j'étais novice. En 2019, au moment du lancement du collectif inter hôpitaux, j'étais au CHU de Clermont Ferrand et j'ai fait partie des 2 leaders de ce mouvement à Clermont, construit beaucoup avec des médecins et des professeurs de médecine, donc hostiles : médecin, chercheur, politique, avec des conditions sociologique, sociologie de privilégié.
J'étais une femme jeune, médecin contractuelle. J’avais un allié de poids, professeur de médecine, une personne aux caractéristiques "homme blanc de plus de 50 ans" - plus rien à prouver, qui m'a soutenu et m'a fait confiance. Je n'avais pas mesuré à quel point c'était un des facteurs clés.
Il y a eu une journée de mobilisation en novembre 2019, très suivie, rare chez les médecins. Le CHU s'est mobilisé et j'ai proposé de se saisir de cette journée pour faire des ateliers de réflexion. Ça a été bien accueilli, nourri par les précédentes AGs que j'avais co animé, voire animées moi même avec le soutien de cet homme et le soutien d'une femme, soutien institutionnel, parole d'autorité forte.
2 ateliers en format Intelligence collective avec un qui a hyper bien marché, visiter les 4 postures : de très favorable et à très défavorables. Visiter des postures qui n'étaient pas notre avis.
Les retours étaient : c'est chouette de faire ça, ça faire vivre des choses.
Sur le 2ème, mon cadre a été complètement pété par une autre parole d'autorité, un autre professeur, je n'avais pas de soutien.
Un peu d'opportunisme, de se saisir d'un moment où il y a un peu de flottement, une brèche qui s'ouvre et de ne pas laisser trop de temps filer, avec un peu de légereté quand même. Ne pas mettre trop de sérieux là dessus. Equilibre entre légèreté et sérieux. Il ne faut faire peur dans ces milieux hostiles (trop new age, perché) mais quand même prendre la place. Mélange légitimité sérieux et légèreté déconnade.
Une capacité à fédérer et à inclure et concilier les différentes attentes. Don de traduction entre des langages différents et des attentes un peu différentes.
J'avais fait un peu mes preuves sur un côté rigueur, organisation, engagement, sérieux, et j'ai pu m'appuyer là dessus, je n'aurais pas pu débarquer de nulle part.
Avoir le diplôme, avoir fait preuve d'un certain engagement.
Avoir été chercher des alliés des 2 côtés : figures d'autorité, et des jeunes médecins pas tout à fait en phase avec ce qui se passe.
Un moment de crise où des interstices se sont ouverts
Je n'étais une menace pour personne, je n'allais prendre la place de personne.
Le travail et la préparation : J'avais beaucoup préparé les ateliers
- Je regrette qu'il y ait eu une sorte de déception derrière, des personnes qui sont venues et se sont engagées et les choses n'ont pas bougé plus vite et c'est retombé.
- A ce moment là, je n'avais pas une expérience incroyable des outils et des postures donc un peu plus de bagage personnel, d'outils et du soutien là dessus
- C'est resté très "entre médecins", je n'avais de contacts ni de soutien autre : j'aurais pu aller les chercher ? Plus de compétences, plus d'expérience et plus de soutien des personnes qui ont ces compétences et cette expérience. Peut-être une croyance fausse mais il aurait peut-être fallu qu'elles aient le bon CV, peut-être que dans les milieux hostiles, il faut le costume.
Acteurs Transition AURA
L'animation de la communauté elle même n'a pas duré par manque d'énergie
La liste de distribution n'est pas utilisée.
Adhésion de personnalités morales à Solucracy À DÉFINIR - en cours :Pas d’ouverture de droits à tous les membres de la structurePossibilité de faire une charte de coopération sereine ?
Adhésion de personnes physiques à Solucracy : OKPas d’adhésion de personnalités morales à Solucracy :Pas d’ouverture de droits à tous les membres de la structure.Privilégier partenariat et possibilité de faire une charte de coopération sereine.
Adhésion de Solucracy aux associations suivantes : Démocratie ouverte , BBZ, Bardane (100% des votants), Unadel, Poles en Pomme (85% des votants)
Adrien Solacroup
Je me rend compte que tout n’est jamais tout noir et tout blanc, qu’il est important de prendre du recul
Et la bonne humeur !
AG 2022 Proposition de Yannick de déroulé et partage de la préparation >> Judith et Hélène font une proposition de déroulé sur les rôles pour la réunion coeur du 7/11 >> Circé envoie un mail pour prolonger l’horaire de 30min
AG 2024
Esprit de l’AG :
On reste sérieux, mais dans la joie et la bonne humeur ! L'occasion de faire le point sur cette année passée, célébrer nos réussites, discuter de nos défis et définir un futur à notre image. Le tout avec une touche de fun et d’interconnaissance. Parce qu’être ensemble, c’est ça la vraie force de Solu ! 💪A vos agendas, à vos claviers, et à très vite pour cette grande rencontre !
🌟Et oui, il est temps de se lâcher un peu, tout en restant sérieux... ou pas
😎🔑 Au programme : Dans un souhait de coconstruction pensez à remplir votre part sur Miro
- Retour sur 2024 : vos réalisations, vos actus, et les moments marquants
- Nos projets pour 2025 : de quoi rêver et préparer l'avenir
- Questions importantes : ce que vous attendez de l'AG, les sujets qui vous préoccupent
- Suggestions pour une AG fun : comment faire de cette réunion un moment agréable ?!
- Volontaires pour faciliter un temps de l'AG ? Donnez de l’énergie ! 💥
🔗 Lien vers le questionnaire Miro}
AG :Judith s’organise avec Fred et Circé pour faire un temps complémentaire pour les intégrer dans la réflexion orale sur la gouvernanceLa prochaine réunion coeur sera en partie (au ¾) consacrée à la validation de la proposition faite par Hélène et Judith sur la gouvernance
AGENDA COMMUN SOLUCRACY
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A l'écoute des jeunes
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
L’intention de cette démarche est de renforcer les liens avec eux, de créer une liste de projets pour répondre à leurs besoins et de les connecter à la vie locale. Il est important pour vous que la dynamique créée soit pérenne et que vous puissiez être autonomes pour la faire vivre.
- questionnaire aux arrêts de bus pour les jeunes Comblorans
- Atelier au lycée privé HB de Saussure pour les jeunes en internat
- Un atelier en ligne pour le partage des résultats (COVID oblige)
- Temps de co-construction au pump track de Combloux pour la création de l'événement La Pump Track Party
Retour d'expérience
62 réponses pour 190 jeunes de l'internat
- L’accueil et les échanges directs avec nos différents interlocuteurs : Julie, Mme Ribas, les parents d’élèves, les enfants, office du tourisme, etc... Intéressés par la démarche, pas de défiance..
- Appeler les établissements scolaires beaucoup plus efficace que par mail
- Les élèves se sont plutôt bien prêtés au jeu de remplir le formulaire et le rendre en soirée
- Rythme relativement gérable pour être présents à tous les arrêts de bus
- Conditions météo plutôt bonnes = permet un temps d’échange un peu plus long
- Le fait d’avoir du temps a permis d’adapter nos interventions et de faire preuve de flexibilité : design atelier De Saussure, entretien Dauphiné, traitement des réponses production de ce document.
- Des infos très précises sur les arrêts de bus et leurs horaires, nombre d’élèves, etc fournies par Julie
- Les interactions avec le lycée De Saussure
- Motiver un peu plus les élèves à répondre en leur donnant quelques pistes un peu vagues
- Le flyer et le format (QR Code, etc…)
- Difficulté à joindre certains établissements : un échange en face à face aurait été plus efficace et les contacter plus en amont
- On aurait pu être plus clairs dès le début sur les différentes manières de rendre les réponses
- Pas beaucoup de temps avec les jeunes aux arrêts de bus ( pas pu poser les questions en live )
- Manque de visibilité en amont sur le nombre de jeunes aux arrêts ( COVID, etc…)
- Plus difficile d’attirer leur attention le soir quand ils sortent du bus
- Endroits pas faciles d’accès (peu de visibilité la nuit, etc... ), certains arrêts sont dangereux
- Ne pas savoir qui répond et qui ne répond pas, pas de relance ciblée possible
- Le fait d’avoir été que 2 sur une période longue avec beaucoup d’arrêts, pas très efficace, plutôt une équipe de 12 sur une journée ou des référents arrêt de bus parmi les élèves
- Un peu de flou sur le nombre d’élèves qu’on a réussi à toucher
- Nos compétences ont été sous utilisées, on aurait pu être plus ambitieux
- Aider à conscientiser ce qu’il pourrait y avoir en plus
- Demande du temps, en direct. Etre proches d’eux, la réponse ne vient pas forcément tout de suite après avoir posé la question.
- Plutôt s’axer sur des entretiens qualitatifs
- Créer des partenariats avec les associations
- Projet de coworking/coliving dans un village : On déjeune avec 2-3 jeunes et on prend 2 heures pour discuter et comprendre
- l’impulsion ne se fait pas
- Pas d’appropriation (ça ne nous concerne pas, pas trop pour nous)
- Beaucoup de freins psychologiques pour exprimer les besoins et envies, c’est important de travailler sur l’imaginaire (inspirer et ouvrir)
- Amener des gens d’ailleurs pour ouvrir le champ des possibles
- Prendre le temps de créer la relation confiance/sécurité avant de leur demander quelque chose
- S’intégrer un peu plus dans leurs activités existantes
- Voir si les structures relais peuvent devenir ambassadrices (petites activités pour qu'elles puissent s'investir dans la démarche)
- Faire un jouer un rôle aux parents, pour faire sortir leurs envies.
- Trouver les adultes modèles :quels adultes écoutent-ils ?
- Les sortir du "obligation et formel"
- Faire une 2eme vague d'enquête sur les lieux repérés maintenant qu'on sait où ils sont , voir si certains jeunes peuvent devenir ambassadeurs de la démarche
- Commencer avec ceux qui sont là pour faire grandir la dynamique, ne pas être trop strict sur la méthodo
- Commencer avec les jeunes du village, en gardant une conscience de ceux qui sont à l'internat, et demander à eux comment ils peuvent les inclure
- Faire réagir sur les premières réponses à l’enquête pour en générer d’autres
- Commencer par des temps pour libérer la parole
- Mode micro trottoir :s'exprimer sur des sujets un peu plus décalés
Julie Hodeau, Chargée de mission et de communication, Mairie de Combloux (74920)
Analyse des Besoins sociaux à Putanges Le Lac
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Retour d'expérience
Ça a commencé par la constitution d'une équipe de bénévoles qui aiderait sur l'une des 3 phases ou tout le long du projet : contact des structures locales ; distribution des questionnaires accroches-porte ; collecte des questionnaires et rencontre des voisins.
J'ai commencé par faire appel au réseau des bénévoles volontaires au tout début du projet en 2020. Je les ai sollicité individuellement et j'ai fait des appels collectifs. On a organisé des réunions d'information pour expliquer et sensibiliser les sociétaires de la SCIC K-Rabo également : la récompense était le label Espace de Vie Sociale et des aides techniques et financières de la CAF de l'Orne pour notamment embaucher une nouvelle personne au sein de l'équipe, aide non négligeable pour le K-Rabo à ce stade.
Nous avons aussi sollicité les structures locales directement afin de solliciter leur réseau en soutien. On a fini par rassembler 29 bénévoles, avec une échéance de la CAF de 2 mois au total pour travailler sur le projet, court à mon sens, ce qui nous a forcés à faire ça dans un rythme soutenu.
Le porte à porte
On a mis les questionnaires dans les boîtes aux lettres, pas sur les portes, certains sont passés inaperçus, comme des prospectus promotionnels.
C'était très intéressant, l’équipe se demandait pourquoi on avait fait la distribution car beaucoup n'avaient pas vu le petit papier où l'avait jeté.
A l’inverse, quelques personnes âgées nous ont dit : "On vous attendait !"
C'est super de découvrir le territoire à travers les boites aux lettres, la familiarisation des hameaux et des familles qui y habitent. Des membres de l’équipe ont dit qu'ils avaient rencontré des voisins qu’ils n’avaient jamais rencontrés.
D'autres ont trouvé dur de rentrer chez les gens comme ça.
Dans la globalité, ça a créé une joie incroyable. Beaucoup ont été touchés d'être invité à boire le café, dans une intimité inconnue et ont trouvé ça trop court. C'est assez indescriptible, et un honneur d'avoir pu participer à ça.
Article - Putanges.pdf (0.1MB)
- 29 personnes recrutées pour le porte à porte
- 28h30 pour le porte à porte seulement, pour plus de 1000 accroches-porte, 164 réponses reçues sur papier, en direct ou en ligne tout en considérant qu'on n'a pu faire que 35 à 40% du territoire
Le projet dans le global a eu de l'écho, les temps collectifs ont très bien fonctionné. Aller rencontrer les gens directement a permis de mobiliser. Les retours ont remonté des frustrations de ne pas avoir pu rencontrer et aller parler à encore plus de gens !
Aussi, les documents modèles de Solucracy et le soutien du collectif ont été cruciaux. J'ai pu les utiliser, les ajuster, je savais où j'allais, tout ça aussi grâce au soutien de Yannick de Solucracy sur ce projet. Les réunions collectives de préparation m'ont carrément mâché le travail.
Porter la méthodo Solucracy sur le terrain m'a fait me sentir plus légitime et plus ancrée dans le collectif.
Le porte à porte
C'était fluide et convivial sur les phases de distribution et le porte à porte. On fait des choses qu'on sait déjà faire : parler aux gens et glisser des prospectus dans les boîtes aux lettres. en binôme, ce qui nous permet de rencontrer quelqu'un de nouveau.
La formation avant le porte à porte était apparemment utile, les débriefings ont permis l'expression des impressions et ressentis. Les retours ont fait remonter que les bénévoles en binôme ont passé un super moment à chaque fois.
Ca a été trop court comme délai pour prévenir et réunir les gens, j'aurais organisé les temps collectifs différemment, c'était sur des temps de vacances donc pas idéal.
On a pu joindre les structures mais on ne les a pas re-sollicitées parce qu'ils avaient l'air déjà bien occupés alors que ça aurait pu nous aider à créer un réseau plus resserré dans le projet.
Trois souhaits pour la prochaine fois :
Prendre le temps d'aller rencontrer les gens directement pour créer l'adhésion et le soutien car un email ne suffit pasLaisser plus de temps pour que les gens découvrent le projet : permanence, présentation pour se faire repérer, que le bouche à oreille ait le temps de faire son effet
Il est essentiel que le porte à porte émane de quelqu'un de local et de permettre les rencontres sur 2 mois pour que les gens aient le temps de se raccrocher au projet
Le porte à porte
La carte google pour trouver les maisons, j’ai dû m'adapter au dernier moment. Je me suis rendue compte que chaque personne a une appréhension des directions et des cartes différentes, je serais plus attentive à ce point la prochaine fois.
Trop court en temps et pas assez d'énergie pour couvrir la totalité du territoire.
Les questionnaires auraient mérité d'être un vrai accroche porte, ça aurait surement mieux marché !
Les questions posées en face à face étaient plus compréhensibles car 2 questions se ressemblaient sensiblement dans la lecture.
Trois souhaits pour la prochaine fois :
Préparer autrement les cartes pour faciliter leur lecturePrévoir un temps plus long pour permettre de rencontrer plus d'habitants dont des jeunes (arrêts de bus, écoles) tout en prévoyant un budget en conséquence
S'assurer d'un appui concret des élus et des collectivités afin d'avoir leurs retours sur chaque étape contrairement à avoir un soutien distant sur le projet
Un peu désespérée, c'était très dur de mobiliser des gens autour d'un tel projet, qui plus est, qu'ils n'ont pas initié. Les bénévoles étaient déjà sollicités par ailleurs, et le réseau dans lequel nous avons sollicité des gens sont tous connectés à des projets très actifs, les gens n'avaient plus le temps ou pas envie. Il y avait aussi une fatigue ambiante de fin d'année, on attendait et préparait les fêtes de Noël !
À refaire, je passerai plus de temps à informer et solliciter de l'aide personnellement, peut-être moins énergivore que de lancer une bouteille à la mer.
Le porte à porte
Hyper fière et informée. Très étonnée par les partages, j'ai l'impression d'avoir rencontré une partie du territoire que j'aurais jamais rencontrée autrement. Beaucoup de réponses d'agriculteurs, de retraités, de familles qui ne côtoient pas des tiers-lieux ou des marchés que je fréquente car ils manquent de temps ou n'ont pas de moyens de locomotion. Je suis curieuse d'en savoir plus, j'ai envie de faire plus de porte à porte. Je vois encore plus l'importance de la consultation publique et citoyenne et de leur implication dans les prises de décisions pour ceux qui le souhaitent. Je vois l'importance d'intégrer cette diversité d'intérêts et d'idées dans un tel processus certes plus long mais plus démocratiques.
Le porte à porte était une expérience inattendue, je recommanderais à toute personne de le faire une fois au sein de sa commune car dans le contexte social actuel, ça aide à casser des barrières, les préjugés, les peurs, les aprioris et les jugements qu'on peut avoir de loin parfois. On ne peut que créer des liens même si on rencontre des idées et des visions différentes des nôtres.
C'est une porte d'entrée pour entrevoir la vision des uns et des autres, créer de nouveaux ponts entre nous afin de créer des communs qui nous correspondent vraiment.
Les gens vous invitent à passer le pas de leur porte, à boire un café et s'entrouvre à ce moment une nouvelle manière de voir leur monde et donc le nôtre.
Je suis vraiment fière d'avoir pu l'organiser au sein du K-Rabo et sur ma commune
Annabelle Royer
Antoine PETER
Je suis originaire d'une petite ville de Normandie, Eu, puis j’ai migré à Lille, puis Amiens où je travaille à la mairie depuis plus de 10 ans : d’abord en tant que chargé de mission à la démocratie participative et à la vie associative sur des territoires prioritaires (pendant 5 ans) et depuis 2016 en tant que chef de projet animation territoriale sur le secteur de la santé.
Je donne aussi des formations au CNFPT : formation à l’entrée dans la fonction publique territoriale une fois qu’on devient titulaire (culture territoriale, valeurs commune, …) et au master 1 de sciences politiques à l’Université de Lille sur l'articulation des projets personnels et professionnels.
J’habite à Amiens mais me déplace souvent à Paris.
Je suis aussi engagé dans 2 projets associatifs : la ferme pédagogique de ma belle-famille où je pense bientôt rejoindre le bureau notamment pour reprendre la gestion de la gouvernance actuellement problématique. J’ai aussi co-fondé un tiers-lieu, mais maintenant je m’y investis beaucoup moins, mais toujours pour passer boire des coups ^^.
Après un voyage en 2016 à parcourir le monde rural en France et à l’étranger, j’ai réalisé que l’échelon local était l’échelon où l’on pouvait agir. Aujourd’hui, j’ai envie d’évoluer, de faire autre chose et notamment de m’investir dans le développement local et dans des projets de participation citoyenne en milieu rural pour mettre en lien les habitants – porteurs de solutions – avec les acteurs des autres échelles territoriales.
Pour ce faire, j’ai décidé d’ici la fin de l’année de prendre une mise en disponibilité pour développer des projets car je sens que j’ai envie de prendre plus d’engagements associatifs.
J’aime beaucoup l’investissement des membres à la carte, je trouve cela sain comme fonctionnement. Cela me permet d’avoir une liberté sur mon temps et de choisir de m’engager là où je le souhaite. Notamment je me vois bien m’investir sur les sujets de gouvernance pour nourrir ma réflexion sur mon autre projet de la ferme pédagogique.
Je suis habitué au collectif à la culture de coopération, d’être dans des pratiques de coopération, de se dire les choses, faire en sorte que ça avance, avoir des responsabilités clairement définies. J’ai d’ailleurs du mal à ne pas être en collectif.
Etant déjà engagé dans 2 projets par ailleurs et ayant une petite fille d’un an (ça prend du temps), j’aurai besoin de savoir quels sont les besoins de Solucracy pour exprimer sur quoi je peux m’engager et sur quelle quotité de temps.
A partir de janvier je serai en capacité de m’investir (de façon modulable) sur les actions de Solucracy
Application numérique
Permet de transmettre des documents
Notifications
peut intégrer la traduction automatique et la lecture à voix haute
- Je ne parle pas français
- Je suis malentendant
- Je suis non voyant
- J’habite dans une zone reculée
- Je travaille de nuit
- Je suis résident secondaire
- Je ne suis pas inscrit sur les listes électorales
- Je suis à l’école primaire
- Je suis au collège
- Je suis au lycée
- Je ne lis jamais mon courrier
- Je suis uniquement usager du territoire
- Mon ou ma conjointe gère tout pour moi
- Je suis commerçant
- Je ne sors jamais de chez moi
- Je suis sous tutelle
- Je ne fais pas confiance à l’administration
- Je suis sans papiers
Retour d'expériences sur cet outil
- Prendre en compte l’expérience d’usage des citoyens complémentaires de celles des experts
- Mieux répondre aux problèmes d'un territoire
- Assurer une décision plus juste et inclusive
- Garantir une connexion entre l’avis des citoyens et la décision politique
- Développer des projets utiles pour les habitantes et habitants d'un territoire
Associer un représentant du public visé dès le début du projet
Atelier en école primaire
- Faire émerger les besoins des habitants
ateliersolucracyecoleflorian.pdf (6.3MB)
PROJET pédagogique.pdf (0.1MB)
Dans le cadre de notre mandat avec le bailleur social [Dynacité](https://www.dynacite.fr/) et la [ville de Ferney Voltaire](https://www.ferney-voltaire.fr/), nous sommes allés animer des ateliers pour les enfants de l'école Florian à Ferney.
L'intention de ces ateliers était de comprendre comment les enfants vivent leur quartier et leurs souhaits pour l'améliorer.Nous étions 2 : Gaëlle Bonola de l'espace de vie sociale de Ferney, qui anime également l'atelier des petits curieux le mardi dans le quartier, et Yannick Laignel, de Solucracy.
Voici le déroulé que nous avons choisi :
5mn : Présentation de l'équipe et de l'atelier des petits curieux, distribution d'un post-it et un feutre à chacunNous sommes restés très sobres sur la présentation en donnant uniquement nos prénoms et en posant des questions du type :
- Est-ce que vous aimez votre quartier ?
- Et ça vous dirait de réfléchir avec nous pour qu'il soit encore mieux ?
Sur les derniers ateliers, nous avons plutôt présenté l'atelier des petits curieux à la fin, ce qui a suscité plus d'intérêt.
10mn : Dessinez ou écrivez le nom de votre lieu préféré dans le quartier.
Certain.es avaient un peu de mal à trouver leur lieu préféré.
C'était généralement utile de préciser avec une question comme : Si tu pouvais passer tout ton temps à un endroit ce serait où ?
Pour les CP, il est important de prendre un petit temps pour expliquer ce qu'est un quartier.
Une carte du quartier prise sur Open Street Map était affichée au tableau, et on leur demandait, lorsqu'ils avaient terminé, de venir coller leur post-it au bon endroit sur la carte en les aidant à trouver.

10mn : Une phrase sur pourquoi c'est ton lieu préféré ?
Nous introduisions ici le concept de bâton de parole : c'est celui qui a le bâton qui parle et les autres écoutent.
Nous avons aussi respecté ceux qui préféraient ne pas parler sans les forcer.
Dans certaines classes, les instituteurs poussaient un peu plus.
Les enfants en ont rarement profité pour raconter leur vie, en restant sur des phrases assez courtes.
10mn : Travail par groupe de 5 pour réfléchir à un projet pour le quartier et un dessin pour le représenter sur le thème : Ensemble, dynamisons notre quartier, pour que chacun ait sa place, s’y sente bien et en soit fier.
Nous les avons regroupés par 4 ou 5 suivant l'effectif de la classe en donnant un bâton de parole à chaque groupe et en leur posant la question : Qui a une idée pour que le quartier soit encore mieux ?
Ils ont pu faire un tour de parole pour exprimer leurs idées, et nous leur avons demandé de sélectionner celle qu'il faudrait faire en premier en insistant sur le fait que les autres ne sont pas mauvaises, mais juste qu'on ne pourra pas tout faire en même temps.
Chaque groupe a trouvé une manière de sélectionner l'idée, en votant, en mélangeant leurs idées, etc.
C'était généralement plus productif de les laisser faire plutôt que de trop les accompagner.
Lorsqu'ils étaient prêts, on leur donnait une feuille pour dessiner leur idée ensemble.
Là encore, les techniques variaient : chacun un bout de la feuille, chacun dessine sur sa propre feuille et on vote pour le meilleur, chacun dessine ce qu'il sait le mieux dessiner, etc.
Nous passions entre les groupes pour aider en cas de besoin, et décomptions le temps au fur et à mesure : encore 5mn, encore 3mn, etc.
10mn : Chaque groupe a 1mn30 pour expliquer son projet et son idée.
Il n'y a pas eu besoin de chronométrer cette étape, les présentations étaient généralement assez succinctes.
Nous avons insisté plusieurs fois sur l'importance d'écouter les groupes si on voulait que son groupe soit écouté.
Après chaque présentation, nous prenions le dessin et notions le titre.
10mn : Débat mouvant : Les dessins sont posés au sol pour que les élèves puissent se mettre autour de l'idée qui les inspire le plus.
Chaque titre était annoncé et le dessin posé à un endroit différent dans la classe, au sol.
Nous leur demandions ensuite de se mettre autour du projet qui leur semblait le plus important à faire en premier (en rappelant que ce n'était pas pour ça que les autres n'étaient pas bien).
Et pour finir : annonce du projet sélectionné, rappel de l'atelier des petits curieux de l'EVS, et, parce qu'on a bien travaillé, qu'on a réussi à faire émerger 5 projets pour le quartier en moins d'une heure, on s'applaudit tous ensemble.
Mme Déolinda Faisant, directrice de l'école, a créé un document de projet pédagogique et a bien voulu le partager, vous le retrouverez au bas de cet article.
Nous avons ensuite réuni tous les post-its et les dessins des projets pour créer le document de restitution que vous trouverez en pièce jointe.
:warning: Attention : ce n'est pas toujours facile de compter les votes quand les enfants ont fait un dessin !
Avec cet article, vous devriez normalement avoir tout ce qu'il vous faut pour reproduire l'expérience dans votre école.
Retour d'expériences sur cet outil
3 ateliers à l'école de Cunlhat

Voici le processus que nous avons testé :
- 10min de présentation de la résidence et de tour des prénoms
- 10min de dessin sur un post-it de l'endroit qu'ils aiment à Cunlhat (1 post-it par enfant).
- 10min : les enfants se lèvent chacun leur tour pour aller déposer son post-it sur la carte de Cunlhat et explique à toute la classe pourquoi iel a choisi ce lieu.
- 20min : on met les enfants par groupe de 4 ou 5. Ensemble, ils doivent réfléchir à un projet qui plairait à tout le monde sur Cunlhat (aménagements, événements, etc). Ils dessinent ce projet à plusieurs mains sur une feuille A3.
- 10min : on fait une restitution commune pour expliquer les différents projets aux autres.
- dans les sous-groupes : amenez les enfants à trouver un projet en commun. Ce n'est pas facile mais c'est l'occasion de leur partager l'importance d'écouter l'idée de l'autre et de trouver un projet qui rend tout le monde content plutôt que de garder son idée coûte que coûte
- les enfants adorent dessiner et ont plein d'idées. Ils pensent à des détails très pratiques (vestiaires de la piscine pour les groupes et pour les familles, parking des bus, mangeoires à hérisson, ...)
- Utiliser d'autres matériaux pour faire des versions 3D des affiches (coton, papier d'alu, cure-dents...)
Emeline Drouaud Hebert - CC Bièvres Sud
Atelier créatif et démocratique en école primaire
Mené sur 4 classes (double ou triple niveaux) de 4 écoles différentes, en milieu rural.Je m’appelle Emeline Drouaud Hebert, je suis chargée de développement social local.
Je travaille dans un équipement Espace de Vie Sociale géré par une Intercommunalité.
Tous les 4 ans notre feuille de route évolue pour rester fidèle aux problématiques et enjeux du territoire de notre action.
Nous sommes en plein renouvellement de cette feuille de route que l’on appelle « le projet social ». Un renouvellement de projet social passe indéniablement par l’interrogation des habitants. Étant les premiers concernés par l’action des équipements de la vie sociale, il est nécessaire aux équipes qu’elles réinterrogent régulièrement leurs pratiques en partant à leur rencontre. Pour laisser une place à chaque sensibilité, un panel assez large de méthodes et d’outils comme supports à l’échange est utile.
La crise sanitaire freinant les rencontres et les rassemblements, cette période complique tout et demande une grande adaptabilité et un peu de créativité aux acteurs du vivre ensemble.
Grâce au partenariat entretenu avec les écoles du bassin de vie, nous avons trouvé intéressant et pertinent d’intervenir au sein des classes de grands de ces 4 écoles.
Le projet « Mon village idéal » est né à la suite d’une rencontre en visio animée par la structure Bardane autour de la question « Comment collecter la parole citoyenne pour construire les politiques publiques ? ».
C’est la présentation de Yannick LAIGNEL, co-fondateur de l’innovateur démocratique Solucracy qui a ré-inspiré l’équipe. Le site de cet innovateur propose des exemples d’actions qui visent à impulser des dynamiques de collaboration.
Nous nous sommes grandement inspirés de l’exemple de l’action menée avec et pour la ville de Ferney Voltaire pour imaginer le projet « Mon village idéal ».
Les images jointes décrivent les étapes qui ont permis la naissance de projets d’enfants mettant en valeur un espace identifié et rassemblant un maximum d’habitants.
Cet atelier créatif et démocratique d’1h30 a mis en évidence les espaces préférés des enfants sur leurs villages.
Ils sont passés d’une vision individuelle à une vision collective.
Plusieurs collectifs projet se sont formés en lien avec les espaces identifiés et aimés à plusieurs. (Solucracy avait, elle, laissé les enfants proposer des choses pour le quartier sans fractionner les espaces. C’est la seule étape qui différencie notre intervention.)
Chaque collectif a imaginé un événement, une action ou un projet pouvant mettre en valeur cet espace et lui permettre d’être aimé par encore plus de monde.
L’enjeu était de faire adhérer un maximum d’enfants de la classe à l’idée retenue par le collectif lors de la présentation devant la classe.
Une affiche qui donne envie, des mots impliqués et une prise de parole portée par tous laissaient envisager des chances de victoire !
Au moment du vote final, la consigne était rappelée : « Nous devons élire le projet qui permet la mise en valeur de cet espace et qui rassemble un maximum de personnes ».
Le dilemme s’est immiscé quand il a fallu se positionner et mettre son égo de côté pour avouer que le projet du voisin était celui qui devrait remporter l’adhésion du plus grand nombre !
Tous les projets proposés par les enfants seront déposés en mairie. Ensemble, élus, enfants et équipe de l’EVS, nous tenterons de les réaliser sur les années à venir.
C’est la suite de cette intervention qui est à entretenir pour que chacun se sente légitime à prendre de nouveau la parole et proposer des choses pour améliorer le quotidien et son environnement plus tard.
Nous imaginons la suite ainsi :
- Un livret synthèse distribué à chaque enfant et à chaque mairie- Une rencontre entre les élus et l’équipe de l’EVS pour envisager les possibilités d’accompagnement d’un futur collectif projet et identifier le budget alloué à sa/ses futur(s) action(s)
- Une invitation à une première rencontre de travail à destination des enfants et plein d’autres jusqu’à la réalisation d’un projet
- Et pourquoi pas, la naissance de CMEJ sur chaque village voire intercommunal ?
Notre observation post intervention laisse entrevoir les compétences innées de chaque enfant à la construction collective et dans l’intérêt du plus grand nombre. Certes, à cet âge, les expériences de vie des enfants sont déjà riches et les valeurs de l’école participent à leur construction citoyenne, mais l’avantage de cet outil est qu’il induit une situation de « stress créatif » qui laisse le potentiel instinctif de chacun se dévoiler.
Nous avons simplement guidé les groupes et proposé, parfois, des outils de régulation, de prise de parole et d’aide à la décision.
Un petit mot de Solucracy
Emeline nous a contacté pour nous faire ses retours sur l'utilisation de l'outil et ça, ça fait super plaisir !Documenter et mettre en forme nos expériences nécessite du temps et il n'y a rien de plus enthousiasmant que de voir d'autres personnes s'en inspirer et nous faire part de leurs expériences !
Vous trouverez un exemple de cahier de restitution à télécharger en bas de cet article :-)
Bertille Mazari
sciences sociales ess
stage open source politique plateforme DECIDIM
consultante dans entreprise depuis 1 an
j’accompagne des les localités à construire leur ??? en présentiel et en numérique
découvert une réelle appétence pour le contact, échange riche. contact humain beaucoup apprécié
je voudrais trouver une conjonction entre les 2modèles de participation numérique et en présence.
être en présence, voir les gens
bienveillance
communication et retour
pouvoir anticiper
Bienvenue !
Bleu Blanc Zèbre
La mission de BBZ : contribuer à une société qui repose sur le principe de confiance et pas sur le seul principe de précaution.
- Un label qui identifie et valorise des initiatives concrètes, impactantes et réplicables, partout en France.
- Une communauté d'acteurs engagés qui s’entraident pour faire vivre le bien commun sur tous types de territoires.
- Des projets concrets pour mobiliser des collectifs d’acteurs prêts à travailler ensemble dans un esprit de confiance.
Les valeurs : Action ; Solidarité ; Egalité ; Indépendance.
Qu’est-ce qu’un zèbre ?
Un zèbre est un acteur de la société civile qui porte une action concrète contre une fracture sociale ou environnementale. Les zèbres sont prêts à travailler conjointement dans un esprit de confiance.
Bulletin Municipal
Il se mélange parfois avec la pub
- Je suis malentendant
- J’habite dans une zone reculée
- Je travaille de nuit
- Je suis résident secondaire
- Je ne suis pas inscrit sur les listes électorales
- Je suis à l’école primaire
- Je suis au collège
- Je suis au lycée
- Je n’utilise pas d’outils numériques
- Mon ou ma conjointe gère tout pour moi
- Je ne sors jamais de chez moi
- Je ne fais pas confiance à l’administration
- Je ne me suis pas préalablement inscrit au service
Retour d'expériences sur cet outil
- elles ne sont pas affiliées à des partis politiques
- elles utilisent des méthodes horizontales d’organisation
- tout le monde est responsable de la vie de la commune
- les habitants sont légitimes à prendre directement les décisions qui les affectent et les élus sont davantage dans une posture d’animateurs de la démocratie locale
- elles souhaitent développer le pouvoir d’agir des citoyens et organiser l’implication directe d’un grand nombre d’habitants à la vie de la cité
- elles souhaitent éviter la corruption et les conflits d’intérêt
Attention à l’emploi du terme appel d’offre au lieu de marchés publics. Un appel d'offres est un type de marché public, parmi plusieurs autres.
Principes clefs des MP: distinction travaux/fournitures/services ; transparence des données ; concurrence et liberté d'accès aux infos ; candidatureoffre.
Les différentes procédures :
- 0 à 40000 €HT : demande de trois devis, procédures très souple.
- 40000 €HT à 139 000 €HT / 214 000 €HT (services - état / collectivités) : MAPA (procédure adaptée, le commanditaire à un cadre à respecter, assez peu contraignant)
- 139 000 €HT / 214 000 €HT et + : procédures formalisées comme appel d'offre ouvert/restreint ; procédure concurrentielle avec négociations ; dialogue compétitif ; concours.. Procédures cadrées et plus lourdes.
NB : ces seuils correspondent à l'évaluation du commanditaire, si le candidat évalue l'offre au delà du seuil, il peut toujours répondre en ce sens...(ex : marché évalué à moins de 40000 €HT par le commanditaire qui demande donc trois devis, et finalement estimé à plus par les candidats => reconsultation ou changement de procédure)
Différentes structures de marchés
- Marché "classique" : besoin identifié, demande d’une offre et d’un tarif/forfait.
- Marchés à bons de commande : un premier marché définissant la mission générale, donnant suite à des bons de commande plus précis. Tarifs basés sur un bordereau de prix définis. Prestations au coup par coup par des bons de commande.
- Accord cadre : lorsque le besoin du commanditaire est plus complexe. Élaboration d’un premier marché cadre (mission générale) donnant suite à d'autres marchés dits subséquents, définis par la suite avec un contenu précis. Possible remise en concurrence si plusieurs prestataires sont retenus.
- Spécificités possibles dans un marché :
- Tranches : découpage d'un marché en plusieurs parties à exécuter, pouvant être fermes ou conditionnelles.
- Variante : proposition alternative faite par le candidat pour répondre au besoin.
- Options et Prestations Supplémentaires Eventuelles (PSE) : proposition alternative demandée par le commanditaire pour répondre au besoin
Les pièces clefs de la consultation
- Dossier de consultation (DCE) : ensemble des pièces. Le dossier qu’il faut télécharger en premier car il contient tous les éléments de la consultation !
- Avis d'Appel Public à la Consultation (AAPC) : l’avis de publication de la consultation.
- Règlement de consultation (RC): définition du cadre et des éléments de la consultation - Bien lire et FAIRE/FOURNIR CE QUI EST DEMANDÉ. PAS PLUS.
- Cahier des charges Administratives Particulières (CCAP) : conditions administratives spécifiques à cette consultation.
- Cahier des charges Techniques Particulières (CCTP) : conditions techniques spécifiques à cette consultation, contient le détail des missions.
- Acte d'engagement (AE) : pour renseigner toutes les informations clefs du candidat et de son offre de prix.
- Décomposition du Prix Global et Forfaitaire (DPGF) : pièce financière
- ou Bordereau de prix Unitaire (BPU) : pièce financière
- ou Détail Quantitatif Estimatif (DQE) : pièce financière
- Documents de références pouvant être cités : Cahier des clauses Administratives Générales (CCAG), notamment en cas de dérogation par le CCAP.
- Certaines pièces sont contractuelles = elles engagent ( AE ; CCTP ; DPGF ) > elles priment sur les autres et d'autres non (AAPC ; RC ; DQE)
- Il y a une hiérarchie : l'AE prévaut sur tout (sauf mention spécifique du contraire) et les pièces particulières sur celles générales = important en cas d'incohérences dans les pièces.
Rôle des membres dans une candidature collective (groupement)
- Mandataire = coordinateur du marché et interlocuteur privilégié du commanditaire
- Cotraitant = partenaire
- Sous-traitant = tiers déclaré réalisant une partie de la prestation proposée par le mandataire/cotraitant ; généralement payé directement par le commanditaire public.
- Groupement conjoint : chacun des membres du groupement s'engage à exécuter la ou les prestations qui lui sont attribuées dans le marché ; paiement à chaque membre par le commanditaire (mais facturation coordonnée par le mandataire).
- Groupement solidaire : chacun des membres du groupement est engagé financièrement pour la totalité du marché ; paiement sur un compte unique ou réparti si spécifié.
- Groupement avec mandataire solidaire : le mandataire est engagé financièrement pour la totalité du marché, y compris sur les parts des cotraitants.
- Forme spécifique parfois exigée par le commanditaire.
Les pièces du dossier de candidature
Elles permettent au commanditaire de s’assurer que le candidat est apte à exercer l'activité professionnelle, tant sur le plan technique que financier. Nota : si la candidature n'est pas valide, l'offre peut être écartée sans être analysée. Elle peut aussi faire l'objet de compléments si le commanditaire donne cette possibilité.
Ne pas envoyer plus de documents qui ne seraient pas demandés. ça desservirait
- La base : fournir les pièces demandées dans le RC, ne pas en faire plus.
- Les Déclarations du Candidat (DC)
- DC1: Lettre de candidature - Déclaration sur l'honneur - Composition du groupement - Désignation du mandataire et des cotraitants - Répartition des prestations - Pouvoirs
- DC2 : Déclaration du candidat individuel ou du membre du groupement - chiffre d'affaire - capacités et moyens
- DC4 : Déclaration de sous-traitance
- Assurances : RC pour service
- Existence juridique : Kbis
- Certificats de signature électronique à anticiper > documents à avoir pour pouvoir signer électroniquement. C’est payant. Aussi possibilité de ce service en one shot (mais qui nécessite de payer à chaque fois qu’on répond si on n’a pas de signature).
https://www.marche-public.fr/Marches-publics/Definitions/Entrees/Dematerialisation/Gtpoe-certificat-cout-modalites-duree.htm
- Références : toujours bien de mettre un dossier de références/portfolio en complément des pièces demandées, en valorisant les prestations similaires au cadre de la consultation > feuille A4 avec un tableau et photos, avec références similaires.
- Autres pièces possibles : CV.
Les pièces clefs de l'offre
- La base : bien prendre connaissance des contraintes du RC (format de document ; éléments attendus ; critères d'analyse...)
- Offre technique : mémoire technique et méthodologie, à rédiger dans le respect des contraintes de la consultation.
- Offre financière : coût de la prestation, à rédiger dans le respect des contraintes de la consultation.
Les pièces clefs dans l'exécution du marché
- Acte d'engagement (AE)
- Notifications (NOTI) : https://www.economie.gouv.fr/daj/formulaires-notification-marches-2019
- Exécutions (EXE) : https://www.economie.gouv.fr/daj/formulaires-execution-des-marches-2019
- Ordre de Service (OS)
- Bon de commande (BC)
- Marchés subséquents (MS)
Autres notions importantes :
- Offre irrégulière : offre incomplète qui ne respecte pas les exigences formulées dans les documents consultés ou qui ne respecte pas la législation applicable en matière sociale et environnementale
- Offre inacceptable : offre dont le prix excède les crédits établis pour le marché avant le lancement de la procédure
- Offre inappropriée : offre qui répond à un besoin autre que celui exprimé par l'acheteur
- Offre anormalement basse : offre dont le prix est largement sous-évalué et de nature à compromettre la bonne exécution du marché (OAB).
- Régularisation des offres : le commanditaire peut se laisser la possibilité de faire régulariser les offres des candidats (sauf inappropriée et OAB)
Vos questions sur les Marchés Publics :
- Comment vous fonctionnez actuellement avec les prestations que vous faites ?
Plusieurs fonctionnements : Subventions, marchés, prestataires d’asso...
- Est-ce que c’est possible d’avoir des subventions avec un marché public ?
Les subventions sont données lors d’appels à projets à un porteur de projets.
Le commanditaire peut lui bénéficier de subventions dans ses budgets, et lancer un marché public ensuite.
- Qu’est-ce qui est compostable = qu’on peut préparer en amont ?
Certaines pièces peuvent être préparées en amont (assurance, Kbis, book complet de références,avoir un certificat de signature électronique, DUME..) mais la majorité sont fonction de la consultation et du groupement qui répond. A la louche 20% des pièces en amont du dossier de candidature peuvent être compostables.
- Assurance civile individuelle pro : souvent demandée ?
Oui, toujours demandée.
- Est-ce possible pour une collectivité de faire appel à un prestataire sans marché public ?
Un besoin de prestation par un organisme public implique un marché. En dessous de 40.000€ l’organisme doit consulter au moins 3 prestataires (pas de consultation large).
- Est-ce que les candidatures des autres sont visibles ?
Non, il est par contre possible de demander à recevoir des pièces produites par le prestataire titulaire si notre candidature n’est pas retenue.
- On peut être plusieurs personnes comme mandataire sous une même structure par exemple ?
Le mandataire correspond à la structure juridique pilote du marché (donc plusieurs personnes possibles) ; le référent projet, interlocuteur privilégié du commanditaire, est un individu à identifier.
- Quel rôle pour rédiger un marché public ?
Dans les structures rodées il y a en effet des personnes dédiées à ça : veille sur les consultations ; organisation des groupements ; construction du dossier de candidature ; construction du dossier d’offre...
- Pas possible d’enchainer 2 marchés publics?
Globalement possible. Juste sur un même projet, certains prestataires ayant participé à une phase amont ne peuvent en effet pas candidater sur d’autres phases car cela peut entraîner une inégalité vis-à-vis d’autres candidats. (ex : le programmiste retenu sur l’élaboration du programme d’un bâtiment ne pourra pas candidater sur les phases études de conception)
- Quand une seule réponse à un marché public ?
Fonction de la procédure, du montant... Possibilité d’attribution mais généralement nouvelle consultation pour une réelle mise en concurrence.
- Finalement la mission n'est pas effectuée par un sous traitant, mais par un co-traitant ou le mandataire, comment je fais ?
Le montant annoncé au départ pour chaque sous traitant est un montant plafond, le mandataire n'est pas engagé à sous-traiter la totalité. Il est préférable de demander au sous-traitant de faire un mail validant qu'il ne facturera pas le reste pour éviter qu'il revienne derrière en disant : Je n'ai pas été payé.
Canevas Stratégie communication Collectivités
Mettre les choses à plat pour confronter les visions
Organisez ensuite une session "qu'est-ce qu'on crée, cesse, continue" ou de l'étoile du changement pour produire une liste d'actions pour améliorer votre stratégie de communication
Retour d'expériences sur cet outil
Carte des facilitataires en intelligence collective
1.Recenser les facilitateurs et accompagnateurs qui maitrise les outils de collaboration pour qu'ils soient visibles pour les collectifs, entreprises, collectivités nécessitant un accompagnement.
2.Faciliter les interactions entre ces acteurs pour monter en compétence sur divers outils, échanger, partager, se réunir, relier, etc....
3.Donner la possibilité à chaque citoyen de vivre une expérience collective positive pour guérir notre tissu social
Encore un outil commun.
Florence Le Nulzec , Timothée Couchoud , Jean-Michel Cornu, Bruno Tison et beaucoup d'autres ont également contribué pour qu'elle réponde à un besoin plus large. Sa mission a maintenant largement dépassé le petit périmètre auquel on la destinait :-) .
Grâce aux membres du groupe Facilitateurs et Facilitatrices sur Facebook, nous avons pu constituer une liste plutôt complète des outils et méthodes existants que vous trouverez (et pourrez compléter) en suivant ce lien
Cette carte se veut contributive, beaucoup de choix discutables et à rediscuter ont été faits, elle n'est pas parfaite, mais on peut la bonifier tous ensemble maintenant qu'elle existe.
Elle constitue également un magnifique terrain d'expérimentation pour trouver une manière efficace de co-designer un outil commun. (y a-t-il un facilitateur dans la salle ? :-) )
Par exemple : Comment décider ensemble des outils et méthodes à ajouter ?
Comment bonifier l'outil de manière efficace sans subir une inertie de groupe trop importante ?
Pour la suite, étant donné qu'on va peu à peu enrichir la liste d'outils et méthodes, ça serait super que chacun donne un lien vers une fiche explicative détaillée, des pistes pour se former, etc...Donc comment on ferait ça ? Une option serait de poster des fiches sur https://jouer-collectif.com/ ou sur https://www.metacartes.cc/
Partage libre et sincère
Cet outil est ouvert, les données sont libres (CC-by-SA) et même la modération est contributive : Dès que 4 personnes ont validé un nouveau compte, il est accepté.
Plusieurs personnes de divers collectifs sont administratrices, il ne s'agit donc pas d'une carte Solucracy mais d'une carte commune.
Rêvons un peu
Imaginons un peu qu'une action d'envergure se lance en France. Qu'un besoin soudain pour travailler collectivement se fasse sentir et qu'on aie besoin de gens pour les animer, faire découvrir ces outils magnifiques qui permettent de construire ensemble dans la convivialité. Grâce à cette carte, chaque collectif local pourra trouver une personne ressource pour les accompagner dans cette aventure.
Il est important que les citoyens aient la possibilité de vivre une expérience collective inspirante et positive. Et les personnes recensées sur cette carte se sont donnée cette mission.
- Imaginer des solutions collectivement
Retour d'expériences sur cet outil
Carto acteurs locaux à Combloux
Catalogue d'outils de communication
Lors du forum ouvert des communes participatives, organisé par Fréquence Commune, nous avons discuté avec plusieurs élu.es de l'utilité d'avoir une campagne de communication adaptée aux différents types de publics.
C'est là qu'a émergé l'idée de créer un catalogue d'outils filtrable en fonction de ces publics. Vous pourrez le trouver ici, l'utiliser, le compléter, le corriger, etc.
C'est un outil libre et coopératif, n'hésitez pas à renseigner vos expériences et les outils qui auraient été oubliés, on ne sait pas tout, on a besoin de vous ! :-)
- Se connecter au territoire
Retour d'expériences sur cet outil
Chaque personne contribue au pot commun comme il le souhaite jusqu'à fin avril. Les 10% ne sont pas imposés aux projets déjà en cours.
Charlène MARIN
Aprés un parcours d'ingénieure-urbaniste, dans la gestion de projets opérationnels en maîtrise d'ouvrage publique (aménagements, réhabilitations tout ça...), j'ai eu le besoin et l'envie de me recentrer sur des enjeux de coopération, d'intelligence collective et de transition écologique et démocratique. En gros : comment faire autrement que ce que j'avais observé et fait jusqu'ici, et qui ne fonctionnait pas vraiment :p ?
Je me retrouve à Solucracy suite à une belle rencontre avec Judith fin 2020 <3
Je sais où sont mes valeurs, et aussi mes limites d’énergie, de motivation. J'ai besoin que les choses soient claires, transparentes, et aussi qu'elles se passent de façon souple et naturelle, sans se forcer.
Charlène synthétise les productions du Chaos Fertile et organise un temps collectif pour relancer la démarche.
Charlotte Danna
Par la suite, j’ai travaillé en cabinet d’urbanisme puis en Chambre d’agriculture. Cela m’a permis d’avoir une vision pragmatique de l’urbanisme et du jeu d’acteurs existant (Etat, collectivités territoriales, syndicats, associations environnementales…). Dans cette dernière mission, j’étais, en effet, chargée de préparer les avis de la chambre consulaire pour les commissions départementales (CDPENAF, CDNPS , CDAC…) et les consultations en tant que personne publique associée auxquelles j’assistais. Les enquêtes de terrain en amont éclairent d’ailleurs souvent les problématiques sous-jacentes.
En parallèle, j‘ai toujours travaillé dans l’événementiel (organisation et promotion de concerts dans les zéniths et grands lieux de plein air en PACA), qui croise notamment les aspects artistiques, organisationnels, touristiques et financiers.
J’ai donc naturellement un penchant pour l’attractivité territoriale, qui se décline sous de multiples formes ! J’aime l’associer, l’articuler, avec les problématiques urbanistiques, environnementales, agricoles, démocratiques…
Géographiquement j’ai longtemps habité en commune rurale et vis actuellement à Antibes Juan les pins (dans le 06), en milieu urbain mais très bien pensé ! Je me plais à naviguer entre ces deux dimensions urbain/rural !
J’ai besoin d’avancer, que les choses, projets aboutissent, d’échanges sincères et constructifs
Avancer sur un projet ensemble , à plusieurs c’est plus de dynamisme, de recherche de solutions efficaces, efficientes
Première fois que je suis dans un collectif, habituellement je suis seule et j'ai envie de vivre le travail collectivement. J’ai autour de moi des collectifs et je vois des dynamiques positives qui en sortent. Des blocages internes (à soi) peuvent faire perdre du temps et le fait d’être à plusieurs te permet de démêler plus facilement certains nœuds et de voir sous divers angles, ce qui est enrichissant. Je me suis aperçue en m’ouvrant à d’autres disciplines, design thinking par ex (pas mon schéma initialement plus écrit), que d'autres pensent vraiment autrement et ça peut apporter une réelle valeur ajoutée.
D’avoir des expériences à valoriser et des REX
Charte - Dijon Maladière 2022 - Yannick & Charlène
On aurait pas du associer les rôles à des budgets, ça a créé des incompréhensions. Le processus de définition des rôles/tâches est à revoir. On n'a pas eu une conversation qui aurait été nécessaire liée à la répartition de l'argent, c'est resté flou trop longtemps et a créé des tensions.
Je me souviens pas qu'on aie une vraie validation finale du document.
Définir clairement le mode de répartition du budget : diviser par le nb de gens, attribuer des lignes de budget dédiés, etc... Ne pas se baser uniquement sur la proposition initiale faite au commanditaire, qui ne reflète pas la réalité.
Nous avons identifié les pistes d'amélioration possibles :
○ Partir de qui a envie de faire quoi + répartition des rôles/postures en s’interrogeant sur nos besoins et l’équilibre collectif/individu.
○ Rendre visible nos modes de fonctionnement respectifs et le cadre relationnel nécessaire (= “Nos modes d’emploi et le cadre de sécurité” )
○ Rendre visible les coopérations passées et les éventuelles tensions/mécanismes existants au sein de l’équipe.
○ Poser le qui décide comment, et notamment clarifier le rôle de coordinateur / interlocuteur avec le commanditaire : Pour plus de clarté avec matrice RACI par exemple pour déterminer ce qui peut être arbitré par qui selon les niveaux d'enjeux.
○ Identifier nos canaux et moyens de communications
○ Identifier différents espaces de réunions : vision/stratégie ; opérationnel ;débrief/réflexivité ; régulation
○ S'assurer que la répartition budgétaire est bien claire au sein de l’équipe.
Charte - ferney - Yannick
Charte de coopération sereine
Offrir un modèle simple et prémâché à déployer pour porter son attention sur les points à définir dans une nouvelle coopération
- Accompagner les solutions
- Ouverture
- Envoyer un questionnaire aux acteurs(peuvent le remplir sur interview en binomes)
- Constitution du document grâce aux réponses
- Atelier ensemble pour bonifier et finaliser le document
Retour d'expériences sur cet outil
Charte - Dijon Maladière 2022 - Yannick & Charlène
On aurait pas du associer les rôles à des budgets, ça a créé des incompréhensions. Le processus de définition des rôles/tâches est à revoir. On n'a pas eu une conversation qui aurait été nécessaire liée à la répartition de l'argent, c'est resté flou trop longtemps et a créé des tensions.
Je me souviens pas qu'on aie une vraie validation finale du document.
Définir clairement le mode de répartition du budget : diviser par le nb de gens, attribuer des lignes de budget dédiés, etc... Ne pas se baser uniquement sur la proposition initiale faite au commanditaire, qui ne reflète pas la réalité.
Nous avons identifié les pistes d'amélioration possibles :
○ Partir de qui a envie de faire quoi + répartition des rôles/postures en s’interrogeant sur nos besoins et l’équilibre collectif/individu.
○ Rendre visible nos modes de fonctionnement respectifs et le cadre relationnel nécessaire (= “Nos modes d’emploi et le cadre de sécurité” )
○ Rendre visible les coopérations passées et les éventuelles tensions/mécanismes existants au sein de l’équipe.
○ Poser le qui décide comment, et notamment clarifier le rôle de coordinateur / interlocuteur avec le commanditaire : Pour plus de clarté avec matrice RACI par exemple pour déterminer ce qui peut être arbitré par qui selon les niveaux d'enjeux.
○ Identifier nos canaux et moyens de communications
○ Identifier différents espaces de réunions : vision/stratégie ; opérationnel ;débrief/réflexivité ; régulation
○ S'assurer que la répartition budgétaire est bien claire au sein de l’équipe.
Charte - ferney - Yannick
Charte de coopération sereine Solucracy x Bardane à Sauviat
Cela n'a pas été facile d'amener cela parce que je sentais que les personnes de prime abord, ne connaissant pas l'outil, ne voyait pas complètement l'intérêt de le faire. Une fois raconté, elles se sont plongées dans les différentes rubriques et m'ont remercié d'avoir amené ça (surtout sur la partie Prise de soin qui a été bcp apprécié).
Souhaitant être efficace par manque de temps et le cahier des charges du projet étant déjà très clair, j'ai pris les parties qui m'intéressaient et fait un document simple. Avant la réunion, les autres personnes n'avaient pas le temps en amont de remplir leur partie, je leur ai envoyé le document, elles l'avaient lu. Je suis revenue sur les parties qui me paraissaient importantes à décider ensemble et les parties où avoir des compléments de leur approche.
Temps passé : 1h30
- 1h de rédaction
- 30min de réunion
- 30 min de synthèse
- Rôles et engagements : si nous n'avions pas fait ça, des tensions auraient émergées par la non-clarté des redevabilités de chacune
- Budget : idem, ça a permis d'avoir un espace pour poser les règles de rétribution entre chaque accompagnatrice, on aurait sans doute traité le sujet après mais en faisant suite à des tensions... ici, c'était une belle anticipation
- Prise de soin et transmission : a vraiment permis de comprendre les besoins de chacune, hyper puissant car important pour les 4 personnes du projet
- Les parties Principes de fct + gestion des conflits n'a pas été complété après coup par les autres personnes
- Envie de faire évoluer le document dans le temps, notamment sur la partie "prise de soin"
- Création d'un fichier excel budget pour lire la complexité (pas possible sur le doc en tant que tel)
Convention du collectif GLOCAL LOW-TECH IDF, du PHARES et de HALAGE
Une personne a été nommée cheffe de projet, elle a proposé lors d'une première réunion d'utiliser ce format pour poser un cadre sécurisant pour le développement du projet. Afin de rendre flexible et adaptable le format, elle a proposé plusieurs scénarios :
1. Je rédige en amont une base puis vous complétez vos parties et bonifiez les parties rédigées
2. Nous rédigeons chacun la convention et on croise nos exemplaires pour en faire une commune
3. Nous rédigeons en direct lors d'une réunion les éléments de la convention
Limités par la disponibilité des acteurs, nous avons choisi l'option 1.
Le modèle de la charte de coopération sereine a été mixé avec la convention de réciprocité de la Myne.
Ce qui a été fait :
> Un gros travail initial de rédaction de 2h
> La rédaction des parties par les autres contributeurs
> Un travail de traitement des commentaires et de validation des contenus en amont de la réunion
> Une réunion de 3h a été organisée pour traiter les questions et évoquer les sujets essentiels à discuter ensemble (dans notre cas : la documentation en CC, l'organisation projet, gestion des conflits...)
> Un travail de finalisation des contenus et de signature de la version finale de 2h
Temps passé : 8h
> 4h de rédaction
> 1h de coordination (appels avec partenaires pour relancer et aider)
> 3h de réunion
- La rédaction initiale par une personne pour faciliter le travail
- Le travail collaboratif sur la plateforme HedgeDoc : pratique, lisible et esthétique
- L'ajout de certaines parties : engagements et attendus de chaque structure, calendrier de la coopération, les projets en commun et les pistes d'ouverture, modes de fonctionnement du projet (instances, prise de soin et transmission, principes de fct, gestion des conflits, points de vigilance- Le )
- Le fait d'avoir posés nos engagements à la base a amené bcp de clarté sur nos rôles
- Le fait de prendre le temps de discuter des éléments essentiels pour renforcer la compréhension (par ex : expliquer pq j'ai écrit la partie sur la gestion de conflits et expliciter son importance)
C'est vraiment un super moyen de rentrer dans le projet, de penser l'organisation interne et de faire le planning. Ca permet d'éviter les zones de flou.
- Les parties mesure d'impact et cadre de communauté contributive n'ont pas fonctionné
- La partie "modalités financières" n'était pas suffisamment précise, ce qui a amené des incompréhensions et des tensions pendant le projet
- Les nouvelles parties de la convention de réciprocité
- Le déroulé de la session de travail initial (proposition de scénarios)
Charte de coopération sereine Solucracy x Bardane à Sauviat
Cela n'a pas été facile d'amener cela parce que je sentais que les personnes de prime abord, ne connaissant pas l'outil, ne voyait pas complètement l'intérêt de le faire. Une fois raconté, elles se sont plongées dans les différentes rubriques et m'ont remercié d'avoir amené ça (surtout sur la partie Prise de soin qui a été bcp apprécié).
Souhaitant être efficace par manque de temps et le cahier des charges du projet étant déjà très clair, j'ai pris les parties qui m'intéressaient et fait un document simple. Avant la réunion, les autres personnes n'avaient pas le temps en amont de remplir leur partie, je leur ai envoyé le document, elles l'avaient lu. Je suis revenue sur les parties qui me paraissaient importantes à décider ensemble et les parties où avoir des compléments de leur approche.
Temps passé : 1h30
- 1h de rédaction
- 30min de réunion
- 30 min de synthèse
- Rôles et engagements : si nous n'avions pas fait ça, des tensions auraient émergées par la non-clarté des redevabilités de chacune
- Budget : idem, ça a permis d'avoir un espace pour poser les règles de rétribution entre chaque accompagnatrice, on aurait sans doute traité le sujet après mais en faisant suite à des tensions... ici, c'était une belle anticipation
- Prise de soin et transmission : a vraiment permis de comprendre les besoins de chacune, hyper puissant car important pour les 4 personnes du projet
- Les parties Principes de fct + gestion des conflits n'a pas été complété après coup par les autres personnes
- Envie de faire évoluer le document dans le temps, notamment sur la partie "prise de soin"
- Création d'un fichier excel budget pour lire la complexité (pas possible sur le doc en tant que tel)
Christine Sausse
D'abord Paris puis je suis partie à l’étranger pour travailler dans les ressources humaines.
En GB, j’ai rencontre mon mari. Je suis partie en Inde, ma plus belle mission, travailler en IC avec une structure basée sur les castes pour développer les fiches de postes, responsabilités.
Je suis rentrée en France, pour aller en Suisse, un grand écart mais intéressant.
Ça m’a permis de travailler mon adaptabilité, mon accueil de l'autre, cette ouverture avec des modes de fonctionnement très différents. Ça m’a passionne de comprendre comment comprendre l’humain.
Je suis rentrée en France pour rejoindre mon mari, pour fonder ma famille, mon ancre.
Je me suis passionnée à cette époque pour le développement - accompagner la personne pour qu'elle s'autonomise et qu'elle prenne sa place.
Quand j’ai quitté mon entreprise je suis devenue coach, je n’ai pas trouvé un endroit où j'étais bien comme coach individuel. Je suis aujourd'hui dans l'accompagnement des collectifs, écosystèmes dans leur transition : la manière dont psychologiquement on accueille ces transformations ; on passe par un temps de deuil, le U de la théorie U avec un travail par le corps. J'adopte une casquette interventionniste (coaching)ou non interventionniste (facilitation).
J’adore les pratiques narratives, la théorie U, la prospective au service de la transition écologique et sociétale.
> la parité
> l’humilité : le pouvoir pour, être au service de au bon niveau, faire les choses pas pour soi mais dans la justesse de l’autre ; on ne peut faire avancer les collectifs que si on a cette intention d'être dans l’humilité et je le ressens chez Solucracy et c’est extrêmement important pour moi.
> la coopération : travailler dans l’humilité en collectif de soutien à des collectifs pour aider chaque personne à prendre sa juste place. Si on est dans le co apprentissage, on va inspirer le collectif, les autres à prendre leur place. J’ai envie de vivre et de créer cela.
Dans ce que je fais : je fais des cercles de parole et d’écoute dans un contexte carcéral parfois (instant présent). Important pour moi à vivre et à faire vivre.
> la justesse : laisser pousser, travailler avec des intentions et pas des objectifs, accueillir ce qui est présent, se donner la permission d’etre en bas du U, accueillir ce qui emerge en tant que facilitateur.rice, verbaliser la vulnérabilité, accueillir le vivant, verbaliser ce qui n’est pas visible, c’est Alice au Pays des merveilles avant qu’elle ne saute dans le trou du lapin. Si on est juste, on est dans la compassion, l apprentissage, dans l’humilité.
> l’apprentissage
J’ai besoin de sentir que je ne suis pas jugée, que c’est ok pour moi d’exprimer mes ressentis, mes besoins et de faire des demandes afférentes à ces besoins. J’ai aussi besoin que cela soit réciproque.
Circé, Charlène, Hélène et Yannick ok pour organiser les prochaines soludays, un peu tôt pour se lancer dans l’orga, Yannick va lancer un sondage sur le lieu et la date pour réserver ça le plus tôt
Circé Debrix
Coeur : 3ème lundi du mois à partir du 18 Mars 2024 et remplace la plantation une fois par mois
Condenser l'expérience
Enquête qui se propage toute seule
Faire vivre un entretien appréciatif et valoriser l'expérience des personnes interrogées
- Se connecter au territoire
Enquête pour comprendre ce qui fait fonctionner un projet local
Pour nous assurer de fournir aux porteurs de projets issus des ateliers Solucracy suffisamment de ressources pour avancer sereinement, nous avons décidé de lancer une enquête pour comprendre ce qui permet qu'un projet local fonctionne bien.Pour cela, nous avons utilisé la **démarche appréciative**.
Un outil simple, reproductible et essaimable
Comme tous les outils que nous créons, l'idée était que ce soit simple à utiliser, facilement reproductible et essaimable.Vous trouverez donc en pièce jointe un processus qui permet, grâce à une série d'entretiens, de constituer une base de retours d'expériences sur un sujet donné.
Libre à vous ensuite de décider comment synthétiser les réponses, mais nous ne saurions que trop vous conseiller, comme toujours, de partager tout ça avec une licence libre.
Retour d'expériences sur cet outil
Des transmissions d'expérience réussies
J'ai ajouté une question sur "dans quel état d'esprit étiez-vous" qui a donné des résultats intéressants, pareil pour une question sur la posture pour les interlocuteurs

Quelques histoires racontées ont tapé un peu à côté par rapport au sujet
Manuel de coopération en milieu hostile
Conditions d’utilisation de la marque Solucracy :Pour répondre à des opportunités et des marchés publics : ne pas identifier Solucracy comme un groupement mais comme une marque d’outils libres communs.Utilisation des outils en respectant les valeurs de Solucracy.Si volonté de contribution € à Solucracy : possibilités de dons en participation libre et consciente au regard de ce que l’association nous apporte et de notre implication dans celle-ci, dans le respect de nos moyens.Le montant des dons individuels n’a pas besoin d’être transparent au reste du groupe. Complément en AG 2023 : > Proposition d’anonymiser les entrées (Adhésions ; dons projets ; dons libres)
Contribution Solucracy possible pour les personnes en CAE en faisant un don via notes de frais.
Convention du collectif GLOCAL LOW-TECH IDF, du PHARES et de HALAGE
Une personne a été nommée cheffe de projet, elle a proposé lors d'une première réunion d'utiliser ce format pour poser un cadre sécurisant pour le développement du projet. Afin de rendre flexible et adaptable le format, elle a proposé plusieurs scénarios :
1. Je rédige en amont une base puis vous complétez vos parties et bonifiez les parties rédigées
2. Nous rédigeons chacun la convention et on croise nos exemplaires pour en faire une commune
3. Nous rédigeons en direct lors d'une réunion les éléments de la convention
Limités par la disponibilité des acteurs, nous avons choisi l'option 1.
Le modèle de la charte de coopération sereine a été mixé avec la convention de réciprocité de la Myne.
Ce qui a été fait :
> Un gros travail initial de rédaction de 2h
> La rédaction des parties par les autres contributeurs
> Un travail de traitement des commentaires et de validation des contenus en amont de la réunion
> Une réunion de 3h a été organisée pour traiter les questions et évoquer les sujets essentiels à discuter ensemble (dans notre cas : la documentation en CC, l'organisation projet, gestion des conflits...)
> Un travail de finalisation des contenus et de signature de la version finale de 2h
Temps passé : 8h
> 4h de rédaction
> 1h de coordination (appels avec partenaires pour relancer et aider)
> 3h de réunion
- La rédaction initiale par une personne pour faciliter le travail
- Le travail collaboratif sur la plateforme HedgeDoc : pratique, lisible et esthétique
- L'ajout de certaines parties : engagements et attendus de chaque structure, calendrier de la coopération, les projets en commun et les pistes d'ouverture, modes de fonctionnement du projet (instances, prise de soin et transmission, principes de fct, gestion des conflits, points de vigilance- Le )
- Le fait d'avoir posés nos engagements à la base a amené bcp de clarté sur nos rôles
- Le fait de prendre le temps de discuter des éléments essentiels pour renforcer la compréhension (par ex : expliquer pq j'ai écrit la partie sur la gestion de conflits et expliciter son importance)
C'est vraiment un super moyen de rentrer dans le projet, de penser l'organisation interne et de faire le planning. Ca permet d'éviter les zones de flou.
- Les parties mesure d'impact et cadre de communauté contributive n'ont pas fonctionné
- La partie "modalités financières" n'était pas suffisamment précise, ce qui a amené des incompréhensions et des tensions pendant le projet
- Les nouvelles parties de la convention de réciprocité
- Le déroulé de la session de travail initial (proposition de scénarios)
Coopération et collectivité
Dans un projet avec une grosse collectivité que je ne nommerais pas, on s'est retrouvés bousculés par un calendrier très tendu, des procédures rigides et une équipe commanditaire qui passait tout de suite à l'opérationnel sans prendre le temps de se coordonner. Du coup, tout ce qu'on proposait était mis en situation d'échec, morcelés en petits bouts qui ne voulaient plus rien dire plutôt qu'en un ensemble cohérent. Ca a généré de vraies tensions au sein de l'équipe. De mon côté, je poussais plutôt l'approche : on leur rentre dedans, tandis que d'autres argumentaient le : il faut prendre soin des gens avec qui on travaille, ils ont aussi une réalité. C'est comme si le conflit externe s'était invité à l'intérieur de notre groupe, pourtant bien soudé et habitué à travailler ensemble.
Le fait d'échanger entre nous et de clarifier nos positions et nos envies a permis d'arriver à une sorte de compromis : on a sollicité une réunion de coordination avec toute l'équipe, on a préparé en amont nos Zones à Défendre : chaque personne a dit ce qui était important pour elle de faire passer comme message, en se disant : quand une personne l'amène, on la soutient jusqu'à ce qu'on aie l'impression que le message aie été compris.
On s'est aussi demandé quelles étaient leurs motivations et contraintes pour agir comme ça, ce qui a permis de créer de l'empathie et de s'assurer qu'on ne les mettait pas en réactance par rapport à ce qu'on a amené. A la fin de la réunion, nos messages étaient passés, et on a pu planifier des réunions de coordination sur le reste du projet. L'équipe commanditaire a finalement très bien reçu tout ce qu'on a dit et a clarifié les contraintes qu'ils avaient, ce qui nous a permis de les soutenir pour faire face à ces contraintes.
Trouver le temps de faire tout ça.
L'équipe commanditaire qui a accepté la réunion, et a su écouter.
Le fait qu'on était prêts à abandonner le projet s'il perdait son sens
- Un safe word : On va tenir une certaine posture, si à un moment ou à un autre, on est en train de vous écraser contre votre propre système, dites ce mot et on lâchera notre posture pour vous soutenir face à cet obstacle
- Un temps après pour s'assurer que personne n'a été blessé dans l'histoire
- Une sorte de plateau de jeu pour poser tous les points de vue et les manipuler jusqu'à ce que tout le monde trouve la posture collective satisfaisante.
Courte Echelle
Créateur de déroulés
Un support pour co-construire des ateliers
Vous passez du temps à savoir comment aligner les séquences, les ré-arranger en fonction des besoins ?
Et chaque fois que vous modifiez un truc, vous devez redécaler tous les horaires et tout recalculer ?
Plus maintenant ! Grâce au créateur de déroulé Solucracy, fini les maux de tête !
Bon, pour être honnête, c'est juste un bête fichier excel qui calcule automatiquement les horaires en fonction du temps que vous mettez pour chaque module :-)
Mais c'est super utile !
Retour d'expériences sur cet outil
Crieur de rue
- Je ne sais pas lire/écrire
- Je suis non voyant
- Je ne suis pas inscrit sur les listes électorales
- Je suis à l’école primaire
- Je suis au collège
- Je suis au lycée
- Je n’utilise pas d’outils numériques
- Je ne lis jamais mon courrier
- Je suis uniquement usager du territoire
- Mon ou ma conjointe gère tout pour moi
- Je suis commerçant
- Je ne sors jamais de chez moi
- Je suis sous tutelle
- Je ne fais pas confiance à l’administration
- Je suis sans papiers
- Je ne me suis pas préalablement inscrit au service
Retour d'expériences sur cet outil
Damparis
La dépose pendant la journée en résidence, on aurait pu morceler mais on a tout fait d'un coup
Le faire avec les élus et les coacher sur la posture d'écoute par la même occasion
Une petite question "vous aimez vivre à Damparis: un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout"
Le vent et la pluie sont les enemis de l'accroche porte
On en a mis beaucoup sur les boites aux lettres plutôt que sur les poignées de porte
Commencer les questions sur les accroches porte par du négatif (cesser)
Damparis - Démocratie Locale Ouverte
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
La commune de Damparis bénéficie du programme Territoires d'Engagement de l'ANCT, et souhaite développer une démocratie locale ouverte (DLO).
Trois ingrédients sont identifiés pour favoriser la DLO :
> Faire un bilan mi-mandat et se projeter sur la suite du programme politique (accompagnement par Auxillia)
> Outiller les élu.es et agent.es de la mairie (accompagnement par Les Orageuses)
> Favoriser l'aller-vers les habitant.es (accompagnement par Solucracy)
Solucracy accompagne donc la commune pour favoriser la participation citoyenne et la coconstrution de projets avec les habitant.es, sur la thématique Cadre de vie et Environnement., avec
Nourrir le dialogue avec les citoyen.nes, pour qu’ils s’autorisent sur le long terme à participer au développement local, tout en augmentant le niveau d’interconnaissance et de convivialité au sein de la commune.
NOTRE APPROCHE
À travers nos actions, nous visons à faire naître des dynamiques de collaboration positives de manière “douce”, en déployant une méthode et des outils simples, inclusifs et efficaces.
NOTRE OBJECTIF
Nous mettons au centre les besoins des habitants/acteurs du territoire pour qu’ils s’en emparent et qu’ils y répondent eux-mêmes. C’est un moyen de redonner du pouvoir d’agir aux personnes pour qu’elles se réapproprient leur quartier et leur quotidien.
NOS VALEURS
Nous pensons que chaque habitant et chaque acteur du territoire peuvent apporter sa contribution et est responsable de l’amélioration de la qualité de vie et du bien vivre ensemble dans sa ville. Nous pensons qu’un travail collectif, entre élus, agents, acteurs locaux, associations et habitants est possible.
NOTRE ACCOMPAGNEMENT A DAMPARIS :
Notre intervention est menée à travers une méthode en 4 principes, favorisant la participation et l'émergence de solutions coconstruites au service du cadre de vie à Damparis.
Chacun des 4 principes s'appuie sur des intentions, des postures et des outils spécifiques, que nous proposons de développer et transmettre sur la commune avec et par les acteurs du territoire : habitant.e.s, élu.e.s, services municipaux.
- Se connecter au territoire, accompagnés par une équipe locale
- Faire émerger les besoins et les envies
- Imaginer des solutions et projets collectivement
- Impulser le lancement des projets
- Composter et capitaliser l'expérience
Notre mission s'articule autour de
- Un atelier vision et définition de la démarche DLO sur le cadre de vie et environnement
- Un atelier sur la communication
- Une résidence territoriale de 14 jours
- Un atelier "de la récolte aux solutions"
- Un atelier "des solutions projets au plan d'action"
- Un atelier "lancement de projets"
- Bilan de l'accompagnement par systématisation d'expérience et documentation
Retour d'expérience
- Durant la résidence, nous avons mis en place une page YesWiki dédiée aux actualités et activités de la résidence, pour la partager aux élu.es et agent.es de la mairie et faciliter leur implication. La newsletter de la résidence à Damparis !
- La démarche DLO à Damparis étant dense, avec plusieurs accompagnements au changement en parrallèle, et une charge de travail importante pour les équipes municipales, nous avons vraiment cherché à nous mettre en posture de soutien et à prendre soin des personnes impliquées. Nous avons par exemple mis en place de temps de "Et toi comment tu te sens ?" à destination des élu.es et des agent.es durant la résidence.
Page Infos pour les élu·es YesWiki - NewsletterDamparis
Données brutes porte à porte . ods (95.4kB) Et si vous aviez une baguette magique, Damparis ressemblerait à quoi ?
Document de restitution de la résidence (3.7MB)
Date des soludays fixée au 22 Aout, Yannick va envoyer un mail pour que les membres confirment
Date pour l’AG : 18h-20h le 10/11 1 date de réunion collective en amont : proposition en plantation le 3/10 ou le 10/10, ouverture de date le mercredi 12/10 après-midi pour session de rattrapage -> Yannick revient à la prochaine réunion coeur pour nous proposer une V2 des questions
Décision de basculer 2500€ du compte courant vers le livret bleu
Décision prise de ne pas travailler avec ESS Expertise (suite à proposition de Finacoop de nous réorienter vers eux)
Décisions de rester sur les dates définies, et de repasser l’information par mail (Charlène) + rappel au début du mois à faire sur télégram
DÉFI 1 = QUI SUIS-JE DANS UN GROUPE ?
DÉFI 1 = QUI SUIS-JE DANS UN GROUPE ?
- De quoi j'ai besoin pour me sentir bien dans un groupe ?
- Qu'est-ce que je prends plaisir à amener dans un groupe ?
- Comment je réagis quand je suis sur la défensive ?
DÉFI 1 = QUI SUIS-JE DANS UN GROUPE ?
- De quoi j'ai besoin pour me sentir bien dans un groupe ?
- Qu'est-ce que je prends plaisir à amener dans un groupe ?
- Comment je réagis quand je suis sur la défensive ?
Intention :Développer la conscience de soi pour améliorer l'efficacité et la cohésion du groupe.
La posture que l'on adopte au sein d'un groupe joue un rôle déterminant dans la dynamique collective. En fonction des contextes, et de la composition du groupe, on va parfois être ouvert aux propositions, parfois sur la défensive, avoir envie de mener ou de suivre, de tempérer ou de dynamiser. Il est important de trouver l'endroit où l'on est le plus confortable pour contribuer, et d'être clair sur nos besoins et ce qui nous motive. "Si vous laissez penser au groupe que vous adorez vous promener avec un sac de 100 kilos sur le dos, le groupe s'empressera de remplir votre sac"
Attitude défensive et manières d'y répondre (traduction automatique)
La facilitation en intelligence collective en quelques postures...
DÉFI 2 = HISTOIRE DE L'ERREUR
DÉFI 2 = HISTOIRE DE L'ERREUR
Questions à se poser :
Comment réagissez-vous lorsque vous remarquez que vous vous êtes trompé.e ? Admettez-vous facilement vos erreurs ?
Pourquoi ?
DÉFI 2 = HISTOIRE DE L'ERREUR
Questions à se poser :
Comment réagissez-vous lorsque vous remarquez que vous vous êtes trompé.e ? Admettez-vous facilement vos erreurs ?
Pourquoi ?
Intention : Encourager une culture de l'innovation et de l'amélioration continue, où les erreurs sont vues comme des étapes nécessaires.
L'erreur est une part naturelle du processus d'apprentissage. En adoptant cette vision, on se libère de la peur de l'échec, ce qui encourage la prise de risques et l'innovation. Dans un environnement où les erreurs sont acceptées et discutées sans jugement, les individus se sentent en sécurité pour partager leurs erreurs et les leçons apprises, ce qui enrichit l'expérience collective. Un rapport à l'erreur sain facilite le déploiement de processus d'amélioration continue. "Je ne perds jamais. Soit je gagne. Soit j'apprends" Nelson Mandela
DÉFI 3 = COMMENT ON ORGANISE L'INFORMATION
DÉFI 3 = COMMENT ON ORGANISE L'INFORMATION
Répondez aux questions clés : Quels outils pour communiquer ensemble ? Comment s'assurer qu'on aie toutes les infos ? Ou sont rangés nos documents ? Qui prend les notes ?
DÉFI 3 = COMMENT ON ORGANISE L'INFORMATION
Répondez aux questions clés : Quels outils pour communiquer ensemble ? Comment s'assurer qu'on aie toutes les infos ? Ou sont rangés nos documents ? Qui prend les notes ?
Structurer et organiser des informations importantes de manière claire et cohérente.
Proposer des solutions pratiques pour améliorer la gestion de l'information et la communication.
Intention du Défi :
Encourager une approche méthodique et réfléchie pour traiter et partager des informations essentielles.
Promouvoir l'engagement et la réflexion individuelle sur des questions clés pour une coopération efficace.Faciliter la prise de décision en s'assurant que tout le monde dispose des mêmes informations
Imaginez que l’information est comme un jeu de Lego. Si vous avez les bonnes pièces et que vous les assemblez correctement, vous pouvez construire n’importe quoi. Organiser l’information, c’est un peu comme jouer avec ces briques pour créer des structures solides et compréhensibles. "Avec un bon plan, même un meuble IKEA ne résiste pas à votre talent d’assembleur !"
Pour éviter les malentendus et faciliter la coopération, il est important que tous les membres du groupe aient des informations à jour. N'hésitez pas à prendre des notes et partager les comptes rendus de réunion. Un groupe de discussion comme Whatsapp ou Telegram permet que tout le monde soit au courant des échanges importants. Un endroit clair et connu de tout le monde pour partager les documents importants permet de s'y retrouver en cas de doute sur une décision ou autre. N'oubliez pas d'accueillir chaque nouvelle personne et de leur expliquer votre fonctionnement pour qu'elles ne soient pas perdues.
Article sur la communication professionnelle
DÉFI 4 = PRENDRE SOIN DE SOI
Intention : Créer un environnement de travail sain et équilibré, où chacun se sent respecté et soutenu.
Prendre soin de soi et des autres, c’est comme être un jardinier attentionné. Si vous arrosez vos plantes (et vous-même !) correctement, vous verrez un beau jardin fleurir. "Rappelez-vous : même les super-héros prennent des jours de congé pour recharger leurs super-pouvoirs."
Le groupe vit grâce à l'énergie de chacun de ses membres. Il arrive parfois qu'on se passionne sur un sujet, qu'on s'épuise à le déployer qui ne fonctionne pas. C'est à chaque personne de prendre soin d'elle-même, de donner ce qu'elle peut, veut et ainsi de poser un cadre et ses limites. Veillez à ce que votre engagement soit durable, vous êtes seul.e à connaitre vos besoins et limites.
DÉFI 5 = PRENDRE SOIN DE L'AUTRE
DÉFI 5 = PRENDRE SOIN DE L'AUTRE
Et/ou Appeler une personne pour lui dire qu'elle vous inspire
En partageant ça vous vous faites du bien et vous rendez heureuse la personne qui vous inspire ! Reste à oser ;-)
Questions à se poser :
Demander à l'autre de quoi elle / il a besoin ? Comment prendre soin des autres de manière juste ?
DÉFI 5 = PRENDRE SOIN DE L'AUTRE
Et/ou Appeler une personne pour lui dire qu'elle vous inspire
En partageant ça vous vous faites du bien et vous rendez heureuse la personne qui vous inspire ! Reste à oser ;-)
Questions à se poser :
Demander à l'autre de quoi elle / il a besoin ? Comment prendre soin des autres de manière juste ?
Intention : Créer un environnement de travail sain et équilibré, où chacun se sent respecté et soutenu.
Prendre soin de l'autre est un art subtil. Comment soutenir sans étouffer ? Comment protéger tout en laissant la place de grandir ? A force de tâtonnements et d'essais, on finit par trouver l'espace entre l'autre et nous : la relation. N'oubliez pas que vous n'êtes pas seul à la construire. Pour trouver les actions justes pour l'autre, il n'existe aucun autre moyen que de demander.
Conférence : Yann Le Bossé - développement du pouvoir d'agir
DÉFI 6 = PRENDRE SOIN DU GROUPE
Intention : Créer un environnement de travail sain et équilibré, où chacun se sent respecté et soutenu.
Parfois, portés par l'enthousiasme, on va se lancer dans de multiples projets en même temps, se disperser et utiliser notre énergie sans obtenir de résultats. Sachez tirer la sonnette d'alarme, signaler lorsque quelque chose ne semble pas juste. Parfois de petites attentions permettent de remonter en énergie, amener les croissants de temps en temps, laisser tomber la réunion cadrée pour se faire juste un apéro, ou faire un tour de gratitude pour valoriser ce qui a été déjà accompli.
DÉFI 7 TRAVAILLER LA CAPACITÉ D'ÉCOUTE : DE SOI
DÉFI 7 TRAVAILLER LA CAPACITÉ D'ÉCOUTE : DE SOI
Questions à se poser : De quoi j'ai besoin là maintenant ? Comment je me sens ? Qu'est-ce que j'ai envie d'exprimer ? ce peut être par la parole, le corps, le silence, le dessin...
DÉFI 7 TRAVAILLER LA CAPACITÉ D'ÉCOUTE : DE SOI
Questions à se poser : De quoi j'ai besoin là maintenant ? Comment je me sens ? Qu'est-ce que j'ai envie d'exprimer ? ce peut être par la parole, le corps, le silence, le dessin...
Intention : Favoriser une communication plus profonde et plus efficace, et assurer que chaque voix soit entendue.
L’écoute active, c’est comme avoir des antennes de super-espion. Plus vous écoutez attentivement, mieux vous comprenez les besoins et les idées des autres. "Si vous écoutez bien, vous découvrirez que même les silences ont beaucoup à dire... ou qu'ils cachent juste une envie de café !" Au sens large (pas qu'avec les oreilles, aussi les autres sens)
C’est bien plus que tendre l’oreille. C’est utiliser tous vos sens pour vraiment comprendre ce qui est dit... et ce qui ne l’est pas. "C’est comme devenir un détective des conversations, en captant chaque indice, qu’il soit sonore, visuel ou dans vos ressentis"
S’écouter soi-même, c’est reconnaître ses propres pensées et émotions pour mieux interagir avec les autres. "C’est un peu comme ajuster sa propre fréquence radio pour éviter les interférences et mieux capter ce qui se passe autour."
Au sens large, voici d'autres idées de petits défis :
Écoute en pleine conscience : Pendant une conversation, concentrez-vous entièrement sur l’autre personne sans préparer votre réponse à l’avance.
Marche silencieuse : Faites une courte promenade en silence avec quelqu’un, en observant votre environnement et en partageant vos impressions à la fin.
DÉFI 8 TRAVAILLER LA CAPACITÉ D' ÉCOUTE DE L'AUTRE
DÉFI 8 TRAVAILLER LA CAPACITÉ D' ÉCOUTE DE L'AUTRE
Comptez dans une journée le nombre de fois où vous êtes en écoute / en préparation de ce que vous allez dire?
Questions à se poser :
Si je reformule ce que j'ai compris, est-ce que la personne valide ?
DÉFI 8 TRAVAILLER LA CAPACITÉ D' ÉCOUTE DE L'AUTRE
Comptez dans une journée le nombre de fois où vous êtes en écoute / en préparation de ce que vous allez dire?
Questions à se poser :
Si je reformule ce que j'ai compris, est-ce que la personne valide ?
Intention : Favoriser une communication plus profonde et plus efficace, et assurer que chaque voix soit entendue.
L’écoute de l’autre passe aussi par l’observation de son langage corporel. Les gestes, les expressions faciales, et même les silences parlent autant que les mots. "C’est comme apprendre une deuxième langue, où chaque sourire, froncement de sourcils ou mouvement compte."
Outil : L'écoute active
DÉFI 9 TRAVAILLER CAPACITÉ D'ÉCOUTE DU GROUPE
DÉFI 9 TRAVAILLER CAPACITÉ D'ÉCOUTE DU GROUPE
Discutez des observations :
Y a-t-il une tendance générale ? Quels sont les extrêmes ? Comment cela pourrait-il affecter la dynamique et la communication du groupe aujourd'hui ?
DÉFI 9 TRAVAILLER CAPACITÉ D'ÉCOUTE DU GROUPE
Discutez des observations :
Y a-t-il une tendance générale ? Quels sont les extrêmes ? Comment cela pourrait-il affecter la dynamique et la communication du groupe aujourd'hui ?
Intention : Favoriser une communication plus profonde et plus efficace, et assurer que chaque voix soit entendue.
- Écouter un groupe, c’est capter la dynamique collective et comprendre les interactions entre les membres.
- "Imaginez que vous êtes le chef d’orchestre : vous devez entendre chaque instrument pour créer une symphonie harmonieuse."
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Des ateliers casse gueule
Au tout début de Donativo en 2016, ma première mission. Le but était de travailler une nouvelle réorganisation des services d'une collectivité. Mon client était le DGs. J'ai proposé un processus avec 7 ateliers de 1 journée qui s'appuyaient sur des thématiques transversales. Repenser le projet de réorganisation avec la transversalité comme donne commune pour qu'il y ait un partage d'expérience.
Un préalable était que les personnes soient volontaires pour venir : personne ne devait être contrainte d'y aller.
Au premier atelier, je me suis rendu compte que ça n'avait pas du tout été respecté.
Il y avait aussi une feuille d'émargement qui indiquait les catégories des personnes (A, B, C) pour préparer la bouffe du midi.
Et 3eme truc : le syndic s'était donné le mot pour venir à chaque atelier pour le flinguer.
Je ne savais pas que j'allais pas être instrumentalisé à ce moment là, le voeu du DGS était de mettre tout le monde dans le rang pour que tout le monde s'embarque dans son projet.
Les ateliers étaient parfois espacés d'une nuit. J'ai dû gérer ma fatigue émotionnelle, mais ma grande fierté est d'avoir réussi à me débrouiller pour que chaque atelier aille jusqu'au bout, malgré les personnes difficiles et un client très manipulateur.
J'ai appelé mon client pour lui demander de m'expliquer pourquoi le cadre n'avait pas été respecté. Il m'a dit qu'il avait passé le mot. J'ai appelé un directeur qui m'a dit : le DGS m'a dit qu'il devait y avoir du monde, faites comme vous voulez.
J'avais entre 25 et 40 personnes à chaque atelier, quand tu rentre le matin et que tu sens l'énergie de merde, les gens qui sont tous seuls dans un coin à regarder leur téléphone, c'est dur.
Mon premier réflexe a été de rassurer mon regard et ma posture sur les gens en bonne énergie. Quand j'animais, je cherchais leur regard. C'était inconscient au début et je l'ai conscientisé au 5ème atelier. Il y a des gens qui donnent de l'énergie et d'autres qui en prennent c'est sur.
Le 2ème reflexe : C'est de dire : je sais ce qui se passe, je ne suis pas naif ni candide, je veux que tout le monde puisse à tout moment venir me dire si c'est trop ou pas assez. En tant qu'animateur, ma posture est de protéger le groupe et que la journée se passe bien. C'est peut-être le moment de faire passer des messages ou pas, mais en tant que garant, je vous demande de ne pas emmerder le groupe. Et à tout moment si une personne qui s'est mise de côté veut revenir dans le groupe, il n'y a pas de problème.
Je me suis rendu compte que vu que les 3 précédents ateliers s'étaient bien passés, d'autres personnes sont venus, conseillés par leurs collègues.
Un souvenir marquant : la gestion des cas (personnes), 3 étaient syndiquées, visages hyper fermées, il n'y en a qu'un que je n'ai pas pu dérider sur les 175. Cette personne n'a pas dit un mot mais il n'a pas dérangé le groupe. Je suis venu le voir 2 fois dans la journée, et je lui ai dit : tu viens quand tu veux, dès que t'as envie et si t'as envie de partir, il n'y a pas de souci non plus.
Un autre exemple : une dame aussi très fermée, et au milieu de l'après midi, elle vient me voir et son visage avait changé, elle me dit "Patrice Merci, vous m'avez autorisé et vous m'avez accordé une place que je ne m'attendais pas à trouver, et je me suis investi dans des choses qui me convenaient en sentant l'énergie du groupe derrière". D'autres personnes m'ont dit : "Ce qu'on a fait là, on ne le fait pas assez"
Tant qu'on peut tenir le process c'est cool, s'il faut arrêter l'atelier parce que ça ne marche pas, il faut le faire.
C'est ce que je posais : si à un moment je sens qu'il faut l'arrêter, je me permettrais de le faire et ce sera aussi un rapport d'expérience pour mon client. Tous les ateliers sont allés au bout.
Je tire beaucoup de fierté dans ma gestion du groupe et des personnes. J'allais questionner sans être intrusif, en voyant leur colère en leur disant je suis là, je vous vois, je sais. Et ces personnes se sont senties autorisées, avec une place à prendre.
Pour toutes ces personnes forcées et contraintes, elles ont apprécié l'expérience, parfois ce n'est pas tant le processus. Ces agents étaient et sont toujours en souffrance et ont besoin de ces moments là pour se rencontrer et faire un truc ensemble.
J'ai réussi ce coup d'être à la fois concentré sur le groupe et sa progression et sur des personnes. Je prenais de l'énergie sur des personnes positives qui venaient me rassurer pour pouvoir donner à d'autres.
Attention à ne pas surjouer, sur représenter, insister sur des points qui m'échappaient : rester à ma place.
Je n'ai pas hésité à me dire : si ça plante, c'est pas grave. Ne t'accroches pas à la réussite de ton process si tu sens que ça ne prend pas.
Ne pas forcer les personnes à coopérer si elles n'en ont pas envie.
Avoir cette invitation peut-être naive : le contexte est celui là, vous êtes peut-être forcé de venir, soit vous profitez de cette journée pour en faire quelque chose, soit ce n'est pas tenable pour vous et on arrête. C'est l'argument qui a facilité les choses.
Ce qui m'a permis de tenir bon c'est de me dire que je pouvais lâcher.
- Que mon DGS ne soit pas le seul interlocuteur, que ce soit l'ensemble du CODIR pour mettre les conditions de réussite d'équerre et collecter leurs attentes
- Espacer plus les ateliers = 1 par semaine et pas 7 en 15 jours : prendre soin de moi
- La coopération ne se construit pas que sur un atelier, il s'est passé des choses, et je suis triste pour ceux qui n'ont pas eu de continuation derrière. Plutôt vendre un parcours.
Des endroits où il est encore possible d'agir, d'autre où c'est affolant et flottant. ailleurs des résiliences sont possibles, des endroit où le sens fait avancer les communautés et d'autres où la perte de sens est sans retour... cependant, je crois en l'humaine et en sa capacité d'action et de réparation, encore plus dans la coopération, l'abondance qu'elle produit, la transformation et la robustesse qu'elle procure aux collectifs
Désormais les nouveaux membres devront être cooptés par un membre (plus d'adhésion automatique. Processus à affiner par le cercle).
Des transmissions d'expérience réussies
J'ai ajouté une question sur "dans quel état d'esprit étiez-vous" qui a donné des résultats intéressants, pareil pour une question sur la posture pour les interlocuteurs

Quelques histoires racontées ont tapé un peu à côté par rapport au sujet
Distribution de Flyers
Coûte cher en impression
Impossible de prévoir la population touchée
- Je suis malentendant
- J’habite dans une zone reculée
- Je suis sans domicile fixe
- Je ne suis pas inscrit sur les listes électorales
- Je suis à l’école primaire
- Je suis au collège
- Je suis au lycée
- Je n’utilise pas d’outils numériques
- Je ne lis jamais mon courrier
- Je suis de passage sur le territoire
- Je suis uniquement usager du territoire
- Mon ou ma conjointe gère tout pour moi
- Je suis commerçant
- Je ne fais pas confiance à l’administration
- Je suis sans papiers
- Je ne me suis pas préalablement inscrit au service
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Elu-e-s, opposition, et pacte pour la transition
- 2020 pendant les élections municipales. J’ai travaillé avec des personnes dans le pays de Gex pour pousser le pacte pour la transition. 32 mesures, des idées. En présence des listes qui se présentaient aux municipales. Le but : les engager sur des mesures pour engager la transition.
- Le pays de Gex c’est 28 communes. Donc faire un événement sur une après-midi pour sensibiliser à ces mesures, lancer des conversations pour savoir lesquelles ont le plus de sens à être déployées
- Invitation de personnes déjà élues, et d’autres qui se présentaient aux élections ; chaque camp présent : oppositions, citoyens, militants, différents bords. Les élus se « tenaient bien » car période électorale . Plein de sujets clivants aborder : parler aussi bien de l’énergie nucléaire, que de la mobilité, du cyclisme, de l’écologie…
- Vu que je suis facilitateur j’ai proposé un processus : faire des cercle samoan pour chaque thématique : 9 cercles. Chaque cercle étant nourri au début par des personnes ressources, des experts. Avec au milieu un cercle de 4 chaises de personnes qui discutent entre elles, et lançent les conversations. En laissant une chaise vide parmi les 4. Si une personne du deuxième cercle voulait participer à la conversation, elle venait s’installer sur la chaise vide, et une des 3 autres personnes devait partir pour toujours laisser une chaise vide. Il y a eu 3 cercles samoan en parallèle, puis à nouveau 3, puis à nouveau 3. Ces cercles étaient séparés par des affichages sur lesquels il y avait les mesures pour le pacte pour la transition. Comme ça les personnes présentes pouvaient mettre des post-its et des gommettes pour voter. C’était comme un espace d’exposition.
- Ça s’est pas mal passé. Personne n’a élevé la voix, les conversations ont été très sereines, même sur le nucléaire alors qu’il y avait des physicien, des pro et des anti nucléaire. Ils ont pu parler ensemble. C’était très satisfaisant.
- Ma boite à outil de facilitation : connaître les outils, aimer les assembler, les reconstruire. Construire quelque chose qui fait sens en fonction du projet ; connaître la magie sous-jacente des outils.
- Anticiper, arriver à me projeter dans ce qui peut se passer : voir le déroulé et ce qui peut se passer, les écueils, les obstacles, ce qui peut partir en vrille -> construire un événement comme un tout, comme un parcours en me demandant qu'est-ce que les personnes vont vivre, quel va être leur état d’esprit, ce qui va les faire basculer dans la frustration.
- Ecoute et force de proposition, j’ai proposé ce truc là et on a construit ensemble, avec le collectif : comment on positionne tout, comment on affiche, on a créé et conçu collectivement l’espace ensemble
- Lâcher prise rapidement sur les résultats : il y a très peu de choses qui sont importantes pour moi ; je ne me dis pas qu’il faut absolument que ça réussisse. Pour moi, c’est de l’expérimentation, le plus important est d’apprendre plus que d’obtenir un résultat. Le partageable, le réutilisable plus que la validité à un instant t ; « cette capacité à en avoir rien à foutre »
- Réseau et audace : oser contacter plein de gens pour intervenir, réseau d’amis, de connaissances, à force de trainer dans des associations, des collectifs. J’ai fait appel à une personne qui travaille pour la gestion de l’eau à Genève, une personne qui s’occupe de l’énergie basse température sur le pays de Gex, une personne qui s’y connaît en logiciels libres, des physiciens. C’était intéressant.
- Confiance. Petit groupe qui me fait confiance et on se fait confiance sur faciliter, un événement assez gros avec des enjeux politiques. On s’est pas posé de question. Enthousiasme collectif.
- Liens et moyens. Les colibris avait accès à une salle sur deux jours une fois par an. Ils nous ont donné accès à la salle des fêtes pour une journée sans rien dépenser.
- Le cadre qu’on a créé. Si on avait fait juste une réunion publique, ça serait parti en vrille, ça n’aurait pas été assez efficace. Une personne aurait pu être énervée, une autre mobiliser la parole. Le cadre créé avec des espaces différents, c’était impossible que quelqu’un prenne le pouvoir sur l’événement, rien qu’avec les paravents, c’était très soutenant. Que les gens puissent changer d’espace si ça leur convenait pas. Ca a été fluide. Que les personnes soient en mode élection, avec une injonction à bien se tenir ; ça a permis de ne pas retourner à la bonne violence des élections municipales
- Transmission. Le travail de toutes les personnes qui facilitent depuis des milliers d’années, pour qu’on n’ait pas besoin de réinventer la roue 25 000 fois.
- Qu’on ressorte avec des trucs plus concrets, que les gens s’engagent à travailler ensemble sur tel sujet en se disant « ça faut vraiment qu’on le fasse, et, qu’on soit élu ou pas, on le fait »
- Qu’on empêche les gens de sortir de la posture de coopération, qu’ils se disent « on a compris que la coopération c’était bien alors on va continuer maintenant »
- Un temps de restitution pour créer le collectif, on n’a pas eu vraiment un temps de plénière à la fin, pour l’étonnement collectif, « on a vécu, on a fait tout ça », un temps pour créer une sorte de résonance entre les apprentissages, conscientiser et appuyer. Ca aurait permis aux gens de se voir les uns les autres de se reconnaître, « on n’est pas dans la même liste mais tu peux apporter des choses, t’es pas con finalement »
- Qu’on arrête avec ces histoires d’élections municipales, ces listes. Qu’est-ce qu’on peut faire avec les personnes qui veulent agir pour le territoire, parce qu’il est temps qu’on s’y mette
Emeline Drouaud Hébert
Je suis une convaincue de la prise en considération de la parole et des besoins et attentes des habitants dans le développement des territoires harmonieux
J'ai 4 enfants, 2 chats et un beau camion.
Un cadre bien défini surtout sur l'investissement temps
Emeline Drouaud Hebert - CC Bièvres Sud
Atelier créatif et démocratique en école primaire
Mené sur 4 classes (double ou triple niveaux) de 4 écoles différentes, en milieu rural.Je m’appelle Emeline Drouaud Hebert, je suis chargée de développement social local.
Je travaille dans un équipement Espace de Vie Sociale géré par une Intercommunalité.
Tous les 4 ans notre feuille de route évolue pour rester fidèle aux problématiques et enjeux du territoire de notre action.
Nous sommes en plein renouvellement de cette feuille de route que l’on appelle « le projet social ». Un renouvellement de projet social passe indéniablement par l’interrogation des habitants. Étant les premiers concernés par l’action des équipements de la vie sociale, il est nécessaire aux équipes qu’elles réinterrogent régulièrement leurs pratiques en partant à leur rencontre. Pour laisser une place à chaque sensibilité, un panel assez large de méthodes et d’outils comme supports à l’échange est utile.
La crise sanitaire freinant les rencontres et les rassemblements, cette période complique tout et demande une grande adaptabilité et un peu de créativité aux acteurs du vivre ensemble.
Grâce au partenariat entretenu avec les écoles du bassin de vie, nous avons trouvé intéressant et pertinent d’intervenir au sein des classes de grands de ces 4 écoles.
Le projet « Mon village idéal » est né à la suite d’une rencontre en visio animée par la structure Bardane autour de la question « Comment collecter la parole citoyenne pour construire les politiques publiques ? ».
C’est la présentation de Yannick LAIGNEL, co-fondateur de l’innovateur démocratique Solucracy qui a ré-inspiré l’équipe. Le site de cet innovateur propose des exemples d’actions qui visent à impulser des dynamiques de collaboration.
Nous nous sommes grandement inspirés de l’exemple de l’action menée avec et pour la ville de Ferney Voltaire pour imaginer le projet « Mon village idéal ».
Les images jointes décrivent les étapes qui ont permis la naissance de projets d’enfants mettant en valeur un espace identifié et rassemblant un maximum d’habitants.
Cet atelier créatif et démocratique d’1h30 a mis en évidence les espaces préférés des enfants sur leurs villages.
Ils sont passés d’une vision individuelle à une vision collective.
Plusieurs collectifs projet se sont formés en lien avec les espaces identifiés et aimés à plusieurs. (Solucracy avait, elle, laissé les enfants proposer des choses pour le quartier sans fractionner les espaces. C’est la seule étape qui différencie notre intervention.)
Chaque collectif a imaginé un événement, une action ou un projet pouvant mettre en valeur cet espace et lui permettre d’être aimé par encore plus de monde.
L’enjeu était de faire adhérer un maximum d’enfants de la classe à l’idée retenue par le collectif lors de la présentation devant la classe.
Une affiche qui donne envie, des mots impliqués et une prise de parole portée par tous laissaient envisager des chances de victoire !
Au moment du vote final, la consigne était rappelée : « Nous devons élire le projet qui permet la mise en valeur de cet espace et qui rassemble un maximum de personnes ».
Le dilemme s’est immiscé quand il a fallu se positionner et mettre son égo de côté pour avouer que le projet du voisin était celui qui devrait remporter l’adhésion du plus grand nombre !
Tous les projets proposés par les enfants seront déposés en mairie. Ensemble, élus, enfants et équipe de l’EVS, nous tenterons de les réaliser sur les années à venir.
C’est la suite de cette intervention qui est à entretenir pour que chacun se sente légitime à prendre de nouveau la parole et proposer des choses pour améliorer le quotidien et son environnement plus tard.
Nous imaginons la suite ainsi :
- Un livret synthèse distribué à chaque enfant et à chaque mairie- Une rencontre entre les élus et l’équipe de l’EVS pour envisager les possibilités d’accompagnement d’un futur collectif projet et identifier le budget alloué à sa/ses futur(s) action(s)
- Une invitation à une première rencontre de travail à destination des enfants et plein d’autres jusqu’à la réalisation d’un projet
- Et pourquoi pas, la naissance de CMEJ sur chaque village voire intercommunal ?
Notre observation post intervention laisse entrevoir les compétences innées de chaque enfant à la construction collective et dans l’intérêt du plus grand nombre. Certes, à cet âge, les expériences de vie des enfants sont déjà riches et les valeurs de l’école participent à leur construction citoyenne, mais l’avantage de cet outil est qu’il induit une situation de « stress créatif » qui laisse le potentiel instinctif de chacun se dévoiler.
Nous avons simplement guidé les groupes et proposé, parfois, des outils de régulation, de prise de parole et d’aide à la décision.
Un petit mot de Solucracy
Emeline nous a contacté pour nous faire ses retours sur l'utilisation de l'outil et ça, ça fait super plaisir !Documenter et mettre en forme nos expériences nécessite du temps et il n'y a rien de plus enthousiasmant que de voir d'autres personnes s'en inspirer et nous faire part de leurs expériences !
Vous trouverez un exemple de cahier de restitution à télécharger en bas de cet article :-)
Enquête arrêts de bus
- Faire émerger les besoins des habitants
- Collectez en amont la liste des arrêts et les horaires de passage, essayez de vous organiser pour faire plusieurs arrêts par jour
- Allez au premier arrêt de la ligne et demandez à un volontaire de distribuer les questionnaires à ceux qui montent ensuite (ou si vous avez l'autorisation de monter dans le bus, distribuez les vous même)
- Demandez aux jeunes de vous ramener les flyers remplis le soir ou posez une boite à lettre en carton que vous pourrez récupérer ensuite
Retour d'expériences sur cet outil
Envoi d'une frama par Yannick pour organiser un chaos fertile pour travailler sur la méthode v2
Espace de Vie Sociale La Boussole
Essai au Fraysse
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Mû par une volonté de mettre en place une liste participative sur sa commune, il est à la recherche d'outils pour lancer une dynamique de participation. Il décide de s'inspirer de la méthode Solucracy pour initier une démarche dans son village.
L'idée d'un porte à porte ou d'une réunion d'informations était présente dans la tête d'Alain mais sans forcément en connaitre le but ou l'intention.
Retour d'expérience
Une première session de porte à porte est réalisée mais elle n'a pas forcément été très fructueuse. A part pour connaitre l'identité d'un éventuel candidat aux prochaines municipales.
11 au 19 Juillet 2019 : un deuxième porte à porte motivant et aux réponses cohérentes
Il décide de reprendre son enquête en se basant sur les 4 questions de Solucracy et entre en contact avec une vingtaine de foyers.
Le village étant très étendu et les réponses étant similaires, il préfère stopper l'enquête pour organiser directement une réunion avec les quelques personnes motivées à contribuer.
29 Juillet 2019 : un petit comité et 7 solutions co-crées par les nouveaux habitants
La réunion a lieu avec 4 participants.
Voici le compte rendu brut qu'il nous a envoyé :
Bonjour,
à la réunion de hier, il y avait 4 participants.
Il me semble que c'est important de le souligner, tous des nouveaux au village.
J'ai commencer par expliquer le but, le déroulement de la réunion, les listes participatives et comment j'ai initié le projet par un questionnaire que j'ai rapidement arrêté puisque comme je t'ai dit, les réponses était toujours les mêmes.
Je leur ai proposé de répondre aux 4 questions.
Sans surprises, on a eu à nouveaux les mêmes réponses.
Phase 2, j'ai mis un tas de feuille A4 et des feutres noirs à dispo en proposant d'écrire une idée par feuille.
Nous avons eu 11 feuilles représentant 7 thèmes.
Chacun à ensuite lu la ou les feuilles qu'il a écrit pour expliciter grossièrement l'idée si nécessaire.
Phase 3, avec des feutres rouge, jaune, vert, bleu, nous avons chacun fait une coche sur chaque thème pour signifier l'intérêt trouvé personnellement à la proposition rouge=min /…/ bleu=max
Ce qui a permis de classer les thèmes par score d'intérêt.
Phase 4, nous avons pris les deux thèmes ayant le plus haut score d'intérêt et nous nous sommes séparé en 2 tables de débat. Anecdote, le village étant vraiment petit il a était facile de se déplacer dans les rues pour débattre en grandeur réelle des problématiques traitées.
Phase 5, nous avons exposé au groupe entier les conclusions et les solutions proposées afin que le groupe entier finalise chacun des thèmes.
Il est ressorti que sans la participation active de la mairie, il sera impossible d'acter les deux thèmes traités.
Un rédacteur volontaire pour chaque thème doit maintenant faire un rapport dont nous irons discuter à la mairie.
Le rdv est pris pour le 18 aout.
Les thèmes et les propositions par ordre de score :
1) Embellir la place de l'église pour la rendre plus pittoresque,
- Embellir la place de la mairie (bancs plantes…),
- Améliorer le garement place de l'église,
3) Planter des arbres pour créer des endroits agréables,
- Mettre des bancs dans des endroits agréables pour se rencontrer,
5) aire de jeu pour les enfants,
6) jardins partagés,
7) inviter des gens à jouer aux boules sur la place.
Merci à tous deux de me faire un retour sur les points qui vous plaisent et les améliorations éventuelles.
j'ai proposé d'inviter à titre d'observateurs des habitants des villages voisins
solucracy_bulletin_citoyen0190818.pdf (63.5kB)
- des nouveaux habitants impliqués et la création d’un petit collectif
- des projets imaginés par les habitants
- discussions avec l’élu
- La posture collaborative : penser à ce qu'a déjà fait le maire
- Une application pour valoriser ce qu’on aimerait faire
- Anticiper les objections de l’élu avant d'aller le voir
- pas d’engagement des habitants "historiques", même si des projets faciles à mettre en place
- pas de soutien de l’élu avant les élections
- freins de la part des habitants qui n’ont pas été écoutés
Le projet d'Alain a du sens et nous souhaitons le soutenir autant que possible en mettant à sa disposition tout ce qui pourrait lui faciliter la tâche. Mais cette expérience a mis en lumière une question importante : Qu'est-ce qu'est vraiment un projet Solucracy ? A quel moment considère-t-on que cela ne rentre plus dans le cadre ?
Pour nous, certains critères sont importants : le fait d'offrir à tous les habitants la possibilité de répondre aux questions, ou le fait de mettre les réponses à disposition de tous, en libre. Selon ces critères, le projet d'Alain n'est donc pas un projet Solucracy mais ça ne nous empêche pas de le soutenir et de l'accompagner du mieux qu'on peut dans la limite de nos ressources parce que l'INTENTION est la même et ce qui se passe au Fraysse contribue à remplir la mission de Solucracy : impulser une dynamique de collaboration sur les territoires qui prend soin du tissu social et qui transforme les besoins des habitants en solutions.
Définir les conditions d’un projet Solucracy
Au moment où Alain a lancé son initiative, nous venons tout fraîchement de définir les conditions d’un projet Solucracy, qu’est-ce qui faisait qu’un projet était Solucracy ou non. Elles n’étaient pas encore ancrées comme des convictions personnelles.
Celle que nous a forgé cette expérience est le fait d’aller voir tous les habitants, sans exception, du village ou du quartier à l’échelle d’une ville. Nous sommes convaincus que si nous donnons la même chance à tous les habitants de s’exprimer sur ce dont ils ont besoin pour être mieux dans leur village, alors l’opposition aura moins de place. Tout le monde aura eu l’occasion de dire, et l’argument du “on ne m’a pas écouté” ne tient plus. Il est notamment important de prendre le temps de revenir plusieurs fois sur certaines adresses afin de rencontrer ceux qui sont peu accessibles pour des raisons d'horaires inhabituels.
S’aligner sur nos intentions mutuelles pour la participation citoyenne
Après cette première expérimentation, nous avions décidé avec Alain de repartir depuis le début et de reprendre le porte à porte, avec le collectif citoyen créé, et de s’adresser à tous les habitants.
Et puis, je lui ai posé une question : “quelle est ta véritable intention derrière ce projet ? qu’est-ce que tu cherches à faire ? tu seras content s’il se passe quoi à la fin ?” Sa réponse était finalement différente de l’intention de Solucracy. Il cherchait à s’assurer que les décisions politiques respectent l’avis des habitants de la commune. Il s’agit bien de participation citoyenne, mais il ne s’agit pas de notre compétence. Bien sûr, nous souhaitons que les décisions politiques respectent l’avis des habitants de la commune, mais notre métier est de mobiliser les habitants sur des projets qui ont du sens pour eux, pas d'avoir un pouvoir sur les grandes décisions politiques.
Je lui ai conseillé alors de se réaligner avec le collectif citoyen sur leurs intentions collectives. Pourquoi pas penser à créer un conseil des sages ? A créer eux-mêmes une liste participative ? Finalement, faisons simple et recréons du dialogue : transformons l’ancienne épicerie fermée depuis des années en café associatif pour se rencontrer et porter la voix des habitants.
Être soutenus par les élus pour mettre en oeuvre les projets
Dans le cas du Fraysse, comme dans beaucoup de petites communes, le maire ne souhaite pas se représenter pour les prochaines élections. Alain l’a rencontré, il aime la démarche, est aligné avec les projets proposés mais ne s’investit pas puisque son mandat est bientôt fini. Et on le comprend !
Les deux projets principaux était de végétaliser les rues et de redessiner les places de stationnement dans le coeur du village. Deux projets de la compétence de la mairie qui nécessitaient l’implication des élus et des agents. Sans leur accord, les citoyens ne peuvent s’emparer du sujet.
Et surtout, nous sommes encore dans une culture de la loi et du rapport au pouvoir. Imaginons que l’élu se soit emparé des sujets remontés par le collectif. Peut-être que les autres habitants auraient suivi la décision du maire, qu'ils ont élu et changé leur position face aux projets proposés.
Nous recherchons à recréer les conditions d’un dialogue serein entre élus et citoyens pour qu’ils contribuent ensemble à l’amélioration de leur quotidien. C’était une tentative, riche d’enseignements. C’est le début de quelque chose au Freysse et nous sommes fiers d’y avoir contribué, même si ce n’était pas avec la méthode Solucracy “by the book”.
Lors de la distribution de tracts du jeudi 15 aout, au lieu de simplement mettre les flyers dans les boites comme lors de la distribution précédente, j'ai démarché à 13 h et à 19 h afin de trouver les frayssinols chez eux et de leur parler brièvement du projet avant de leur remettre le tract. J'ai touché pratiquement toutes les maisons du village. La moitié m'ont tout de suite dit savoir de quoi il s'agissait.
J'ai contacté le communauté de commune via "l'espace de vie social" un bureau de la CdC spécialisé. Ils ont dit être très intéressé et on proposé de mettre à ma disposition une page internet lié et de prendre en charge l'impression des flyers.
Est-ce que vous souhaitez que Solucracy ré-adhère à l'Unadel pour 2024 (vote sur Telegram) ? Résultat : NON
Et toi comment tu te sens ?
Déposer ce qui nous préoccupe dans un cadre bienveillant
Version anglaise : The_Meeting_of_emotions.pdf (1.5MB)
Nous sommes repartis de notre intention : accompagner les citoyens pour qu'ils puissent améliorer leur quotidien à travers le collectif.
Un cercle de parole simple et essaimable
Et toi, comment tu te sens ? est en fait un format de cercles de parole pour qu'un groupe puisse se mettre tour à tour au service de chacun de ses membres.Le format est spécialement défini pour être simple, reproductible et essaimable : si vous avez participé à une session, vous pouvez ensuite en organiser de votre côté.
Et on n'est pas obligés d'être confinés pour le pratiquer ! Ça se fait aussi dans les champs, en entreprise, en famille ! 😊
Vous trouverez le déroulé complet en pièce jointe.
Ils l'utilisent
William Gras, membre à la fois de l'association Solucracy et de Eklore, leur a partagé le déroulé et elles y ont pris goût. Du coup, vous pouvez vous inscrire aux sessions régulières de cercles de reliance en cliquant ici.Retour d'expériences sur cet outil
Précision pour l'outil "Déconfiment des émotions"
Evaluation Démarche Participative
- Le respect de leur temps et de leur énergie
- La qualité de l'accompagnement sur les enjeux généraux
- La qualité de l'accompagnement sur les enjeux techniques
- Amélioration de la vision de l'administration de la ville
- Estimation de leur capacité à participer aux décisions d'aménagement de leur ville
- Sentiment d'avoir contribué au projet final
Ils peuvent fournir une évaluation à la fois quantitative et qualitative.
Si vous faites cette évaluation lors de chacune de vos démarches, vous pourrez ainsi constater l'évolution de vos pratiques.
exemple de document excel pour le traitement des données (35.7kB)
Retour d'expériences sur cet outil
Exemple d'ingrédient
Exemple de recette
Fabrique des Colibris pour étape 4
Le lundi matin en plantation est toujours demandé si il existe des suggestions de post.
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Florent Gaudin
Je suis militant climat dans l'association Alternatiba, collectif local de Lyon. J'ai touché au sein de cette association à la gouvernance partagée et à l'intelligence collective. J'ai été salarié de Alternatiba national en tant que coordinateur sur les outils numériques.
Depuis septembre 2022 je me suis mis à temps plein sur mon activité individuelle : comment faire travailler les gens ensemble ?
C'est important pour moi d'arriver à discerner ses propres besoins et savoir les amener au groupe.
J'ai besoin de pouvoir comprendre ce qui se passe actuellement dans le collectif et l’association, en terme d’historique notamment, pour ne pas subir si il y a éventuellement des tensions.
J'ai besoin de comprendre qui a quels rôles aussi, et de savoir où trouver les informations et ce qu’il est possible de faire ou pas, afin de me sentir autonome par la suite.
Formation et accompagnement du C2D dans sa dynamique collective
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
- 1 journée de form'action découverte en présentiel (30-40 pers) sur la dynamique de groupe pour aborder la Facilitation du travail collectif
Objectifs pédagogiques :
- Développer une culture commune dans un groupe pour construire des bases partagées permettant un travail collectif performant et libéré
- Expérimenter des outils favorisant les prises de décision en intelligence collective
- Comprendre et analyser les freins et leviers des dynamiques de groupe
Visio n°1 de suivi : éléments de concepts et d’outils pour savoir coopérer ensemble & comment réaliser des récits narratifs collectifs en autonomie ( 6 à 10 personnes du groupe de travail)
Visio n°2 de suivi : réaliser des récits narratifs collectifs en autonomie ( 6 à 10 personnes du groupe de travail)
Retour d'expérience
- Le livret de formation qui reprend tous les concepts et outils abordé pendant la journée de formation et pendant les 2 visios d'accompagnement, y figure également des ressources en plus
- Les stations de votes qui permettent d'illustrer et de tester en direct les différents modes de décisions présentés
- le tableau des souvenirs proposés pendant le temps d'accueil
Formation gestion des tensions validéeProposition 1 par Yvan Schallenberger (cofondateur de l'Instant Z et de Présence Active : https://presence-active.org/) Accès à une vidéo qu'ils ont fait sur le sujet de 40mnUn questionnaire à distribuer aux membres pour collecter notre rapport aux tensions et à Solucracy pour faire émerger les angles morts et différents cas d'étude.1 ou 2 ou 3 heures d'échange, de décorticage basées sur les cas pratiques pour tirer parti un maximum de son expérience.Tarif :un petit peu pour la mise à dispo de la vidéo et le traitement du questionnaire+ entre 90 et 180CHF = 188€ de l'heure pour le temps collectifA partir de février 2023-> Yannick demande un devis à Yvan, pour 3h de formation
Formation interne collective :Expérimentation de l’outil apprentissage pair à pair et lien avec le mentoratMettre en place un visuel sur les compétences et formations rattachées aux personnes du collectif, visible dans le YeswikiPenser le processus de documentation des formations, format libre à centraliser sur YeswikiConsultation des membres Coeur : Question sur le financement des formateurs par les participants à aborder lors du prochain point coeur
Formation internePlanning de formation validéLes formations peuvent être ouvertes à nos écosystèmes proches de manière libre, avec une priorité faite aux membres Solucracy. Par exemple, avec un système d’inscriptions en deux temps
Formations sur outils internes : On fait les formations sur un petit temps en plantation, on enregistre sur zoom et ensuite on partage la vidéo
Formation sur la gestion des tensions avec Yvan Schallenberger en février 2023 >> Yannick valide la date avec lui et envoie par mail un framadate pour les inscriptions des membres
Frederique Assal
Réenchanteur d'espace public
Provocateur de pouvoir d'agir
Colporteur de bonne humeur
J'aime le voyage lent - rencontrer des gens pour leurs richesses singulières - titiller les esprits - les visites d'idées - susciter l esprit critique - rendre accessible la complexité.
Et surtout tout faire pour développer notre IBRB - indice brut de résilience et de bonheur.
que l on me dise qd j agis pas correctement pour quelqu'un
de l humour- derision
celebration des erreurs
Fred va échanger avec Violette sur la réunion Suivi de projets.
Fred va proposer une note sur la gestion des frais
Gazette participative
- exprimer leurs idées
- créer du lien dans un quartier/une ville
- mieux partager les informations locales
- valoriser les actions des associations locales
- faire ensemble
CO-CONSTRUCTION
C’est un outil facilement appropriable par les habitants car il permet de créer des contenus qu'ils souhaitent voir apparaître.PETIT ENGAGEMENT
C’est un outil adapté pour les publics éloignés de la participation citoyenne, qui souhaitent contribuer à leur quartier/ville sans trop d’engagement. Par exemple, ils peuvent se balader dans leur quartier quelques heures tous les trois mois pour expliquer la gazette et inviter à y contribuer.RÔLES
Une personne coordonne le projet de gazette pour soutenir la rédaction, la création graphique, l’impression et la distribution. Elle coordonne les différents apports rédactionnels des habitants, élus, associations, bailleur social (s’il y a), et valide avec eux le contenu. Elle transmet ce contenu à un prestataire pour la création graphique et l’impression.Coordination :
- Qui ? Une personne- Résultat attendu : La gazette est rédigée avec soin, avec toutes les parties prenantes, dans les temps et en respectant les objectifs fixés.
Rédaction :
- Qui ? Chaque partie prenante- Résultat attendu : Chaque partie prenante s’exprime et rédige des contenus au service des habitants.
Validation :
- Qui ? Une équipe de validation- Résultat attendu : La maquette est validée par toutes les parties prenantes avant impression.
Création graphique :
- Qui ? Une personne ou prestataire (idéalement maîtrisant Indesign)- Résultat attendu : La maquette est visuellement attractive et valorise le contenu.
Impression et distribution :
- Qui ? Une équipe d’impression/distribution ou un prestataire- Résultat attendu : La gazette est imprimée et distribuée dans les foyers dans les délais définis.
Ces rôles sont à adapter selon votre contexte.
ETAPES
1. Cadrer le projet de gazette participative- Réunir les commanditaires (bailleur social, ville) et des habitants pour définir le contenu, les objectifs, le public cible, la fréquence, le ton, les rôles, etc.
- Retour d’expérience à Ferney-Voltaire :
- Gazette co-construite avec élus, bailleur social, EVS, avec l’objectif de favoriser l'engagement des habitants, valoriser les actions locales, et encourager l’autonomie.
2. Rédiger la maquette
- Recueillir les contributions des parties prenantes (ville, bailleur, EVS, associations, habitants). Relancer et accompagner les contributeurs si besoin.
- Retour d’expérience à Ferney-Voltaire :
- Les contributions ont été sollicitées en direct auprès des habitants, ce qui a permis d'élargir progressivement le cercle des contributeurs.
3. Imaginer l’univers graphique
- Une fois la maquette validée, travailler la mise en page et le graphisme (en interne ou via prestataire).
4. Imprimer et distribuer la gazette
- Gérer l’impression et la distribution (en interne ou via prestataire).
- Retour d’expérience à Ferney-Voltaire :
- Le bailleur social a pris en charge cette partie pour 550 exemplaires.
TEMPS PASSÉ
- Coordination : 2,5 jours- Réalisation graphique : 3 jours
- Distribution : 0,5 jour
- Contribution habitante : 1 jour
BUDGET
Inclut :- Temps de coordination
- Réalisation graphique (~1000€ pour 12 pages)
- Impression/distribution (selon format, nombre d’exemplaires, couleur/NB)
Retour d’expérience à Ferney-Voltaire :
Financement assuré par le bailleur social et la ville via le contrat de ville.
MATÉRIEL
- Logiciel de design : Indesign (si création graphique en interne)Pour voir des exemples, vous pouvez consulter les gazettes de Ferney-Voltaire (versions 1 et 2).
Gazette_Levant_Tattes_N1.pdf (5.0MB)
Gazette_Levant_Tattes_N2.pdf (9.9MB)
- Pensez au manque de légitimité de certaines personnes pour contribuer à ce type d’outil : tout le monde n’est pas à l’aise pour exprimer ses idées ou rédiger des textes, certaines personnes auront besoin d’un accompagnement !
- Voyez la première édition comme une édition de test et ajustez le contenu et le format selon les retours des habitants
- Pensez à ne pas trop cadrer le projet de gazette et restez souple pour permettre la co-construction évolutive avec les associations locales, les élus et les habitants. Elle est faite pour évoluer et coller au plus près des besoins et envies des habitants.
- Ne pas s’attendre à ce que la gazette prenne tout de suite : au début comptez sur un petit groupe de personnes pour y contribuer, ensuite laissez la dynamique se faire, de nouvelles personnes vont avoir à coeur d’y participer, mais elles auront besoin de voir déjà un premier exemplaire, de rencontrer les personnes à l’initiative du projet...
Retour d'expériences sur cet outil
Gérer les groupes de travail comme les projets payants sur Telegram, Yannick va basculer les groupes methode V2, collaboration visuelle sur des canaux à part.
Gîte de Léal choisi pour les Soludays !
Grezi : cartographie des acteurs locaux
Identifier facilement les possibilités de synergie entre acteurs
Faciliter la communication entre les acteurs
Identifier facilement les leviers pour renforcer l'écosystème
- Se connecter au territoire
- Accompagner les solutions
Intervention à Levant-Les Tattes et l'outil GREZI
Lors de notre intervention sur le quartier Levant-Les Tattes à Ferney-Voltaire, nous nous sommes aperçus que les acteurs locaux avaient très peu de visibilité sur leurs activités respectives.Pour remédier à cela, nous avons lancé une enquête auprès d'eux, dont l'objectif était de rendre visibles plusieurs choses :
- La mission de chaque structure
- Deux choses qui pourraient rendre leur mission plus facile à remplir
- Deux choses qu'elles mettent au service des habitants du quartier
- Deux talents et compétences qu'elles peuvent mettre au service de l'écosystème d'acteurs
- Les moyens de contacter les structures
L'idée est venue suite à la découverte du schéma fonctionnel en permaculture dans une formation ["Permaculture humaine"](https://www.permaculture.ch/evenements/94-permaculture-humaine-designer-des-systemes-humains-durables) animée par Yvan Schallenberger des ateliers de l'instant Z et Timothée Jeannotat de Permabondance.
Les données recueillies ont permis de mettre en évidence beaucoup de choses, et plus particulièrement des pistes de synergie.
Par exemple, relier toutes les structures qui proposent du soutien scolaire, ou de l'assistance administrative. Ou encore découvrir que l'association de jardins partagés a parfois trop de légumes et peut les mettre à disposition des événements associatifs ou des restos du cœur.
Pour nourrir cette dynamique de mutualisation et de coopération, nous avons mis en place une liste de diffusion par email, pour que chaque acteur puisse contacter rapidement tous les autres et signaler leurs besoins, événements, offres, etc.
Nous travaillons également sur un document à distribuer aux habitants, pour qu'ils connaissent les acteurs locaux.
Mais la question la plus importante était : Comment s'assurer que ces informations soient vivantes, à jour et lisibles ?
GREZI, un outil pour créer des graphes narratifs et interactifs des résiliences territoriales
Après plusieurs tentatives pour afficher les informations de manière claire, pour que l'écosystème puisse se voir lui-même et que tous puissent facilement découvrir leurs points communs, nous avons finalement contacté Adrien Solacroup, créateur de GREZI.Voici sa présentation de l’outil :
GREZI est :
- Un commun numérique : GREZI n'est la propriété intellectuelle d'aucune personne physique ou morale. C'est un commun appropriable à souhait.- Permettant de travailler en local : Le code natif est développé pour être le moins consommateur possible en énergie. Il peut être déployé localement pour limiter les requêtes web (sauf si usage de bases de données distantes).
- Centré sur la résilience territoriale : Toutes ses fonctionnalités et applications ciblent cette thématique.
GREZI n'est pas :
- Un outil de création de cartes mentales : il se concentre sur la représentation de systèmes pour appréhender la résilience territoriale (réseaux d'acteurs, économies circulaires...).- Une librairie pour afficher et traiter des milliers de données : chaque graphe est focalisé sur une problématique précise.
Fonctionnalités de GREZI :
- Narration et interaction : Organisation spatiale des éléments, boîtes de dialogue, fenêtres modales, pop-up au survol.- Intégration de données : Tableurs
.csv, fichiers .json, requêtes .php, flux d'API.- Gabarits sur mesure : Personnalisation de GREZI via des gabarits pour adapter ses options et sa charte graphique.
Adrien a rapidement (et bénévolement !) créé un gabarit pour représenter les données recueillies, le tout connecté à un formulaire en ligne.
Vous pouvez tester une démo ici.
En résumé, il suffit d’envoyer un lien vers le formulaire aux acteurs de votre territoire, et au fur et à mesure qu'ils le remplissent, le schéma se met à jour avec leurs réponses.
Cela permet de repérer rapidement les structures actives (éducation, technologie, etc.) et d’organiser des rencontres thématiques pour encourager la coopération.
De notre côté, nous allons intégrer cette pratique à l’étape 1 de la méthode Solucracy pour aller à la rencontre des enthousiastes et créer l'équipe locale.
Encore un outil libre et open source pour dynamiser les territoires ! :-)
Si déployer l’outil seul·e vous fait peur ou si vous n’avez pas de quoi l’héberger, n’hésitez pas à nous contacter et nous vous mettrons en lien avec Adrien de GREZI, qui peut aider pour une somme modeste !
Retour d'expériences sur cet outil
Acteurs Transition AURA
L'animation de la communauté elle même n'a pas duré par manque d'énergie
La liste de distribution n'est pas utilisée.
Carto acteurs locaux à Combloux
Quartier Levant Les Tattes, Ferney-Voltaire (01210)
Ensuite nous avons créé une liste de distribution email, qui permet à chacun de communiquer sur ses événements auprès de tout l'écosystème
Il y a de nombreuses synergies possibles entre les acteurs.
La liste de distribution permet de lancer facilement des appels à contribution pour la gazette participative
C'est dommage qu'il n'y ait pas de moyen pour chaque acteur de mettre à jour ses informations
Les acteurs eux mêmes ne se sont pas suffisamment approprié l'outil qui est sous utilisé
GT compta et notes de frais à organiser pour poser notre fonctionnement définitif. En attendant, règlement au comptant des frais sur la base de justificatifs ou exceptionnellement achat d'un équivalent par l'asso
Hélène Pauillac
> d'accompagnement des acteurs (collectivités/associations/collectifs/entreprise)
> de facilitation des démarches de groupe pour mieux travailler, collaborer ensemble lors d'un atelier, d'une réunion, d'un séminaire ou sur un projet.
Avec un double cursus en gestion de projet et en communication/journalisme, je suis aujourd'hui consultante et fondatrice de ma société, Bhajana Tisseur de liens. Je mixe les approches pour répondre au mieux aux besoins de mes commanditaires.
Hélène Vuong
How To Help Your Teen with a Broken Heart

When did you first have your heart broken? Whether it was an unrequited crush or the end of your first relationship, you probably have strong memories of the crippling pain that teenage romance can bring. The only thing worse, perhaps, is watching your own child go through those feelings.
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“It can be gut-wrenchingly painful to watch because the pain is so real and so raw,” says Cole Rucker, the founder and CEO of Paradigm Malibu, an adolescent treatment center in Malibu, California.
Teens can be sensitive, especially when they’re hurting. Here are some tips for helping your teenager navigate heartbreak without pushing them away.
Don’t trivialize their pain.
Having been in real adult relationships gives you an entirely different perspective on teen love.“There’s a natural inclination to say ‘oh it’s puppy love,’ or to apply other labels that mean it’s not real, or it doesn’t impact them deeply,” Rucker says. “That isn’t necessarily true.”
Although the relationship might seem insignificant to you, it’s best to keep that view to yourself and focus on the real feelings that your child is having.
“Young people feel things very deeply,” Rucker explains. Teens naturally have more polarized thinking, which can amplify their feelings of loss.
“Everything feels incredibly wonderful or absolutely horrible,” Rucker says. “There’s not a lot of in between.”
Understanding that your teen’s intense reaction is developmentally appropriate can help you connect with the patience and understanding to see them through.
Don’t share your own experience.
Many people have a natural inclination to share their own experiences while comforting people. Saying things like “I know how you feel,” “It will be okay,” or “You’ll find someone else,” is understandable, but this is not what your teen needs to hear in the moment.“When an adolescent is freshly wounded, you don’t want to make it about you,” Rucker says.
Instead of relying on those platitudes, Rucker recommends that parents validate their teens’ feelings.
“Say ‘I’m so sorry that you’re hurting. This seems very painful. If there’s anything I can do I’m here,’” Rucker recommends. “You want to validate the feelings, not minimize the experience, and leave an open door for conversation.”
Give them space, but watch for trouble.
Chances are that your teen won’t feel like talking to your about their heartbreak, especially initially. That’s okay, Rucker says. Help them organize the opportunity to talk to someone else — an older sibling, an aunt or uncle, or a counselor. It’s probably a good idea for parents to step back, while also keeping an eye on your child.“Give them some space, but not so much that they’re able to withdraw from the world longterm,” Rucker says.
Encourage your child to deal with the pain in small bits, so that the process is less overwhelming.
“The most healthy thing you can do is feel it and work through it, but do it in pieces,” Rucker says.
It might be time to seek help If you notice that your child is:
- no longer interested in speaking with friends
- spending an excessive amount of time in his room
- exhibiting other signs of depression
Understand your own emotions.
Sometimes parents might experience their own strong emotions around a teen’s breakup. That could be because you’ve grown attached to your child’s boyfriend or girlfriend, or because seeing your teen’s pain brings up your own past experiences.
Whatever your feelings, it’s important to understand where they’re coming from.
“The most important thing is to figure out what this is really about,” Rucker says.
Are you reliving your own experience, or mourning the loss of your own relationship with the significant other? Understanding your own feelings can help you better support your teen.
No matter how strong your experience, remember that you are the adult in the situation.
“We have to, as adults, keep healthy boundaries and parameters,” Rucker says. “We need to make sure that we’re not doing things exclusively based off of emotions or we get ourselves and our children in trouble.”
Celebrate an unconventional Valentine’s Day.
Valentine’s Day is tough for many teens, whether they’ve recently gone through a breakup or are feeling that they might never get a boyfriend or girlfriend. To help your teen cope, make the day a celebration of non-romantic love, Rucker suggests.“It’s fine and appropriate on Valentine’s Day to celebrate all types of love and loving relationships,” he says. Buy your child flowers or chocolate, or cook their favorite meal. They might roll their eyes at the gesture, but the message will be loud and clear: they are loved.
Grozny (Tchétchénie) 1995. Je viens d'arriver pour une mission humanitaire prévue pour 6 mois. Je ne parle pas le russe et comme rajouter une langue (l'anglais) au filtre que représente un interprète, je demande à travailler avec unE interprète francophone. Une femme parce que l'expérience du machisme dans ce type de tandem m'a posé des soucis lors d'une expérience précédente... Bref, quelques jours plus tard, je rencontre Elena. Ma zone de responsabilité est au sud du pays et comprend les montagnes. C'est dire que nous allons avoir du temps à passer toutes les deux en voiture pour rejoindre les zones affligées par le conflit ou nous allons travailler. C'est dire aussi que nous disposons de beaucoup de temps pour discuter. Et, là au milieu de champs de ruines, j'ai découvert.... la littérature française, les grand auteurs, romanciers, poètes et autres tribuns, rayonnement de la culture française dans cette zone d'influence de l'ex-URSS très clairement francophile. Grande lectrice mais "traumatisée" par la lecture et l'analyse des classiques au lycée, j'ai toujours fui ces piliers de la culture. Mais là, au milieu de zones déchiquetées, j'avais avec moi une grande littéraire, extraordinaire interprète qui connaissait PAR COEUR des pans entiers d'ouvrages qu'elle me disait, en faisant des références à des situations que nous rencontrions. Par la suite, d'autres interprètes et field off (genre de fixeurs mais pour les humanitaires) russes prenaient du temps en fin de journée pour nous rejoindre et nous passions régulièrement un moment ensemble. J'étais la seule expatriée française dans cette délégation (pas la seule francophone par contre) et la seule expat' dans ce groupe francophile qui discutait un moment, chantait, riait aussi... Après, je n'ai pas eu plus le goût de la littérature classique, et cette mission a certainement été la plus dure que j'ai eu à vivre. Mais grâce à Elena, grâce à cette équipe, grâce aussi à la littérature et la langue, j'ai pu garder un fil de sens et de douceur dans cet univers dévasté et ultra violent.
Ce n'est pas une histoire de fierté que je raconte ici, c'est une histoire de fil tendu par les gens merveilleux auquel j'ai pu me tenir (et ne pas tomber), telle une funambule pendant quelques mois.
- Que la France refasse de la francophonie un lien entre les gens (que parler une langue ne soit plus seulement une question d'utilité mais soit le véritable véhicule de cultures qui permette d'échanger, de se rencontrer, de parler aussi de nos différences)
- Que l'on enseigne la littérature classique e manière beaucoup moins ch.... (je me suis sentie tellement inculture lors de cet épisode)
Hugo et ses amis sont à Grozny
il y a une prise de concience générale sur le besoin de retrouver la communauté.
Jeanne Morinière
Journaux locaux
Profiter de leur réseau de distribution
Info perdue au milieu de dizaines d'autres
- Je suis malentendant
- J’habite dans une zone reculée
- Je travaille de nuit
- Je suis en prison
- Je suis en Ehpad
- Je suis sans domicile fixe
- Je suis résident secondaire
- Je ne suis pas inscrit sur les listes électorales
- Je suis à l’école primaire
- Je suis au collège
- Je suis au lycée
- Je n’utilise pas d’outils numériques
- Je ne lis jamais mon courrier
- Je suis de passage sur le territoire
- Je suis uniquement usager du territoire
- Mon ou ma conjointe gère tout pour moi
- Je suis commerçant
- Je ne sors jamais de chez moi
- Je suis sous tutelle
- Je ne fais pas confiance à l’administration
- Je suis sans papiers
Retour d'expériences sur cet outil
Judith Aynès
Judith fait une proposition pour l’évaluation des sources de revenus/financement. Le prévisionnel est à compléter par les membres du coeur en fonction des besoins € par projets.
Kit Projet Commune
-Centraliser les infos liées aux ressources disponibles sur votre commune
-Clarifier vos processus
- Accompagner les solutions
Voici les versions PPTX à éditer :
LIVRET_KIT_Projet_A3.pptx (7.7MB)
A4_kit_projet_Habitant.es.pptx (13.0MB)
Nous vous encourageons à joindre à ce kit : La charte de coopération sereine et le jeu voyage au pays du faire ensemble (cartes à imprimer)
Ce kit a été créé dans le cadre de notre accompagnement de la commune de Damparis, financé par l'ANCT
Retour d'expériences sur cet outil
L'association est prête à porter la réponse à l'appel à communs pour une configuration de Decidim spéciale pour la méthode Solucracy
L'aventure d'un jardin thérapeutique
La création d'un jardin thérapeutique. Ca a commencé par des expériences dans un collectif qui s'appelle l'Essentiel, créé par Géraldine Schmitt, point ressourçant, qui a fait vivre une nouvelle manière d'être en groupe pour échanger, être créatif parce qu'à l'hôpital, tout était en tension, très vertical.
Je décide de créer ce jardin, et je commence par observer puis je crée un compost. Je théâtralise beaucoup cet investissement : je mets des bottes, un vieux jean etc... sans trop savoir pourquoi mais je le fais. Les collègues s'interrogent et je leur explique.
Je ne cherche pas à convaincre mais je fais. La secrétaire me dit : "tu peux pas savoir comme ça me fait du bien quand je te vois dans le jardin".
Je me dis, il se passe quelque chose, et donc avec la stagiaire Psychologue Paulina, on a échangé pour concevoir ce projet et avec l'hôpital a signé une convention avec l'Université pour cadrer cette 2ème année de stage au CMP.
Une fois le projet écrit, on le présente à l'équipe. On le fait dehors, debout, en cercle. Dans ce cercle, il y a les médecins de l'unité et la cheffe de service qui sont là malgré le fait qu'elles soient en conflit ouvert.
Tout le monde dans l'équipe sait que je fais des expériences en IC parce que j'en parle. J'ai vécu le fait que faire et être est beaucoup plus efficient que juste en parler.
Ces outils m'ont amené à réfléchir profondément à ma manière d'être en relation et de communiquer.
J'étais convaincue parce que je m'appuyais sur le Nous extérieur du collectif, il était intériorisé. Quand je faisais ça, ce collectif était avec moi. Une personne du collectif, Vincent, paysagiste est venue pour nommer toutes les espèces de plantes, arbres et arbuses du jardin de l'unité de soins.
Je suis d'une nature assez joueuse, créative, donc ça a ouvert encore quelques chose.
J'indiquais sans trop raconter mais je faisais. Au départ, on m'a pris un peu pour une folle, mais comme ça s'est écrit, structuré avec l'aide de la stagiaire psychologue et une étudiante en architecture qui a fait un super flyer.
J'étais comme messagère de quelque chose que je commençais à comprendre, qui me transformait profondément. Quelqu'un m'a dit : J'ai "ouvert une brèche dans la cage de l'institution qui devient totalisante dans son fonctionnement".
C'était un souffle, comme une nécessité pour l'équipe, pour les patients.
Des lectures. Gilles Clément était aussi un fil conducteur, il dit que le jardin est une question politique.
Mon papa, vieillissant, qui a toujours beaucoup jardiné, près de la terre, donc des temps d'échange avec lui. Et ma soeur, très écolo, qui m'ont donné des graines, des plants.
La validation de notre responsable d'unité qui l'a présenté en CME, de la cheffe de service et la direction pour que ce projet soit accepté.
Ca a décloisonné, on a travaillé avec des salariés non soignants.
- Si je reste dans cet hôpital et que je crée un projet, j'aimerais créer une alliance avec un tiers qui s'occupe de la facilitation. Quand je me présente en tant que soignante, je présente aussi cet angle là
- Qu'il y aie plus de soignants qui s'intéressent à ça. Les médecins sont encore décisionnaires. J'adorerais travailler avec un médecin qui a cette double casquette.
La CNCD - Où tout a commencé :)
Animation de modules auprès de membres de la CNCD
La démarche de publication ouverte à la ville de Brest
Privilégier dans un site initié par une collectivité l’écriture des acteur.ice.s du territoire n’est pas courant. Elle a été mise en oeuvre à partir de 2003 sur a-brest par la délégation "démocratie locale et nouvelle technologies" de la ville de Brest. Elle prolongeait une démarche initiée par les Cercles "Citoyenneté et Nouvelles Technologies" [1]).
Ainsi une culture du partage et de l’écrit public a été encouragée parmi les acteurs associatifs et plusieurs dizaines de sites sous spip et en CC ont vu le jour, une appropriation facilitée par l’accompagnement de l’hébergeur associatif Infini et les ateliers gratuits régulièrement proposés.
C’est dans cette lignée d’une coopération ouverte qu’a été initié en 2009 la première quinzaine Brest en biens communs, porteur d’une politique publique en faveur du développement des communs à Brest et les carnets d’écriture collaborative wiki-brest.
Au fil des années cette culture de la coopération ouverte s’est diffusée avec l’ouverture d’une dizaines de sites de publications ouvertes initiés par la collectivité dans des délégations motivées par la coopération.Même si elle n’a jamais été portée par la ville comme une politique globale, j’ai apprécié qu’elle soit possible et acceptée à Brest par la majorité municipale.
Cette démarche d’écrit public qui perdure aujourd’hui 20 ans après n’a quasiment pas bourgeonné ailleurs malgré des dizaines de présentations locales. (à citer comme autres pas de côté les écrits ouverts du Tilab comme Utilo, Riposte Creative Bretagne, labaccès et Riposte Creative Gironde)
Le site de la ville et de l’agglomération est aussi passé en Creative Commons ce qui en fait une exception dans l’univers des collectivités locales qui interdisent presque toutes par défaut toute réutilisation sous peine de poursuites de ce qui est produit par une collectivité publique par des agents du service public.
- Une envie de coopération ouverte
- le plaisir de partager
- le contournement des zones pathogènes
- l’attention aux initiatives
- le faire ensemble
- un alignement avec une pratique analogue dans le milieu professionnel tel Innovation pédagogique
- une compréhension des communs via Vecam
- des complicités amies via les rencontres comme Autrans, le Forum des usages coopératifs
- les projets coopératifs ouverts Creatif, Animacoop (Laurent Marseault, Jean Mchel Cornu) Une envie de coopération ouverte
- le plaisir de partager
- le contournement des zones pathogènes
- l’attention aux initiatives
- le faire ensemble
- un alignement avec une pratique analogue dans le milieu professionnel tel Innovation pédagogique
- l’apprentissage par le faire ne permet un bilan qu’après
- les 2 formations annuelles à la coopération ouverte https://animacoop.net/animacoop ont fourni un terreau fertile à la coopération mais difficile d’imaginer les faire advenir avant
- la pratique de la coopération ouverte à l’école et dans les formations continues (CNFPT) mais c’est un rêve ...
La Fabrique des Transitions
La formation “Gestion des tensions” aura lieu le 6 février 2023 de 14h à 17h
Lancement d'une expérimentation Miro comme espace commun (Yannick)
La réunion cœur se tient si 4 personnes sur 6 sont présentes minimum.
La réunion plantation est un espace pouvant accueillir les sujets/besoins sortant du périmètre Plantation, et pour les réorienter vers le bon espace... Info à passer en réunion plantation et en newsletter interne.
La revitalisation de bourg- centre : Lamarche
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Ce programme vise à améliorer les conditions de vie des habitants des petites communes et des territoires alentours, en accompagnant les collectivités dans la transition écologique, sociale et démocratique.
La mission menée par des membres de Solucracy s'inscrit dans le cadre de l'élaboration d'études stratégiques et pré-opérationnelles de la revitalisation, et consiste à :
- Créer une dynamique participative, fédératrice de la démarche globale, reposant sur une animation innovante et tout public. L'animation a pour objectif l'appropriation, voire la co-construction du projet d'attractivité, tout au long de l'étude, et se prolongeant au-delà.
- Favoriser la co-construction des études stratégiques de revitalisation des bourgs-centres de Lamarche et de Monthureux-sur-Saône, en complémentarité du programmes d'actions déhà élaboré sur la commune de Darney.
- récolter des besoins à travers la réalisation d’un porte à porte citoyen.
- cartographier les dynamiques humaines et les services, ressources et besoins des acteurs locaux.
- sensibiliser aux enjeux climatiques planétaires et former des volontaires à l'animation de la fresque du le climat.
- générer des temps et des espaces de cocréation pour que les personnes partagent leur vécu du territoire (phase 1 - diagnostic partagé), construisent l'histoire de leur lieu de vie pour les 20 prochaines années (phase 2- vision attractive et récit collectif), en s'appuyant à la fois sur envies, les besoins, les ressources locales et le contexte global.
- faciliter la définition d'un plan d'actions de revitalisation, traduisant la vision collective en oeuvres communes (phase 3 - plan d'actions)
- documenter et capitaliser l'expérience du projet.
Retour d'expérience
- Une réunion de coordination hebdomadaire avec les chargées de mission et les partenaires : un créneau planifié avec un ordre du jour co-construit, si on n'a pas de besoin, on enlève le créneau.
- Un canal telegram ou autre pour échanger avec l'équipe et se tenir au courant des dernières infos, partager les photos, etc...
Phase 1 Portrait du territoire :
- Le porte à porte : l'accroche porte ; l'affiche du PaP ; la synthèse des résultats
- La cartographie des acteurs locaux : A INTEGRER
- Les outils du temps fort 1 participatif : le rapport d'étonnement servant aussi de fiche tombola ; le support de l'atelier triangle des rôles ;
- Les outils du temps fort 2 participatif : le support d'atelier cadavre exquis ; le support d'atelier portrait chinois ; le support d'atelier maquette interprétation ; le support d'atelier Une du futur ; le déroulé de l'atelier scénario
- Les outils du temps fort 3 participatif : la carte postale du futur ;
La systématisation d'expérience du projet, par Fredérique et Olivier de Solucracy !
- Le fonctionnement collaboratif : avec la super équipe d'Urbicand et avec les chef.fes de projet Petites Villes de Demain (et ce, même si plusieurs personnes ont changé en cours de projet !)
- Le relais pris par le comité citoyen pour contribuer à la dynamisation de la commune grâce au travail de Virginie et le soutien de Mr Roussel et Mme Laurent
- Développer la communication tout autour du projet : cet aspect porté par les communes nous semble très important à soutenir et renforcer, pour la bonne réussite de la démarche. Une mission dédiée à ce volet communication au service de la participation ne serait pas de trop !
- Travailler sur comment favoriser l'appropriation des productions de l'étude par les parties prenantes du projet (les élu.es, les agent.es et les habitant.es) : cela prend beaucoup de temps et de multiples répétitions pour embarquer un minimum de monde.
- Intégrer dans notre offre initiale des propositions pour soutenir la dynamique locale lorsque l'étude est particulièrement longue et que les temps forts de participation sont espacés de plusieurs mois. Ne pas faire retomber le souffle !
- Notre capacité à rebondir et à rester alignés avec l'intention du projet, coûte que coûte !
- Charlène : un projet trés enrichissant, à la fois sur notre fonctionnement en équipe, sur le lien avec les personnes du territoire et de la collectivité, sur l'impact de nos actions et sur les marges d'amélioration que nous avons. J'espère que notre documentation du projet sera à la hauteur pour valoriser tout cela :D
- Yannick : Une véritable aventure, découverte des Vosges, un projet pour aborder les choses de manière systémique, en faisant notre maximum pour intégrer les enjeux globaux (climatiques, économiques, etc...) et prendre des décisions adaptées à la période dans laquelle on vit. Une vrai dynamique collective, fluide, enrichie par nos différences. Mon permier cercle de parole avec un sous préfet, des maires, des conseillers départementaux et régionaux :-)
- William :
La revitalisation de bourg- centre : Monthureux sur Saône
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Ce programme vise à améliorer les conditions de vie des habitants des petites communes et des territoires alentours, en accompagnant les collectivités dans la transition écologique, sociale et démocratique.
La mission menée par des membres de Solucracy s'inscrit dans le cadre de l'élaboration d'études stratégiques et pré-opérationnelles de la revitalisation, et consiste à :
- Créer une dynamique participative, fédératrice de la démarche globale, reposant sur une animation innovante et tout public. L'animation a pour objectif l'appropriation, voire la co-construction du projet d'attractivité, tout au long de l'étude, et se prolongeant au-delà.
- Favoriser la co-construction des études stratégiques de revitalisation des bourgs-centres de Lamarche et de Monthureux-sur-Saône, en complémentarité du programmes d'actions déhà élaboré sur la commune de Darney.
- récolter des besoins à travers la réalisation d’un porte à porte citoyen.
- cartographier les dynamiques humaines et les services, ressources et besoins des acteurs locaux.
- sensibiliser aux enjeux climatiques planétaires et former des volontaires à l'animation de la fresque du le climat.
- générer des temps et des espaces de cocréation pour que les personnes partagent leur vécu du territoire (phase 1 - diagnostic partagé), construisent l'histoire de leur lieu de vie pour les 20 prochaines années (phase 2- vision attractive et récit collectif), en s'appuyant à la fois sur envies, les besoins, les ressources locales et le contexte global.
- faciliter la définition d'un plan d'actions de revitalisation, traduisant la vision collective en oeuvres communes (phase 3 - plan d'actions)
- documenter et capitaliser l'expérience du projet.
Retour d'expérience
- Une réunion de coordination hebdomadaire avec les chargées de mission et les partenaires : un créneau planifié avec un ordre du jour co-construit, si on n'a pas de besoin, on enlève le créneau.
- Un canal telegram ou autre pour échanger avec l'équipe et se tenir au courant des dernières infos, partager les photos, etc...
Phase 1 Portrait du territoire :
- Le porte à porte : l'accroche porte ; l'affiche du PaP ; la synthèse des résultats
- La cartographie des acteurs locaux : A INTEGRER
- Outils du temps fort 1 participatif : le rapport d'étonnement servant aussi de fiche tombola ; le support de l'atelier triangle des rôles ;
- Les outils du temps fort 2 participatif : le support d'atelier cadavre exquis ; le support d'atelier portrait chinois ; le support d'atelier maquette interprétation ; le support d'atelier Une du futur ; le déroulé de l'atelier scénario
- Les outils du temps fort 3 participatif : La carte postale du future ;
La systématisation d'expérience du projet, par Fredérique et Olivier de Solucracy !
- Le fonctionnement collaboratif : avec la super équipe d'Urbicand et avec les chef.fes de projet Petites Villes de Demain (et ce, même si plusieurs personnes ont changé en cours de projet !)
- Développer la communication tout autour du projet : cet aspect porté par les communes nous semble très important à soutenir et renforcer, pour la bonne réussite de la démarche. Une mission dédiée à ce volet communication au service de la participation ne serait pas de trop !
- Travailler sur comment favoriser l'appropriation des productions de l'étude par les parties prenantes du projet (les élu.es, les agent.es et les habitant.es) : cela prend beaucoup de temps et de multiples répétitions pour embarquer un minimum de monde.
- Intégrer dans notre offre initiale des propositions pour soutenir la dynamique locale lorsque l'étude est particulièrement longue et que les temps forts de participation sont espacés de plusieurs mois. Ne pas faire retomber le souffle !
- Mr Sylvestre, Maire de Monthureux sur Saône, qui s'est investi de plus en plus dans les temps participatifs, et l'energie incroyable qu'il met dans le développement de son territoire
- La difficulté à faire circuler l'information, même sur de petits territoires
- Utiliser une sonnette de vélo (avec le vélo dessous) pour signaler la fin des exercices pendant un temps de copilotage
- Charlène : un projet trés enrichissant, à la fois sur notre fonctionnement en équipe, sur le lien avec les personnes du territoire et de la collectivité, sur l'impact de nos actions et sur les marges d'amélioration que nous avons. J'espère que notre documentation du projet sera à la hauteur pour valoriser tout cela :D
- Yannick : Chaque territoire est différent, le fait de travailler sur 2 communes à quelques kilomètres de distance qui ont des profils complètement différents donne envie de travailler sur le profil psychologique d'une commune. On a fait tout ce qu'on a pu pour trouver la vie sur les territoires et en prendre soin, lui permettre de se relier et de s'épanouir, et je pense qu'on a réussi, grâce à Anne et Virginie. Il est essentiel d'avoir des personnes connectées au territoire, connues des acteurs locaux pour soutenir ce genre de projet.
- William :
La saison de tous les dangers
Expérience ou j'étais responsable d'un bar dans un hotel restaurant au sein d'une association qui faisait beaucoup de choses. En 6 mois, j'ai eu au moins 4 managers de restaurants différents. tous les mois, il y avait un coup de théâtre, des histoires de clans, de manipulation, et il fallait faire tourner tout ça.
J'étais pas professionnel du domaine mais je suis assez fier qu'on aie réussi à faire tourner tout ça avec du matériel un peu vétuste, beaucoup d'heures, et peu de moyens.
Il y avait des oppositions un peu larvés, frontales, jusqu'à ce que le dernier chef me dise, toi je t'ai jamais aimé, tu dégages.
J'étais embauché sur une saison touristique de 6 mois. Ce qui est triste est que la personne qui m'a embauché avait une posture de coopération et n'était pas du métier, et on a abouti à l'inverse un gars du métier qui a verrouillé le truc
Prendre à coeur le rôle qui m'avait été donné.
Essayer d'avoir le plus d'automatismes possibles dans toutes les tâches pour gagner en temps et en énergie.
On était 3-4 salariés sur le lieu et des bénévoles, il y avait un peu toutes les postures : je m'implique le moins possible pour être le moins touché, et d'autres plus dans le sacrifice.
Une posture la plus non jugeante possible sur les gens en eux mêmes, continuer à respecter les gens malgré ce que j'avais pu savoir d'eux. J'étais un de ceux qui a essayé d'alerter sur une tentative de dissidence/putsch. Je trouvais dingue que personne n'aie vu ce qui se tramait, avec des personnalités bizarres qui jouaient un double jeu. La qualité serait la clairvoyance, essayer de trouver des alliés en qui je peux avoir confiance.
Qualité de lâcher prise, quand ça sautait et qu'une nouvelle personne arrivait, je continuais à faire mon boulot en restant centré sur mon rôle.
Profiter des gens bienveillants autour un maximum et du temps passé avec eux.
J'avais des gens fiables sur qui je pouvais compter, des gens de confiance.
J'avais le retour client, qui était souvent positif et qui faisait du bien, gratifiant.
Le fait de se sentir progresser dans sa pratique.
Le fait d'être dans un lieu qui brassait beaucoup de gens, c'était pas en vase clos. Il y avait toute une richesse relationnelle, qui faisait que je n'étais pas que focalisé sur la question du management.
Un cloisonnement des tâches, ce qui se tramait de pourri était dans les cuisines, et pas au niveau du service, j'étais la personne dans le monde visible du restaurant, et pouvoir cloisonner permet de ne pas se laisser complètement pourrir par la situation.
Agir plus tôt pour alerter sur ces personnalités.
Me rapprocher plus tôt de la personne qui était sur le siège éjectable, elle avait toutes les qualités pour rester mais je n'ai pas été assez rapide pour essayer de la protéger : agir vite quand on sent un loup.
M'affirmer plus, mes potentiels et capacités pour sauver une situation et prendre des responsabilités.
Etre plus machiavélique pour contrer les plans du méchant.
Laure Ricard
Je dédie beaucoup de temps et d'énergie à mon développement personnel et spirituel depuis qq années. Je suis célibataire, sans enfant et j'ai 55 ans même si j'ai souvent l'impression d'être une ado. Surtout en ce moment où j'enlève toujours plus les couches qui me séparent de moi.
Je suis curieuse de la rencontre, j'aime la simplicité des échanges. Au début je suis souvent en observation avant de m'engager totalement. J'ai envie de participer à la (re)création du lien entre les humains, leur environnement et avec eux-mêmes, à créer des espaces d'échange et de création intégrant la diversité des points de vue.
J’ai aussi besoin de clarté, c’est important.
Le changement de gouvernance = transition qui nécessite d’être accompagnée : quelle suite pour ce processus ? Temps dédié à la prochaine réunion du 5 décembre avec questions sur Miro.
Le coeur accepte de financer 50% de l'inscription aux journées de la participation 2024, en contrepartie d'une visio de restitution au groupe par les participant-es
Le Coeur a décidé de paye Stéphanie Cante 550€ pour son accompagnement à la définition du modèle économique Solucracy
Le Coeur autorise le collectif qui anime le parcours d'apprentissage à la coopération à utiliser l'asso Solucracy pour héberger les finances associées à ce projet
Le cœur vote de mettre à disposition une enveloppe max de 1000€ pour rembourser les déplacements soludays en mettant l’attention sur le fait que c’est mieux de ne pas tout dépenser et d’avoir une attention sur l’équité des dépenses.
LE DÉFI 10 = CRÉER UNE INVITATION
LE DÉFI 10 = CRÉER UNE INVITATION
Quels éléments rendent l'invitation claire et engageante qui font que ça prenne ?"Quelles infos restent en tête ?
Les questions à se poser : A quoi ressemble une invitation qui me donnerait vraiment envie de venir ? Comment est-elle transmise ? Pour qui elle ne serait pas évocatrice ?
LE DÉFI 10 = CRÉER UNE INVITATION
Quels éléments rendent l'invitation claire et engageante qui font que ça prenne ?"Quelles infos restent en tête ?
Les questions à se poser : A quoi ressemble une invitation qui me donnerait vraiment envie de venir ? Comment est-elle transmise ? Pour qui elle ne serait pas évocatrice ?
Intention : Augmenter l'engagement et la participation des citoyens dans les projets communautaires.
Inviter les autres à participer, c’est comme organiser une fête où tout le monde veut venir. Faites-en sorte que votre invitation soit irrésistible et engageante. "Si votre invitation donne envie de réserver sa soirée sans hésiter, vous avez tout bon !"
LE DÉFI 11 = CRÉER UN CADRE DE COM Respectueuse
LE DÉFI 11 = CRÉER UN CADRE DE COM Respectueuse
Questions à se poser :
Quelles règles de communication on pose pour que ce soit clair pour tous.tes ? Tout en respectant les différentes manières de communiquer de chacun.
LE DÉFI 11 = CRÉER UN CADRE DE COM Respectueuse
Questions à se poser :
Quelles règles de communication on pose pour que ce soit clair pour tous.tes ? Tout en respectant les différentes manières de communiquer de chacun.
Intention : Assurer un dialogue ouvert et constructif, même lors de désaccords ou de conflits.
Établir des règles d’interaction, c’est comme tracer des lignes sur un terrain de sport. Chacun sait où il peut aller et comment jouer sans bousculer les autres. "Avec des règles claires, même les débats les plus animés ressemblent à une partie de foot amicale où tout le monde connaît les règles du jeu."
LE DÉFI 12 = COMMUNIQUER RESPECTUEUSEMENT À PLUSIEURS
Quelle technique de distribution de parole est pertinente pour ce moment, cette décision, cette réunion ?
Intention : Assurer un dialogue ouvert et constructif, même lors de désaccords ou de conflits.
Distribuer la parole, c’est veiller à ce que chacun ait sa chance de s’exprimer. C’est comme être un chef d’orchestre qui s’assure que chaque instrument a son solo. "Si vous maîtrisez l’art de donner la parole, vous pouvez transformer une cacophonie en une belle symphonie de voix."
Voici différentes possibilités :
- Tour de table : une personne parle, dit quand elle a terminé et la personne suivante prend la suite
- Parole au centre : la personne qui souhaite parler dit "je prends" comme si elle prenait un baton de parole, et dit "je laisse" quand elle a terminé.
- Distributeur de parole : une personne note les mains levées au fur et à mesure et donne la parole aux personnes qui l'ont demandées dans l'ordre.
- Distribution de parole auto-gérée : Je lève un doigt si je suis le premier à demander la parole, 2 doigts si une autre personne a déjà un doigt levé, 3 si le 2 est déjà pris, etc... La personne qui a le moins de doigts levés parle en première.
- Pop corn : prises de parole courtes, qui fusent, une phrase avec une idée maximum. Beaucoup utilisé dans les sessions d'idéation.
Pour que tout le monde puisse s'exprimer et partager un maximum, on divisera parfois le groupe en binômes ou en petits groupes
LE DÉFI 13 = COMMUNIQUER DANS UN MONDE OÙ CHACUN A SON POINT DE VUE
LE DÉFI 13 = COMMUNIQUER DANS UN MONDE OÙ CHACUN A SON POINT DE VUE
Si j'ai envie de juger cette personne, quelle question puis-je lui poser pour mieux comprendre son point de vue ? Est-ce que je suis curieux ou est-ce que j'essaye de convaincre ?
LE DÉFI 13 = COMMUNIQUER DANS UN MONDE OÙ CHACUN A SON POINT DE VUE
Si j'ai envie de juger cette personne, quelle question puis-je lui poser pour mieux comprendre son point de vue ? Est-ce que je suis curieux ou est-ce que j'essaye de convaincre ?
Intention : Assurer un dialogue ouvert et constructif, même lors de désaccords ou de conflits.
Comprendre la différence demande de l'observation, de faire l'exercice de prise de recul plusieurs fois avant de "ne plus plonger dans le jugement de l'autre et de la différence", et donc du temps.
Composer avec les différences des autres commence par un travail d'identification des différences que nous expérimentons lors de différents contextes en nous-même, et de leur acceptation.
Ensuite viendra la capacité de voir chez l'autre cette différence, de s'y intéresser et d'interroger.
Atelier enregistré : Des personnes de l'extrême gauche à l'extrême droite se mettent d'accord sur une liste d'actions sur un sujet clivant
LE DÉFI 14 = POSER UNE INTENTION CLAIRE
LE DÉFI 14 = POSER UNE INTENTION CLAIRE
Questions à se poser :
Si tout se passe bien, qu'est-ce qu'on a à la fin ? Et si ça se passe encore mieux que prévu ?
Pourquoi on décide de passer du temps et de l'énergie à faire ça ?
LE DÉFI 14 = POSER UNE INTENTION CLAIRE
Questions à se poser :
Si tout se passe bien, qu'est-ce qu'on a à la fin ? Et si ça se passe encore mieux que prévu ?
Pourquoi on décide de passer du temps et de l'énergie à faire ça ?
Intention : Donner une direction et un sens clairs aux actions du groupe, évitant ainsi la confusion et les malentendus.
Poser une intention claire, c’est comme utiliser un GPS pour votre projet. Tout le monde sait où on va et comment y arriver. "Sans intention claire, on risque de finir dans un cul-de-sac... ou pire, dans une réunion sans fin !"
Une intention bien définie sert de boussole, orientant chaque décision et action vers un objectif précis. Elle permet de clarifier les attentes, de se motiver et de créer une vision commune. "Une fois qu'on est tourné dans la bonne direction, il ne reste plus qu'à avancer" Proverbe Bouddhiste.
LE DÉFI 15 = CRÉER UN PROCESSUS DE TRAVAIL SIMPLE
LE DÉFI 15 = CRÉER UN PROCESSUS DE TRAVAIL SIMPLE
LE DÉFI 15 = CRÉER UN PROCESSUS DE TRAVAIL SIMPLE
Intention : Simplifier les processus pour maximiser l'efficacité et l'inclusion de tous les participants.
Organiser un moment à plusieurs, c’est comme planifier une recette en plusieurs étapes. Chaque phase est essentielle pour arriver à un résultat délicieux et satisfaisant. "Avec une bonne organisation, même un projet complexe peut être aussi simple qu’une recette de gâteau au chocolat."
LE DÉFI 16 = OUVERTURE / CLOTURE
LE DÉFI 16 = OUVERTURE / CLOTURE
Clôture avec un compliment : Terminez chaque réunion ou activité en faisant un tour de table où chacun dit ce qu'il retient de ce moment.
LE DÉFI 16 = OUVERTURE / CLOTURE
Clôture avec un compliment : Terminez chaque réunion ou activité en faisant un tour de table où chacun dit ce qu'il retient de ce moment.
Intention: Simplifier les processus pour maximiser l'efficacité et l'inclusion de tous les participants.
Ouverture/clôture L’ouverture et la clôture, ce sont comme les portes d’une maison : elles accueillent et disent au revoir. Bien débuter et finir une réunion donne le ton et laisse une impression positive. "Une bonne ouverture attire l’attention comme une bande-annonce de film, et une bonne clôture laisse tout le monde impatient pour la suite."
- Avec quoi je viens ?
- Quelles sont mes intentions pour cette réunion ?
- Je serais content si quoi ?
- Citez une chose que vous avez appris ces derniers jours
- Citez une chose qui vous a émerveillé ces derniers jours
En fermeture :
- Avec quoi je repars ?
- Quelles actions je vais faire pour la prochaine fois ?
- Si vous êtes beaucoup : un mot pour décrire ce que je viens de vivre
- Qu'est-ce que je peux dire pour nourrir et soutenir les actions des autres ?
LE DÉFI 17 = ÉMERGENCE / IDÉATION
LE DÉFI 17 = ÉMERGENCE / IDÉATION
En quoi votre compréhension du problème initial a-t-elle évolué ? Comment analysez-vous maintenant les solutions déjà essayées ? Quelles nouvelles idées ou envies cela vous donne-t-il pour la suite ?
LE DÉFI 17 = ÉMERGENCE / IDÉATION
En quoi votre compréhension du problème initial a-t-elle évolué ? Comment analysez-vous maintenant les solutions déjà essayées ? Quelles nouvelles idées ou envies cela vous donne-t-il pour la suite ?
Intention : Simplifier les processus pour maximiser l'efficacité et l'inclusion de tous les participants.
Divergence/idéation La phase de divergence, c’est le moment où toutes les idées sont les bienvenues, même les plus folles. C’est comme un brainstorming où l’on libère sa créativité. "Imaginez que vous êtes en train de récolter des étoiles : plus vous en attrapez, plus le ciel devient lumineux."
Outils :
LE DÉFI 18 = CONVERGENCE
LE DÉFI 18 = CONVERGENCE
Et / ou
Top 3 : En famille, choisissez ensemble les trois idées les plus réalisables et pertinentes parmi celles proposées, et planifiez comment les mettre en œuvre.
LE DÉFI 18 = CONVERGENCE
Et / ou
Top 3 : En famille, choisissez ensemble les trois idées les plus réalisables et pertinentes parmi celles proposées, et planifiez comment les mettre en œuvre.
Objectif : Que chacun puisse vivre avec le résultat consenti
Après l'émergence, il faut converger, c’est-à-dire trier les idées pour se concentrer sur les plus pertinentes. C’est comme passer un tamis pour garder les pépites d’or. "Quand vous convergez, vous transformez un océan d’idées en un ruisseau clair et précis."
La phase de convergence intervient à la fin d'une réunion de groupe pour parvenir à une conclusion commune. Elle peut se produire après l'émergence de plusieurs propositions, d'une seule proposition ou en l'absence de proposition.
La gestion par consentement : une vidéo pour la vivre
LE DÉFI 19 = GÉRER LES TENSIONS
LE DÉFI 19 = GÉRER LES TENSIONS
Les sentiments et points de vue des personnes impliquées.Proposer une solution constructive pour gérer la tension.
Comment cette solution favorise-t-elle une meilleure communication et compréhension ?
Est-elle utilisable pour résoudre des tensions similaires?
LE DÉFI 19 = GÉRER LES TENSIONS
Les sentiments et points de vue des personnes impliquées.Proposer une solution constructive pour gérer la tension.
Comment cette solution favorise-t-elle une meilleure communication et compréhension ?
Est-elle utilisable pour résoudre des tensions similaires?
Intention : Maintenir un climat de travail harmonieux et productif, même face à des désaccords.
Gérer les Tensions : Étapes Clés pour Transformer les Conflits en Collaboration
Les tensions peuvent surgir dans n'importe quel contexte : au sein de la famille, au bureau, ou dans un groupe citoyen. Qu'il s'agisse d'un "bonjour" un peu agressif ou d'une mésentente plus profonde, il est essentiel de savoir comment apaiser les tensions et trouver des solutions. Voici comment transformer un conflit en collaboration harmonieuse et maintenir un esprit d'équipe fort et positif.
1. Être à l’Écoute pour Anticiper les Conflits
Écoute active et présence :
Pour anticiper les tensions, il est crucial d’être à l’écoute et présent. Que ce soit en famille, au travail, ou dans une association, votre présence régulière aide à identifier les signes avant-coureurs de conflits. Soyez attentif à la communication verbale et non verbale : ton de voix, expressions faciales, gestes... Prenez le temps de discuter individuellement avec les membres pour comprendre leur ressenti et leurs préoccupations.
Entretien régulier :
Organisez des entretiens individuels réguliers pour discuter du quotidien, des interactions avec les autres, et des éventuelles tensions ressenties. Soyez attentif aux signes de malaise : hésitations, regards fuyants, gestes répétitifs. Demandez également si des tensions sont perçues dans le groupe.
2. Connaître Chaque Point de Vue
Rencontres individuelles :
Lorsqu'une tension est identifiée, rencontrez chaque partie prenante séparément dans un cadre informel pour désamorcer le conflit et libérer la parole. Demandez-leur de raconter les faits sans interruption ni jugement. Écoutez avec empathie et interrogez leurs émotions et sentiments.
Recueillir des points de vue :
En procédant ainsi, vous ne prenez pas parti et permettez à chacun de s’exprimer. Vous identifierez rapidement les causes du conflit et pourrez parfois constater qu'il s'agit simplement d’un malentendu ou d’un problème de communication.
3. Comprendre la Cause du Conflit
Identification des causes :
Analysez les points de vue recueillis pour identifier la nature du conflit : relationnel (communication, gestion des émotions, personnalités) ou organisationnel (objectifs, responsabilités, clarté des rôles).
Qu’est-ce qui a déclenché la tension ?
Quels sont les sentiments des parties impliquées ?
Comment chaque personne envisage-t-elle la suite de la collaboration ?
4. Jouer le Rôle du Médiateur
Réunir les parties :
Réunissez les parties impliquées dans un cadre propice à la discussion, formel ou informel. En tant que médiateur, gérez le temps de parole, reformulez les propos pour validation, et maintenez un ton calme et apaisé.
Rappels et règles :
Rappelez les raisons de la réunion et imposez des règles de communication : ne pas interrompre, écouter activement, se mettre à la place de l’autre avec empathie.
Encourager l’expression :
Encouragez les participants à exprimer leurs émotions et à verbaliser leur ressenti. Utilisez des questions pour aider à clarifier les malentendus :
Qu’est-ce qui vous a contrarié ?
Quelle attitude a perturbé votre équilibre ?
Qu’aimeriez-vous voir changer pour éviter cette situation à l’avenir ?
5. Trouver un Accord pour Maintenir l’Équilibre
6. Suivre l’Évolution du Conflit
Suivi régulier :
Faites un suivi régulier des parties concernées pour évaluer l’évolution des relations et des tensions. Organisez des points individuels et collectifs pour discuter des progrès et ajuster les stratégies si nécessaire.
Rapprochement progressif :
Si une neutralisation a été nécessaire, envisagez un rapprochement progressif en les impliquant dans des projets communs pour renforcer leur collaboration.
7. Anticiper les Futures Tensions
Renforcement de la cohésion :
Favorisez les échanges constants et valorisez l’entraide, la solidarité, et la bienveillance. Organisez des moments conviviaux pour renforcer les liens personnels entre les membres du groupe.
Formez les membres à la communication positive et à la compréhension des différents modes de communication. Encouragez la tolérance et la bienveillance pour mieux composer avec les différences de chacun.
Le jeu de la réunion
- Accompagner les solutions
- Ouverture
- Constituer une équipe locale
Retour d'expériences sur cet outil
Le rôle a pour mission de présenter une proposition sur l’utilisation de l’argent de l’asso et de l’acceptation de nouveaux membres ou pas au Coeur
Les réunions coeur ont maintenant lieu le lundi de 11h30 à 12h30, une décision coeur nécessite 4 membres de l'association, et doit être renseignée sur le wiki puis partagée sur le sujet Telegram dédié
Le stade de la Maladière à Dijon
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Le stade de la Maladière, 12000 m2 en plein coeur de la ville, est dédié au sport en accès libre et est très utilisé par les Dijonnais.
La ville de Dijon souhaite le réaménager, notamment suite à la demande il y a quelques années de jeunes Dijonnais pour un city stade.
Afin de proposer un projet ambitieux et adapté, la Ville a souhaité intégrer la population dans la définition du projet, et notamment en phase programme.
Pour le commanditaire, il était important que le stade de la Maladière soit encore plus fréquenté et réponde aux envies des dijonnais. Pour cela, la ville porte la volonté d'élargir les usages dans la mesure du possible pour toutes tranches d’âge, et donner envie aux gens qui n’en font pas encore de pratiquer le sport, tout en conservant ce qui en fait déjà un lieu d’activité fréquenté.
La concertation menée visait à définir le cahier des charges du futur lieu, en partant des usages, des besoins et des envies des Dijonnais.
L'intention était de s’appuyer sur l’expertise d’usage des habitants pour concevoir un lieu adapté à leur vie et à leurs envies, qui les motivera dans la pratique de leurs activités ludiques et sportives.
La démarche s'articulait en cinq étapes :
- Phase 1 - Echelle du quartier : Résidence territoriale de 10jours ; Conception et animation d’une journée participative et festive ; Enquête auprès des acteurs du quartier ; Recueil des ressentis sur la démarche ; Récolte des avis sur le stade actuel, des besoins et des envies.
- Phase 2 - Echelle de Dijon - Enquête de consultation élargie sur le stade actuel, sur les besoins et les envies des Dijonnais.
- Phase 3 - Animation d’un atelier participatif pour co-construire le cahier des charges du futur lieu à travers des enjeux programmatiques définis par les usagers. Atelier 1 : des résultats d'enquête au rêve collectif
- Phase 4 - Animation de deux ateliers participatifs pour co-construire des propositions et sélectionner les meilleures options pour le futur lieu. Atelier 2 : du rêve au scénarios potentiels ; Atelier 1 : des scénarios au projet
Retour d'expérience
- Nous avons pensé la démarche participative avec un fil conducteur sur l'idée de "Passage de témoin". Chaque phase de la démarche permettait d'alimenter la suivante, en permettant aux participant.es de s'approprier les éléments et les productions existants.
- Grâce aux talents de Frédérique Assal de Pôles en Pomme, nous avons pu créer une identité visuelle autour du projet et des rendus graphiques, pour renforcer cette idée de fil continu et pour faciliter l'approriation des résultats d'enquêtes par le plus grand nombre.
Livrable Phase 2 -enquête élargie : Livrable Phase2
Données brutes anonymisées : donnees_brutes_anonymisees.xlsx (0.2MB)
Livrable Atelier 1 - enjeux programme : CR_ATELIER_1
Livrable Atelier 2 - maquettages :CR_ATELIER_2
Livrable Atelier 3 - proposition :CR_ATELIER_3
Questionnaire d'évaluation finale : Questionnaire évaluation Participation auprès des participants
- 10 jours de résidence à la rencontre des acteurs et riverains du quartier.
- 1 journée festive avec au moment fort 135 personnes présentes.
- 1 enquête recevant 750 réponses, dont 300 d'usagers réguliers du stade.
- 3 ateliers participatifs :
- partir des besoins et des envies pour construire le rêve collectif et définir les enjeux à défendre ;
- fabriquer des scénarios possibles pour le futur stade grâce au maquettage ;
- comprendre et bonnifier la proposition des paysagistes, pensée à partir de tous les éléments récoltés.
- 6 Enjeux à défendre : multi-usages ; multi-sport ; calme ; nature ; accessibilité ; sécurité.
- 3 scénarios maquettés par les participant.es
- 1 proposition coconstruite pour permettre d'engager les études de conception.
- 5 propositions concrètes faites à la ville et à la maîtrise d'oeuvre pour poursuivre la dméarche participative en phase études et travaux.
- Yannick : Ca a été pour moi un projet très apprenant, qui m'a permis de mieux appréhender la pression que crée les processus d'une grosse collectivité pour ses agents et de me rassurer sur le fait que notre posture de coopération est solide. Le fait de travailler avec des architectes paysagistes nous a aussi permis de lier nos outils à une véritable mise en oeuvre concrète. Ce projet m'a montré aussi que rien n'est jamais gagné, une seule personne peut, avec quelques paroles maladroites ou par son attitude, amocher la confiance entre la collectivité et les habitants.
- Frédérique : Enthousiasmant, motivant de par son côté apprenant.Ce projet concret m'a permis d'appliquer (tester) mes convictions en terme d'importance du "climat" pour favoriser l'intelligence collective, et qu'utiliser la collaboration visuelle comme ancrage mémorial était un plus pour permettre à chaque partie prenante de se sentir inclus et donc légitime dans un projet citoyen qui le concerne de près ou de loin. Ce projet m'a conforté dans nos valeurs de coopération, en effet tel des funambules, notre posture a su grâce au prendre soin, l'envie de grandir ensemble et l'authenticité, conserver l'équilibre parfois délicat nous permettant de conserver notre ligne fédératrice que la coopération permet de réaliser ensemble des choses plus grandes qui paraissent parfois voir souvent inaccessible.
- Charlène : J'ai apprécié intervenir sur une démarche de participation liée à un projet d'urbanisme opérationnel. Nous étions au coeur des interactions entre habitants, équipe de maîtrise d'oeuvre, élus et agents de la ville, avec notre posture de tiers neutre que nous avons tenté de maintenir tant bien que mal tout du long. Je crois que ce projet a permis de créer quelques espaces d'échanges et de coconstruction entre les parties prenantes, au service du futur équipement public et de la vie de quartier de la Maladière. L'équilibre entre les intentions et les enjeux de chacun reste délicat à trouver, et je souhaite au futur lieu d'être aussi riche que les envies et les besoins exprimés par toutes et tous lors de la démarche !
les territoires gagneraient à miser sur les roussources et richesses humaine pour densifier les liens, la solidarité, la créativité...
Lettre adressée personnellement
- Je suis malentendant
- J’habite dans une zone reculée
- Je travaille de nuit
- Je suis résident secondaire
- Je ne suis pas inscrit sur les listes électorales
- Je suis à l’école primaire
- Je suis au collège
- Je suis au lycée
- Je suis commerçant
- Je ne sors jamais de chez moi
- Je ne fais pas confiance à l’administration
- Je ne me suis pas préalablement inscrit au service
Retour d'expériences sur cet outil
Connecte toi à notre compte, like, réagis, partage...
Chaque lundi en plantation tu peux faire des suggestions de post...Astuce :
si tu mets à jour ton profil en mentionnant ton poste à Solucracy, cela apparaîtra.Ln - Organiser un prochain temps collectif pour discuter de la suite de la Gestion des tensions/conflits au sein de Solu, suite à la formation sur la gestion des conflits du lun 6/2 (Yannick), en s'inspirant des ressources de Presence Active (Charlene), en intégrant le schema / discussions déjà amorcés (Circé et Fred)
Ludovic MAMDY
Je vis à Blois depuis 3 ans mais j'ai vécu dans beaucoup d'endroits différents (depuis l'ouest, jusqu'au Massif Central :-)) aux Pyrénées ou en Provence.
Depuis 5 ans, formateur-consultant, j’interviens auprès de Collectivités, de Tiers Lieux, de collectifs d'entrepreneur.euses de trois façons :
- sensibilisation et formation aux enjeux, stratégies et solutions pratiques pour une résilience agricole et alimentaire à l'échelle territoriale vers des publics variés et mixés autant que faire se peut (élu.es, agent.es, citoyen.nes, étudiant.es, lycéen.nes). J'adore monter des ateliers collaboratifs tournés vers l’action en m'adaptant aux besoins et de préférence à plusieurs (fresques agri’alim, projections-débats et conférences sur la résilience alimentaire, formation-action d'élu.es, rencontres de garantie participative agriculteurs consommateurs sur les fermes...).
- accompagnement stratégique alimentaire et agricole pour les collectivités (c’est ce que je fais le plus aujourd’hui et ce qui “met du beurre dans les épinards”), via des Projets Alimentaires de Territoire ou des Plans Climat. Dans ce cadre, je propose aussi les dispositifs de sensibilisation formation cités au-dessus. En plus, je réalise des diagnostics territoriaux agri-alimentaires et j'accompagne la création d’outils économiques (AMAP, marchés, magasins collectifs, groupements d’employeurs, étude marchés…)
- rédaction et coordination de documents de capitalisation de pratiques, articles de presse à base d’enquête, guides pratiques et méthodologiques, ou études (sur l’installation agricole, la transmission de fermes ou la stratégie commerciale de proximité).
Lydia Thiérus
Mahdi Ben Abdallah
Il aime décortiquer les choses et apporter un avis critique qui prends en compte les inattendus, la gestion des risques, la mobilisation de personnes en bienveillance et motivation. Il aime bien aider à mettre en place des projets, des routines, pour que les personnes concerné.e.s prennent les choses en mains et qu'iels s'y sentent bien
Sans jugement
Sans opposition
Accueil de la différence des gens et des idées
Ecoute
Communication
Transparence"
Email :
C'est pour ça qu'il est important d'avoir quelques règles de bonne conduite :- 1. Répondre à tous uniquement si votre réponse est intéressante pour tout le monde
- 2. Bien cibler les personnes qui doivent recevoir le message, n'utiliser les listes de distribution que lorsque c'est nécessaire
- 3. Etre très précis dans l'objet du mail
Pour faciliter la communication, nous avons plusieurs listes de distribution :
accompagnateurs-solucracy[at]googlegroups.com
membres[at]solucracy.org
Manuel de coopération en milieu hostile
Manuel de coopération en milieu hostile
C'est ici !
- Accompagner les solutions
- Constituer une équipe locale
Retour d'expériences sur cet outil
Mayot & Toussaint, paysagistes concepteurs
Méthode Solucracy
1.Introduction : Ce qui est, ce qui pourrait être
Ce module est accessible.2. Quelques concepts de systémique
Ce module est accessible.3. Intelligence collective : qu’est-ce que c’est et à quoi ça sert ?
Ce module est accessible.4.Le territoire et ses acteurs
5.IC appliquée aux territoires : qu’est ce que ça veut dire ?
7.Activer les agents du système
Ce module va se focaliser sur l'engagement, la disponibilité, les obstacles sur notre route et à quel point essayer de mobiliser peut être un acte violent, manipulateur et égoiste.
Méthode V2 : Chaos fertile le 6/12 à 15h
Méthode V2Temps type Chaos fertile pour définir plan d’actions en décembreYannick demande à Fred qui accepteTravail en asynchrone début 2023 Charlène garante du suivi
Mieux vivre ensemble à Commana
- Etape 1 : "prendre connaissance du terrain, constituer une équipe locale et faire remonter les envies" : 3 temps d’immersions où 2 coordinateurs se rendent sur place pour découvrir la commune, les acteurs clés, comprendre le contexte, identifier les enjeux et la dynamique participative, constituer une équipe d’habitants bénévoles et faire remonter les envies des habitants (via un porte-à-porte). A partir des résultats du porte-à-porte (des envies donc), un programme d’ateliers qui aborderont ces envies sera établi.
- Etape 2 : le "chantier collectif" : pendant 10 jours, une dizaine de bénévoles de l'association Courte-échelles va venir animer et proposer des ateliers qui permettent de passer des idées d'envies évoquées suite aux résultats du porte-à-porte à des actions concrètes portées par les habitants avec l'aide des bénévoles de l'association courte-échelle.
- Etape 3 : "évenement de clôture " : on fait le bilan et on décide ensemble quelle suite à donner après la résidence) (2 coordinateurs + jusque 3 bénévoles possibles).
L'organisation du porte-à-porte :
- constitution d'une équipe d'alliés au fur et à mesure des temps d'immersion (une base de données de 29 contacts a été établie)
- formation au porte-à-porte auprès des alliés (2H - 24 participants)
- atelier de co-construction des questions à mettre sur l'accroche-porte (2h - une dizaine de participants). Pour ce faire, nous avions au préalable envoyé un questionnaire aux élus concernant les thèmes qu'ils voyaient aborder dans une démarche de concertation citoyenne. Nous sommes partis de cette base pour identifier les thèmatiques qui pouvaient rassembler les habitants où tous et toutes pouvaient s'identifier. 5 thématiques sont ressorties (mobilité, activité, service, lien social, cadre de vie). Sur ces 5 thématiques, la consigne était de déterminer une question (courte, mots simples, large) par thématique qui allait figurer sur l'accroche-porte. Les 5 questions identifiées sont :
- "Que souhaitez-vous pour améliorer vos déplacements quotidiens ?"
- "Quel(s) service(s) répondraient à vos besoins à Commana ?"
- "Quelle(s) activité(s) (de 0 à 99 ans) aimeriez-vous faire à Commana ?"
- "D'après vous, comment développer les relations entre les habitants ?"
- "Que proposeriez-vous pour améliorer le cadre de vie à commana ?"
Une semaine après la dépose, la collecte s'est organisée : RDV donné à 9h à la mairie pour un rappel des consignes pour récupérer les accroche-portes, les binomes (les mêmes que ceux de la dépose + des nouveaux), se sont répartis les secteurs (les mêmes que pour la dépose) puis sont partis faire leur secteur. Deux personnes (une le matin et une l'après-midi) étaient en charge de rester à la mairie pour réceptioner au fil de l'eau les accroche-portes récupérés et d'envoyer les binomes rentrés vers d'autres secteurs. Chaque binome remplissait le nombre d'accroche-porte récupéré ainsi que la durée passée à faire la collecte sur son secteur sur une feuille de suivi dédiée. Repas partagé pour le midi (pause déjeuner de 1h30 pour ne pas perdre la dynamique sur un temps trop long). A la fin de la journée, il était prévu à 17h30 un temps de bilan (nombre d'accroche-portes récupérés, + ressenti + ce qui a bien marché et moins bien marché sur l'ensemble de la méthode + pistes d'amélioration) Et à 18h buffet-apéro préparé par une habitante (ancienne cuisinière), offert par l'association Courte-échelle.
EN CHIFFRE :
Pour la dépose : 22 bénévoles soit 11 binômes - 506 accroche-portes déposés - plus de 12h30 (soit plus d'une heure par binôme)
Pour la collecte : 21 bénévoles - soit 11 binômes - 106 accroche-portes récupérés le jour même (soit près de 20% taux de réponses) et 188 au total après 5 jours de délai (nous avons laissé la possibiité de déposer l'accroche-pote en mairie encore pendant 5 jours après le jour de la collecte) soit un taux de réponses de 37% - 38H au total pour la collecte soit près de 4h par binôme
- bonne organisation
- la motivation du groupe
- une équipe formidable
- on a eu des retours positifs, des "félicitation" , "belle initiative"
- un bel accueil, bienveillant, toujours correct
- une équipe très nombreuse !
- les habitants ont bien pensé à pincer l'accroche-porte dans leur porte pour ne pas qu'il s'envole
- a permis d'aller au contact
- la forme de l'accroche-porte ne tient pas sur la poignée
- des villages ont été oubliés lors de la dépose
Pour la collecte :
- beaucoup de gens n'ont pas joué le jeu de remettre l'accroche-porte sur la poignée
- aller sonner chez les gens un samedi à 10h c'est trop tôt ! on en a réveillé certain.e.s
- Les questions n'étaient pas très claires, trop large pour certains qui n'arrivaient pas à s'y retrouver
l'accroche-porte :
La question "Que proposeriez-vous pour améliorer le cadre de vie à commana ?" n'a pas été comprise. Les habitants n'ont pas compris qu'il leu était demandé ce que EUX pouvait proposer pour améliorer le cadre de vie. Ils l'ont compris comme " ce qu'il faudrait pour améliorer le cadre de vie"
- faire un angle plus "aigue" de l'accroche-porte pour qu'il se fixe mieux à la poignée
- En cas de pluie, mettre l'acroche-porte dans la boite au lettres plutôt que le laisser sur la poignée et dans ce cas aposer un stickers sur la boite aux lettres indiquant que l'accroche-porte a été mis dans la boîte aux lettres
- indiquer sur l'accroche-porte un lien pour répondre directement en ligne
- annoncer le jour J au mégaphone que des habitants vont venir passer récupérer les accroche-portes
- Mettre des affiches dans les villages passants (ex à côtés des containers poubelles)
- allonger le délai entre la dépose et la collecte (laisser plutôt une dizaine de jours)
MIRO
- Pour gérer la gouvernance de Solucracy : CLIQUE ICI pour rejoindre le board correspondant
- Modèle pour animer et rédiger une proposition CLIQUE ICI pour rejoindre le board correspondant
Si tu souhaites créer un nouveau board possible en te créant un compte gratuit. Si pour un besoin interne à Solucracy contact Rôle IT (Yannick, Florent)
Modèle juridique :Faire une visio avec NPSConsulting pour indiquer qu’on ne prend pas l’accompagnement à ce stade, et que l’on souhaite lever les doutes sur le côté fiscal (confirmer ou non besoin de fiscaliser l’association et contrôl fiscal)Budget disponible : quelques centaines d’euros (autour de 500€)Modèle éco :Sur le % en participation consciente : validation sur le % libre où chaque entrepreneur.se contribue à l’association sur ses missionspartager le principe pendant l’AGen discuter avec son équipe projet concernant le budget du projet, mais décision individuelle sur le donrappeler le principe une fois/an (cadeau de Noël)Sur la co-rémunération : pas de besoin du groupe -> on annule Pour aller chercher des financements de projets : indépendance des entrepreneurs sur leur manière de fonctionner (marchés publics, appel à projets, appels aux collectivités…)ajouter des heures sur nos offres pour la documentation (on demande à une personne de Solucracy extérieure au projet qu’on rémunère)appels à projet : à voir selon les envies des membres, puis validation du coeurporte ouverte possible en partenariat avec une autre association
Modules découvertes CNCD
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
L'enjeu principal identifié était d'encapaciter plusieurs membres des instances de participation, pour qu’ils et elles puissent faciliter l’engagement de l’ensemble des membres dans la durée.
À la fois dans la volonté de mettre en capacité les citoyen.nes pour transformer leur mode de vie, de construire des relations de qualité et surtout de faire ensemble en coopérant au service de la métamorphose des territoires.
Nous avons conçu et animé un parcours apprenant, pour y faire découvrir aux participant.es des clefs permettant de favoriser l'engagement citoyen et la coopération au sein des conseils de développement.
Les clefs que nous avons développées dans ce parcours sont :
- La valorisation des individualités au sein du groupe
- La construction d'une identité commune
- L'adoption d'un état d'esprit coopératif
- L'utilisation de méthodes collaboratives
- Le partage de la gouvernance
Les objectifs visés pour les participants étaient de pouvoir :
- Expliquer ce qu’est l’intelligence collective et la coopération et en quoi elles sont bénéfiques
pour une instance participative et ses membres.
- Développer une posture coopérative, basée sur écoute, confiance, bienveillance, co-construction.
- Faire évoluer l’animation et le fonctionnement des instances avec cette nouvelle posture.
12 personnes de 6 conseils de développement membres de la CNCD ont pu participer à ce parcours de à 4 modules, de mars à juin 2022.
Un suivi sur l'appropriation et la mobilisation des éléments acquis a été ensuite proposé aux six instances : des membres de Solucracy ont ainsi accompagné la préparation et/ou observé une séance de certaines instances, et fait des retours aux participants.
Retour d'expérience
- Le recueil des attentes et des envies des participant.es en amont de l'élaboration des modules (entretien individuel de 20 à 30mins par participant.e).
- La définition des objectifs et du processus pédagogique, avec l'appui d'une personne experte (un grand merci à Nadine Bagué pour cela !).
- Un temps d'alignement de l'équipe projet au début de la démarche, sur ce qu'on veut faire et comment (idéation sur le processus global).
- Nos réunions de coordination projet commençant par un point "météo/besoins/tensions".
- L'utilisation du support padlet pour animer les modules de manière interactive et mettre facilement des ressources à disposition des participant.es
- La préparation et l'animation des modules en binôme différent à chaque module, avec une personne qui assure la continuité avec le module précédent.
- Le dernier module carte blanche, avec contenu adapté à la demande.
- L'évaluation à chaud et à froid par les participant.es.
- La proposition d'un accompagnement post-modules pour mise en oeuvre au sein des instances. - La diffusion de mails auprès des participant.esg au long du parcours : mail de départ avec toutes les dates du parcours et le lien de connexion unique ; mail post-module pour récap et rappel date du module suivant ; mails de rappel 2 jours avant module ; mail post-parcours avec récap des ressources et lien d'évaluation.
Les visuels utilisés :SOLUCRACY__Modules_apprentissage__Supports_visuels.pdf (1.9MB)
A venir : les déroulés détaillés d'animation :)
- Un groupe de 12 personnes de 6 Conseil de développement différents mobilisés, la majorité ayant participée à au moins la moitié des modules.
- Un parcours de 4 modules d'apprentissage autour de l'engagement et la coopération, dédié aux instances de participation citoyenne.
- Un fonctionnement d'équipe projet fluide après un premier temps d'ajustement nécessaire.
- Une belle dynamique de groupe qui se crée avec un noyau de participant.es et l'envie de partager et d'apprendre ensemble.
- Un lien de confiance et enrichissant avec la CNCD.
- Le développement d'un nouvel outil libre Solucracy !
- Nous avons appris de cette expérience, et pour les prochaines fois gardons en tête de :
- Prendre un peu plus de temps pour l'alignement initial de l'équipe projet et la construction du fil rouge du processus avant répartition des modules.
- Intégrer plus de temps de coordination au budget projet.
- Prévoir un temps en équipe complète avec le commanditaire, et éviter que ce lien repose uniquement sur une personne.
- Aller au plus simple dans le contenu, ne pas utiliser trop d'outils.
- Donner plus de visibilité et clarifier les intentions des accompagnements post-modules (nous sommes intervenus dans 3 CODEV sur les 6).
- Donner encore plus de place aux participants pour qu'ils animent eux-mêmes durant les modules.
- Se raccrocher à plus de théories/recherches/résultats de communauté apprenante sur ces sujets.
Lydia :
Hélène :
Charlène : Une trés belle expérience de co-construction, de partage de pratiques et de transmission :)
De plus, un sentiment d’urgence domine, et l’on confond souvent cette urgence avec l’impatience. On veut agir dans la durée, mais le manque de résultats immédiats nous pousse à abandonner rapidement. Au lieu de persévérer dans des actions graduelles qui portent leurs fruits sur le long terme, on passe d’une initiative à une autre, cherchant des impacts visibles instantanément. Cela crée une dynamique de précipitation, où la réaction prend le dessus sur la réflexion en profondeur.
En plus de ça, l’abondance de ressources et d’énergie à notre disposition a alimenté une impression d’autonomie, qui nous éloigne des autres. On se construit comme des individus autonomes, libérés du regard d'autrui, ce qui est en partie positif. Mais en nous coupant du collectif, on perd aussi cette interaction indispensable pour avancer, pour se confronter aux différences et pour s’enrichir. Souvent, l’inconfort des conflits nous pousse à les éviter, bien que ce soit par le conflit que la croissance et le progrès surgissent.
La complexité grandissante des situations et la difficulté pour les personnes dirigeantes à les appréhender, contraintes par un système rigide, tend à déconnecter les décisions prises de la réalité du terrain.
Ainsi, bien que nous disposions de ressources considérables, elles semblent souvent employées à des fins inutiles, voire destructrices. Ce décalage entre potentiel et utilisation crée chez moi un sentiment de confusion, où je me sens impuissant en tant qu’individu, comme poussé en arrière par une force trop vaste pour être maîtrisée seul.
Un tel système fonctionnerait grâce à une circulation continue de l’information, comme un réseau nerveux permettant à chacun d’agir en conscience des autres. Si chaque personne ressent l’impact de ses actes sur l’ensemble du territoire, elle peut adapter son comportement pour équilibrer le bien-être commun, un peu comme une nuée d’oiseaux ou un banc de poissons qui se coordonne en parfaite harmonie. La diffusion rapide d’informations sur la souffrance, la pénurie de ressources ou les crises potentielles permettrait des ajustements collectifs efficaces.
Aujourd’hui, on ressemble à des passagers dans un bus, passivement dirigés par des élus ou experts. J’imagine un modèle où chacun serait sur son propre vélo, pleinement maître de sa direction et responsable de ses décisions. On devrait être attentifs aux autres, conscients de leur trajectoire pour éviter les collisions et avancer ensemble. Cet idéal suppose que chacun prenne ses responsabilités et réaffirme son pouvoir d’action, participant à une coordination collective qui rendrait le système plus intelligent et résilient.
Au final, cet organisme vivant, c’est la capacité de s’adapter en fonction des besoins du contexte, où chaque personne contribue activement et de manière harmonieuse à l'intelligence et la cohésion de l'ensemble.
Dans ce mooc, nous allons chercher à comprendre comment fonctionne ce "système-organisme" qu’est le territoire et identifier les points où nous pouvons agir pour en renforcer les dynamiques positives. L’objectif est de rapprocher le territoire de cet idéal d’adaptabilité et d’interconnexion.
Pour cela, nous commencerons par décortiquer et simplifier certains aspects, afin d’analyser de manière ciblée des éléments clés tels que le comportement individuel, les interactions de groupe, et le rôle des différents acteurs sur le territoire. Nous observerons comment une personne peut se protéger face aux changements, comment ses aspirations influencent ses actions, et comment la conception des mécanismes de communication et la circulation de l’information affectent les décisions. L’idée est d’identifier les leviers d’amélioration.
Ensuite, nous aborderons différents concepts utiles pour comprendre le fonctionnement et le potentiel des territoires, sans prétendre à une vérité absolue. Ce sont des perspectives et des outils de réflexion, visant à enrichir notre compréhension et notre vision du territoire.
Nous étudierons aussi l’intelligence collective, ses bénéfices, et les conditions de sa mise en œuvre au service du territoire. Ce volet incluera une réflexion sur les rôles et les agents qui composent le système, leurs interactions, et les moyens de fluidifier les relations pour renforcer le tissu social.
Une fois cette analyse approfondie, nous explorerons la méthode Solucracy : ses outils, ses applications, et la posture à adopter pour en tirer le meilleur parti. Cette posture de facilitation se distingue par sa volonté de soutenir et canaliser les dynamiques, sans imposer ni structurer de manière excessive. Elle favorise l’élimination des obstacles, le soutien des initiatives et la coordination des acteurs.
Ensemble, ces thèmes guideront nos prochaines vidéos et définiront les fondations pour s’approprier la méthode et les outils de Solucracy
Nous allons maintenant aborder quelques concepts issus de la systémique. Ces notions, parfois simplifiées, servent avant tout à illustrer et à mieux comprendre un système adaptif complexe comme un organisme vivant.
Le concept d’équilibre dynamique
Un équilibre dynamique est un processus d’auto-ajustement continu en réponse aux informations provenant de l’environnement. Prenons l’exemple de notre corps : lorsqu’il fait froid, il met en œuvre des mécanismes pour se réchauffer (comme les frissons), et lorsqu’il fait chaud, il cherche à se refroidir, notamment par la transpiration. Ce processus d’ajustement vise à maintenir des conditions favorables à la survie.
C’est une interaction constante entre l’information que nous captons et notre capacité à nous adapter. Par exemple, la douleur joue un rôle clé dans ce mécanisme : elle agit comme un signal d’alerte. Si nous touchons un objet brûlant, la douleur nous pousse à retirer notre main immédiatement, empêchant ainsi des dégâts plus graves. Ces ajustements nous permettent de réagir rapidement aux changements dans notre environnement, qu’il s’agisse de bouger, de se protéger ou d’adopter une posture plus adaptée.
Cependant, ce principe d’équilibre dynamique ne se limite pas aux êtres humains. Il est observable dans de nombreux systèmes adaptatifs et complexes. Par exemple :
- Les arbres perdent leurs feuilles en hiver pour réduire leur consommation d’énergie face au froid.
- Les populations animales, comme les rats, adaptent leur taux de reproduction en fonction de l’abondance ou de la rareté des ressources alimentaires.
Prenons un exemple simple pour comprendre l'importance de la communication dans un système collectif. Si je mets ma main sur une plaque brûlante, je ressens immédiatement la douleur et je retire ma main sans attendre. Maintenant, imaginons que vous preniez ma main et que vous la placiez sur cette plaque brûlante : c'est moi qui vais ressentir la douleur, pas vous. À moins que je crie, me débatte ou trouve un moyen de vous signaler ma souffrance, vous ne saurez pas qu'il se passe quelque chose d'inadapté, et donc vous ne retirerez pas ma main.
Poussons cette idée plus loin. Imaginez une chaîne de personnes : je tiens la main de quelqu’un, qui tient la main d’un autre, et ainsi de suite, jusqu’à ce que la main tout au bout de la chaîne soit posée sur une plaque brûlante. Dans ce cas, seule la personne tout au bout de la chaîne ressentira la douleur. Celle qui est à l’autre extrémité, à l’origine de l’action, n’aura aucune idée de ce qui se passe. Aucun signal ne remonte, aucune communication de la douleur n’est faite. La personne qui souffre continue de souffrir, et celle qui a posé l’acte n’est pas au courant qu’elle a causé cette souffrance.
Ce principe peut être élargi à d’autres situations. Par exemple, dans notre consommation quotidienne, les produits que nous achetons sont peut-être fabriqués dans des conditions de travail difficiles ou inhumaines, mais nous n’en avons pas conscience. Nous sommes à l’extrémité de la chaîne, donnant simplement de l’argent pour encourager un système qui perpétue cette souffrance sans que nous le sachions.
Dans les hiérarchies, le même problème se pose. Un dirigeant peut prendre une décision en pensant bien faire, sans réaliser qu’elle engendre des difficultés ou des souffrances pour les employés situés tout en bas de l’échelle. Et souvent, il n’existe aucun mécanisme pour que ces ressentis négatifs soient transmis. La souffrance reste donc ignorée, et le dirigeant continue de prendre des décisions sans comprendre leur impact réel.
C’est pourquoi, dans tout collectif, il est essentiel de créer des mécanismes qui jouent le rôle d’un système nerveux. Ces mécanismes doivent permettre à tout ressenti, qu’il soit positif ou négatif, d’être communiqué rapidement et efficacement à l’ensemble du système, en particulier à ceux qui en sont à l’origine. Cela garantit une adaptation rapide et collective, favorisant l’équilibre dynamique. Ce processus ne vise pas seulement à répartir équitablement la souffrance, mais également à valoriser les ressentis positifs pour renforcer les dynamiques qui fonctionnent bien.
En somme, ces circuits de communication sont essentiels pour permettre à un collectif, un territoire ou une organisation de s’ajuster et de s’améliorer constamment.
Les flux
Pour que les équilibres s’opèrent efficacement dans un système, il est essentiel que tout reste fluide. Cela signifie que la capacité d’ajustement et le pouvoir d’agir doivent être bien répartis. Si une partie du système est bloquée et qu’aucun acteur ne peut réagir ou bouger, l’adaptation devient impossible. Prenons l’exemple d’une foule compacte : lorsqu’on est comprimé de tous côtés, on ne peut ni bouger ni ajuster notre position. En revanche, si chaque personne dispose d’un peu d’espace pour se déplacer, l’ensemble du groupe peut s’ajuster collectivement, de manière fluide, comme une nuée d’oiseaux ou un banc de poissons.Pour permettre cette fluidité, il est crucial d’identifier les flux dans le système. Ces flux incluent :
- Les flux d’information : Où l’information circule-t-elle ? Quels sont les points où elle s’arrête ou se bloque ? Quels sont les endroits déconnectés ou les zones où l’information ne passe pas ? En recréant des canaux d’information efficaces, on favorise une meilleure circulation et une capacité d’adaptation accrue.
- Les flux de ressources : Prenons l’exemple des finances des collectivités. Les fonds remontent souvent vers l’État ou les régions, puis redescendent aux collectivités locales sous conditions. Cela implique des appels à projets, des dossiers à remplir, des procédures administratives lourdes. Ces processus peuvent ralentir ou bloquer l’accès aux ressources nécessaires à l’action locale.
Analyser ces flux d’information et de ressources permet de repérer les points de blocage et d’observer où le système est ralenti ou inefficace. Cette cartographie aide à comprendre comment les éléments du système interagissent, où se situent les dysfonctionnements et où il est possible d’intervenir pour améliorer la fluidité.
Enfin, il est essentiel de faire confiance à l’intelligence des différents agents du système. Cela consiste à leur fournir une quantité adaptée de ressources et les informations nécessaires pour qu’ils puissent prendre des décisions éclairées, pertinentes pour leur environnement, et bénéfiques pour l’ensemble. Cartographier les flux, c’est donc identifier ce qui circule bien, ce qui coince, et comprendre les mécanismes sous-jacents pour permettre au système de s’ajuster et de s’adapter plus efficacement.
Augmenter les possibilités pour l’écosystème
Un concept clé, développé en profondeur par Paul Krafel (dont vous trouverez le lien vers son livre en annexe), concerne l’utilisation des ressources dans les écosystèmes naturels. Chaque agent, qu’il s’agisse d’un animal, d’une plante ou d’un insecte, a besoin de ressources pour survivre. Cela se traduit par un apport en énergie (par exemple, des calories) et une dépense de cette énergie pour maintenir ses fonctions vitales.
- Si la dépense d’énergie dépasse l’apport, l’agent ne peut plus survivre : il s’épuise et finit par mourir.
- Si l’apport d’énergie est supérieur à la dépense, l’agent peut stocker cette énergie excédentaire. Cela lui permet de croître, de se développer ou de renforcer sa résilience.
Ce processus d’exploitation et de redistribution de l’énergie est au cœur des écosystèmes. Chaque agent, en absorbant l’énergie disponible, contribue ensuite à la restituer sous une autre forme, directement ou indirectement, à l’environnement. Cette dynamique permet à l’écosystème global de croître, de se diversifier et de se renforcer grâce à l’interdépendance des agents qui le composent.
Ainsi, chaque action d’un agent dans un écosystème n’est pas isolée : elle alimente, d’une manière ou d’une autre, le fonctionnement et le développement de l’ensemble du système.
Prenons un exemple concret : sur une parcelle de terre nue, l'eau de pluie ruisselle, emportant progressivement le sol et causant de l’érosion. Cependant, si des graines viennent s’y déposer et germer, un processus de transformation peut s’enclencher :
- Première étape : De la mousse peut se former à la base des jeunes pousses. Cette mousse retient l’eau, empêchant son écoulement immédiat, et crée un environnement humide favorable à d’autres graines.
- Deuxième étape : Ces graines, maintenues en place grâce à la mousse, germent à leur tour. Elles produisent des feuilles, qui augmentent encore la capacité de rétention d’eau du sol.
- Troisième étape : L’eau, au lieu de ruisseler uniformément, s’écoule le long des feuilles et se répartit sur une zone plus large, réduisant ainsi l’érosion et permettant à d’autres plantes de s’installer.
- Résultat : Les racines des plantes nouvellement établies s’enfoncent dans le sol, stabilisent la terre, enrichissent l’écosystème, et facilitent l’apparition d’une végétation encore plus variée.
En tant qu’êtres humains, nous nous sommes en grande partie déconnectés de cette dynamique. Nous exploitons souvent les ressources sans chercher à les restituer d’une manière qui profite au reste de l’écosystème. Une grande partie de l’énergie que nous consommons est ainsi perdue pour le système global, sans bénéfices pour l’environnement.
La posture à interroger est donc la suivante : comment pouvons-nous, en tant qu’agents, utiliser les ressources de manière à les restituer au système pour qu’elles enrichissent l’écosystème et augmentent les opportunités pour tous ? Cela implique de concevoir nos actions et nos usages non pas uniquement pour notre bénéfice immédiat, mais pour celui de l’ensemble des systèmes naturels et humains qui nous entourent.
Emergence
Le dernier concept clé pour réfléchir à ces dynamiques, et qui invite à lâcher prise tout en cultivant une certaine confiance dans le processus, est celui de l’émergence.Qu’est-ce que l’émergence ?
Lorsqu’un système atteint un niveau de complexité suffisant, de nouvelles propriétés ou comportements apparaissent, que l’on ne peut pas prédire en étudiant seulement les parties qui composent ce système. Ces phénomènes émergents résultent des interactions entre les éléments du système et ne peuvent pas être réduits aux caractéristiques des éléments pris individuellement.
Exemples d’émergence :
Les fourmis :
Une fourmi isolée est un petit insecte aux capacités limitées. Elle peut se déplacer, chercher de la nourriture, mais reste insignifiante dans un écosystème. Cependant, lorsqu’on observe une colonie de 50 000 fourmis, on découvre une véritable société :
- Elles construisent des fourmilières complexes,
- Cultivent des champignons pour se nourrir,
- Coopèrent pour attaquer des proies bien plus grandes qu’elles,
- Et colonisent progressivement leur environnement.
L’eau :
Une seule molécule d’eau, prise isolément, n’a aucune des propriétés que nous associons à l’eau en tant que liquide : elle ne mouille pas, ne coule pas, ne forme pas de gouttes. Mais lorsqu’un grand nombre de molécules d’eau se regroupent, elles génèrent des propriétés émergentes :
- L’effet mouillé,
- La tension de surface,
- Le pouvoir de dissolution.
Pourquoi ce concept est-il utile ?
L’émergence montre que, dans un système complexe comme un territoire ou une communauté, il est inutile de chercher à tout contrôler. En favorisant les interactions, en mettant en place des conditions propices et en permettant aux agents (individus, structures, organisations) d’interagir librement, des solutions et dynamiques inattendues et innovantes peuvent apparaître. Cela encourage à avoir confiance dans la capacité d’un système à s’auto-organiser et à générer des résultats dépassant la somme de ses parties.
Conclusion
L’objectif en partageant ces concepts n’est pas de prétendre qu’il suffit de laisser faire et que tout se passera naturellement pour le mieux. Il est crucial de reconnaître l’importance de cadres, de structures et de règles qui organisent les interactions et garantissent un minimum de contrôle sur certains aspects. Cependant, l’idée principale est d’accepter que, lorsqu’on agit sur un territoire, la complexité est telle qu’il est impossible de tout prévoir.
Les actions que l’on peut mener doivent avoir pour intention d’augmenter l’intelligence collective du territoire et sa capacité d’adaptation. Cela signifie travailler à créer des conditions favorables, encourager les dynamiques coopératives et fluidifier les interactions. Ensuite, il est essentiel d’adopter une posture d’humilité, en reconnaissant que les effets de nos actions ne seront pas entièrement maîtrisables.
Il y aura des impacts visibles, mesurables, mais aussi des effets multiples, imprévus, que nous ne pourrons ni anticiper ni quantifier. Cette incertitude fait partie intégrante du travail sur les systèmes complexes. Agir dans cette perspective revient à œuvrer dans une posture de bienveillance : mettre en place des conditions propices tout en acceptant que les résultats peuvent, à la fois, ne pas correspondre à nos attentes ou au contraire dépasser largement ce que nous aurions pu espérer.
A travers ses expériences dans les parcs nationaux américains en tant que ranger, il a développé différentes techniques pour créer des spirales vertueuses. Sa philosophie, basée sur la systémique, s'applique à de nombreux domaines dans la vie de tous les jours.
Voici son livre : Itinérance, traduit en français
Si vous parlez anglais, je vous encourage à regarder sa conférence TED, où il compare les flux de pouvoirs à l'eau qui s'écoule :
Et voici un jeu de cartes concepts qu'on a traduit en français pour que vous puissiez creuser le sujet
Si_CardsFR.pdf (10.3MB) Attention, leurs contenus sont sous licence Creative Commons, mais accessible uniquement si vous vous abonnez à leur site. Ca vaut le coup au moins un mois parce que les contenus sont riches, mais est en contradiction avec la licence libre qui prône le partage libre.
Une définition de l’intelligence collective
L'intelligence collective se définit comme la capacité d'un groupe à combiner les perspectives, compétences, expériences et qualités de chacun de ses membres. Ce processus vise à créer une vision plus précise et nuancée de la réalité, en minimisant les angles morts présents dans les perspectives individuelles.En réunissant des individus dans un cadre favorable, où les conditions propices à l'émergence de cette intelligence collective sont respectées, chacun élargit sa compréhension de situations complexes. Cette dynamique renforce l'intelligence du groupe dans son ensemble, tout en augmentant celle des individus. L'intelligence collective permet ainsi d'aller au-delà des capacités d'un seul individu, et, grâce à la diversité des points de vue, de construire une vision plus riche de la réalité pour orienter les décisions de manière plus éclairée.
Conditions nécessaires à l’émergence de l’intelligence collective
L’intelligence collective ne peut pas être imposée, tout comme on ne peut pas forcer l’herbe à pousser. Elle ne se décrète pas ; on ne peut pas simplement dire « voilà, nous avons de l’intelligence collective ». Il s’agit plutôt de créer les conditions propices à son émergence, comme on suit une recette pour faire monter une mayonnaise. Si les bons ingrédients ne sont pas réunis, l’intelligence collective ne se manifestera pas de la même manière.Le premier ingrédient essentiel à cette intelligence collective est la diversité. La diversité de points de vue et d’expériences joue un rôle fondamental. Par exemple, pour décrire une voiture, si on place 25 personnes au même endroit autour de celle-ci, elles observeront toutes le même angle et auront une vision limitée de l’objet. Elles risqueraient de passer à côté d’éléments importants, comme une roue manquante à l’opposé de leur position. En revanche, si l’on répartit ces 25 personnes tout autour de la voiture — dessus, dessous, à l’intérieur — et qu’on leur demande de partager ce qu’elles voient, on obtient une vision beaucoup plus riche et complète.
La diversité permet donc d’apporter une multitude de perspectives. Plus les individus ont des parcours, métiers et visions du monde variés, plus les informations qu’ils partagent enrichissent la compréhension commune des situations abordées. Il est donc essentiel que cette diversité soit présente et puisse pleinement s’exprimer.
Le second ingrédient essentiel à l’émergence de l’intelligence collective dans un groupe est la confiance. Elle repose sur un sentiment de sécurité partagé. Dans la vie quotidienne, nous passons souvent du temps et dépensons de l’énergie à mettre en place des protections pour nous préserver des critiques, des micro-agressions, des questionnements de nos opinions, etc. Cela nous pousse à adopter des masques, à nous abriter derrière des postures et à adopter des comportements défensifs pour protéger ce qui nous est précieux. En conséquence, nous ne nous ouvrons pas totalement, et nous ne partageons pas tout ce que nous pourrions apporter.
Ainsi, en instaurant un climat de confiance, on vise à libérer les individus de ces mécanismes de protection, afin qu’ils puissent mettre leurs ressources au service du collectif. Pour ce faire, on met en place un cadre de sécurité, une sorte de bulle protectrice autour du groupe et de chaque personne, où chacun sait que ses contributions seront accueillies sans jugement ni attaque. Ce cadre de sécurité encourage un partage sincère et une ouverture d’esprit maximale, permettant à chacun d’investir pleinement ses ressources au profit du groupe.
Le troisième ingrédient essentiel à l’émergence de l’intelligence collective est la bonne circulation de l’information. Il s’agit de garantir que chaque message, chaque information importante passe de manière fluide et atteigne l’ensemble du groupe. Que les échanges en petits groupes puissent être diffusés plus largement et que chaque avancée, nouvelle idée, ou expérience partagée bénéficie à tous. Cela permet de maintenir une vision partagée, d'assurer que tout le monde dispose du même niveau d’information et d’éviter les décalages qui pourraient entraîner des incompréhensions ou des actions divergentes. En assurant une communication fluide, on facilite ainsi la coordination au sein du groupe et renforce l'intelligence collective.
Cet ingrédient est également lié à la transparence. Plus il y a d’ouverture et de transparence, plus cela nourrit la confiance. Tous ces éléments – circulation de l’information, confiance, transparence – se renforcent mutuellement. Lorsque la confiance s’installe, les individus s’ouvrent davantage, deviennent plus transparents, ce qui, en retour, consolide la confiance. Cela permet aux personnes d’accepter leur vulnérabilité et de laisser tomber leurs barrières.
La transparence consiste à exprimer librement ses émotions, ses ressentis, ses pensées, en se sentant assez en sécurité pour les partager avec le groupe, sans les retenir par crainte de jugement. Si une personne ressent une tension ou pense quelque chose de différent de l’opinion générale, le fait de pouvoir l’exprimer enrichit le groupe. Si, à l’inverse, chacun ne partageait que des idées conformes à celles du groupe, on stagnerait dans le statu quo et perdrait la richesse apportée par la diversité des perspectives.
Le dernier ingrédient essentiel est la responsabilité. Elle permet aux personnes de s’approprier tant le résultat que le processus lui-même. Cela implique une souveraineté individuelle, où chaque personne se demande : « Qu’est-ce que j’apporte au groupe ? ». Chacun est responsable de respecter le cadre, de prendre en charge ce qu’il exprime et de s’engager pleinement dans le processus.
Quand chaque membre prend la responsabilité de maintenir ce cadre de sécurité, de participer activement et de partager son authenticité, cela renforce l’efficacité du groupe. Ce fonctionnement favorise une dynamique horizontale, éliminant le besoin d’une hiérarchie où une seule personne porterait la responsabilité collective. Chacun devient ainsi acteur du bon déroulement du processus, sans qu’une personne ait à assumer un poids plus lourd que les autres.
Nous aborderons ensuite la posture de facilitation, qui, justement, n’implique pas de jouer le rôle de chef mais de servir de garant du cadre.
Le Jeu de la réunion
Dès qu’on travaille à plusieurs, on organise des réunions. Et l’une des premières choses qu’on apprend en gouvernance partagée ou en facilitation en intelligence collective, c’est l’importance du cadre de sécurité, de la qualité de la transmission des informations et du soin apporté au groupe. Partant de ce constat, et sachant que de nombreux autres ont eu des démarches similaires, on a imaginé un canevas spécifique pour animer des réunions. Ce canevas, que nous avons nommé « le jeu de la réunion », propose un cadre déjà structuré et un déroulé à suivre. Il permet de co-construire un ordre du jour, de hiérarchiser les sujets à aborder et de dérouler la réunion de manière fluide.L’idée est d’offrir une méthode qui facilite l’animation de réunions tout en prenant soin du groupe, en garantissant une certaine efficacité et en permettant au collectif de progresser, même sans expertise particulière en facilitation. C’est une alternative aux réunions professionnelles classiques, souvent longues et inefficaces, où une seule personne monopolise la parole et où l’on a du mal à avancer. Ce canevas vise à instaurer un minimum de maturité collective dans l’animation des échanges. Alors, n’hésitez pas à vous en servir !
Le jeu de la réunion
- Accompagner les solutions
- Ouverture
- Constituer une équipe locale
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Créateur de déroulés
Lorsque vous commencez à concevoir des ateliers ou des sessions, il devient essentiel de définir un processus clair. Pour faciliter cette étape, nous avons créé un simple tableur permettant d’élaborer des déroulés d’ateliers de manière structurée. Le principe est simple : pour chaque séquence, vous renseignez l’heure de début, le type d’activité (par exemple : un tour de météo, une ouverture, un brise-glace), ainsi que l’intention associée à cette activité et sa durée. Le tableur calcule automatiquement l’heure de début de l’élément suivant, ce qui simplifie grandement la construction du déroulé.Cet outil permet de clarifier la conception des ateliers et d’obtenir un document partagé qui aide à se mettre d’accord sur le déroulé global. L’avantage réside dans sa simplicité et son adaptabilité : il est bien plus pratique à utiliser que de construire un déroulé dans un document texte classique, où chaque modification demande un ajustement manuel fastidieux.
Alors n’hésitez pas à vous en servir : il suffit de renseigner l’heure de début et les différentes séquences, et le tableur fait le reste pour vous faciliter la vie.
Créateur de déroulés
Un support pour co-construire des ateliers
Vous passez du temps à savoir comment aligner les séquences, les ré-arranger en fonction des besoins ?
Et chaque fois que vous modifiez un truc, vous devez redécaler tous les horaires et tout recalculer ?
Plus maintenant ! Grâce au créateur de déroulé Solucracy, fini les maux de tête !
Bon, pour être honnête, c'est juste un bête fichier excel qui calcule automatiquement les horaires en fonction du temps que vous mettez pour chaque module :-)
Mais c'est super utile !
Retour d'expériences sur cet outil
Quand est-ce que l’intelligence collective peut être utile ?
Maintenant que nous avons vu les ingrédients nécessaires à l’émergence de l’intelligence collective, examinons dans quels cas elle peut être utile. Pourquoi se donner tout ce mal pour créer les conditions favorables et favoriser son émergence ?Un premier cas où l'intelligence collective s’avère précieuse est pour la prise de décisions. Lorsqu’un groupe souhaite décider de manière que chacun puisse s’approprier la décision et s’assurer qu’elle convienne à toutes et tous, le recours à l’intelligence collective devient pertinent. Cela permet de traiter des situations complexes, souvent caractérisées par de nombreux éléments en interaction, des évolutions constantes, et une masse d’informations difficile à appréhender pour une seule personne. En s’appuyant sur l’intelligence collective, on peut capter davantage d’aspects, mieux comprendre la situation, et se reposer sur les perspectives du groupe plutôt que de tout appréhender individuellement.
Cela est particulièrement utile dans des contextes complexes comme un territoire, une association, ou une entreprise, où la diversité des points de vue enrichit la compréhension de la situation. L’intelligence collective est également efficace dans des contextes où des intérêts conflictuels coexistent. Par exemple, dans une entreprise, les équipes de marketing, de ventes, de support client et de développement logiciel ont chacune leurs priorités et leur vision des choses. Chaque membre défend naturellement les éléments nécessaires à la réussite de sa propre mission, sans toujours percevoir les contraintes des autres. Il est difficile de maintenir simultanément toutes ces perspectives, surtout lorsque les métiers diffèrent fortement.
L’intelligence collective crée un espace où chacun peut exprimer ses besoins et préoccupations. À partir de là, on peut rechercher un équilibre, une solution qui tienne compte des intérêts variés sans créer de nouveaux problèmes pour le collectif. Plutôt que d’avancer avec une vision personnelle limitée, le groupe joue avec chaque perspective pour dégager l’action la plus juste.
Un autre cas d’utilisation de l’intelligence collective intervient lorsqu’une personne rencontre une difficulté ou un blocage dans son travail. Lorsqu’elle a épuisé ses ressources et voies habituelles pour résoudre un problème, elle peut solliciter le groupe pour bénéficier de ses expériences et points de vue divers. Cela peut générer des solutions créatives ou des approches inédites, auxquelles elle n’aurait pas pensé seule. Le co-développement ou des approches similaires mobilisent l’intelligence collective pour aider un individu à avancer en tirant parti de la richesse du groupe.
Cartographie des facilitataires en intelligence collective
Lors de la création de la méthode Solucracy, l’objectif principal était que chacun puisse se l’approprier et la déployer sur son territoire. La majorité des actions sont simples à comprendre et à mettre en œuvre, mais une compétence reste essentielle : la facilitation en intelligence collective. Cette compétence devient cruciale au moment d’animer des ateliers participatifs, qui exploitent les données recueillies lors des portes-à-portes et de la cartographie des acteurs locaux, afin que la population puisse concevoir des projets et avancer ensemble.
Pour garantir des ateliers efficaces et inclusifs, il est préférable qu’une personne compétente en facilitation en intelligence collective soit présente. Elle saura structurer un processus prenant en compte les besoins de chacun, tout en assurant des résultats concrets et une dynamique sereine pour la suite. Cependant, comme il est impossible d’être présent partout, nous avons conçu un outil : la carte des facilitateurs en intelligence collective. Cet outil permet à ceux qui maîtrisent les techniques de facilitation de s’auto-référencer, et à ceux qui souhaitent organiser des ateliers de trouver facilement un facilitateur proche de chez eux.
Cette carte offre plusieurs fonctionnalités. Elle recense les facilitateurs selon les méthodes et outils qu’ils maîtrisent, précise les publics avec lesquels ils travaillent et fournit diverses informations pour choisir le facilitateur le plus approprié. Ainsi, que vous souhaitiez utiliser cette carte pour trouver un facilitateur ou vous y référencer si vous maîtrisez les outils de facilitation, elle est là pour vous accompagner dans vos démarches.
Carte des facilitataires en intelligence collective
1.Recenser les facilitateurs et accompagnateurs qui maitrise les outils de collaboration pour qu'ils soient visibles pour les collectifs, entreprises, collectivités nécessitant un accompagnement.
2.Faciliter les interactions entre ces acteurs pour monter en compétence sur divers outils, échanger, partager, se réunir, relier, etc....
3.Donner la possibilité à chaque citoyen de vivre une expérience collective positive pour guérir notre tissu social
Encore un outil commun.
Florence Le Nulzec , Timothée Couchoud , Jean-Michel Cornu, Bruno Tison et beaucoup d'autres ont également contribué pour qu'elle réponde à un besoin plus large. Sa mission a maintenant largement dépassé le petit périmètre auquel on la destinait :-) .
Grâce aux membres du groupe Facilitateurs et Facilitatrices sur Facebook, nous avons pu constituer une liste plutôt complète des outils et méthodes existants que vous trouverez (et pourrez compléter) en suivant ce lien
Cette carte se veut contributive, beaucoup de choix discutables et à rediscuter ont été faits, elle n'est pas parfaite, mais on peut la bonifier tous ensemble maintenant qu'elle existe.
Elle constitue également un magnifique terrain d'expérimentation pour trouver une manière efficace de co-designer un outil commun. (y a-t-il un facilitateur dans la salle ? :-) )
Par exemple : Comment décider ensemble des outils et méthodes à ajouter ?
Comment bonifier l'outil de manière efficace sans subir une inertie de groupe trop importante ?
Pour la suite, étant donné qu'on va peu à peu enrichir la liste d'outils et méthodes, ça serait super que chacun donne un lien vers une fiche explicative détaillée, des pistes pour se former, etc...Donc comment on ferait ça ? Une option serait de poster des fiches sur https://jouer-collectif.com/ ou sur https://www.metacartes.cc/
Partage libre et sincère
Cet outil est ouvert, les données sont libres (CC-by-SA) et même la modération est contributive : Dès que 4 personnes ont validé un nouveau compte, il est accepté.
Plusieurs personnes de divers collectifs sont administratrices, il ne s'agit donc pas d'une carte Solucracy mais d'une carte commune.
Rêvons un peu
Imaginons un peu qu'une action d'envergure se lance en France. Qu'un besoin soudain pour travailler collectivement se fasse sentir et qu'on aie besoin de gens pour les animer, faire découvrir ces outils magnifiques qui permettent de construire ensemble dans la convivialité. Grâce à cette carte, chaque collectif local pourra trouver une personne ressource pour les accompagner dans cette aventure.
Il est important que les citoyens aient la possibilité de vivre une expérience collective inspirante et positive. Et les personnes recensées sur cette carte se sont donnée cette mission.
- Imaginer des solutions collectivement
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Formation à la coopération pour les instances de participation
Un groupe de Solucracy, en partenariat avec la Coordination nationale des conseils de développement, a conçu des modules de découverte destinés aux membres d’instances de participation citoyenne, tels que les conseils de développement, les conseils citoyens et les comités de quartier. Ces modules ont pour objectif d’aider les participants à acquérir des clés essentielles pour favoriser l’engagement citoyen et renforcer la coopération au sein de ces instances participatives.
Les thèmes abordés dans ces modules incluent :
La valorisation des individualités au sein du groupe,
La construction d’une identité commune,
L’adoption d’un état d’esprit coopératif,
L’utilisation de méthodes collaboratives,
Le partage de la gouvernance.
Objectifs des modules :
Expliquer les concepts d’intelligence collective et de coopération, ainsi que leurs bénéfices pour une instance participative et ses membres.
Développer une posture coopérative, fondée sur l’écoute, la confiance, la bienveillance et la co-construction.
Faire évoluer l’animation et le fonctionnement des instances participatives, grâce à cette nouvelle posture.
Chaque module dure entre 3 et 5 heures, et vous trouverez à disposition :
Les déroulés types des sessions,
Les visuels utilisés,
Des padlets contenant des ressources et des liens utiles.
Ces modules sont une excellente ressource pour animer des formations et encourager l’adoption de pratiques coopératives. N’hésitez pas à vous en emparer et à les adapter selon vos besoins. Amusez-vous bien !
Parcours - Favoriser l'engagement et la coopération dans les instances de participation
Ces modules permettent de faire découvrir aux citoyens des clefs pour favoriser l'engagement et la coopération au sein des instances, comme :
- La valorisation des individualités au sein du groupe
- La construction d'une identité commune
- L'adoption d'un état d'esprit coopératif
- L'utilisation de méthodes collaboratives
- Le partage de la gouvernance
Les objectifs visés pour les participants sont de pouvoir :
- Expliquer ce qu’est l’intelligence collective et la coopération et en quoi elles sont bénéfiques
pour une instance participative et ses membres.
- Développer une posture coopérative, basée sur écoute, confiance, bienveillance, co-construction.
- Faire évoluer l’animation et le fonctionnement des instances avec cette nouvelle posture.

- Ouverture
- Constituer une équipe locale
- Les padlets types des modules, à dupliquer : MODULES DE DECOUVERTE
- Les déroulés type des modules : SOLUCRACYPARCOURSDEROULETYPEMODULES.xlsx (0.2MB)
- Les visuels utilisés dans les modules : Visuels sous CANVA à dupliquer
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La CNCD - Où tout a commencé :)
Animation de modules auprès de membres de la CNCD
De quoi bien approfondir le sujet :-)
Chaque épisode vous permettra de découvrir une manière d'appliquer les principes décrits ici, et des méthodes pour que le groupe transcende les capacités de la somme des individus.
Définition du territoire
Dans ce MOOC, le terme territoire désigne une zone géographique délimitée, qu’il s’agisse d’un quartier, d’une ville, d’un village, d’une forêt, d’une vallée ou même d’une biorégion. L’idée est de se concentrer sur une zone spécifique pour observer les dynamiques du vivant qui s’y manifestent.Rôles et enjeux
Dans ce contexte, le territoire est perçu comme un système où chaque individu, structure ou organisation joue un rôle spécifique. Comprendre ces rôles est essentiel, car chaque rôle s’accompagne d’enjeux propres. Comme l’explique Yann Le Bossé, il existe des enjeux invariants liés aux rôles : ce que chaque acteur cherche à obtenir ou à éviter. Par exemple, un élu sur un territoire peut espérer être reconnu pour son travail, voir ses décisions acceptées, ou obtenir le soutien de ses collaborateurs.Lorsqu’une personne joue un rôle, elle active des moteurs et des freins qui orientent ses actions et comportements pour atteindre ses objectifs. Une idée importante à garder en tête dans cette posture est la suivante : « Personne ne cherche à nous nuire ; chacun cherche à se faire du bien ». En d’autres termes, on peut retirer l’aspect personnel des interactions. L’individu en face agit selon ses objectifs, qu’il agirait de la même manière en notre absence, en suivant les enjeux qui lui tiennent à cœur.
Il est également important de reconnaître la légitimité de chaque enjeu. Ce que chaque personne cherche à obtenir ou éviter est essentiel pour elle, même si cela peut paraître insignifiant ou superflu d’un autre point de vue. Au lieu de chercher à modifier la légitimité de ses enjeux, l’approche consiste à comprendre pourquoi ils revêtent de l’importance pour elle.
Changer d’enjeux ou de stratégie n’est jamais anodin : cela impose un coût cognitif. Les individus établissent des stratégies pour atteindre leurs objectifs et éviter leurs craintes. Modifier ces stratégies du jour au lendemain implique un effort d’adaptation. Par exemple, si une personne a l’habitude de se rendre au travail en voiture en 15 minutes, une obligation de passer au vélo, avec un trajet de 30 minutes, l’amène à revoir toute son organisation quotidienne, du petit-déjeuner au déroulement de sa journée de travail. Cette adaptation demande temps et énergie, ce qui souligne le coût des changements dans le fonctionnement habituel.
Il est crucial de dissocier le rôle de la personne qui l’endosse. Le rôle ne doit pas être confondu avec l’identité de l’individu, mais bien perçu comme lié à la situation. Par exemple, une personne travaillant en support client dans une entreprise adoptera un comportement différent de celui qu’elle aurait dans un contexte familial. C’est le rôle qui détermine l’attitude et les actions, et il est important de comprendre que si une personne agit d’une certaine manière, c’est en raison du rôle qu’elle occupe et des enjeux qui lui sont propres à cet instant. Cela permet de ne pas prendre ses actions de manière personnelle, en dissociant son comportement de son identité.
Lorsqu’un rôle est assigné, des responsabilités et des attentes précises l’accompagnent. Par exemple, lorsqu’une personne est élue au sein d’une collectivité, on attend d’elle qu’elle contribue à la gestion de cette dernière. Si ces attentes et responsabilités sont floues, des malentendus et conflits risquent d’émerger. Prenons l’exemple simple où l’on espère un soutien d’une personne dans un moment difficile. Si cette attente n’a pas été exprimée clairement, une déception peut naître. Il est donc essentiel que les attentes vis-à-vis de chaque rôle soient claires pour éviter les projections et les incompréhensions, d’autant plus si les attentes diffèrent en fonction des contextes culturels.
La relation entre pouvoir et responsabilité est également fondamentale. Selon la place qu’une personne occupe dans le système, elle accepte certaines responsabilités et en refuse d’autres, souvent en fonction de ses ressources personnelles. Par exemple, un parent salarié avec de multiples engagements peut ne pas avoir la capacité d’assumer des responsabilités au sein de la gestion collective. Le fait qu’une autre personne accepte ces responsabilités, comme gérer la ville ou les infrastructures, est souvent perçu comme un confort et permet aux individus de se concentrer sur leurs propres priorités.
En prenant des responsabilités, ces personnes reçoivent également du pouvoir décisionnel délégué par le collectif. Toutefois, ce pouvoir pourrait être rétracté si chacun décidait de reprendre les responsabilités correspondantes. La question reste de savoir si les individus ont réellement la capacité, les ressources et l’envie d’assumer ces responsabilités supplémentaires.
Ainsi, comprendre que chacun endosse des rôles différents, souvent pour alléger la charge du collectif, permet d’éviter les jugements envers ceux qui détiennent une forme de pouvoir, en rappelant que ce pouvoir est intrinsèquement lié aux responsabilités acceptées.
Les institutions
Il est également essentiel de dire un mot sur le rôle des institutions, telles que l’Éducation nationale, la mairie ou la poste, auxquelles nous attribuons des fonctions spécifiques au sein du système. Ces institutions sont des constructions humaines ; elles n’existent pas naturellement mais ont été créées pour organiser le fonctionnement du collectif humain. Il est donc possible d’imaginer des réflexions et des actions indépendantes de ces structures.Dans le système du territoire, les institutions ne sont qu’un acteur parmi d’autres. Cependant, elles cristallisent un certain mode de fonctionnement, avec des enjeux et des valeurs établis de longue date. Cela rend leur rôle plus rigide et les rend moins adaptables, d’autant plus que des règles et des valeurs extérieures au territoire influencent leur fonctionnement. Les personnes travaillant au sein de ces institutions doivent également respecter certaines obligations – comme le devoir de réserve, la neutralité et l’égalité de traitement dans le service public – qui limitent leur champ d’action.
Les institutions incarnent donc des valeurs spécifiques qui se traduisent en mécanismes, règles et contraintes. Bien que ces éléments favorisent des aspects positifs, comme l’uniformité et la stabilité, ils créent également des angles morts et certaines limitations. Il est important de garder cette dynamique en tête lorsqu’on envisage leur rôle au sein du territoire.
Prenons quelques exemples concrets pour illustrer ce point.
Les documents tels que le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) ou le Plan Local d’Urbanisme (PLU) régissent l’utilisation et le développement du territoire. Toute initiative, comme la construction d’une maison ou l’exploitation d’un terrain, doit se référer à ces cadres. Ces documents définissent des règles qui, bien qu’indispensables pour structurer le territoire, limitent aussi une part de liberté dans son usage.
D’autres cadres réglementaires, comme le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT), viennent également orienter le développement local. Par ailleurs, des institutions dédiées à la protection de l’environnement ont le pouvoir d’intervenir sur des projets pour préserver des espèces ou des espaces naturels. Ces interventions peuvent aller jusqu’à l’arrêt ou la redirection d’un projet pour garantir un respect des équilibres écologiques.
Les institutions peuvent également limiter l’accès à certaines ressources. Par exemple, la réservation d’une salle communale, qui devrait être une ressource accessible à tous, peut se compliquer par des procédures administratives lourdes, des délais importants, ou des critères excluant certains usagers. Ces contraintes, bien qu’initialement conçues pour structurer l’accès aux ressources, peuvent freiner ou décourager des initiatives locales.
Zoom sur les différents acteurs
Après avoir évoqué les institutions, il est pertinent d’examiner les autres acteurs du territoire et leurs enjeux. Ce que nous allons aborder ici est une analyse subjective, basée sur les expériences menées avec la méthode Solucracy sur divers territoires. Nous vous encourageons à partager dans les commentaires vos propres observations, afin d’enrichir cette réflexion.Les élus
Commençons par les élus, en particulier les élus communaux lors des élections municipales. Leur première intention est de se faire élire. Cela implique d’élaborer un programme en cohérence avec les attentes de la population, en imaginant un avenir pour le territoire qui suscite l’adhésion. Cela nécessite également la formation d’une équipe cohérente et soudée. Dans ce processus, ils doivent faire face à des listes concurrentes, constituées de personnes motivées elles aussi à promouvoir leur vision du territoire. Cette compétition introduit des tensions et parfois des conflits, en raison de l’enjeu commun.Une fois élus, les responsables communaux héritent des attentes de la population, qui s’attend à ce que la collectivité soit bien gérée et que le programme promis soit mis en œuvre. Cependant, les élus se heurtent souvent aux réalités de la gestion communale : le fonctionnement des administrations, les contraintes imposées par la communauté de communes, le département, ou la région. Ces facteurs réduisent considérablement leur pouvoir d’action. Par ailleurs, les divergences d’opinion et les relations interpersonnelles au sein de l’équipe municipale peuvent aussi entraver la réalisation des projets.
En parallèle, une partie de la population adopte une posture de « consommateur », estimant qu’après avoir voté et payé ses impôts, elle peut exiger des élus qu’ils remplissent leurs promesses. Cette pression est difficile à gérer, car les élus sont exposés au jugement constant des citoyens. Cette posture de « consommateur » crée un climat où les élus doivent s’assurer qu’ils gardent leur légitimité et évitent les critiques. Face à cette pression, ils adoptent parfois des stratégies de protection, telles que l’organisation de réunions publiques contrôlées, où le contenu des discussions est maîtrisé pour limiter les questions embarrassantes.
Cette dynamique renforce la perception d’une population homogène et critique, souvent perçue comme « la masse qui se plaint ». Avec le temps, cette relation tendue entre les citoyens-consommateurs et les élus, cherchant à préserver leur crédibilité, crée un climat de méfiance. Cela rend la position des élus d’autant plus complexe, car ils doivent jongler entre répondre aux attentes, éviter les conflits, et maintenir leur légitimité face à un public exigeant.
Les agents des collectivités
Les agents des collectivités, qu’ils soient employés des communes, des départements ou d’autres structures territoriales, occupent un rôle particulier. Ils sont soumis à un devoir de réserve qui leur interdit de s’exprimer publiquement sur les choix de la collectivité. Leur mission principale est de mettre en œuvre les décisions et les plans établis par les élus. Comme le souligne Dominique Filatre, « les élus ont le pouvoir de prendre la parole en public, et les agents ont l’expertise ». Cette dynamique place les agents dans une position délicate.En pratique, les élus travaillent sur des programmes et font des promesses avant même d’être élus. Une fois en fonction, ce sont les agents qui doivent traduire ces promesses en actions concrètes. Ces derniers, grâce à leur connaissance technique et leur expertise du terrain, savent si ces projets sont réalisables et comment les mettre en œuvre. Cependant, cette expertise ne leur permet pas toujours d’intervenir directement sur les décisions, et leur rôle reste souvent celui d’exécutant.
La situation est encore plus complexe à cause du renouvellement des élus tous les six ans. À chaque mandat, les agents doivent souvent défaire ce qui a été réalisé sous l’équipe précédente pour repartir dans une nouvelle direction, parfois diamétralement opposée. Ils doivent alors jongler entre leur devoir de mise en œuvre et leur responsabilité implicite d’influencer les élus pour que les décisions soient réalistes et cohérentes.
De plus, leur relation avec les élus peut être marquée par des pressions importantes. Certains élus, dans leur rôle d’employeur, peuvent demander beaucoup, voire des choses difficiles à tenir. Cette situation amène parfois les agents à adopter une posture protectrice, à la fois pour eux-mêmes, pour leurs équipes, et pour la collectivité. Cela explique pourquoi un agent peut répondre différemment à une demande selon que les élus sont présents ou non. Cette dynamique reflète les multiples contraintes auxquelles ils doivent faire face.
Il est donc crucial de reconnaître la complexité de leur rôle et d’adapter nos interactions avec eux en tenant compte des responsabilités qu’ils portent et des limites qui leur sont imposées.
Les services publics
Il est essentiel de parler des services publics dans leur ensemble, car ils jouent un rôle clé dans la vie des territoires. Leur mission principale est d’offrir un service équitable à toutes et à tous. Ces services se déclinent en plusieurs catégories, chacune ayant des spécificités et des impacts sur le territoire.- Éducation : Les écoles, collèges et lycées offrent une opportunité unique de travailler avec la jeunesse et d’organiser des activités ou des ateliers pédagogiques. Pour collaborer avec ces structures, il est important de relier les initiatives proposées à des objectifs pédagogiques clairs et bien préparés à l’avance.
- Accueil des personnes âgées : Les structures comme les EHPAD ou autres centres pour personnes âgées jouent un rôle important dans l’accompagnement de cette population.
- Les assistants sociaux, qui accompagnent les personnes vulnérables.
- Les missions locales, qui aident les jeunes à se réinsérer dans l’emploi.
- Les structures associatives comme les Restos du Cœur, ou celles dédiées à l’accompagnement des migrants.
Les associations
Parlons maintenant des associations, en particulier celles au niveau local, souvent présentes dans les communes. Ces associations, généralement sans salariés, se structurent autour d’une passion ou d’un intérêt commun partagé par un groupe de bénévoles. Cela peut inclure des activités sportives, des initiatives pour améliorer la vie dans la commune, ou encore des passions spécifiques comme la moto, les jeux ou d'autres loisirs.
Ces bénévoles œuvrent par engagement personnel, motivés par des moteurs internes plutôt que par des incitations externes, comme un salaire ou des directives hiérarchiques. Contrairement aux salariés d’une entreprise, qui suivent une fiche de poste et des instructions précises, les bénévoles ont besoin de trouver du sens dans ce qu’ils font et d’aligner leurs actions sur leur mission et leurs aspirations. Pour intégrer une association à un projet, il est donc crucial que l’initiative proposée soit en lien avec leur mission principale ou leurs enjeux. Ce lien peut parfois être indirect : par exemple, une association de football pourrait tenir la buvette d’un événement pour collecter des fonds qui serviront à financer des tournois ou des activités sportives.
Les associations doivent également gérer une ressource précieuse et limitée : l’énergie bénévole. Cette énergie ne peut pas être gaspillée sur des actions éloignées de leur objectif principal. Cela est d’autant plus vrai aujourd’hui, où les bénévoles s’engagent de moins en moins pour des projets à long terme. Ils privilégient des engagements ponctuels ou liés à des activités spécifiques, plutôt que de s’impliquer sur plusieurs années dans une même structure.
Les militants
Les militants occupent une posture particulière, distincte de celle des bénévoles associatifs, et qui mérite une attention spécifique. Ce sont des personnes fortement engagées, souvent animées par une conviction profonde et un désir de changement. Ils se consacrent à promouvoir certaines idées ou valeurs qu’ils jugent essentielles, ou à s’opposer à des projets ou des pratiques qui vont à l’encontre de leur vision du monde.Le militantisme peut prendre différentes formes, qu’il s’agisse de défendre des causes politiques, des droits sociaux, des initiatives environnementales, ou encore de s’opposer à des projets spécifiques. Par exemple, on peut rencontrer des militants :
Engagés pour un parti politique, quels que soient leurs orientations (droite, gauche, centre, etc.).
Défendant les droits de différents groupes sociaux, comme les droits des minorités, des femmes ou des personnes LGBTQ+.
Luttant pour la protection de l’environnement, notamment pour préserver des espaces naturels ou des espèces en danger.
Opposés à certaines initiatives, comme le mariage homosexuel ou l’installation d’éoliennes.
Ces engagements, qu’ils soient « pour » ou « contre », visent toujours à influencer la société et à transformer les comportements.
Les militants investissent beaucoup d’énergie pour faire entendre leurs idées et obtenir des résultats concrets. Leur posture est souvent marquée par une forte charge émotionnelle, ce qui les place parfois en situation défensive. Ils cherchent avant tout à être écoutés et compris. Cependant, cette focalisation sur la transmission de leur message peut les rendre moins ouverts à l’échange ou au dialogue tant qu’ils estiment ne pas avoir été entendus.
Les commerçants et entreprises locales constituent un type d’acteurs particuliers, principalement en raison de leur motivation. Leur priorité est la survie et le développement de leur activité, car leur subsistance en dépend directement. Leurs objectifs incluent généralement :
- Accroître leur visibilité.
- Attirer de nouveaux clients.
- Augmenter leur chiffre d’affaires.
- Développer leur créativité.
- Réduire leurs coûts, par exemple en trouvant des fournisseurs ou des matières premières moins chers.
- Améliorer l’image de leur entreprise.
Pour les impliquer ou les interroger, il est souvent plus efficace de les rencontrer directement sur place, plutôt que de passer par des mails ou des appels téléphoniques. Cela est particulièrement vrai pour les petites structures où les tâches ne sont pas réparties entre plusieurs salariés. En revanche, dans les entreprises de plus grande taille, la charge de travail est mieux répartie, ce qui permet à certains collaborateurs de dégager un peu plus de temps pour ces échanges.
Enfin, ces acteurs ont une vision spécifique du développement du territoire, largement influencée par leurs propres enjeux. Cette perspective unique façonne leur manière d’interagir avec le territoire et leur implication dans son évolution.
Les habitants
Les habitants constituent une catégorie centrale d’acteurs sur un territoire. Ce sont les personnes qui ont leur "quartier général" dans la commune ou la communauté de communes concernée. Leur vie s’articule autour de besoins quotidiens : faire leurs courses, se divertir, se reposer, se distraire, et bénéficier d’un cadre de vie agréable.Lorsqu’on interroge les habitants sur ce qu’ils apprécient dans leur village ou leur quartier, les réponses tournent souvent autour du calme, de la tranquillité et de la proximité. Ils recherchent des conditions de vie qui simplifient leur quotidien, en évitant des obstacles inutiles dans leurs activités de tous les jours. Parmi les critères souvent mentionnés, on trouve :
Des espaces propres.
Une nuisance sonore limitée (à l’exception de celle qu’ils génèrent eux-mêmes).
Des infrastructures pour les loisirs, la détente ou la culture.
Une accessibilité aux commerces, services, et transports en commun.
Les parents, en particulier, expriment fréquemment des attentes spécifiques liées à leurs enfants. Ils souhaitent des infrastructures adaptées comme des parcs ou des espaces d’activités qui permettent aux enfants de s’épanouir et de se divertir en toute sécurité, sans que cela devienne une source d’inquiétude.
Les habitants cherchent donc un équilibre entre un cadre de vie fonctionnel et agréable, avec des services adaptés à leurs besoins variés, tout en conservant la simplicité et la tranquillité de leur environnement.
Une catégorie d’acteurs proche des habitants est celle des usagers. Contrairement aux habitants, les usagers n’habitent pas sur le territoire, mais l’utilisent de diverses façons : ils peuvent le traverser, utiliser ses routes, pistes cyclables ou équipements (services publics, commerces, centres commerciaux, etc.), ou venir y travailler. Cette catégorie inclut également les touristes, qui, bien qu’occasionnels, participent à la dynamique du territoire.
Les usagers ont des besoins et des attentes similaires à celles des habitants, mais ils sont souvent plus difficiles à approcher directement. Par exemple, une enquête en porte-à-porte ne suffira pas pour les atteindre ; il faudra se rendre dans les lieux qu’ils fréquentent, comme les zones commerciales ou les hubs de transport.
Les usagers offrent une perspective intéressante sur le territoire, car ils apportent un regard extérieur. Ils peuvent comparer le territoire qu’ils utilisent à celui où ils vivent, en soulignant des différences ou des points d’amélioration. Plus ils viennent de loin, plus leurs observations peuvent enrichir la réflexion, en ouvrant des perspectives nouvelles et complémentaires à celles des habitants.
Les non humains
Parmi les agents du système, il y a ceux qu’on oublie souvent, mais qui sont pourtant vitaux : les espèces non humaines. Cela inclut les insectes, les animaux, les plantes, et plus largement tout ce qui est vivant, mais qui ne peut pas s’exprimer ou communiquer directement avec nous. Ces espèces sont indispensables à la vie sur le territoire et à l’équilibre des écosystèmes.On distingue deux grands types de vivant :
- Le vivant domestique, élevé spécifiquement pour les besoins humains, comme les animaux d’élevage.
- Le vivant sauvage, comme les oiseaux, les insectes et les plantes, qui jouent un rôle fondamental dans le maintien des écosystèmes. Sans eux, ces derniers s’effondreraient.
- Trames vertes : Continuités de végétation permettant aux espèces de se déplacer sans être bloquées par des infrastructures humaines comme des routes ou des zones urbanisées.
- Trames bleues : Réseaux écologiques liés à l’eau, qui assurent la circulation et la préservation des espèces aquatiques ou dépendant des cours d’eau.
- Trames noires : Zones épargnées par la pollution lumineuse, cruciales pour les espèces nocturnes, car la lumière artificielle perturbe leur comportement et leur cycle de vie.
La cartographie des acteurs : un outil clé pour comprendre et connecter le territoire
La cartographie des acteurs constitue un levier essentiel pour se connecter au territoire et en saisir les dynamiques. Ce n’est pas qu’un simple annuaire répertoriant les associations, entreprises et services publics, bien qu’elle puisse remplir cette fonction. L’objectif va bien au-delà : il s'agit d’identifier les points de vue, les enjeux, les besoins, les ressources et les limites de chaque acteur interrogé. Cette démarche permet d’apporter de la visibilité sur les intérêts et de prévenir des dynamiques d’influence cachées.Deux concepts soutiennent cette approche :
Les enjeux selon Yann Le Bossé : Chaque acteur a des choses qu’il cherche à obtenir et d’autres qu’il veut éviter. Mettre en lumière ces enjeux aide à comprendre leurs intérêts, ce qui oriente leurs décisions et leurs actions. Cela permet de mieux adresser les besoins de chacun et de créer un cadre de coopération équilibré.
Le schéma d’analyse fonctionnel issu de la permaculture : Lors de la conception d’un écosystème, on identifie pour chaque élément ce dont il a besoin pour fonctionner et ce qu’il produit. Appliqué à un territoire, cela consiste à interroger chaque acteur sur ses besoins (fournisseurs, ressources nécessaires à sa mission) et sur ce qu’il peut offrir à l’écosystème (services, biens, compétences). L’objectif est d’assurer une redondance dans les réponses aux besoins et de maximiser l’utilité des apports de chaque acteur pour l’ensemble du système.
Activer la coopération grâce à la cartographie
En procédant ainsi, la cartographie permet de détecter des opportunités de mutualisation et de synergies. Par exemple, un acteur peut avoir des ressources dont un autre a besoin sans que les deux ne soient au courant. Cette mise en relation crée des opportunités inédites de coopération. Cependant, il ne suffit pas de partager la cartographie pour espérer des résultats. Il faut accompagner les acteurs et les encourager à se mobiliser. Cela peut se faire par des listes de diffusion, des échanges réguliers ou l’organisation de rencontres autour des thématiques identifiées.
L’expérience de Combloux illustre bien la portée de cet outil. Lors de la cartographie locale, le problème du logement des saisonniers a été soulevé. Des solutions sont alors apparues : un internat inoccupé pendant les vacances a été proposé pour héberger les employés, et des agents immobiliers se sont engagés à fournir des logements temporaires comme ils le faisaient déjà pour l’hôpital voisin. Ce type de synergies ne peut être anticipé, mais il émerge grâce à l’identification des besoins et des ressources.
En résumé, la cartographie des acteurs, couplée à une dynamique d’accompagnement et de partage, ouvre la voie à des coopérations inédites et renforce le tissu social du territoire.
Grezi : cartographie des acteurs locaux
Identifier facilement les possibilités de synergie entre acteurs
Faciliter la communication entre les acteurs
Identifier facilement les leviers pour renforcer l'écosystème
- Se connecter au territoire
- Accompagner les solutions
Intervention à Levant-Les Tattes et l'outil GREZI
Lors de notre intervention sur le quartier Levant-Les Tattes à Ferney-Voltaire, nous nous sommes aperçus que les acteurs locaux avaient très peu de visibilité sur leurs activités respectives.Pour remédier à cela, nous avons lancé une enquête auprès d'eux, dont l'objectif était de rendre visibles plusieurs choses :
- La mission de chaque structure
- Deux choses qui pourraient rendre leur mission plus facile à remplir
- Deux choses qu'elles mettent au service des habitants du quartier
- Deux talents et compétences qu'elles peuvent mettre au service de l'écosystème d'acteurs
- Les moyens de contacter les structures
L'idée est venue suite à la découverte du schéma fonctionnel en permaculture dans une formation ["Permaculture humaine"](https://www.permaculture.ch/evenements/94-permaculture-humaine-designer-des-systemes-humains-durables) animée par Yvan Schallenberger des ateliers de l'instant Z et Timothée Jeannotat de Permabondance.
Les données recueillies ont permis de mettre en évidence beaucoup de choses, et plus particulièrement des pistes de synergie.
Par exemple, relier toutes les structures qui proposent du soutien scolaire, ou de l'assistance administrative. Ou encore découvrir que l'association de jardins partagés a parfois trop de légumes et peut les mettre à disposition des événements associatifs ou des restos du cœur.
Pour nourrir cette dynamique de mutualisation et de coopération, nous avons mis en place une liste de diffusion par email, pour que chaque acteur puisse contacter rapidement tous les autres et signaler leurs besoins, événements, offres, etc.
Nous travaillons également sur un document à distribuer aux habitants, pour qu'ils connaissent les acteurs locaux.
Mais la question la plus importante était : Comment s'assurer que ces informations soient vivantes, à jour et lisibles ?
GREZI, un outil pour créer des graphes narratifs et interactifs des résiliences territoriales
Après plusieurs tentatives pour afficher les informations de manière claire, pour que l'écosystème puisse se voir lui-même et que tous puissent facilement découvrir leurs points communs, nous avons finalement contacté Adrien Solacroup, créateur de GREZI.Voici sa présentation de l’outil :
GREZI est :
- Un commun numérique : GREZI n'est la propriété intellectuelle d'aucune personne physique ou morale. C'est un commun appropriable à souhait.- Permettant de travailler en local : Le code natif est développé pour être le moins consommateur possible en énergie. Il peut être déployé localement pour limiter les requêtes web (sauf si usage de bases de données distantes).
- Centré sur la résilience territoriale : Toutes ses fonctionnalités et applications ciblent cette thématique.
GREZI n'est pas :
- Un outil de création de cartes mentales : il se concentre sur la représentation de systèmes pour appréhender la résilience territoriale (réseaux d'acteurs, économies circulaires...).- Une librairie pour afficher et traiter des milliers de données : chaque graphe est focalisé sur une problématique précise.
Fonctionnalités de GREZI :
- Narration et interaction : Organisation spatiale des éléments, boîtes de dialogue, fenêtres modales, pop-up au survol.- Intégration de données : Tableurs
.csv, fichiers .json, requêtes .php, flux d'API.- Gabarits sur mesure : Personnalisation de GREZI via des gabarits pour adapter ses options et sa charte graphique.
Adrien a rapidement (et bénévolement !) créé un gabarit pour représenter les données recueillies, le tout connecté à un formulaire en ligne.
Vous pouvez tester une démo ici.
En résumé, il suffit d’envoyer un lien vers le formulaire aux acteurs de votre territoire, et au fur et à mesure qu'ils le remplissent, le schéma se met à jour avec leurs réponses.
Cela permet de repérer rapidement les structures actives (éducation, technologie, etc.) et d’organiser des rencontres thématiques pour encourager la coopération.
De notre côté, nous allons intégrer cette pratique à l’étape 1 de la méthode Solucracy pour aller à la rencontre des enthousiastes et créer l'équipe locale.
Encore un outil libre et open source pour dynamiser les territoires ! :-)
Si déployer l’outil seul·e vous fait peur ou si vous n’avez pas de quoi l’héberger, n’hésitez pas à nous contacter et nous vous mettrons en lien avec Adrien de GREZI, qui peut aider pour une somme modeste !
Retour d'expériences sur cet outil
Acteurs Transition AURA
L'animation de la communauté elle même n'a pas duré par manque d'énergie
La liste de distribution n'est pas utilisée.
Carto acteurs locaux à Combloux
Quartier Levant Les Tattes, Ferney-Voltaire (01210)
Ensuite nous avons créé une liste de distribution email, qui permet à chacun de communiquer sur ses événements auprès de tout l'écosystème
Il y a de nombreuses synergies possibles entre les acteurs.
La liste de distribution permet de lancer facilement des appels à contribution pour la gazette participative
C'est dommage qu'il n'y ait pas de moyen pour chaque acteur de mettre à jour ses informations
Les acteurs eux mêmes ne se sont pas suffisamment approprié l'outil qui est sous utilisé

Quelques mots sur vous : qui êtes-vous ? Quelle est votre fonction ? Dans quelle commune ?
Gilles Petit est maire délégué de Bréel (Orne, Normandie) de la commune nouvelle d'Athis-Val de Rouvre, située au cœur de la Suisse normande, au pied de la Roche d’Oëtre, site classé et « Espace Naturel Sensible » du département de l’Orne.Bréel est une magnifique bourgade verdoyante et vallonnée de 150 habitants traversée annuellement par les 40 000 visiteurs de ce magnifique site naturel !
GP : Bonjour, j'ai 57 ans, j'étais technicien dans l'industrie automobile. Originaire d'Athis-de-l'Orne, je suis venu habiter Bréel il y à 20 ans, attiré par sa tranquillité, ses chemins creux et sa rivière.
Décrivez un moment d’interaction avec un.e administré.e au cours duquel vous vous êtes senti enthousiaste, en gratitude, où vous avez eu le sentiment de toucher du doigt ce qui fait la valeur et le sens de votre métier. C’était quand, où, avec qui, à propos de quoi ?
GP : Je pense à la réunion de présentation de La Menuise (un collectif d’entrepreneurs et d’artisans installé dans l’ancienne menuiserie du village de Bréel) qui a eu lieu récemment, avec Alain Lange (Maire de la commune nouvelle d'Athis-Val de Rouvre), et les responsables de la Menuise. Ils nous ont contactés pour nous parler de leur projet.C’était il y a un mois, tout récent, ça a permis de mieux communiquer entre eux et nous, et pour nous de comprendre que c'est un projet important !
Au niveau de la mairie, on les connaissait, on savait que ce lieu et ce collectif existaient, on avait écho qu'ils avaient un projet collectif important. On avait aussi entendu par la préfecture qu’ils étaient en discussion et Monsieur Lange était présent à une rencontre organisée par la Préfecture pour parler de La Menuise.
Ce qui ressort des échanges, pour moi, c’est qu’on est enchanté que des jeunes arrivent dans cette campagne avec des projets !
On sent que ca va apporter des choses positives à Bréel, l’avenir le dira !
Il y a des choses que j’ai le droit de dire et d’autres qui sont en instruction.
Je me dis en tout cas que s'ils n'étaient pas venus nous présenter tout ça, il y aurait eu des risques de blocage dans leur projet. Je pense que ces rencontres serviront pour lever des barrières institutionnelles qui auraient pu être infranchissables par la suite.
Autant que possible, la mairie veut soutenir à déroger à certaines obligations, notamment liées au fait que le bâtiment est situé à côté de notre église classée.
Ce n’est pas un projet simple, ils sont plusieurs personnes qui ont plein de projets différents.
La Menuise s’est installée il y a déjà 2 ans, on regardait de loin, on trouve la démarche intéressante et on ne peut que les soutenir.
Pour moi, ça a créé une ouverture et ça va ouvrir à un dynamisme sur la commune.
Monsieur Lange (Maire de la commune nouvelle d'Athis-Val de Rouvre) et moi (Maire de la commune de Bréel) souhaitons soutenir ce projet qui nous semble bien, sérieux et bien étayé ! On est confiant !
Sans fausse modestie, quelles sont les forces, talents, contributions qui vous ont été utiles dans cette situation ?
C’est surtout eux les acteurs ! et c’est rassurant pour nous !Écouter leur projet, leur envie et motivation de réussir.
Synthétiser ce qui a été dit.
Je suis Bréelois depuis 20 ans, j’ai fait deux mandats en tant que conseiller municipal avant la commune nouvelle, et c’est mon premier mandat en tant que maire délégué.
Je connais le dernier artisan de la commune, c'était le menuisier de cette commune, qui a fermé il y a bien longtemps.
Aujourd’hui c’est le projet de La Menuise. C'est comme si d'un coup on avait plusieurs artisans qui s'installent !
Qu’est-ce qui vous a procuré de la satisfaction, du plaisir ?
Ce qui me satisfait est que le projet est sur de bons rails, et que ça va aboutir.Quand on investit et qu'on y arrive pas, c'est frustrant !
C'est eux qui font tout le travail.
C'est vraiment une chance que ça arrive ici, il n’y a que des avantages : ça va redynamiser le centre bourg, ça peut masquer une grosse verrue, un gros bloc de béton [en parlant du bâtiment de l’ancienne menuiserie].
C’est une invitation à faire revivre le bourg.
Quand on a rassemblé les petites communes en une commune nouvelle, il y avait des craintes que des communes comme Bréel, de 150 habitants, soient englobées et perdent leurs âmes.
Quelque chose se passe aujourd’hui, on est actif, pour les habitants et au sein de Flers Agglo (communauté d'agglomération à laquelle appartient Bréel).
Pour l’agglomération, on était une petite commune au pied de la Roche d'Oëtre, un lieu de passage : environ 40 000 personnes y passent chaque année. Avec ces nouvelles activités, les gens vont s'y intéresser, une campagne qui bouge un peu !
Des gens d’ailleurs, des touristes venaient chercher une brasserie dans la commune [en parlant de l'Entourloupe, les brasseurs de bière installés au sein de La Menuise], et je ne savais pas qu’il y en avait une ! Aujourd’hui, je peux leur indiquer le chemin !
Je suis parti à l’autre bout de l’Orne, et dans une discussion, je dis que je viens et suis maire de Bréel, et la personne me répond : “Ah vous avez un réparateur de vélo dans votre commune, c’est ça ?” [en parlant d’ABCyclette, les réparateurs de vélo installés au sein de La Menuise].
Là, ça bouge !
Quels seraient vos trois souhaits pour pouvoir vivre plus souvent ce genre de situation ?
Je souhaite qu’il y en ait de plus en plus de ce genre de projets ici et dans le coin.Re-dynamiser nos petites communes c’est la priorité !
Avec Bréel, on est sur le bon chemin !
Avec quoi vous repartez ?
Je repars en me disant que ça représente la lutte des ruraux, contre toutes les barrières qu’on rencontre, face aux règles pas adaptées à nous vivant en milieu rural.Je suis enthousiaste face à ce type de projets !
Je dirai enfin : créez, soyons ambitieux ! et ensemble, pourquoi pas ?
Entretien réalisé par Hélène Vuong

Quelques mots sur vous : qui êtes-vous ? Quelle est votre fonction ? Dans quelle commune ?
Je m’appelle Caroline Breillat, je suis coordinatrice principale du Projet Educatif Social Local (PESL) à Coutances Mer et Bocage (intercommunalité 2017 - 48 500 habitants, 49 communes, 50 km d’un bout à l’autre).Explique-nous en quelques mots le contexte dans lequel tu as expérimenté Tok Tok
Tok Tok, c’est un outil participatif itinérant qui a été créé dans le but du futur PESL et de la stratégie de mobilité. L’objectif était d’aller à la rencontre de la population pour alimenter notre diagnostic d’un volet qualitatif et de pouvoir aller à la rencontre des personnes les plus éloignées des processus participatifs classiques.Le budget global était de 13 500 € : temps de travail de 2 agents, animation de la démarche (avec 2 stagiaires en master), communication par le service communication et externalisation auprès d’une graphiste sur le logo.
Décris-moi un moment d’interaction avec un ou une citoyenne pendant Tok Tok au cours duquel tu t’es sentie enthousiaste, en gratitude, où tu as le sentiment de toucher du doigt ce qui fait la valeur et le sens de ton métier. C’était quand, où, avec qui, à propos de quoi ?
C’était un jour de septembre 2020, Tok Tok s’est déroulé pendant tout le mois de septembre. On était à Coutances et on utilisait un outil : le porteur de parole. J’échangeais avec un groupe de jeunes lycéens, 3 filles et 1 garçon et on a commencé à discuter plus particulièrement avec une des jeunes femmes. Au fil de l’échange, elle parle de son engagement militant : “moi par exemple je milite contre le racisme et pour le développement durable”. Elle parle aussi de militantisme féministe, elle le dit entre les lignes en disant “on en a marre que les filles soient seulement vu comme des objets. Par exemple, on a le droit d’être en maillot de bain à la piscine en cours de sport, mais quand on vient au lycée avec un crop top, c’est plus la même. Ça envoie des messages importants : on a le droit de se faire reluquer à la piscine parce qu’on est dans le cadre scolaire alors qu’on n’a pas le droit de mettre un crop top dans ce même cadre scolaire alors qu’ici on en a envie - et surtout avec un jean taille haute où on montre qu’un petit bout de peau.”A ce moment, elle m’a mise dans un paradoxe. Ça m'a questionné sur la représentation du corps. J’étais dans une posture de gratitude envers cette jeune fille, car je me suis dit que je pouvais aborder l’égalité hommes/femmes en partant de cet exemple là. Parce que c’est mon travail d’interpeller sur ce type de problématique. J’aurais eu le sentiment de ne pas être entendue si ça ne venait que de moi mais là en partant d’un exemple concret, c’était crédible.
Qu'est-ce qui a été possible grâce à toi ? Quelles ont été les conséquences pour toi, autour de toi ? Quelles ont été les conséquences pour le citoyen ?
Ce qui a été possible grâce à moi : le fait de créer le projet Tok Tok dans une posture d’aller vers, avec une certaine posture : ce n’était pas un outil de revendication mais un outil de dialogue citoyen (sur les 800 personnes, on a eu 2 personnes qui ont pu être critiques).Avec l’équipe d’animation - deux jeunes étudiants en master - on a offert à ces jeunes un moment pour s’exprimer sans leur dire qu’on allait faire tout ce qu'ils demandaient. On était très clair sur ce qu’on allait faire : on va relayer les informations que vous nous donnez à disposition des élus
In fine, le projet politique est ciblé comme une réponse aux attentes des jeunes : ont été définis 6 axes politiques (intégrant notamment l’égalité fille / garçon ou la volonté d’impliquer les jeunes dans les instances de gouvernance associatives et politiques).
Sans fausse modestie, quelles sont les forces, talents, contributions qui t’ont été utiles dans cette situation ?
L’empathie : c’est une nécessité sur ce type d’exercice. De se mettre au même niveau, de ne pas diriger, de réussir à être suffisamment ouverte pour que l’autre s’ouvre à moi, même lorsque je n’en ai pas forcément envie.L’adaptabilité : il faut être capable de s’adapter à son interlocuteur pour réexpliquer la démarche selon leur vocabulaire (les seniors, les jeunes…).
La facilité d'interagir avec l’autre : spécialement avec les personnes qui disent qu’ils n’ont rien à dire. En général, c’est avec eux que je passe 45 min.
La sincérité : être transparente sur ce que je sais ou pas.
Le plaisir : je prends plaisir dans l’engagement avec le public et l’échange
Par exemple, certains jours, je pars de Saint Lô jusqu’à Coutances et je prends des jeunes en stop (c’est très développé ici). J’en profite pour leur poser plein de questions sur la mobilité. Et ils ont plein d’idées concrètes. Pour moi c’est la base de mon métier d’être à l’écoute, c’est presque de l’ordre de la prospective et moins de la partie technique qu’on développe beaucoup.
Qu’est-ce qui t’a procuré de la satisfaction, du plaisir ?
C’est l’interaction qui me procure le plaisir. Et c’est intéressant de constater que c’était presque la part la plus difficile pour les jeunes co-animateurs. Au début, on a eu peur parce qu’ils n’étaient pas à l’aise. Comme ils portent plein de discrédit de l’adulte - parce que ce n’est pas ce qu’on attend d’un jeune en matière de savoir-être - alors ils ont une posture de non-légitimité à y aller. Ils étaient très avenants et agréables pour aller vers les collégiens mais pour aller vers les adultes, c’était plus compliqué. Alors, on a beaucoup travaillé sur des cas pratiques et ils ont évolué tout au long du projet. Et maintenant, je suis fière de dire qu’une des stagiaires fait du développement social local alors qu’elle ne s’y prédestinait pas du tout.C’est le souvenir que je trouve le plus symbolique, c’est celui qui m’interpelle plus professionnellement. Du haut de ses 16 ans, j’ai trouvé cette jeune femme très adulte. Et puis, c’est un sujet qui me parle, je mets de l’égalité femme/homme partout.
Quels seraient tes trois souhaits pour pouvoir vivre plus souvent ce genre de situation ?
J’ai un vrai souhait : j’aimerais que l’outil Tok Tok devienne pérenne. J’ai envie qu’il recommence, soit sur le PESL sur d’autres thématiques, soit par d’autres collègues. On a fait des panneaux magnétiques pour le refaire. J’aimerais aussi que mes collègues l’utilisent, s’en emparent. J’aimerais que la population prenne l’habitude que Tok Tok existe et que c’est un moyen pour dire des choses sur comment les habitants et habitantes vivent Coutances Mer et Bocage. A défaut, j’aimerais à minima que d’autres temps comme celui-ci soient organisés pour discuter avec les habitants.J’aimerais aussi continuer à être en lien avec des élus qui nous soutiennent, qui défendent le dialogue avec les habitants. En fait, si tu n’as pas de relai politique pour soutenir la démarche, c’était très difficile voire impossible à mettre en place. J’aimerais peut-être même que notre législateur puisse les institutionnaliser. Pas forcément tout réglementer pour laisser la part de consultation des citoyens, mais au moins sur une mandature d’aller vers. Ça m'interroge vraiment, en tant que technicienne, que les politiques publiques nationales soient peu construites avec les habitants.
Qu’est-ce que ce projet a généré chez les participants - du côté habitants et du côté collectivité ?
Du côté habitant, j’espère qu’il leur a donné l’envie de s’exprimer. Du côté collectivité, ça a permis de se dire que c’était finalement possible d’associer les habitants. Ce projet a permis de faire bouger les lignes sur l’envie d’associer l'habitant et ça a bousculé leur vision de la jeunesse sur le territoire.Globalement, j’ai dit à mon élu : “tu auras les arguments pour dire non” parce que tu auras l’avis de 800 personnes. En plus, pour développer des stratégies efficaces et des projets utiles, il est essentiel d’avoir un diagnostic qualitatif.
Qu’est-ce qui a bien fonctionné ? et moins bien fonctionné ?
L’outil porteur de parole a super bien fonctionné. Alors que le photolangage n’a pas permis aux personnes de se projeter pour expliquer ce qu’on aime ou pas dans leur territoire ⇒ on a même arrêté de le mettre et on a adapté.C’était très instructif de faire le choix des lieux et le partage de l’itinéraire avec les partenaires associatifs et le CCAS. On a défini un itinéraire et on leur a demandé : “voilà où on veut aller, qu’est-ce que vous en pensez ?”. Ça a nous a permis d’ajuster, par exemple : de cibler plutôt quelques marchés (sinon, ce sont les même profils partout), d’aller aux endroits où les jeunes sont, par exemple le Mcdonald's le mercredi midi ou le centre commercial (parents, jeunes, seniors, habitants du littoral et de la campagne, mobiles ou non…) Il ne faut pas se le refuser, ce qui est le plus important c’est d’aller là où étaient les gens.
Quelle est la suite du projet ?
La stratégie de mobilité a été validée.Coutances Mer et Bocage a pris la compétence “Mobilité” depuis 2021.
Le projet PESL sera validé en début d’année 2022 avec une déclinaison opérationnelle et un schéma de gouvernance sur les 6 axes stratégiques. Nous gardons la possibilité de ressortir Tok Tok à tout moment sur ce projet ou avec d’autres collègues.
Avec quoi tu repars ?
Je suis ravie de pouvoir partager notre expérience, c’est gratifiant de partager ce qu’on fait et de valoriser le travail qu’on a fait. Si on peut être le “Jiminy Cricket” de quelqu’un d’autre, et leur dire que si on y arrive, vous pouvez aussi le faire.Mon envie militante est de faire comprendre qu’il y a une vraie plus value de faire participer les habitants. Je crois que depuis que je suis étudiante, j’ai le mot “participation” dans mon ADN. C’est une certitude dans ma manière de faire mon métier.
Pour l’anecdote, l’idée de Tok Tok a germé pendant mon entretien individuel en 2018 : j’ai dit directement : “je veux faire un diagnostic participatif et le faire en camion pour aller leur demander ce qu’ils veulent”. Et ma persévérance a payé !
Pour en savoir plus sur le projet : https://www.anbdd.fr/wp-content/uploads/2021/09/tok-tok.pdf
Entretien réalisé par Judith Aynes

Quelques mots sur vous : qui êtes-vous ? Quelle est votre fonction ? Dans quelle commune ?
Je suis adjointe au maire de la commune de Talloires Montmin (Haute Savoie) en charge de l’implication citoyenne, de la communication, de l’économie et du tourisme. Nous sommes un village de 2000 habitants, mais nous avons la superficie de Valence !Explique-nous en quelques mots le contexte dans lequel tu es aujourd’hui dans ta fonction d'élue dans ta commune : qu’est-ce qui se passe en ce moment ? Quels sont tes enjeux ? Tes célébrations ? Tes difficultés ?
J’ai commencé mon engagement avec une ambition démocratique très élevée. Au fur et à mesure, j’ai adapté ma posture, mon vocabulaire et les moyens que je mettais en place selon la culture démocratique des personnes avec qui je collaborais. C’est une vraie conduite du changement.Pas loin de deux ans après le début de mon mandat, je suis satisfaite du schéma démocratique dans notre village. Il est adapté à l’identité de notre village : il est très innovant pour notre commune tout en restant humble. Nous expérimentons beaucoup. Nous avons mis en place une gouvernance partagée afin d’éviter la concentration des pouvoirs aux mains d’une voire quelques personnes.
A quoi ressemble notre schéma démocratique ?
- Notre conseil municipal qui regroupe le maire, les adjoints et les conseillers pour délibérer sur les sujets réglementaires mais aussi pour arbitrer sur les sujets des groupes de travail
- Des groupes de travail pour les élus majoritaires et minoritaires : ce sont l’équivalent des commissions mais nous avons décidé de les appeler autrement car ils n’impliquent pas la même chose dans les représentations.
- Des groupes action projets pour les élus et les habitants : ils sont créés lorsqu’un besoin émerge et clôturés à la fin du projet.
- Une plateforme citoyenne : la fabrique citoyenne pour recueillir l’avis des habitants sur différents sujets au fil du mandat. Elle nous a permis d’être proche des habitants pendant le COVID et facilite l’implication des personnes qui ne viendraient pas aux réunions publiques.
Nous avons 4 groupes action projets :
- La redynamisation du bourg de Montmin
- Les sentiers communaux pour en ouvrir de nouveaux ou les entretenir (avec une vingtaine d’habitants)
- L’alimentation saine et locale pour diversifier l’offre d’alimentation sur le village (avec 3 élus et 2 habitants)
- Les adolescents pour co-construire avec eux les équipements dans le village en termes de loisirs
Aujourd’hui, nous aimerions aller au-delà de notre plateforme citoyenne pour favoriser l’implication citoyenne dans le réel avec des conseils de hameaux. Pour l’instant, nous faisons une tournée à l’automne pour échanger avec les habitants, faire remonter leurs doléances et partager des informations.
Nous souhaitons leur donner une capacité d'action plus importante en créant 5 conseils de hameaux. Mais, je m’interroge sur la viabilité des conseils de quartier dans d’autres villes : est-ce que c’est le bon format ? Est-ce qu’on ne va pas déployer beaucoup d’énergie pour pas grand chose si les gens ne s’en emparent pas ? Je suis également inspirée par le travail réalisé par Fréquence commune sur les assemblées citoyennes et je me demande si ce n’est pas plus adapté pour aborder certaines thématiques.
Nous avons des retours positifs sur notre démarche citoyenne : 50% des habitants sont inscrits à notre newsletter, il y a un taux d’ouverture de 75% et nous avons 20% d’habitants inscrits sur la plateforme mais la participation reste timide. Par exemple, sur le travail de concertation sur le bourg, 7% des habitants ont participé. J’étais un peu déçue parce que c’est un projet hyper impactant pour le futur.
Si tu prends du recul sur ton mandat, ça fait maintenant deux ans… Quelles sont tes plus grandes fiertés en termes d’expérimentations citoyennes ? Quels ont été tes plus grands défis ?
Ma plus grande fierté reste la mise en place de la fabrique citoyenne. Elle est très appréciée par les habitants et a démontré aux élus que c’était utile si elle était utilisée à bon escient. Je suis fière de tout l’aspect information / communication / transparence mise en place avec les habitants puisque ça n’existait pas du tout avant.Le fonctionnement était très opaque, imaginez que lorsque nous sommes arrivés dans la municipalité, il n’y avait aucune archive, aucun outil de communication. Et pour moi, ça pose un vrai problème de transparence publique et pour la continuité des mandats. Grâce au travail que nous avons effectué, la prochaine équipe pourra avoir une trace et faire le lien. L’accessibilité de l’information est pour moi une des bases de la démocratie participative.
Dans nos réussites, nous pouvons aussi être fiers d’avoir mis en place une gouvernance partagée, même s’il reste quelques concentrations de pouvoir autour du maire et des adjoints. La chance que nous avons avec le nouveau maire est qu’il nous laisse beaucoup d’autonomie.
Concernant le réaménagement du bourg, nous avons mis en place un processus qui plaît beaucoup aux habitants : nous avons fait adapter le calendrier de l’étude d’aménagement en incorporant à chaque étape l’avis des habitants. Nous les avons consultés sur les orientations en prenant la température grâce au jugement majoritaire, puis nous les avons interrogés sur leurs besoins dans les 5 secteurs et on a fait des propositions au cabinet d’étude. Ils nous ont ensuite fait une proposition visuelle de ce qui était remonté et nous l’avons montré hier aux habitants qui a globalement été bien accueillie. La prochaine étape est de mettre habitants, élus, agents et experts autour de la table pour finaliser ensemble le cahier des charges qui préfigurera le futur bourg de Talloires et qui sera remis au futur architecte.
En dehors de nos réussites et fiertés, nous avons eu une difficulté majeure : le manque de moyens humains et financiers. Ce n’est pas facile d’être seule à porter un enjeu aussi important à l’échelle du village, alors que ce n’était pas un sujet plébiscité par les élus et les habitants. Beaucoup ne voient pas vraiment le problème et pourquoi il faudrait faire autrement. C’est d’autant plus dur quand on voit qu’avec tout ce qu’on a mis en place, les habitants ne sont pas massivement au rendez-vous. Chaque jour, il faut lutter avec des aprioris (“ça va nous faire perdre du temps”, “on n’a pas le temps”, “c’est plus une contrainte qu’autre chose”, “en plus, les gens ne sont pas compétents”). C’est un tel changement culturel, qu’il faut des moyens !
Qu’est-ce que ces expérimentations ont changé chez les participants - du côté habitants et du côté collectivité ?
Ça a changé beaucoup de choses. Ça faisait 30 ans que nous avions le même maire,avec des pratiques plutôt autocratiques, sans aucun système d’information sauf un bulletin municipal par an. Maintenant, les habitants ont de l’information sur tous les canaux : newsletter, site web, plateforme citoyenne, groupes de travail mixtes en intelligence collective.C’est vraiment le jour et la nuit.
Pour les habitants : ils peuvent vraiment exprimer leur avis et être pris en compte. Parfois, on ressent encore le poids d’une société individualiste en attente d’immédiateté dans les réactions : certains exigent ceci ou cela ou d’avoir une réponse dans l’heure, comme si le service public, c’était le supermarché mais petit à petit ça évolue…
Pour la collectivité : pour les agents, je pense que le changement n’est pas encore très flagrant. On doit encore le travailler par l’acculturation et la montée en compétences sur un service public à l’écoute et efficace reposant sur la coopération. J’ai quand même l’impression qu’il y a une meilleure qualité de travail : plus personne ne leur crie dessus, nous sommes plutôt dans un rapport où chacun a son rôle à jouer au service de l’intérêt général.
Décris-moi un moment d’interaction avec un ou une citoyenne pendant ton mandat au cours duquel tu t’es sentie enthousiaste, en gratitude, où tu as le sentiment de toucher du doigt ce qui fait la valeur et le sens de ton engagement. C’était quand, où, avec qui, à propos de quoi ?
Y’a pas mal de petits moments. Par exemple, à la réunion publique d’hier, une dame est venue me voir pour me remercier chaleureusement d’avoir mis en place tout ce qu’on a fait.Et que depuis qu’elle a plus de temps pour s’investir, elle a plus envie de s’engager dans son village. J’en eu plein de retours de ce genre là et ça fait vraiment du bien.
Pour moi, le nerf de la guerre c’est de retrouver du dialogue et de la coopération entre le quatuor : élus, services, habitants et acteurs du territoire. Et je vois bien que c’est possible. Par exemple, le parapente est une activité très importante pour notre commune (200 structures concernées) car nous sommes un village touristique. L’histoire montre que c’est possible de s’unir autour d’un objectif commun de préserver la nature, les habitants, et l’activité économique pour définir des règles communes et partagées.
Qu'est-ce qui a été possible grâce à toi ? Sans fausse modestie, quelles sont les forces, talents, contributions qui t’ont été utiles dans cette situation ?
Je crois que l’on me reconnaît cette capacité à amener des sujets en douceur mais avec fermeté : je suis quelqu’un qui est plutôt optimiste et positive : je vais plutôt voir les opportunités là où d'autres voient des obstacles.Je vais pouvoir emmener les gens dans mon sillon et leur montrer que ça va bien se passer, qu’on va expérimenter, qu’on a le droit de tester et en plus que ce sera convivial et chaleureux. J’essaye de mettre ça dans nos supports digitaux et de donner envie aux personnes pour contribuer.
A la fois, j’ai la tête dans les étoiles et je suis aussi bien ancrée. J’essaye de m’adapter aux personnes, aux situations et je fais des propositions concrètes. La démocratie participative nécessite de la méthode et beaucoup d’organisation : c’est de l’ingénierie à part entière.
Qu’est-ce qui t’a procuré de la satisfaction, du plaisir ?
La réaction des habitants ! Le fait de voir dans leur regard qu’il y a des choses qui se débloquent ou des lumières qui s’allument, et qu’ils sont en train de cheminer... C’est pour ça que je le fais. Merci à ceux qui expriment ce qu'ils ressentent, ça crée de la magie.J’aime beaucoup cette phrase : “Les mots sont des fenêtres.. ou bien ce sont des murs” de Marshall Rosenberg. Je me rends vraiment compte que les mots peuvent ouvrir le champ des possibles ou les fermer et qu’il existe des méthodes pour les ouvrir.
Avec quoi tu repars
Je repars en me disant qu’il reste du chemin à faire et que nous sommes sur la bonne voie. Que nous pouvons continuer à garder ce cap, sans trop nous mettre la pression, car ça peut être contre productif. Nous allons continuer à prendre les choses point par point sans trop se fixer des objectifs élevés et en regardant ce qu’on a accompli dans le rétroviseur pour se donner de la force et continuer.Entretien réalisé par Judith Aynes

Quelques mots sur vous : qui êtes-vous ? Quelle est votre fonction ? Dans quelle commune ?
Directeur général des services de la Ville de Lyon de 2016 à 2021, directeur général des services du Département de Saône-et-Loire de 2012 à 2015, Claude nous accompagne avec l'association Kunact et a bien voulu participer à un entretien appréciatif !Décrivez un moment d’interaction avec un.e administré.e au cours duquel vous vous êtes senti enthousiaste, en gratitude, où vous avez eu le sentiment de toucher du doigt ce qui fait la valeur et le sens de votre métier. C’était quand, où, avec qui, à propos de quoi ? Qu'est-ce qui a été possible grâce à vous ? Quelles ont été les conséquences pour vous, autour de vous ? Quelles ont été les conséquences pour votre interlocuteur ?
C’est le souvenir d’un projet fort qui a eu lieu au cours de la première partie de ma carrière, en 1988. J’étais alors responsable de la communication de la ville de Saint Fons. Cette année-là, la commune fêtait le centenaire de sa naissance. En lien avec une élue et le maire, j’étais dédié à l’organisation des festivités de ce centenaire.L’intention était de faire de cet événement un temps très fort, un temps de fédération des forces vives de la ville, en lien avec son histoire (passé industriel).
Pour préparer cet événement, l’idée était de partir des racines de la commune, de ce qui avait structuré le territoire, les relations, la culture de la commune.
La ville a une histoire industrielle ayant accueilli plusieurs sites dédiés à la chimie (aspirine). Organisations syndicales, sociétés mutualistes, dirigeants d’entreprises, associations d’ouvriers...
La préparation a duré 1 an. Il y a eu énormément de réunions et de mises en relation. Il était fondamental que les idées et les propositions émanent des Saint-Foniards.
Le centenaire s’est traduit par deux grandes semaines d’événements : plusieurs expositions (site industriel, grève d’ouvriers en 1936), la reconstitution d’une classe de l’époque, la création d’une opérette “Naissance de la commune de Saint Fons” écrite par les professeurs de l’école de musique, des animations musicales par l’harmonie industrielle, des animations de théâtre de rue.
On a invité une chanteuse, Catherine Ribeiro, chanteuse engagée née à Saint-Fons. On a organisé un concours d’artistes internationaux et celui-ci a donné la pyramide du centenaire, réalisé par Kate Blacker, que l’on peut voir le long de l’autoroute A7. Le grand événement, le plus marquant, fut celui de transformer la ville telle qu’elle l’était au XIXè siècle. Ca s’est traduit par 10 000 habitants qui sortent dans la rue le jour J habillés comme au
XIXè siècle. On a récupéré de vieux bus à impérial via les services de transport en commun de l'agglomération de Lyon, de vieilles voitures, une pompe à bras du musée des pompiers. la SNCF a affreté un ancien train pour reconstituer le trajet Saint-Fons - Saint Pierre la Palud, ville minière dont l’activité s’est arrêtée en 1972 et qui alimentait en minerais le site de la chimie. Au XIXè siècle, le transport était quotidien.
Ce fut un temps très fort, très exceptionnel car l’ensemble des habitants s’est mobilisé. On a parlé pendant très longtemps de ce centenaire. Ce fut un événement avec beaucoup d’interactions, de fusion, de convivialité.
On a également utilisé l’opportunité pour susciter des rencontres, de la réflexion, des échanges autour des débats de l’époque. En 1894, Sadi Carnot - Président de la République - fut assassiné par un anarchiste italien.
A l’époque, il y avait déjà une forte communauté italienne ouvrière pour l’industrie. Suite à l’assassinat, il y eu des répressions très fortes envers les Italiens. Cet événement nous a incité à créer des échanges sur le racisme en faisant appel à des chercheurs.
Sans fausse modestie, quelles sont les forces, talents, contributions qui vous ont été utiles dans cette situation ?
Le sens de la conduite d’un projet : j’avais des bases et elles se sont confortées. Réunir les bons acteurs, fonctionner en groupe projet, piloterEtre bon gestionnaire du budget (budget à tenir, aller chercher des financements)
Faire preuve de leadership, d’écoute, d’attention : à la fois canaliser et susciter les envies, respecter le rôle de chacun dont celui fondamental, pour ce type d'évènement, des élus.
Tout l’événement a reposé sur permettre l’expression des talents des autres : la tenue de la classe, le théâtre de rue, la musique ...
Qu’est-ce qui vous a procuré de la satisfaction, du plaisir ?
Voir la joie et la mobilisation collective, l’enthousiasme, l’engouement. Les gens ont eu plaisir à se rencontrer, à discuter, à préparerFaire projet commun, co-construire.
Ce qui fait sens dans mon métier ?
Faire vivre un territoire, que les gens vivent le mieux possible ensemble.
Aider les élus à mettre en oeuvre un développement harmonieux, que les gens vivent bien là où ils sont.
Quels seraient vos trois souhaits pour pouvoir vivre plus souvent ce genre de situation ?
Prendre le temps de choisir, avoir le temps libre, être disponible à ce qui vient et ce qui correspondra à mes souhaits et mes attentes les plus profondes.Accompagner là où je prends du plaisir, là où ça fait sens, ce qui correspond à mes préoccupations sociétales
Me retrouver au coeur de projets, microprojets qui aident à mettre de la vie, de l’animation, au sens premier du terme (ce qui donne une âme, ce qui contribue au lien social).
Avec quoi vous repartez ?
Ca m’a permis de revivre un moment fort, réexprimer mes convictions. J’ai la certitude d’avoir fait un beau métier. Je vois poindre des aspirations nouvelles. J’ai démarré ma carrière en 1981 avec l’utopie de changer la vie, avec celle aussi d’une décentralisation qui devait modifier la relation au pouvoir, je la termine avec l’arrivée, dans les principales grandes villes, de nouvelles équipes politiques, porteuses de l’utopie de sauver la planète. Qu’importe, au fond, que ce soit atteignable ou pas. De telles utopies font bouger les lignes, créent des dynamiques et du mouvement, suscitent du débat. Ce dont nos sociétés ont grandement besoin.Entretien réalisé par William Gras

La diversité
La diversité est une caractéristique inhérente à tous les territoires. Dès que deux personnes différentes se rencontrent, une certaine forme de diversité existe. Sur un territoire, cette diversité se manifeste sous de nombreuses formes :- Différences d’âge.
- Diversité des métiers et expertises.
- Provenance variée des habitants, avec des cultures, des parcours de vie et des expériences distinctes.
- Localisation différente sur le territoire, influençant les perspectives selon les lieux de vie.
Les habitants, en pratiquant quotidiennement leur territoire, captent une multitude d'informations, prennent des décisions et vivent des expériences à différents moments et endroits. Cette expertise d’usage crée une image vivante et détaillée du territoire, dans ses dimensions temporelles et spatiales.
De plus, les individus apportent parfois une expertise d’usage d’autres territoires, issue de leurs expériences passées ou d’autres lieux où ils ont vécu. Cela permet d’introduire des comparaisons enrichissantes, de repérer des pratiques innovantes, et de stimuler l’imaginaire et la créativité.
Ateliers en école primaire
Nous avons trouvé regrettable de ne pas réussir à intégrer les enfants dans les ateliers participatifs et dans les dynamiques de concertation. Pourtant, les enfants possèdent un grand potentiel créatif, une vision précieuse de leur territoire et une véritable expertise d’usage. Pour répondre à ce besoin, nous avons conçu un format d’atelier spécialement adapté aux écoles primaires. Ce déroulé propose, dans un premier temps, de recueillir auprès des enfants leurs lieux préférés dans le quartier. Une fois cette étape réalisée, les enfants travaillent ensemble à imaginer des actions ou des aménagements qui pourraient améliorer leur cadre de vie.
Ce format inclut un déroulé adaptable en lien avec le projet pédagogique des enseignants. Il constitue une base que vous pouvez personnaliser ou enrichir selon vos besoins. C’est un outil particulièrement intéressant, car il permet aux enfants de devenir acteurs de leur territoire en concevant des projets concrets.
Si vous travaillez avec un espace de vie sociale ou des centres de loisirs, vous pouvez également prolonger cette dynamique en développant un projet éducatif sur la durée. En complément, vous trouverez un exemple inspirant : celui d’Emeline Drouaut Hébert, qui a utilisé cet outil au sein de la communauté de communes Bièvre Sud-Est. Elle a partagé son retour d’expérience, qui peut vous guider dans la mise en œuvre de ce type d’initiative.
Atelier en école primaire
- Faire émerger les besoins des habitants
ateliersolucracyecoleflorian.pdf (6.3MB)
PROJET pédagogique.pdf (0.1MB)
Dans le cadre de notre mandat avec le bailleur social [Dynacité](https://www.dynacite.fr/) et la [ville de Ferney Voltaire](https://www.ferney-voltaire.fr/), nous sommes allés animer des ateliers pour les enfants de l'école Florian à Ferney.
L'intention de ces ateliers était de comprendre comment les enfants vivent leur quartier et leurs souhaits pour l'améliorer.Nous étions 2 : Gaëlle Bonola de l'espace de vie sociale de Ferney, qui anime également l'atelier des petits curieux le mardi dans le quartier, et Yannick Laignel, de Solucracy.
Voici le déroulé que nous avons choisi :
5mn : Présentation de l'équipe et de l'atelier des petits curieux, distribution d'un post-it et un feutre à chacunNous sommes restés très sobres sur la présentation en donnant uniquement nos prénoms et en posant des questions du type :
- Est-ce que vous aimez votre quartier ?
- Et ça vous dirait de réfléchir avec nous pour qu'il soit encore mieux ?
Sur les derniers ateliers, nous avons plutôt présenté l'atelier des petits curieux à la fin, ce qui a suscité plus d'intérêt.
10mn : Dessinez ou écrivez le nom de votre lieu préféré dans le quartier.
Certain.es avaient un peu de mal à trouver leur lieu préféré.
C'était généralement utile de préciser avec une question comme : Si tu pouvais passer tout ton temps à un endroit ce serait où ?
Pour les CP, il est important de prendre un petit temps pour expliquer ce qu'est un quartier.
Une carte du quartier prise sur Open Street Map était affichée au tableau, et on leur demandait, lorsqu'ils avaient terminé, de venir coller leur post-it au bon endroit sur la carte en les aidant à trouver.

10mn : Une phrase sur pourquoi c'est ton lieu préféré ?
Nous introduisions ici le concept de bâton de parole : c'est celui qui a le bâton qui parle et les autres écoutent.
Nous avons aussi respecté ceux qui préféraient ne pas parler sans les forcer.
Dans certaines classes, les instituteurs poussaient un peu plus.
Les enfants en ont rarement profité pour raconter leur vie, en restant sur des phrases assez courtes.
10mn : Travail par groupe de 5 pour réfléchir à un projet pour le quartier et un dessin pour le représenter sur le thème : Ensemble, dynamisons notre quartier, pour que chacun ait sa place, s’y sente bien et en soit fier.
Nous les avons regroupés par 4 ou 5 suivant l'effectif de la classe en donnant un bâton de parole à chaque groupe et en leur posant la question : Qui a une idée pour que le quartier soit encore mieux ?
Ils ont pu faire un tour de parole pour exprimer leurs idées, et nous leur avons demandé de sélectionner celle qu'il faudrait faire en premier en insistant sur le fait que les autres ne sont pas mauvaises, mais juste qu'on ne pourra pas tout faire en même temps.
Chaque groupe a trouvé une manière de sélectionner l'idée, en votant, en mélangeant leurs idées, etc.
C'était généralement plus productif de les laisser faire plutôt que de trop les accompagner.
Lorsqu'ils étaient prêts, on leur donnait une feuille pour dessiner leur idée ensemble.
Là encore, les techniques variaient : chacun un bout de la feuille, chacun dessine sur sa propre feuille et on vote pour le meilleur, chacun dessine ce qu'il sait le mieux dessiner, etc.
Nous passions entre les groupes pour aider en cas de besoin, et décomptions le temps au fur et à mesure : encore 5mn, encore 3mn, etc.
10mn : Chaque groupe a 1mn30 pour expliquer son projet et son idée.
Il n'y a pas eu besoin de chronométrer cette étape, les présentations étaient généralement assez succinctes.
Nous avons insisté plusieurs fois sur l'importance d'écouter les groupes si on voulait que son groupe soit écouté.
Après chaque présentation, nous prenions le dessin et notions le titre.
10mn : Débat mouvant : Les dessins sont posés au sol pour que les élèves puissent se mettre autour de l'idée qui les inspire le plus.
Chaque titre était annoncé et le dessin posé à un endroit différent dans la classe, au sol.
Nous leur demandions ensuite de se mettre autour du projet qui leur semblait le plus important à faire en premier (en rappelant que ce n'était pas pour ça que les autres n'étaient pas bien).
Et pour finir : annonce du projet sélectionné, rappel de l'atelier des petits curieux de l'EVS, et, parce qu'on a bien travaillé, qu'on a réussi à faire émerger 5 projets pour le quartier en moins d'une heure, on s'applaudit tous ensemble.
Mme Déolinda Faisant, directrice de l'école, a créé un document de projet pédagogique et a bien voulu le partager, vous le retrouverez au bas de cet article.
Nous avons ensuite réuni tous les post-its et les dessins des projets pour créer le document de restitution que vous trouverez en pièce jointe.
:warning: Attention : ce n'est pas toujours facile de compter les votes quand les enfants ont fait un dessin !
Avec cet article, vous devriez normalement avoir tout ce qu'il vous faut pour reproduire l'expérience dans votre école.
Retour d'expériences sur cet outil
3 ateliers à l'école de Cunlhat

Voici le processus que nous avons testé :
- 10min de présentation de la résidence et de tour des prénoms
- 10min de dessin sur un post-it de l'endroit qu'ils aiment à Cunlhat (1 post-it par enfant).
- 10min : les enfants se lèvent chacun leur tour pour aller déposer son post-it sur la carte de Cunlhat et explique à toute la classe pourquoi iel a choisi ce lieu.
- 20min : on met les enfants par groupe de 4 ou 5. Ensemble, ils doivent réfléchir à un projet qui plairait à tout le monde sur Cunlhat (aménagements, événements, etc). Ils dessinent ce projet à plusieurs mains sur une feuille A3.
- 10min : on fait une restitution commune pour expliquer les différents projets aux autres.
- dans les sous-groupes : amenez les enfants à trouver un projet en commun. Ce n'est pas facile mais c'est l'occasion de leur partager l'importance d'écouter l'idée de l'autre et de trouver un projet qui rend tout le monde content plutôt que de garder son idée coûte que coûte
- les enfants adorent dessiner et ont plein d'idées. Ils pensent à des détails très pratiques (vestiaires de la piscine pour les groupes et pour les familles, parking des bus, mangeoires à hérisson, ...)
- Utiliser d'autres matériaux pour faire des versions 3D des affiches (coton, papier d'alu, cure-dents...)
Emeline Drouaud Hebert - CC Bièvres Sud
Atelier créatif et démocratique en école primaire
Mené sur 4 classes (double ou triple niveaux) de 4 écoles différentes, en milieu rural.Je m’appelle Emeline Drouaud Hebert, je suis chargée de développement social local.
Je travaille dans un équipement Espace de Vie Sociale géré par une Intercommunalité.
Tous les 4 ans notre feuille de route évolue pour rester fidèle aux problématiques et enjeux du territoire de notre action.
Nous sommes en plein renouvellement de cette feuille de route que l’on appelle « le projet social ». Un renouvellement de projet social passe indéniablement par l’interrogation des habitants. Étant les premiers concernés par l’action des équipements de la vie sociale, il est nécessaire aux équipes qu’elles réinterrogent régulièrement leurs pratiques en partant à leur rencontre. Pour laisser une place à chaque sensibilité, un panel assez large de méthodes et d’outils comme supports à l’échange est utile.
La crise sanitaire freinant les rencontres et les rassemblements, cette période complique tout et demande une grande adaptabilité et un peu de créativité aux acteurs du vivre ensemble.
Grâce au partenariat entretenu avec les écoles du bassin de vie, nous avons trouvé intéressant et pertinent d’intervenir au sein des classes de grands de ces 4 écoles.
Le projet « Mon village idéal » est né à la suite d’une rencontre en visio animée par la structure Bardane autour de la question « Comment collecter la parole citoyenne pour construire les politiques publiques ? ».
C’est la présentation de Yannick LAIGNEL, co-fondateur de l’innovateur démocratique Solucracy qui a ré-inspiré l’équipe. Le site de cet innovateur propose des exemples d’actions qui visent à impulser des dynamiques de collaboration.
Nous nous sommes grandement inspirés de l’exemple de l’action menée avec et pour la ville de Ferney Voltaire pour imaginer le projet « Mon village idéal ».
Les images jointes décrivent les étapes qui ont permis la naissance de projets d’enfants mettant en valeur un espace identifié et rassemblant un maximum d’habitants.
Cet atelier créatif et démocratique d’1h30 a mis en évidence les espaces préférés des enfants sur leurs villages.
Ils sont passés d’une vision individuelle à une vision collective.
Plusieurs collectifs projet se sont formés en lien avec les espaces identifiés et aimés à plusieurs. (Solucracy avait, elle, laissé les enfants proposer des choses pour le quartier sans fractionner les espaces. C’est la seule étape qui différencie notre intervention.)
Chaque collectif a imaginé un événement, une action ou un projet pouvant mettre en valeur cet espace et lui permettre d’être aimé par encore plus de monde.
L’enjeu était de faire adhérer un maximum d’enfants de la classe à l’idée retenue par le collectif lors de la présentation devant la classe.
Une affiche qui donne envie, des mots impliqués et une prise de parole portée par tous laissaient envisager des chances de victoire !
Au moment du vote final, la consigne était rappelée : « Nous devons élire le projet qui permet la mise en valeur de cet espace et qui rassemble un maximum de personnes ».
Le dilemme s’est immiscé quand il a fallu se positionner et mettre son égo de côté pour avouer que le projet du voisin était celui qui devrait remporter l’adhésion du plus grand nombre !
Tous les projets proposés par les enfants seront déposés en mairie. Ensemble, élus, enfants et équipe de l’EVS, nous tenterons de les réaliser sur les années à venir.
C’est la suite de cette intervention qui est à entretenir pour que chacun se sente légitime à prendre de nouveau la parole et proposer des choses pour améliorer le quotidien et son environnement plus tard.
Nous imaginons la suite ainsi :
- Un livret synthèse distribué à chaque enfant et à chaque mairie- Une rencontre entre les élus et l’équipe de l’EVS pour envisager les possibilités d’accompagnement d’un futur collectif projet et identifier le budget alloué à sa/ses futur(s) action(s)
- Une invitation à une première rencontre de travail à destination des enfants et plein d’autres jusqu’à la réalisation d’un projet
- Et pourquoi pas, la naissance de CMEJ sur chaque village voire intercommunal ?
Notre observation post intervention laisse entrevoir les compétences innées de chaque enfant à la construction collective et dans l’intérêt du plus grand nombre. Certes, à cet âge, les expériences de vie des enfants sont déjà riches et les valeurs de l’école participent à leur construction citoyenne, mais l’avantage de cet outil est qu’il induit une situation de « stress créatif » qui laisse le potentiel instinctif de chacun se dévoiler.
Nous avons simplement guidé les groupes et proposé, parfois, des outils de régulation, de prise de parole et d’aide à la décision.
Un petit mot de Solucracy
Emeline nous a contacté pour nous faire ses retours sur l'utilisation de l'outil et ça, ça fait super plaisir !Documenter et mettre en forme nos expériences nécessite du temps et il n'y a rien de plus enthousiasmant que de voir d'autres personnes s'en inspirer et nous faire part de leurs expériences !
Vous trouverez un exemple de cahier de restitution à télécharger en bas de cet article :-)
Le cadre de sécurité : maintenir la confiance sur un territoire
Pour que l’intelligence collective puisse émerger et se maintenir dans la durée, un cadre de sécurité est indispensable. Ce cadre génère la confiance, un ingrédient clé du processus. La question est alors : comment maintenir cette confiance dans le temps ?Cela dépend à la fois de qui porte ce cadre :
Un acteur tiers : Si un intervenant extérieur gère le cadre, il doit établir et maintenir un climat de confiance entre les parties.
Une collectivité locale : Si c’est une collectivité qui agit, elle doit faire en sorte que tous les acteurs du territoire ressentent et perçoivent ce climat de confiance mutuelle, ce qui peut être plus complexe.
Pour y parvenir, il est utile de définir un contrat d’interaction clair, qui précise les règles et les engagements de chacun lors des échanges. Ce cadre doit être visible, respecté, et démontré dans la pratique. La confiance se construit progressivement, à travers des actions concrètes qui montrent que le cadre est bien pris en compte.
Elinor Ostrom, dans ses travaux, propose huit principes essentiels pour gérer les ressources communes, qui s’appliquent également ici. Elle souligne notamment l’importance :
D’un cadre clair qui peut être questionné, mis à jour et adapté en fonction des besoins.
D’un système de sanctions graduelles, essentiel pour garantir le respect de ce cadre.
Le système de sanctions graduelles a une double fonction :
Permettre une certaine tolérance aux erreurs involontaires, avec des sanctions légères pour les premiers écarts.
Appliquer des sanctions plus strictes en cas d’infractions délibérées, pour dissuader les comportements nuisibles.
Ce mécanisme garantit à la fois la souplesse et la fermeté nécessaires pour que le cadre de confiance reste solide et durable.
Maintenir la confiance : la posture d’ouverture et le respect des ressources
Un point clé pour maintenir la confiance est de garantir que les acteurs du territoire – individus, organisations, institutions – puissent rester dans une posture d’ouverture et ne ressentent pas le besoin d’être sur la défensive face aux autres. Le cadre de sécurité joue précisément ce rôle : il permet aux acteurs d’investir leurs ressources pour le collectif, plutôt que de les gaspiller en mécanismes de protection.Pour instaurer et préserver cette confiance, il est essentiel de démontrer, à travers des actions concrètes, que :
Les ressources et l’énergie des acteurs sont respectées.
Les décisions et initiatives prises sont transparentes.
Les engagements annoncés sont tenus.
À titre d’exemple, voici des pratiques qui peuvent renforcer ou au contraire briser la confiance :
Respect des ressources : Si l’on montre que les impôts collectés sont utilisés de manière claire et en accord avec les priorités exprimées, on renforce la confiance. À l’inverse, une gestion floue ou perçue comme inefficace des ressources brise ce lien.
Écoute et considération : Solliciter les avis des acteurs (par le biais d’enquêtes, consultations, etc.) est utile, mais seulement si les retours sont pris en compte, partagés et valorisés. Ignorer ces contributions ou ne pas communiquer sur les suites données à ces consultations peut entamer la confiance.
Chaque action prise sur le territoire doit démontrer que l’énergie des acteurs est précieuse et qu’elle est utilisée avec respect. En valorisant les contributions et en respectant les attentes, on montre une considération réelle pour chaque agent du système. Cela renforce la confiance et encourage une participation active et ouverte.
Le tissu social : prendre soin des liens et des relations
Le tissu social représente l’ensemble des liens qui relient les agents et les individus au sein d’un système. Ces liens sont essentiels pour le bon fonctionnement d’un territoire, et il est crucial d’en prendre soin à chaque occasion.Pour comprendre et renforcer ce tissu social, il est important de différencier deux notions fondamentales : le lien et la relation. Comme partagé par Jean Christophe Barralis dans une formation :
La relation correspond à chaque interaction entre deux personnes.
Le lien est ce qui demeure entre deux individus une fois qu’ils ne sont plus en interaction.
Par exemple, deux amis de longue date qui ne se sont pas vus depuis longtemps retrouveront facilement leur complicité s’ils ont un lien fort. Le lien est donc le résultat accumulé de multiples relations et interactions.
L’objectif est que chaque interaction renforce le lien, contribuant ainsi à consolider le tissu social. Cependant, certaines interactions négatives, comme des conflits ou des malentendus qui rompent le dialogue, peuvent affaiblir, voire détruire ce lien. Si ces ruptures se multiplient, le tissu social se désagrège progressivement, entraînant un éloignement des individus les uns des autres.
Ainsi, préserver le tissu social implique de privilégier des interactions positives et constructives qui renforcent les liens, plutôt que de laisser les oppositions et les divisions saper la cohésion collective.
Renouvellement de la population et préservation du tissu social
Le tissu social peut également se fragiliser progressivement en raison du renouvellement de la population. Lorsque de nouvelles personnes s’installent sur un territoire, si aucun effort n’est fait pour les inclure et les connecter au tissu social existant, elles risquent de rester isolées. Elles peuvent vivre des années sur le territoire sans réellement interagir avec les autres habitants.Si cette dynamique se généralise dans une population en constant renouvellement, on se retrouve avec un territoire peuplé de personnes déconnectées les unes des autres, affaiblissant le tissu social global. Cela réduit la cohésion collective et rend les relations entre individus plus difficiles à établir.
Pour éviter cela, il est crucial de mettre en place des mécanismes d’inclusion qui permettent à chaque nouvelle personne de trouver sa place dans le collectif. Ces mécanismes favorisent la création de liens avec les habitants déjà établis, aidant les nouveaux arrivants à s’intégrer et à contribuer au développement d’un tissu social solide et durable.
Considérer l’espace dans les relations
Les interactions avec les autres peuvent devenir difficiles à vivre si l’on oublie qu’il existe un espace entre soi et l’autre. Cet espace, qui représente la relation, est essentiel pour interagir de manière saine et constructive. Reconnaître son existence permet de réduire le sentiment de menace ou d’agression dans les échanges.Une approche utile consiste à déposer dans cet espace les émotions, commentaires ou critiques, plutôt que de les projeter directement sur la personne en face. Par exemple, lorsqu’on exprime une opinion ou partage un ressenti, on ne « jette » pas ces éléments sur l’autre. On les place dans cet espace commun, libre à l’autre de les prendre ou non. Cela crée une dynamique d’échange respectueuse et minimise les malentendus.
Pour des acteurs comme les agents des collectivités ou les élus, cette perspective peut être particulièrement utile. Lorsqu’une personne vient se plaindre ou exprimer un problème, il est important de se rappeler qu’elle ne fait pas nécessairement des reproches directs. Elle exprime simplement son ressenti ou une difficulté qu’elle rencontre. Reconnaître cet espace aide à éviter de prendre les choses personnellement et à répondre de manière plus ouverte et apaisée.
Les blessures collectives et leur impact sur le tissu social
Certaines situations empêchent le tissu social de se régénérer ou de se recréer. Parmi ces obstacles figurent les blessures collectives, qui résultent d’événements marquants ayant impacté profondément une communauté. Ces blessures peuvent provenir de :Une catastrophe naturelle ayant touché l’ensemble ou une partie du territoire.
Un événement polarisant ayant créé de fortes tensions entre différents groupes au sein de la population.
Une décision ou une action ayant été mal perçue, vexant ou mettant en protection certains membres du collectif.
Ces blessures, même si elles ne sont pas toujours explicites, continuent souvent à influencer la dynamique collective de manière insidieuse. Par exemple, la fermeture d’une usine entraînant des licenciements massifs peut laisser une empreinte durable. Si les émotions associées à cet événement ne sont pas reconnues ou traitées, elles peuvent affecter négativement les relations entre les anciens employés, leurs familles, et le reste de la collectivité.
Pour dépasser ces blessures, il est crucial de les repérer et de les reconnaître. Une solution consiste à organiser un rituel ou une cérémonie symbolique pour aider la communauté à traiter et dépasser ces douleurs. Ces rituels, très symboliques, doivent être conçus avec les personnes directement concernées, afin qu’ils répondent réellement à leurs besoins émotionnels et collectifs. Ils offrent un espace pour exprimer les ressentis, pour reconnaître la blessure et, progressivement, pour accompagner la résorption de cette tension.
La circulation de l’information : un ingrédient clé de l’intelligence collective
Pour faire émerger et maintenir l’intelligence collective à l’échelle d’un territoire, il est essentiel d’assurer une bonne circulation de l’information. Cette circulation permet à chaque agent du territoire – individus, institutions, entreprises, associations – de s’adapter efficacement aux situations, de comprendre le contexte et de prendre des décisions éclairées.Plus les agents disposent d’informations fiables et pertinentes, mieux ils peuvent :
S’adapter aux changements du territoire en temps réel.
Se projeter dans l’avenir, en anticipant les évolutions possibles.
Élaborer des stratégies ou des plans cohérents, en tenant compte des contraintes et des opportunités identifiées.
Une circulation fluide de l’information garantit donc que l’ensemble des acteurs du territoire dispose des bases nécessaires pour agir de manière synchronisée et collaborative, renforçant ainsi l’intelligence collective.
Favoriser la circulation et l’appropriation de l’information
Pour garantir une bonne circulation de l’information sur un territoire, plusieurs concepts clés doivent être compris et mis en pratique. L’objectif est de rendre le territoire visible à lui-même, en collectant et redistribuant des informations de manière efficace et inclusive.
Rendre l’information accessible à tous :
La collecte peut se faire par le biais de portes à porte, d’enquêtes, ou de l’ouverture de canaux dédiés à la communication.
Une fois l’information recueillie, il est essentiel de la redistribuer pour qu’elle profite à toutes et tous. Cela nécessite des canaux adaptés pour transmettre cette information à grande échelle.
Faciliter l’appropriation de l’information :
La simple diffusion d’informations ne suffit pas. Tout le monde n’a pas le temps, les compétences ou les moyens d’accéder à l’ensemble des données. Certains peuvent avoir des difficultés à lire, des barrières linguistiques ou sensorielles. Il est donc indispensable de développer des stratégies pour rendre l’information compréhensible et attrayante.
- Approches créatives :
Intégrer des éléments dans l’espace public pour capter l’attention.
Diminuer les résistances en rendant l’information agréable à découvrir et à digérer.
- Techniques visuelles et graphiques :
- Pédagogie inversée :
Demander un rapport d’étonnement après une exposition : « Qu’est-ce qui vous a surpris ? Qu’avez-vous compris ? »
Encourager des discussions en petits groupes pour débattre ou échanger autour des idées.
Organiser des débats ou des ateliers pour approfondir les thématiques.
Ces méthodes créent des opportunités pour que l’information ne soit pas seulement reçue, mais également intégrée et utilisée par les habitants du territoire. L’objectif final est de faire en sorte que l’information circule et que chacun puisse la comprendre, l’assimiler et l’exploiter pour contribuer à l’intelligence collective.
Pourquoi la circulation de l’information est essentielle
Lorsque des groupes travaillent sur un sujet spécifique, ils progressent dans leur compréhension, développent un sens commun et assimilent de nombreuses informations qu’ils traitent, reformulent et intègrent. Cependant, ce processus crée un décalage informationnel avec le reste de la population, qui n’a pas suivi cette progression.
Ce décalage est souvent difficile à percevoir et à gérer, car il est complexe de se souvenir en permanence de ce que l’on sait et de ce que les autres ne savent pas encore. Cela peut entraîner des incompréhensions et des malentendus. Par exemple :
Décalages terminologiques : Un groupe peut s’être mis d’accord sur la définition d’un terme particulier. Si une autre personne utilise ce même mot avec un sens différent, cela peut entraîner des échanges basés sur des compréhensions erronées.
Décalages culturels : Les personnes venant d’un autre pays ou d’une autre culture peuvent ignorer les traditions, les rituels, ou même ce qui est perçu comme poli ou impoli. Ces différences d’interprétation génèrent souvent de l’inconfort et, parfois, des conflits.
Ces exemples soulignent l’importance de réduire au maximum les décalages informationnels. Plus les acteurs du territoire partagent un socle commun d’information, mieux ils peuvent :
Se comprendre mutuellement.
Partir du même point de départ pour prendre des décisions collectives.
Limiter les conflits et les incompréhensions inutiles.
Le processus d’inclusion joue également un rôle clé ici. Il ne s’agit pas seulement de transmettre l’information, mais de s’assurer que chaque personne puisse l’intégrer, la comprendre et se l’approprier. Cela permet de réduire les écarts et de garantir une cohérence dans les échanges et les décisions.
L’importance de la communication pour éviter les projections et les rumeurs
Une autre raison cruciale pour laquelle la communication et la circulation de l’information sont essentielles réside dans leur rôle pour éviter les projections erronées. Lorsqu’il manque des informations nécessaires à la compréhension d’une situation, les individus comblent souvent ces lacunes en devinant ou en extrapolant à partir de leurs propres points de vue.
Ce mécanisme devient problématique lorsqu’il mène à des inventions ou fausses interprétations des intentions derrière une décision ou une action. Par exemple, si la mairie met en place une mesure qui semble incompréhensible du point de vue d’un habitant ou d’un commerçant, ces derniers risquent de supposer des raisons qui ne correspondent pas à la réalité. Ces suppositions peuvent ensuite être partagées, amplifiées, et transformées en rumeurs.
Ces rumeurs, une fois propagées, deviennent difficiles à contrer. En partageant ces informations incorrectes, chaque individu ajoute potentiellement sa propre interprétation, rendant la version initiale de plus en plus éloignée de la réalité. Cela peut générer des points de communication négatifs et détériorer la relation entre les acteurs du territoire, sans que les responsables comprennent pleinement pourquoi.
Exemple concret : un bailleur social et des commerçants mal informés
Dans un territoire accompagné, un bailleur social a racheté un îlot de bâtiments commerciaux. Pendant trois ans, les commerçants concernés n’ont reçu aucune communication claire, ni du bailleur ni de la mairie. Parallèlement, une opération de démolition d’immeubles voisins a suscité des inquiétudes parmi les clients, qui ont commencé à supposer que les bâtiments des commerçants seraient les prochains à être détruits.
Les commerçants, privés d’information, ont intégré ces rumeurs et, faute de réponses concrètes, ont partagé leurs craintes avec leurs clients. Cela a généré un climat de méfiance et de frustration, où les commerçants critiquaient ouvertement la mairie et le bailleur social. Pendant ce temps, les efforts de communication positive des institutions sur d’autres sujets perdaient leur impact, car ces points de tension dominaient les conversations locales.
Pourquoi une communication claire est essentielle
Éviter les projections : Fournir une information claire et vérifiable empêche les individus de deviner ou d’inventer des explications à partir de leurs propres hypothèses.
Maintenir la cohérence du discours : Répondre aux points de tension spécifiques empêche les rumeurs de prendre le dessus et protège l’image des institutions ou acteurs concernés.
Renforcer la confiance : Une communication proactive sur les sujets sensibles réduit les frustrations et améliore la relation entre les acteurs du territoire.
Une communication efficace ne consiste pas seulement à partager des informations positives, mais à répondre directement aux zones d’ombre et aux points de friction qui peuvent nuire à la cohésion du territoire.
Le Canva pour la stratégie de communication des collectivités
Dans le cadre de la gestion d’un territoire, la communication joue un rôle clé. Le Canva pour la stratégie de communication est un outil essentiel pour aborder cette thématique de manière structurée et globale. Il permet de traiter à la fois la transmission de l’information et la remontée des besoins et propositions depuis la population.1. Structurer la communication descendante
Le canevas invite à réfléchir aux différents canaux disponibles pour transmettre l’information aux habitants et aux acteurs locaux. Cela inclut :
Les supports physiques : panneaux d’affichage, journaux locaux, etc.
Les supports numériques : sites internet, panneaux numériques, réseaux sociaux.
Chaque canal de communication a ses spécificités et ses limites. Cet outil aide à identifier les canaux pertinents, leurs avantages, et les écueils à éviter, afin de maximiser l’impact des messages diffusés.
2. Organiser la remontée d’information
Au-delà de la diffusion, il est essentiel de définir un processus efficace pour que la population puisse remonter ses besoins, ses remarques ou ses propositions. Le canevas encourage à réfléchir aux points suivants :
Quels canaux sont mis à disposition des habitants pour remonter l’information ?
Quel est le processus de traitement de ces remontées ?
Combien de temps prend ce traitement et quelles en sont les étapes clés ?
L’objectif est d’éviter que les contributions des habitants soient ignorées ou perdues, et de mettre en place un système clair, similaire à un support client, où chaque demande est enregistrée, suivie et traitée dans des délais raisonnables.
3. Diagnostic et pistes d’amélioration
Le Canva peut également servir de support de diagnostic pour évaluer la communication existante sur la commune. Il permet d’identifier :
Les éventuelles redondances dans les actions de communication,
Les gains d’efficacité possibles,
Les moyens de mieux coordonner les services et de centraliser les bases de contact.
Cet outil s’adresse à deux types d’acteurs :
Les personnes extérieures souhaitant comprendre le fonctionnement de la communication sur un territoire,
Les collectivités, pour structurer et améliorer leur stratégie de communication à la fois interne et externe, et garantir une connexion fluide avec le territoire.
En résumé, ce canevas aide à optimiser la circulation de l’information, à éviter les doublons, et à renforcer la cohérence des actions de communication sur le territoire.
Canevas Stratégie communication Collectivités
Mettre les choses à plat pour confronter les visions
Organisez ensuite une session "qu'est-ce qu'on crée, cesse, continue" ou de l'étoile du changement pour produire une liste d'actions pour améliorer votre stratégie de communication
Retour d'expériences sur cet outil
Catalogue des outils de communication
Pour renforcer cette dynamique de communication, l’idée était d’intégrer une réflexion sur l’aspect inclusif de la transmission de l’information. On peut envisager cette distribution un peu comme un schéma de mobilité : on a d’abord les grands axes, comme des autoroutes ou des voies ferrées, puis on arrive à une gare. De là, on emprunte un bus qui nous rapproche de notre destination, jusqu’à ce qu’il ne reste que le « dernier kilomètre » à parcourir, par exemple, à pied depuis l’arrêt de bus jusqu’à chez soi. Appliqué à la communication, cela signifie réfléchir à comment livrer l’information jusqu’à ce dernier kilomètre, c’est-à-dire s’assurer que chaque personne puisse effectivement la recevoir.
Certaines populations peuvent être plus éloignées de l’information pour diverses raisons : elles ne parlent pas français, elles ne savent pas lire, elles travaillent de nuit ou habitent en résidence secondaire, etc. L’objectif de cet outil est de proposer un catalogue d’outils de communication adaptés, assortis de critères permettant de les sélectionner en fonction des besoins. Par exemple, si je précise que ma population ne parle pas français, l’outil va me suggérer des solutions adaptées, comme des supports visuels multilingues ou des messages audio traduits. De même, si je coche « population ne sachant pas lire », il pourrait me proposer des solutions comme l’écriveur de rue, un dispositif qui repose sur des messages oraux ou visuels.
Ce catalogue contient une variété d’outils, allant des plus classiques aux plus créatifs. Il est également ouvert : chacun peut y ajouter de nouveaux outils en fonction des spécificités de son territoire. Cela reste une approche simple, mais qui offre un cadre utile pour réfléchir à l’inclusivité et garantir que l’information parvienne effectivement à toutes et tous, même aux personnes les plus éloignées des canaux de communication classiques.
Catalogue d'outils de communication
Vous trouverez ici la liste des outils que vous pouvez utiliser pour faire passer un message à la population. L'intention de cette liste est de vous aider à créer des campagnes de communication inclusives, pour que votre message puisse toucher tout le monde quelle que soit la réalité de votre commune.
Cette base est coopérative et participative, vous pouvez à tout moment modifier une fiche en double cliquant dessus pour ajouter des informations
Pour trouver les outils adéquats, utilisez les filtres ci-dessous.
Si vous êtes plutôt intéressé à la manière de créer votre message, voici une présentation de Camille Rozier sur la simplification des messages auprès des usagers
Si vous avez un retour d'expérience à faire sur un outil en particulier : Partager mon expérience
Vous avez bien regardé dans la liste et vous connaissez un outil qui n'y apparait pas ? Ajouter un outil
La gazette participative
Nous avons également expérimenté un outil lié à la communication : la gazette participative. Cette expérience a été menée dans un quartier politique de la ville avec pour objectif que les habitant·e·s conçoivent eux-mêmes leur propre moyen d’information, en partageant les nouvelles et les sujets qui leur semblent importants. Cela visait à renforcer leur autonomie et leur capacité à structurer une dynamique de communication locale.
Parmi les difficultés rencontrées, nous avons constaté qu’il n’est pas toujours évident de mobiliser des personnes sur la durée. De plus, au départ, il était nécessaire d’animer des réunions pour accompagner la mise en place du projet. Cependant, l’objectif à long terme est d’autonomiser ces groupes au maximum. Une fois lancée, l’initiative peut être maintenue avec des outils simples comme Canva ou des modèles de documents sur Word, permettant de produire des gazettes de quartier ou de village.
Cette gazette devient alors un double outil : elle crée du lien entre les personnes qui participent à son élaboration en allant à la rencontre des habitant·e·s pour collecter des nouvelles, et elle informe la population sur les événements et les dynamiques locales. Elle peut aussi prendre des formes thématiques en fonction des besoins du territoire.
Cette expérience, que nous avons documentée, peut être reproduite et adaptée ailleurs. D’autres initiatives similaires ont vu le jour, notamment à Lamarche, dans les Vosges, dans le cadre du programme Petite Ville de demain. Là-bas, des habitantes, en collaboration avec la chargée de mission, ont lancé un bulletin pour connecter les habitant·e·s aux actions de revitalisation du Bourg-Centre.
Gazette participative
- exprimer leurs idées
- créer du lien dans un quartier/une ville
- mieux partager les informations locales
- valoriser les actions des associations locales
- faire ensemble
CO-CONSTRUCTION
C’est un outil facilement appropriable par les habitants car il permet de créer des contenus qu'ils souhaitent voir apparaître.PETIT ENGAGEMENT
C’est un outil adapté pour les publics éloignés de la participation citoyenne, qui souhaitent contribuer à leur quartier/ville sans trop d’engagement. Par exemple, ils peuvent se balader dans leur quartier quelques heures tous les trois mois pour expliquer la gazette et inviter à y contribuer.RÔLES
Une personne coordonne le projet de gazette pour soutenir la rédaction, la création graphique, l’impression et la distribution. Elle coordonne les différents apports rédactionnels des habitants, élus, associations, bailleur social (s’il y a), et valide avec eux le contenu. Elle transmet ce contenu à un prestataire pour la création graphique et l’impression.Coordination :
- Qui ? Une personne- Résultat attendu : La gazette est rédigée avec soin, avec toutes les parties prenantes, dans les temps et en respectant les objectifs fixés.
Rédaction :
- Qui ? Chaque partie prenante- Résultat attendu : Chaque partie prenante s’exprime et rédige des contenus au service des habitants.
Validation :
- Qui ? Une équipe de validation- Résultat attendu : La maquette est validée par toutes les parties prenantes avant impression.
Création graphique :
- Qui ? Une personne ou prestataire (idéalement maîtrisant Indesign)- Résultat attendu : La maquette est visuellement attractive et valorise le contenu.
Impression et distribution :
- Qui ? Une équipe d’impression/distribution ou un prestataire- Résultat attendu : La gazette est imprimée et distribuée dans les foyers dans les délais définis.
Ces rôles sont à adapter selon votre contexte.
ETAPES
1. Cadrer le projet de gazette participative- Réunir les commanditaires (bailleur social, ville) et des habitants pour définir le contenu, les objectifs, le public cible, la fréquence, le ton, les rôles, etc.
- Retour d’expérience à Ferney-Voltaire :
- Gazette co-construite avec élus, bailleur social, EVS, avec l’objectif de favoriser l'engagement des habitants, valoriser les actions locales, et encourager l’autonomie.
2. Rédiger la maquette
- Recueillir les contributions des parties prenantes (ville, bailleur, EVS, associations, habitants). Relancer et accompagner les contributeurs si besoin.
- Retour d’expérience à Ferney-Voltaire :
- Les contributions ont été sollicitées en direct auprès des habitants, ce qui a permis d'élargir progressivement le cercle des contributeurs.
3. Imaginer l’univers graphique
- Une fois la maquette validée, travailler la mise en page et le graphisme (en interne ou via prestataire).
4. Imprimer et distribuer la gazette
- Gérer l’impression et la distribution (en interne ou via prestataire).
- Retour d’expérience à Ferney-Voltaire :
- Le bailleur social a pris en charge cette partie pour 550 exemplaires.
TEMPS PASSÉ
- Coordination : 2,5 jours- Réalisation graphique : 3 jours
- Distribution : 0,5 jour
- Contribution habitante : 1 jour
BUDGET
Inclut :- Temps de coordination
- Réalisation graphique (~1000€ pour 12 pages)
- Impression/distribution (selon format, nombre d’exemplaires, couleur/NB)
Retour d’expérience à Ferney-Voltaire :
Financement assuré par le bailleur social et la ville via le contrat de ville.
MATÉRIEL
- Logiciel de design : Indesign (si création graphique en interne)Pour voir des exemples, vous pouvez consulter les gazettes de Ferney-Voltaire (versions 1 et 2).
Gazette_Levant_Tattes_N1.pdf (5.0MB)
Gazette_Levant_Tattes_N2.pdf (9.9MB)
- Pensez au manque de légitimité de certaines personnes pour contribuer à ce type d’outil : tout le monde n’est pas à l’aise pour exprimer ses idées ou rédiger des textes, certaines personnes auront besoin d’un accompagnement !
- Voyez la première édition comme une édition de test et ajustez le contenu et le format selon les retours des habitants
- Pensez à ne pas trop cadrer le projet de gazette et restez souple pour permettre la co-construction évolutive avec les associations locales, les élus et les habitants. Elle est faite pour évoluer et coller au plus près des besoins et envies des habitants.
- Ne pas s’attendre à ce que la gazette prenne tout de suite : au début comptez sur un petit groupe de personnes pour y contribuer, ensuite laissez la dynamique se faire, de nouvelles personnes vont avoir à coeur d’y participer, mais elles auront besoin de voir déjà un premier exemplaire, de rencontrer les personnes à l’initiative du projet...
Retour d'expériences sur cet outil
Un jeu de Nicky Case pour comprendre l'influence des médias sur la manière dont nous voyons le monde et la responsabilité associée à l'information qu'on propage
Transparence et circulation de l’information
La circulation de l’information est indispensable pour garantir une transparence réelle sur le territoire. Mais la transparence ne se limite pas à rendre des documents disponibles en ligne ou à stocker des informations dans des archives. Pour être effective, l’information doit être :- Accessible : Les individus doivent savoir où la trouver.
- Appropriable : Présentée de manière claire et compréhensible, elle doit être utilisable par tous.
- Visible : Les gens doivent être informés de son existence et de sa pertinence.
- Partager les calendriers des projets.
- Indiquer les ressources engagées.
- Communiquer sur l’état d’avancement, y compris les réussites et les difficultés.
Être transparent sur les vulnérabilités
La transparence ne doit pas seulement s’appliquer aux succès. Partager ce qui ne fonctionne pas, ce qui est difficile, ou ce que l’on ne peut pas faire, est tout aussi important. Cela peut sembler risqué, car on craint souvent que la divulgation de vulnérabilités invite à la critique. Mais en réalité, elle ouvre des opportunités :
Créer des espaces d’engagement : Lorsqu’on identifie clairement les problèmes ou les besoins, cela peut inspirer des individus à proposer leur aide et à se rendre utiles.
Favoriser l’implication : En montrant où se situent les lacunes, on facilite l’identification des domaines où chacun peut apporter une contribution constructive.
Ainsi, la transparence ne se limite pas à informer ; elle devient un outil pour inclure, mobiliser, et renforcer la cohésion au sein du territoire.
Le porte-à-porte : un outil clé pour l'engagement citoyen
Le porte-à-porte constitue le pilier central de la méthode Solucracy. Déployé sur une grande diversité de territoires – villages, quartiers urbains, zones rurales ou quartiers prioritaires – cet outil vise à collecter les besoins et les aspirations des habitants de manière inclusive et participative.Une démarche appréciative et ouverte
L’approche utilisée repose sur la démarche appréciative : poser des questions positives, axées sur ce qui fonctionne et sur ce que l’on peut améliorer, plutôt que sur les problèmes rencontrés. Cela permet d’aborder les difficultés et les manques sous un angle constructif, sans générer de sentiment négatif chez les répondants. Les questions ouvertes encouragent une expression authentique des besoins, sans imposer de cadres préconçus ou de réponses limitatives. Cette approche contribue à valoriser les habitants en leur donnant une perspective optimiste sur leur environnement et sur les possibilités d’évolution.
Un processus simple et efficace
La méthodologie repose sur un dispositif en deux étapes :
Distribution des accroches-portes personnalisées : Chaque foyer reçoit un accroche-porte expliquant la démarche, accompagné d’un questionnaire. Les accroches-portes sont laissées avec une indication de la période de collecte.
Collecte des réponses : Lors du passage de collecte, les accroches-portes remplis sont récupérés. Si une porte n’a pas été remplie, les enquêteurs peuvent frapper et proposer une courte interview sur place. Cette méthode garantit un taux de réponse élevé, souvent compris entre 40 et 50 %. Les habitants qui ne souhaitent pas répondre peuvent refuser librement, ce qui respecte leur choix tout en maintenant une démarche bienveillante.
Le porte-à-porte est conçu pour être efficace en termes de temps. Dans les zones de maisons individuelles, il faut compter environ 5 minutes par foyer pour distribuer, collecter et traiter les réponses. Dans les immeubles, ce temps est réduit à environ 3 minutes par logement, la distribution étant plus rapide sur un périmètre restreint.
Restitution des résultats et valorisation des données
Une fois la collecte terminée, les données sont saisies, interprétées et classées. L’équipe produit deux types de résultats :
Les données brutes : disponibles pour que chacun puisse réaliser sa propre analyse.
Une synthèse structurée : un document qui regroupe les réponses catégorisées, accompagné d’un lien vers les données brutes.
Ce document est distribué à l’ensemble des habitants via les boîtes aux lettres. Il permet aux citoyens de se situer par rapport aux besoins exprimés collectivement et favorise l’émergence de dynamiques collectives. Par exemple, une personne hésitant à partager une préoccupation particulière peut se sentir légitimée en découvrant que d’autres ont exprimé les mêmes besoins.
Cette restitution contribue à enrichir la connaissance globale du territoire et aide les habitants à mieux comprendre les enjeux locaux, facilitant ainsi une prise de décision éclairée et un engagement collectif plus fort.
Importance de l’ancrage local
Pour garantir l’impact et la pertinence des données collectées, il est essentiel que le porte-à-porte soit réalisé par des personnes vivant sur le territoire concerné. Elles connaissent mieux les réalités locales, les codes sociaux et peuvent bénéficier directement des résultats obtenus. À l’inverse, une équipe extérieure risque de ne pas capter certaines spécificités, et son départ pourrait nuire à la pérennité des actions entreprises.
Adaptabilité de l’outil
Le porte-à-porte peut être adapté à différents projets. Il est possible d’ajouter une question spécifique sur un thème particulier, comme la réhabilitation d’un lieu public ou la création d’un tiers-lieu. Néanmoins, il est crucial de conserver une approche générale axée sur les envies et les besoins globaux, les ateliers participatifs étant plus adaptés pour approfondir des thématiques ciblées.
Porte à porte
-Faire vivre un moment d'écoute
-Communiquer les informations importantes
-Obtenir une vision riche du territoire
- Faire émerger les besoins des habitants
- Référez-vous à la méthode pour avoir plus d'informations
- Modèle d'accroche porte à copier et éditer sur Canva et à envoyer à l'imprimeur : Vérifiez bien avec votre imprimeur que le format lui convient AVANT de commencer à le modifier :-)
- Document modèle pour traiter les réponses
- Par exemple, pour un porte à porte sur 400 foyers en maisons individuelles, il faut compter environ 35h. Si vous avez une équipe de 10 personnes, ça fait 3,5h par personne (sans compter l'apéro), donc vous pouvez le faire en une demie journée.
- Pendant le porte à porte, s'ils n'ont pas rempli l'accroche porte, 2 possibilités : Soit le remplir avec eux, soit leur demander de le remplir et le mettre sur leur poignée de porte pour qu'on passe le récupérer 10mn plus tard
- Bien noter les emails en MAJUSCULES pour que ça soit lisible
Retour d'expériences sur cet outil
Damparis
La dépose pendant la journée en résidence, on aurait pu morceler mais on a tout fait d'un coup
Le faire avec les élus et les coacher sur la posture d'écoute par la même occasion
Une petite question "vous aimez vivre à Damparis: un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout"
Le vent et la pluie sont les enemis de l'accroche porte
On en a mis beaucoup sur les boites aux lettres plutôt que sur les poignées de porte
Commencer les questions sur les accroches porte par du négatif (cesser)
Mieux vivre ensemble à Commana
- Etape 1 : "prendre connaissance du terrain, constituer une équipe locale et faire remonter les envies" : 3 temps d’immersions où 2 coordinateurs se rendent sur place pour découvrir la commune, les acteurs clés, comprendre le contexte, identifier les enjeux et la dynamique participative, constituer une équipe d’habitants bénévoles et faire remonter les envies des habitants (via un porte-à-porte). A partir des résultats du porte-à-porte (des envies donc), un programme d’ateliers qui aborderont ces envies sera établi.
- Etape 2 : le "chantier collectif" : pendant 10 jours, une dizaine de bénévoles de l'association Courte-échelles va venir animer et proposer des ateliers qui permettent de passer des idées d'envies évoquées suite aux résultats du porte-à-porte à des actions concrètes portées par les habitants avec l'aide des bénévoles de l'association courte-échelle.
- Etape 3 : "évenement de clôture " : on fait le bilan et on décide ensemble quelle suite à donner après la résidence) (2 coordinateurs + jusque 3 bénévoles possibles).
L'organisation du porte-à-porte :
- constitution d'une équipe d'alliés au fur et à mesure des temps d'immersion (une base de données de 29 contacts a été établie)
- formation au porte-à-porte auprès des alliés (2H - 24 participants)
- atelier de co-construction des questions à mettre sur l'accroche-porte (2h - une dizaine de participants). Pour ce faire, nous avions au préalable envoyé un questionnaire aux élus concernant les thèmes qu'ils voyaient aborder dans une démarche de concertation citoyenne. Nous sommes partis de cette base pour identifier les thèmatiques qui pouvaient rassembler les habitants où tous et toutes pouvaient s'identifier. 5 thématiques sont ressorties (mobilité, activité, service, lien social, cadre de vie). Sur ces 5 thématiques, la consigne était de déterminer une question (courte, mots simples, large) par thématique qui allait figurer sur l'accroche-porte. Les 5 questions identifiées sont :
- "Que souhaitez-vous pour améliorer vos déplacements quotidiens ?"
- "Quel(s) service(s) répondraient à vos besoins à Commana ?"
- "Quelle(s) activité(s) (de 0 à 99 ans) aimeriez-vous faire à Commana ?"
- "D'après vous, comment développer les relations entre les habitants ?"
- "Que proposeriez-vous pour améliorer le cadre de vie à commana ?"
Une semaine après la dépose, la collecte s'est organisée : RDV donné à 9h à la mairie pour un rappel des consignes pour récupérer les accroche-portes, les binomes (les mêmes que ceux de la dépose + des nouveaux), se sont répartis les secteurs (les mêmes que pour la dépose) puis sont partis faire leur secteur. Deux personnes (une le matin et une l'après-midi) étaient en charge de rester à la mairie pour réceptioner au fil de l'eau les accroche-portes récupérés et d'envoyer les binomes rentrés vers d'autres secteurs. Chaque binome remplissait le nombre d'accroche-porte récupéré ainsi que la durée passée à faire la collecte sur son secteur sur une feuille de suivi dédiée. Repas partagé pour le midi (pause déjeuner de 1h30 pour ne pas perdre la dynamique sur un temps trop long). A la fin de la journée, il était prévu à 17h30 un temps de bilan (nombre d'accroche-portes récupérés, + ressenti + ce qui a bien marché et moins bien marché sur l'ensemble de la méthode + pistes d'amélioration) Et à 18h buffet-apéro préparé par une habitante (ancienne cuisinière), offert par l'association Courte-échelle.
EN CHIFFRE :
Pour la dépose : 22 bénévoles soit 11 binômes - 506 accroche-portes déposés - plus de 12h30 (soit plus d'une heure par binôme)
Pour la collecte : 21 bénévoles - soit 11 binômes - 106 accroche-portes récupérés le jour même (soit près de 20% taux de réponses) et 188 au total après 5 jours de délai (nous avons laissé la possibiité de déposer l'accroche-pote en mairie encore pendant 5 jours après le jour de la collecte) soit un taux de réponses de 37% - 38H au total pour la collecte soit près de 4h par binôme
- bonne organisation
- la motivation du groupe
- une équipe formidable
- on a eu des retours positifs, des "félicitation" , "belle initiative"
- un bel accueil, bienveillant, toujours correct
- une équipe très nombreuse !
- les habitants ont bien pensé à pincer l'accroche-porte dans leur porte pour ne pas qu'il s'envole
- a permis d'aller au contact
- la forme de l'accroche-porte ne tient pas sur la poignée
- des villages ont été oubliés lors de la dépose
Pour la collecte :
- beaucoup de gens n'ont pas joué le jeu de remettre l'accroche-porte sur la poignée
- aller sonner chez les gens un samedi à 10h c'est trop tôt ! on en a réveillé certain.e.s
- Les questions n'étaient pas très claires, trop large pour certains qui n'arrivaient pas à s'y retrouver
l'accroche-porte :
La question "Que proposeriez-vous pour améliorer le cadre de vie à commana ?" n'a pas été comprise. Les habitants n'ont pas compris qu'il leu était demandé ce que EUX pouvait proposer pour améliorer le cadre de vie. Ils l'ont compris comme " ce qu'il faudrait pour améliorer le cadre de vie"
- faire un angle plus "aigue" de l'accroche-porte pour qu'il se fixe mieux à la poignée
- En cas de pluie, mettre l'acroche-porte dans la boite au lettres plutôt que le laisser sur la poignée et dans ce cas aposer un stickers sur la boite aux lettres indiquant que l'accroche-porte a été mis dans la boîte aux lettres
- indiquer sur l'accroche-porte un lien pour répondre directement en ligne
- annoncer le jour J au mégaphone que des habitants vont venir passer récupérer les accroche-portes
- Mettre des affiches dans les villages passants (ex à côtés des containers poubelles)
- allonger le délai entre la dépose et la collecte (laisser plutôt une dizaine de jours)
Porte à porte à Ferney
- Il faudrait une manière de restituer autrement que juste en partageant dans les boites aux lettres. Pour la création de la synthèse, proposer un gabarit qui reprend les 3 réponses qui sont remontées le plus pour chaque question et pour chacun des points douloureux, interroger les institutions et acteurs locaux sur ce qui existe , a été essayé, et ce qui est en projet. Trouver quelles phrases vont remettre les gens en mouvement sur le sujet Juste donner les résultats ne provoque pas assez de mouvement, en donnant plus d'infos sur ce qui est possible, ce qui a raté et pourquoi etc... ceux qui avaient des positions du type "De toute façon, rien se passe" ou "la solution est simple, il le font pas parce qu'ils foutent rien" vont mettre leur vision de la situation à jour
Enquête aux arrêts de bus
Dans le cadre d’une mission visant à recueillir les besoins et les envies des jeunes dans un village, nous avons constaté que le porte-à-porte classique n’était pas adapté. Ce type d’approche permet généralement d’échanger avec les adultes, mais très rarement avec les jeunes de 12 à 19 ans, notre cible principale. Nous avons donc opté pour une méthode alternative : une enquête aux arrêts de bus.
Déroulement de l’enquête
Le principe était similaire à celui du porte-à-porte : fournir aux jeunes un support sur lequel ils pouvaient répondre à quelques questions simples, puis récupérer ces supports une fois remplis. Étant donné que le village était rural et que la plupart des jeunes prenaient le bus pour se rendre au collège ou au lycée, nous avons choisi de nous positionner aux arrêts de bus.
Chaque matin, nous distribuions les questionnaires aux jeunes à leur arrivée à l’arrêt de bus. Ensuite, nous revenions le soir pour collecter les réponses. Cette méthode s’est révélée efficace et nous a permis d’obtenir un bon nombre de retours.
Améliorations possibles
Une idée que nous aurions aimé mettre en place était d’intervenir directement à l’intérieur des bus pendant le trajet. Cela aurait permis de maximiser le taux de participation en profitant du temps de transport pour distribuer et remplir les questionnaires de manière plus interactive. Cependant, cela nécessite des autorisations spécifiques selon les territoires, et il ne nous était pas possible d’obtenir cette dérogation pour cette mission.
Adaptabilité
Si l’approche aux arrêts de bus convient bien aux zones rurales où le transport scolaire est majoritairement assuré par bus, il est essentiel d’imaginer des alternatives adaptées pour des contextes urbains où les jeunes utilisent des moyens de transport variés. L’idée reste de trouver les lieux stratégiques où ils se regroupent afin de faciliter le contact et la collecte de leurs réponses.
Enquête arrêts de bus
- Faire émerger les besoins des habitants
- Collectez en amont la liste des arrêts et les horaires de passage, essayez de vous organiser pour faire plusieurs arrêts par jour
- Allez au premier arrêt de la ligne et demandez à un volontaire de distribuer les questionnaires à ceux qui montent ensuite (ou si vous avez l'autorisation de monter dans le bus, distribuez les vous même)
- Demandez aux jeunes de vous ramener les flyers remplis le soir ou posez une boite à lettre en carton que vous pourrez récupérer ensuite
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La responsabilité : clarifier les rôles pour fluidifier l’action
La mise en responsabilité permet à chaque individu de comprendre où se situe son pouvoir et ses marges d’action. Une fois que la transparence est établie – sur les vulnérabilités, sur ce qui fonctionne, sur ce qui ne fonctionne pas, et sur les besoins d’aide – il devient plus facile de répartir les responsabilités de manière fluide et efficace.La dilution de la responsabilité : un risque collectif
Des expériences psychologiques ont montré que, lorsqu’un problème est connu de tous dans un groupe, la responsabilité tend à se diluer. Chaque individu suppose que quelqu’un d’autre s’en chargera, ce qui peut conduire à une inaction collective.
Pour éviter ce phénomène, il est crucial de clarifier les rôles et les responsabilités de chacun :
Pour les élus : Ils doivent définir clairement leurs missions et les responsabilités qu’ils assument vis-à-vis de la population. Cela leur permet de communiquer sur leurs limites et d’identifier les domaines où personne n’intervient.
Pour les citoyens : En comprenant ce que signifie être citoyen et les responsabilités associées, les habitants peuvent mieux percevoir leur rôle actif dans la communauté.
Pour les agents : La définition claire de leurs responsabilités évite les malentendus sur ce qui est attendu d’eux.
Clarifier pour éviter les tensions et les conflits
Lorsque les attentes ne sont pas explicitées ou que des rôles sont mal définis, cela crée des angles morts :
Une personne peut être supposée responsable d’une tâche sans en être informée.
Une tâche peut être ignorée car aucun rôle ne l’inclut.
Ces situations engendrent malentendus, tensions et conflits. En revanche, des rôles clairement définis permettent de :
Faciliter la répartition des responsabilités.
Identifier les zones non couvertes et engager des discussions pour y remédier.
Encourager les citoyens à prendre des initiatives lorsque nécessaire.
Appel à l’aide et mise en vulnérabilité
Une définition claire des responsabilités permet aussi aux acteurs, qu’ils soient élus, agents ou citoyens, d’exprimer leurs limites. Par exemple :
Les élus peuvent dire : « Nous savons que c’est notre responsabilité, mais nous avons besoin d’aide sur ce point. »
Les citoyens peuvent comprendre que certaines actions dépendent d’eux et s’organiser pour agir.
En clarifiant les rôles et les attentes, on crée un environnement propice à une mise en action collective, où chacun peut contribuer en toute légitimité et transparence.

Dans cette logique de rendre visibles un maximum d'éléments sur le territoire, nous avons créé un outil appelé le triangle des attentes élus, citoyens, acteurs. L’objectif est de mettre en lumière les décalages entre les attentes de ces différentes parties prenantes afin de les amener à dialoguer et à rééquilibrer ces attentes.
Le principe est simple : il s’agit d’un canevas que chacun peut créer ou utiliser tel quel. Il peut être affiché sur les murs, en exposition dans une mairie, dans une salle d’événements ou utilisé lors d’un atelier. L’idée est que chaque groupe (citoyens, élus, acteurs locaux) puisse exprimer ses attentes :
Les citoyens définissent ce qu’ils attendent des élus en répondant à des questions comme : « Pour moi, les élus doivent faire ci, faire ça… »
Les élus peuvent ensuite clarifier ce qu’ils sont en mesure de faire, ce qui relève ou non de leur rôle, et expliquer pourquoi certaines attentes ne seront pas satisfaites.
Les acteurs locaux (associations, entreprises, services) peuvent également exprimer leurs attentes et leurs limites.
Cette démarche permet de rendre visibles les décalages et d’ouvrir des discussions constructives qui évitent les malentendus. En effet, si une attente n’est pas explicitée, il y a un fort risque de déception. Cet outil favorise la clarification des rôles : il existe de nombreuses idées reçues sur ce que les élus doivent ou ne doivent pas faire, tout comme des attentes irréalistes de la part des élus vis-à-vis des citoyens ou des acteurs locaux.
Bien que nous ayons initialement conçu cet outil pour les élus, les citoyens et les acteurs, il peut être adapté à d’autres contextes. Par exemple, dans le cadre de la gestion des déchets sur un territoire, il serait pertinent d’utiliser ce canevas pour clarifier les rôles et attentes de chaque partie prenante impliquée (collectivités, habitants, entreprises de gestion des déchets). Cela permettrait de s’assurer que les responsabilités sont bien comprises et qu’aucune attente ne reste insatisfaite, évitant ainsi des déceptions ou des lacunes dans la gestion.
Triangle Attentes Elus/Citoyens/Acteurs
- Imaginer des solutions collectivement
Attentes_Elus_citoyens_Acteurs_locaux.pdf (0.2MB)
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La posture de facilitation : accompagner sans imposer
La posture de facilitation peut être comparée à celle d’un jardinier. Tout comme un jardinier crée les conditions favorables à la croissance sans tirer sur les plantes, la personne qui facilite agit en mettant en place un cadre et des processus. Ce cadre permet aux individus ou au groupe qu’elle accompagne de traverser ce processus et de produire des résultats ou de se transformer, en utilisant uniquement l’énergie déjà présente.Principes de la facilitation :
Créer les conditions favorables : La facilitation consiste à enlever les obstacles sur le chemin où l’on souhaite que les choses progressent et à ajouter de la résistance là où l’on ne veut pas que les choses aillent. Cela favorise un mouvement naturel, en canalisant les énergies existantes.
Écoute et adaptation : Une bonne facilitation repose sur une écoute attentive et une adaptation constante à ce qui se passe. Cela implique une forme de « danse » avec le groupe pour s’ajuster en fonction des dynamiques émergentes.
Travailler avec un mandat : Il est essentiel de définir, avec le groupe, une intention ou un objectif clair, validé collectivement. Ce mandat sert de guide tout au long du processus.
Rôles et responsabilités du facilitateur :
Garant du processus, pas du résultat : Le rôle du facilitateur est de maintenir le cadre et d’accompagner le groupe vers l’objectif qu’il s’est lui-même fixé. Le résultat final appartient au groupe, pas au facilitateur.
Utiliser les ressources du groupe : Le facilitateur ne mobilise pas sa propre énergie pour imposer une direction. Il utilise ce qui est déjà présent dans le groupe – les dynamiques, les ressources et les motivations – pour guider le processus.
En résumé, la facilitation consiste à ouvrir un espace où le groupe peut s’épanouir, avancer, et produire un résultat qu’il aura lui-même choisi. Le facilitateur n’impose rien, mais garantit que le processus reste fluide, respectueux et orienté vers l’objectif collectif.
Intervenir sur un territoire : une approche globale et soignante
Lorsque l’on intervient sur un territoire, il est essentiel de comprendre que mesurer l’impact réel de ses actions est extrêmement difficile. L’objectif principal devient alors de multiplier les opportunités de réussite, d’action et de rapprochement vers l’objectif fixé.Cet objectif, dans une intervention territoriale, est avant tout de soigner, régénérer et prendre soin du tissu social. Il s’agit d’augmenter le nombre de relations positives et de renforcer les liens entre les acteurs du territoire, en vue de créer un tissu social plus sain et plus fertile.
Une approche globale et continue
Pas de focalisation unique sur un projet : Contrairement à une intervention ciblée et ponctuelle, la démarche ici est globale. Elle ne vise pas à résoudre un seul problème ou à agir sur un petit aspect isolé du territoire.
Des micro-actions et micro-décisions : Le soin apporté au tissu social passe par une multitude de petites actions et décisions, chacune contribuant à renforcer les liens et à progresser vers un objectif commun.
Saisir les opportunités : Chaque interaction, chaque événement, chaque situation est une opportunité de contribuer à la vitalité du tissu social.
Une intention précise : un tissu social fertile
L’intervention sur un territoire demande :
Une attention constante aux dynamiques sociales, pour identifier et renforcer les points où le lien peut être consolidé.
Une approche créative, en inventant des manières d’agir qui soutiennent les relations positives.
Une vision centrée sur le long terme, où l’on vise à partir en laissant derrière soi un territoire avec un tissu social plus vivant, plus cohérent, et plus fertile.
En résumé, intervenir sur un territoire, ce n’est pas seulement y implanter un projet. C’est contribuer, par des actions multiples et adaptées, à la vitalité de ce qui vit déjà, en laissant un tissu social régénéré, capable de prospérer.
Multiplier les opportunités de réussite : créer les conditions pour l’épanouissement du système
L’intention, lorsqu’on intervient sur un territoire, est de créer les conditions nécessaires à la réussite en se mettant au service du système dans son ensemble, et non d’une seule partie prenante. Cette posture systémique vise à favoriser l’épanouissement de toutes les composantes du territoire.Une approche systémique et équilibrée
L’idée est comparable au soin apporté à un corps humain :
Chaque organe doit pouvoir remplir sa mission, contribuer à l’ensemble et s’épanouir dans des conditions favorables.
Le but est de maintenir un équilibre où chaque partie fonctionne harmonieusement avec les autres.
De la même manière, sur un territoire, l’intervention consiste à :
Identifier et soutenir les actions justes, c’est-à-dire celles qui favorisent l’épanouissement collectif.
Veiller à ce qu’aucune partie du système ne soit favorisée ou laissée de côté.
Construire un cercle vertueux
En créant les conditions propices pour que chaque partie prenante puisse s’épanouir, ces parties deviennent à leur tour capables de contribuer au reste du système.
Un mouvement d’amélioration continue sur le territoire
Intervenir sur un territoire implique de s’inscrire dans un processus d’amélioration continue. Chaque action entreprise peut engendrer des effets, parfois négatifs, qu’il est crucial de détecter rapidement pour les ajuster. Ce cycle constant d’observation, d’ajustement et d’action permet d’affiner les interventions pour répondre au mieux aux besoins du territoire.
Observer où il y a de la vie
Pour comprendre et accompagner un territoire, il faut commencer par identifier les zones de vitalité :
Observer les initiatives locales, souvent portées par des individus ou des groupes ayant identifié un besoin ou une opportunité spécifique.
Faire confiance aux acteurs du territoire, notamment dans le domaine associatif, où les motivations sont intrinsèques et souvent liées à une passion ou à une volonté de répondre à un manque perçu.
La spécificité du moteur associatif
Dans le secteur associatif, les initiatives ne sont généralement pas motivées par un objectif de profit, mais par un moteur interne, tel que :
Un besoin pressant ressenti par les membres de l’association.
Une passion commune qui les pousse à agir.
Une volonté de combler un manque pour le bien du territoire.
Ce moteur interne rend ces acteurs particulièrement pertinents pour comprendre les besoins locaux. À l’inverse, les dynamiques fortement influencées par des enjeux financiers peuvent parfois brouiller la compréhension des besoins réels, car elles biaisent l’évaluation des priorités.
Une approche basée sur la confiance
En partant du principe que les habitants et les associations d’un territoire sont les mieux placés pour identifier les besoins et initier des réponses, l’intervention devient une question d’accompagnement et de soutien. Il s’agit d’écouter, d’observer et de renforcer les dynamiques positives existantes, tout en ajustant lorsque des effets indésirables émergent.
La résidence territoriale : un outil d’immersion profonde
Lorsqu’on intervient sur un territoire qui n’est pas le nôtre, il est essentiel de créer une connexion réelle avec les habitants et les acteurs locaux. C’est dans cette optique que nous avons emprunté l’outil de résidence territoriale à l’association Pôle en Pomme. De nombreuses personnes utilisent déjà cette approche, mais nous souhaitons la présenter ici en raison de son efficacité et de son intérêt pour renforcer les dynamiques locales.Notre approche de la résidence territoriale
Concrètement, nous louons un appartement ou une maison sur le territoire concerné, et l’ensemble de l’équipe y réside pendant 2 à 4 semaines. Cela nous permet :
D’expérimenter la vie locale : vivre sur place, rencontrer les habitants, et participer à la vie du territoire au quotidien.
D’avancer sur nos autres missions grâce au télétravail, tout en étant disponibles pour organiser des portes-à-portes, des réunions, et des échanges directs avec les acteurs locaux.
Cette immersion nous aide à mieux comprendre le territoire et à tisser des liens naturels avec ses habitants.
L’approche de Pôle en Pomme
L’association Pôle en Pomme pousse encore plus loin cette logique d’immersion. Ils utilisent un camping-car pour intervenir directement au cœur des quartiers. Par exemple, lors d’une coopération sur un quartier politique de la ville, le camping-car était stationné en bas des immeubles, et chaque matin, les habitants étaient invités à venir prendre un café offert. Cela a permis :
D’initier des conversations informelles riches et spontanées.
De collecter des informations précieuses sur les besoins et les ressentis des habitants.
D’organiser des animations pour les enfants et de créer un espace convivial au sein du quartier.
Un outil respectueux du territoire
Cette méthode s’oppose à la pratique fréquente de certains cabinets d’études qui passent peu de temps sur place, effectuent quelques relevés en deux jours, et repartent sans réellement comprendre la vie locale. La résidence territoriale, au contraire, favorise une compréhension approfondie, des rencontres inattendues, et des découvertes imprévues. C’est une approche plus respectueuse du territoire et de ses habitants, car elle repose sur l’écoute, la présence et l’échange.
Résidence territoriale de Pôles en Pomme
Vivre le territoire
- Se connecter au territoire
- Faire émerger les besoins des habitants
Retour d'expériences sur cet outil
Résidence à Damparis
Les habitant.es ont bien repéré le camping car
Faire un temps de débrief le soir et un réunion de "on fait quoi" le matin
Essayer de faire quelque chose de trop structuré pour la collecte de données
Un peu trop long : 15 jours d'affilée, c'est difficile à gérer
Oublier de terminer nos réunions par qui fait quoi quand
Avoir une conversation sur l'expression des besoins hors temps de travail et la nécessité pour le groupe de les prendre en compte : créer un mode d'emploi pour chaque personne (faut pas me parler avant 9h le matin, etc...)
Créer des courtes capsules vidéo, témoignages de la résidence
Faire un porte à porte en même temps, et utiliser uniquement le camping car pour discuter en profondeur, de manière informelle, sans pression.
Les Guérisseurs de Territoires
- Sophie ouvrit l'enveloppe qui contenait son diplôme universitaire "Intelligence Collective : Facilitation, Agilité, Coaching", ne sachant trop qu'en faire.
Pour elle, il ne s'agissait que d'un point d'étape, le premier pas d'un long voyage. Littéralement. Car sa candidature au programme "Guérisseurs de Territoires" avait été retenue !
D'ici un mois, Sophie entamerait un périple hors du commun, visitant plusieurs villes françaises avec des professionnels du collectif, passés maitres dans l'art de prendre soin du Nous avec un grand N, rompus aux techniques de facilitation et magiciens des Communs Invisibles.
- José lui indiqua d'un geste de la main qu'il faudrait prendre à droite. Tout en marchant, il lui expliquait le contexte, la raison pour laquelle le collectif s'installerait à Crévignex, 1200 habitants, pendant 2 mois.
_Ca sera notre premier contact avec la mairie. Toutes les démarches ont été effectuées par une association locale "Bien Vivre à Crévignex"
_Ah bon ? Vous ne leur avez même pas parlé au téléphone ?
_Non, de toute façon, les conditions sont simples : Vous nous fournissez le gîte et le couvert pendant 2 mois, et on vient soigner votre territoire.
José s'exprimait avec un léger accent du Sud, qui ajoutait à son air jovial. D'abord animateur de centre social, il s'était ensuite orienté vers l'éducation populaire, créant une multitude de vidéos en ligne pour aider les groupes d'humains à coopérer et même parfois vivre ensemble. Cela lui avait suffisamment généré de notoriété et de légitimité pour qu'il puisse lancer diverses expérimentations avec d'autres facilitateurs.
Voilà maintenant 3 ans qu'il avait créé les Guérisseurs de Territoires, avec maintenant 6 caravanes en intelligence collectives qui sillonnaient le pays.
- Il poussa la porte de la mairie en donnant une dernière consigne à Sophie :
_Bonjour Mme la Maire, enchanté, je suis José Martin, et voici Sophie Minh.
_Bonjour Mr Martin, Mme Minh, Moi de même, je suis Geneviève Trieste, mairesse de Cévignex depuis maintenant 2 mois. Merci beaucoup à vous d'être venus, vous ne pouvez pas savoir à quel point j'ai hâte de voir ce que vous avez à nous proposer.
_Ah c'est rigolo, on venait également pour savoir ce que vous alliez nous proposer, répliqua José en souriant.
_Ah ? Mais je n'ai rien préparé ? Je ne comprends pas ?
_Ah ah ah, ne vous inquiétez pas, c'est normal, notre approche est un peu déstabilisante quand vous avez l'habitude de travailler avec des cabinets de consultants parisiens. Avant de faire quoi que ce soit, nous sommes d'abord venus pour écouter.
_Oui, je comprends, c'est important de commencer par un diagnostic pour vous adapter à notre territoire.
_Hmm, la posture est un peu différente du diagnostic, vous verrez. En venant, nous avons vu la place du village, est-ce que nous pouvons poser notre roulotte là bas ?
_Oui c'est prévu, la place Laurent Gerra n'est pas utilisée depuis que l'association de Pétanque Cévignexoise a cessé ses activités. Les gens ne s'y arrêtent pas, même si l'ombre des platanes est plutôt bienvenue avec ces chaleurs.
_Ah ? Je n'ai pas vu de bancs ?
_Non, il y en avait un mais personne ne l'utilisait donc on a fini par l'enlever.
_Intéressant...Vous avez bien fait de nous appeler.
- Cévignex, petit village médiéval, était traversé par une route nationale plutôt fréquentée de part en part, qui semblait approvisionner les quelques commerces locaux en clients.
José ouvrit le coffre de la roulotte et en sortit 2 chaises de camping qu'il déplia à l'ombre.
_Et du coup la prochaine étape c'est quoi ? S'enquit Sophie.
_Ce que j'ai dit. On écoute ! Répondit José en s'asseyant.
Ils restèrent ainsi pendant plusieurs minutes dans un silence relatif, ponctué par le passage des voitures et le roucoulement de quelques pigeons.
De temps à autre, un ou une habitante traversait la place pour se rendre à la pharmacie, lançant des regards curieux, parfois inquiets en direction de la roulotte.
_Sais-tu ce que sont les Communs Invisibles ?
_J'en ai déjà entendu parler mais je n'ai jamais vraiment compris le concept.
_Hmm, ok. Pour moi, le meilleur exemple de Commun Invisible, c'est le tissu social, les liens, les relations entre les gens sur un territoire donné. C'est très difficile à appréhender, à mesurer. Il n'apparait que si on prend le temps de ralentir et d'observer. C'est un peu comme un trou noir, on ne peut pas l'observer directement, mais on peut déduire qu'il est là grâce à son effet sur ce qu'il entoure. A partir du moment où des humains se réunissent dans un espace temps, ce tissu va évoluer, au fur et à mesure des interactions. Un tissu social sain permet une bonne circulation de l'information, et rassure les gens qui en font partie. Il se manifeste par des petits services rendus entre voisins, des fêtes de village, des vieux assis sur un banc. Lorsque les gens s'isolent, se déconnectent, ce tissu dépérit, il se disloque. Et malheureusement, on ne s'en rend vraiment compte que quand on va commencer à avoir besoin les uns des autres... Un coup dur...Une crise....Une inondation... Notre rôle, en tant que Guérisseurs du Territoire, c'est de restaurer ce tissu, d'en faire un filet solide qui va nourrir les habitants. Et ici, on a du travail ! S'exclama José en se levant.
_Sophie, ta mission si tu l'acceptes, va être d'aller à la rencontre de la vie de Cévignex ! Il te faut comprendre où elle se cache, être curieuse, interroger les gens sur ce qu'ils font, ce qu'ils aiment, ce qu'ils aiment faire, ce qu'ils aimeraient faire, etc...
_Ok, mais où est-ce que je commence ? Je dois faire un sondage ?
_Houlà, surtout pas malheureuse ! A partir du moment où tu ranges la vie dans des cases, elle ne peut plus bouger, elle dépérit. Il va falloir la conserver en toi, en générant des conversations, en la prenant ici pour la rendre là.
- Et peu à peu, José et Sophie partirent à la rencontre des habitants, des commerçants, des enfants, des artisans, des touristes, des personnes âgées pour comprendre qui ils étaient et ce qui les faisaient vibrer.
Une personne exprimait une envie, un besoin, un rêve, et aussitôt, ils faisaient le lien avec une autre qui avait le même rêve, ou pouvait répondre à ce besoin, en disant : Regarde, vous avez ça en commun...
Il apparut que les restaurants et bars fermaient tous le lundi. Aussi, ils utilisèrent ce jour là pour lancer un diner commun, hebdomadaire, sur la place du village. Les tables et bancs de la mairie étaient déployés et chacun venait avec sa contribution pour partager avec tous. Une partie de pétanque se lança... puis une autre... pour finalement déborder sur le mardi, le mercredi et le reste de la semaine.
Sophie et José montèrent du mobilier en palettes, pour accueillir les gens en dehors du lundi soir. Ils finirent par identifier les enthousiastes, les gardiens du territoire, ceux qui prenaient du plaisir à aller vers les gens, à partir à la rencontre des nouvelles personnes. Et ils les aidèrent à voir ce Commun Invisible qu'est le tissu social, à identifier ses manifestations, à l'entretenir.
Ils les formèrent à l'accueil des conflits, à l'organisation d'événements, pour finir sur un atelier commun avec tous les habitants ayant pour thème "S'épanouir à Cevignex" , et c'est à ce moment là, dans l'organisation de cet atelier, que Sophie s'aperçut ce que son Diplôme Universitaire lui avait apporté et de l'importance de ce qu'ils étaient en train de faire.
- Pendant que Sophie terminait de ranger la roulotte, José déplia leurs 2 chaises de camping.
_Oui je sais, mais viens, prends un moment Sophie, pour écouter une dernière fois.
Ils s'assirent en silence pour prendre conscience des sons du village, de la vie de Cervignex. Ici, des boules de pétanque qui s'entrechoquent. Là, des cris d'enfants qui jouent au loup entre les platanes. Les rires des mamans qui discutent. Des passants qui se saluent à 50 m les uns des autres. Et Sophie s'aperçut que, finalement, le bruit de la vie couvrait presque celui des voitures.
Les différentes postures d’intervention sur un territoire
Lorsqu’on intervient sur un territoire, plusieurs postures peuvent être adoptées en fonction des besoins des acteurs locaux et des objectifs définis. Voici deux exemples :1. La posture d’accompagnateur
Dans cette posture, l’intervenant cheminera aux côtés des individus ou du collectif, apportant un soutien intellectuel et méthodologique pour les aider à atteindre leurs objectifs.
Objectif : Soutenir les acteurs dans la réalisation du chemin qu’ils ont eux-mêmes défini.
Approche :
Apporter des ressources ou des connaissances supplémentaires qui viendront enrichir leurs capacités d’action.
Réfléchir et collaborer pour trouver des solutions adaptées.
Garantir que les acteurs se sentent soutenus et guidés tout au long du processus.
2. La posture de coach
Dans cette posture, l’intervenant agit comme un facilitateur d’autonomie, aidant les acteurs à définir leurs objectifs et à identifier les ressources nécessaires pour les atteindre.
Objectif : Encourager les acteurs à puiser dans leurs ressources internes et à mobiliser celles qui sont nécessaires.
Approche :
Poser des questions et accompagner la réflexion pour clarifier les objectifs.
Encourager et soutenir les acteurs dans la recherche de solutions.
Ne pas réaliser les actions à leur place, ni nécessairement cheminer avec eux.
Ces deux postures offrent des approches distinctes, mais complémentaires, pour intervenir sur un territoire. L’une met l’accent sur la collaboration directe, tandis que l’autre valorise l’autonomie et l’encouragement.
L’équilibre dans l’accompagnement : ne pas suraccompagner
Un aspect fondamental de l’accompagnement consiste à éviter de suraccompagner. Cela revient à adopter une posture de confiance vis-à-vis des individus et des collectifs, en leur laissant l’espace nécessaire pour explorer, expérimenter et parfois se tromper.
Laisser place à l’apprentissage par l’expérience
Accompagner, ce n’est pas empêcher quelqu’un de faire des erreurs. Tout comme on ne peut pas interdire à un enfant d’apprendre en tombant, il est important de permettre aux individus et aux collectifs de tirer leurs propres enseignements des défis rencontrés.
Avertir sans imposer : Si l’on perçoit une erreur potentielle, on peut exprimer un avertissement : « Attention, il pourrait se passer ceci. » Mais si la personne ou le collectif souhaite continuer dans cette direction, il faut respecter leur choix.
Reconnaître ses propres projections : Ce que nous considérons comme une erreur ou une impasse peut ne pas l’être pour eux. Faire confiance, c’est accepter que leur perception puisse être différente et tout aussi valable.
Éviter d’intervenir là où ce n’est pas nécessaire
Une métaphore simple illustre ce principe :
« On n’apprend pas aux gens à faire l’apéro. »
Tout le monde sait déjà comment partager un moment convivial. Intervenir dans des domaines où les gens n’ont pas besoin d’aide revient à leur imposer quelque chose qu’ils n’ont pas demandé. Cela peut être perçu comme infantilisant et peut nuire à leur capacité à créer par eux-mêmes.
Favoriser l’autonomie et le pouvoir d’agir
Laisser les collectifs résoudre leurs propres problèmes est essentiel pour leur développement.
Le plaisir de la réussite : Résoudre un problème ou accomplir quelque chose par soi-même procure un sentiment de satisfaction et de compétence.
Respecter les choix : Même si une direction choisie ne semble pas optimale de notre point de vue, il est important de respecter la démarche. Forcer un collectif à suivre une direction que nous estimons meilleure revient à leur retirer leur pouvoir et leur capacité à s’autonomiser.
En résumé, accompagner un collectif, c’est lui faire confiance pour trouver son propre chemin, même si cela passe par des détours. L’objectif est de les soutenir sans leur imposer une direction ou leur voler la satisfaction d’apprendre et de construire par eux-mêmes.
Le concept d’intelligence protectrice : comprendre et dépasser les mécanismes de défense
L’intelligence protectrice désigne les mécanismes que nous mettons en place pour nous protéger des petites agressions du quotidien. Une grande partie de nos ressources est souvent consacrée à cette posture défensive, ce qui limite notre ouverture au monde et notre capacité à contribuer au collectif.Les manifestations de l’intelligence protectrice
Ces mécanismes se traduisent par différents comportements :
Évitement : Regarder ses pieds, détourner le regard, marcher plus vite.
Masques et contrôle : Dissimuler ses émotions, éviter d’avouer ses échecs ou erreurs pour ne pas se mettre en vulnérabilité.
Communication défensive : Adopter un ton sec, refuser l’écoute, ou exprimer des phrases comme « Je ne peux pas vous laisser dire ça », témoignant d’une barrière érigée pour se protéger.
Ces comportements traduisent un effort pour préserver quelque chose que l’on perçoit comme menacé. Tant qu’une personne reste dans cette posture, elle n’est pas pleinement disponible pour s’ouvrir, écouter, ou contribuer au collectif.
Le cadre de sécurité : clé de l’ouverture
Dans un environnement où l’on se sent en sécurité – par exemple lors d’une conversation avec des amis où les jugements sont absents – il devient possible de baisser ses défenses. On peut alors :
Partager des aspects authentiques de soi.
Utiliser ses ressources pour contribuer au collectif plutôt que pour se protéger.
S’ouvrir à l’échange et à la collaboration.
Créer ce cadre de sécurité est l’un des enjeux fondamentaux de l’intelligence collective. Cela passe par :
Reconnaître la posture défensive : Identifier les signes d’une personne sur la défensive, que ce soit par sa posture, son ton, ou ses réactions émotionnelles.
Comprendre et respecter : Partir du principe que cette posture a des raisons légitimes et chercher à comprendre ce que la personne cherche à protéger.
Rassurer et accompagner : Proposer un cadre qui protège ce que la personne défend, permettant peu à peu de réduire les mécanismes de défense.
Les effets d’une posture défensive sur l’intelligence collective
Être sur la défensive limite la capacité d’adaptation et d’écoute, et réduit même les facultés cognitives. Une personne dans cette posture :
Perd en capacité à lire la situation.
Se renferme sur elle-même, limitant son apport au collectif.
En revanche, lorsque les ressources ne sont plus utilisées pour se protéger, elles peuvent être mobilisées pour s’investir pleinement. La personne peut alors :
Être plus authentique et alignée avec elle-même.
Contribuer de manière significative et constructive au collectif.
Entretenir la relation de confiance : intégrité, cohérence et authenticité
Dans un monde complexe et incertain, où les informations circulent dans tous les sens sans que l’on puisse toujours distinguer le vrai du faux, l’intégrité et la cohérence deviennent des points de stabilité essentiels.Agir en cohérence avec ses engagements
La première étape pour générer et entretenir la confiance est de s’assurer que nos actes correspondent à nos paroles :
Respecter ses engagements : Mettre en œuvre ce que l’on a annoncé.
Communiquer en cas d’imprévu : Si une difficulté empêche de tenir un engagement, informer les autres, expliquer la situation et proposer des ajustements.
Une incohérence entre les paroles et les actes peut détruire la confiance. Par exemple, si une personne affirme une chose et agit de manière contraire, cela crée un doute général sur tout ce qu’elle pourra dire ou faire à l’avenir.
Être un point de stabilité dans un monde incertain
Dans un environnement où l’on ne sait pas toujours qui dit la vérité ou quelles informations sont fiables, les personnes intègres et authentiques deviennent des repères précieux. Une personne perçue comme honnête et cohérente inspire confiance car :
Elle clarifie ce qui est sûr, ce qui relève de son avis personnel, et ce dont elle doute.
Elle fournit des informations fiables ou, à défaut, précise quand elle ne peut pas garantir leur exactitude.
Être authentique dans ses limites et sa vulnérabilité
L’authenticité est un levier puissant pour renforcer la confiance :
Reconnaître ses limites : Dire « je ne sais pas » ou « je ne suis pas sûr » montre une sincérité qui invite à la collaboration.
Se mettre en vulnérabilité : Admettre ses difficultés ou ses incertitudes privilégie une communication honnête plutôt qu’une façade de perfection.
Inspirer la confiance grâce à l’intégrité
Lorsque nous agissons avec intégrité, nous devenons une source d’information fiable et précieuse pour les autres. Cela permet :
D’établir une base de confiance solide dans nos relations.
D’être perçu comme une personne sur laquelle on peut compter, même dans un contexte complexe.
De renforcer les liens en montrant que la relation est priorisée par rapport à l’image de soi.
En résumé, l’intégrité, la cohérence et l’authenticité ne sont pas seulement des qualités personnelles : ce sont des atouts collectifs qui nous permettent de devenir des repères dans un monde incertain.
Transparence et communication ouverte : des clés pour renforcer la confiance collective
Partager l’information pour favoriser la confiance
L’authenticité va de pair avec la transparence et une communication ouverte. Le fait de partager clairement les informations, de dire ce que l’on sait, ce que l’on fait, et ce que l’on prépare permet :
Une égalité d’accès à l’information : En plaçant tout le monde sur le même niveau d’information, on facilite la confiance et la coopération.
Une meilleure capacité à se positionner : Lorsque l’information est partagée ouvertement, chacun peut adopter une perspective différente, et cette perspective, si elle est perçue comme une contribution et non une imposition, est mieux entendue.
Le danger des règles implicites et des malentendus
Dans un collectif, les règles implicites ou les non-dits sont des ennemis potentiels :
Les suppositions du type « tout le monde sait comment cela fonctionne » ou « il n’y a pas besoin de l’expliquer, c’est évident » peuvent créer des malentendus.
Ces malentendus engendrent des conflits, des déceptions, ou des blocages dans les processus collectifs.
Pour éviter cela, il est crucial de :
Rendre explicite tout ce qui est important : Écrire, expliquer et communiquer ouvertement les règles, concepts, et processus.
Aller au fond des sujets collectifs : Lorsque des décisions ou des processus doivent être validés, il faut s’assurer que tout le monde les comprend, les accepte, et sait comment ils fonctionnent.
L’implicite est l’ennemi du collectif, car il fragilise les relations et peut saper les dynamiques de coopération.
L’importance de l’empathie : comprendre avant de juger
L’empathie est une compétence essentielle dans nos relations, que ce soit en individuel ou dans un collectif. Comme le dit la communication non-violente (CNV), il s’agit d’aller sur la colline de l’autre : comprendre la perspective, les expériences, et les motivations d’une personne pour mieux saisir ses actions et ses choix.
Comprendre les enjeux de l’autre
Chaque individu agit en fonction de son contexte, de ses expériences et des ressources dont il dispose :
Des parcours différents : L’autre a vécu des choses différentes, appris d’autres manières d’agir et voit le monde depuis un point de vue unique.
Des enjeux légitimes : Ce que la personne cherche à atteindre ou à éviter est légitime dans sa situation, même si cela nous semble difficile à comprendre ou à accepter au premier abord.
Faire de son mieux : Tout le monde agit du mieux qu’il peut avec les informations, les compétences et les ressources disponibles à un moment donné.
Déconstruire le jugement
Il est facile de juger un comportement comme stupide ou illogique, mais :
Il n’existe pas de personne « stupide » ou « conne ».
Nous faisons tous, à un moment ou un autre, des choses stupides. Cela ne reflète pas qui nous sommes, mais plutôt un manque d’information ou de perspective au moment d’agir.
Une posture empathique pour des relations apaisées
Faire preuve d’empathie, c’est :
Comprendre avant de juger : Chercher à voir le monde depuis la perspective de l’autre.
Reconnaître l’intention positive : Même si un comportement nous irrite ou génère des émotions négatives, il n’est pas dirigé contre nous. C’est simplement que, dans son contexte, cette personne pensait faire ce qui lui semblait logique ou nécessaire.
Renoncer aux projections : Ce n’est pas parce que nous ne comprenons pas une action qu’elle est malveillante ou insensée.
Dans notre rôle, on va également chercher à faciliter l’empathie des uns envers les autres : de la population envers les élus, et vice versa, de différentes populations envers d’autres. Donner de l’information, partager les perspectives qui aideront à comprendre pourquoi l’autre agit de manière si différenye. C’est utile en cas de conflit, mais encore plus puissant si on parvient à entretenir cette empathie avant.
La charte de coopération sereine : anticiper les enjeux pour fluidifier la collaboration
La charte de coopération sereine est un outil essentiel de la méthode Solucracy, utilisé systématiquement dans chaque projet. Son objectif principal est d’éviter de se précipiter dans l’opérationnel, en instaurant d’abord un cadre clair entre les membres du groupe projet. Dans les projets Solucracy, il n’est pas rare que des personnes qui ne se connaissent pas ou qui n’ont jamais collaboré ensemble se retrouvent à travailler en commun. Or, il peut être difficile d’évaluer les positions de chacun ou de savoir comment chacun envisage le projet. La charte permet donc de se mettre d’accord sur des points essentiels avant que ceux-ci ne deviennent critiques et émotionnellement chargés.Un exemple concret concerne la gestion des finances. Si le groupe n’a pas anticipé la manière de répartir l’argent et se retrouve soudainement avec une somme importante à gérer, cela peut générer des tensions, surtout si certains membres vivent des situations personnelles difficiles. En définissant à l’avance les règles de gestion financière, le groupe évite d’avoir à négocier sous pression, ce qui limite les risques de conflits.
Identifier et traiter les sujets sensibles à l’avance
La charte de coopération sereine vise à anticiper les sujets sensibles susceptibles de créer des tensions une fois qu’ils deviennent des enjeux majeurs. Parmi ces sujets figurent :
L’objet de la mission : clarifier ce que le groupe souhaite accomplir.
La répartition des rôles : définir qui fait quoi.
La gestion des finances : établir les règles de répartition des ressources financières.
La gestion des conflits : prévoir une méthode de résolution des différends.
Le soin collectif : réfléchir à la manière dont le groupe prendra soin de ses membres, en particulier dans les périodes d’urgence ou de forte pression.
Travailler ces points en amont, dans un climat serein, permet au groupe de se concentrer pleinement sur l’action lorsque les choses deviennent plus intenses.
Éviter les malentendus grâce à une compréhension commune
Un autre intérêt clé de la charte est de clarifier les différentes conceptions et interprétations des termes et des rôles. Chaque membre peut avoir une vision différente d’un concept ou d’un mot. La charte permet donc de préciser ces notions et d’aligner les attentes. Par exemple, ce que chacun entend par un rôle donné peut varier, et ces divergences peuvent devenir source de malentendus. En discutant à l’avance des rôles, des concepts et des valeurs à appliquer, le groupe évite ces incompréhensions et pose une base solide pour une collaboration harmonieuse.
La charte joue ainsi un double rôle :
Structurer l’équipe projet globale qui agit sur le territoire.
Offrir un cadre aux groupes citoyens qui émergent de l’action Solucracy.
Charte de coopération sereine
Offrir un modèle simple et prémâché à déployer pour porter son attention sur les points à définir dans une nouvelle coopération
- Accompagner les solutions
- Ouverture
- Envoyer un questionnaire aux acteurs(peuvent le remplir sur interview en binomes)
- Constitution du document grâce aux réponses
- Atelier ensemble pour bonifier et finaliser le document
Retour d'expériences sur cet outil
Charte - Dijon Maladière 2022 - Yannick & Charlène
On aurait pas du associer les rôles à des budgets, ça a créé des incompréhensions. Le processus de définition des rôles/tâches est à revoir. On n'a pas eu une conversation qui aurait été nécessaire liée à la répartition de l'argent, c'est resté flou trop longtemps et a créé des tensions.
Je me souviens pas qu'on aie une vraie validation finale du document.
Définir clairement le mode de répartition du budget : diviser par le nb de gens, attribuer des lignes de budget dédiés, etc... Ne pas se baser uniquement sur la proposition initiale faite au commanditaire, qui ne reflète pas la réalité.
Nous avons identifié les pistes d'amélioration possibles :
○ Partir de qui a envie de faire quoi + répartition des rôles/postures en s’interrogeant sur nos besoins et l’équilibre collectif/individu.
○ Rendre visible nos modes de fonctionnement respectifs et le cadre relationnel nécessaire (= “Nos modes d’emploi et le cadre de sécurité” )
○ Rendre visible les coopérations passées et les éventuelles tensions/mécanismes existants au sein de l’équipe.
○ Poser le qui décide comment, et notamment clarifier le rôle de coordinateur / interlocuteur avec le commanditaire : Pour plus de clarté avec matrice RACI par exemple pour déterminer ce qui peut être arbitré par qui selon les niveaux d'enjeux.
○ Identifier nos canaux et moyens de communications
○ Identifier différents espaces de réunions : vision/stratégie ; opérationnel ;débrief/réflexivité ; régulation
○ S'assurer que la répartition budgétaire est bien claire au sein de l’équipe.
Charte - ferney - Yannick
Charte de coopération sereine Solucracy x Bardane à Sauviat
Cela n'a pas été facile d'amener cela parce que je sentais que les personnes de prime abord, ne connaissant pas l'outil, ne voyait pas complètement l'intérêt de le faire. Une fois raconté, elles se sont plongées dans les différentes rubriques et m'ont remercié d'avoir amené ça (surtout sur la partie Prise de soin qui a été bcp apprécié).
Souhaitant être efficace par manque de temps et le cahier des charges du projet étant déjà très clair, j'ai pris les parties qui m'intéressaient et fait un document simple. Avant la réunion, les autres personnes n'avaient pas le temps en amont de remplir leur partie, je leur ai envoyé le document, elles l'avaient lu. Je suis revenue sur les parties qui me paraissaient importantes à décider ensemble et les parties où avoir des compléments de leur approche.
Temps passé : 1h30
- 1h de rédaction
- 30min de réunion
- 30 min de synthèse
- Rôles et engagements : si nous n'avions pas fait ça, des tensions auraient émergées par la non-clarté des redevabilités de chacune
- Budget : idem, ça a permis d'avoir un espace pour poser les règles de rétribution entre chaque accompagnatrice, on aurait sans doute traité le sujet après mais en faisant suite à des tensions... ici, c'était une belle anticipation
- Prise de soin et transmission : a vraiment permis de comprendre les besoins de chacune, hyper puissant car important pour les 4 personnes du projet
- Les parties Principes de fct + gestion des conflits n'a pas été complété après coup par les autres personnes
- Envie de faire évoluer le document dans le temps, notamment sur la partie "prise de soin"
- Création d'un fichier excel budget pour lire la complexité (pas possible sur le doc en tant que tel)
Convention du collectif GLOCAL LOW-TECH IDF, du PHARES et de HALAGE
Une personne a été nommée cheffe de projet, elle a proposé lors d'une première réunion d'utiliser ce format pour poser un cadre sécurisant pour le développement du projet. Afin de rendre flexible et adaptable le format, elle a proposé plusieurs scénarios :
1. Je rédige en amont une base puis vous complétez vos parties et bonifiez les parties rédigées
2. Nous rédigeons chacun la convention et on croise nos exemplaires pour en faire une commune
3. Nous rédigeons en direct lors d'une réunion les éléments de la convention
Limités par la disponibilité des acteurs, nous avons choisi l'option 1.
Le modèle de la charte de coopération sereine a été mixé avec la convention de réciprocité de la Myne.
Ce qui a été fait :
> Un gros travail initial de rédaction de 2h
> La rédaction des parties par les autres contributeurs
> Un travail de traitement des commentaires et de validation des contenus en amont de la réunion
> Une réunion de 3h a été organisée pour traiter les questions et évoquer les sujets essentiels à discuter ensemble (dans notre cas : la documentation en CC, l'organisation projet, gestion des conflits...)
> Un travail de finalisation des contenus et de signature de la version finale de 2h
Temps passé : 8h
> 4h de rédaction
> 1h de coordination (appels avec partenaires pour relancer et aider)
> 3h de réunion
- La rédaction initiale par une personne pour faciliter le travail
- Le travail collaboratif sur la plateforme HedgeDoc : pratique, lisible et esthétique
- L'ajout de certaines parties : engagements et attendus de chaque structure, calendrier de la coopération, les projets en commun et les pistes d'ouverture, modes de fonctionnement du projet (instances, prise de soin et transmission, principes de fct, gestion des conflits, points de vigilance- Le )
- Le fait d'avoir posés nos engagements à la base a amené bcp de clarté sur nos rôles
- Le fait de prendre le temps de discuter des éléments essentiels pour renforcer la compréhension (par ex : expliquer pq j'ai écrit la partie sur la gestion de conflits et expliciter son importance)
C'est vraiment un super moyen de rentrer dans le projet, de penser l'organisation interne et de faire le planning. Ca permet d'éviter les zones de flou.
- Les parties mesure d'impact et cadre de communauté contributive n'ont pas fonctionné
- La partie "modalités financières" n'était pas suffisamment précise, ce qui a amené des incompréhensions et des tensions pendant le projet
- Les nouvelles parties de la convention de réciprocité
- Le déroulé de la session de travail initial (proposition de scénarios)
Gérer les situations difficiles dans les projets
Dans le déploiement de projets sur des territoires ou dans des équipes humaines, il est inévitable de rencontrer des situations difficiles. Ces situations sont souvent le résultat d’une combinaison de facteurs :Imprévus qui bouleversent les plans initiaux.
Ressources contraintes qui limitent les possibilités d’action.
Tensions émotionnelles qui surgissent face aux défis.
Incompréhensions et malentendus qui brouillent la communication et augmentent les frustrations.
Ces éléments s’accumulent et font grimper le niveau de tension au sein du collectif. Si l’on s’entête à avancer sans traiter ces tensions, elles risquent de croître et de compromettre le projet.
La tentation de forcer le passage
Il arrive que, malgré les tensions et les malentendus, on parvienne à atteindre les objectifs visés. Toutefois, cela se fait souvent au prix d’un coût émotionnel élevé ou de relations fragilisées, ce qui peut nuire à la pérennité du projet ou du collectif.
Aborder les tensions pour avancer sereinement
Face à ces situations difficiles, il existe des approches pour :
Prévenir l’escalade des tensions.
Réparer les malentendus avant qu’ils ne deviennent des blocages.
Maintenir un climat propice à la coopération, même dans les moments de stress.
Dans la suite, nous explorerons plusieurs stratégies pour naviguer dans ces moments critiques et transformer les tensions en opportunités de renforcement du collectif.
Gérer les tensions en collectif : anticiper et agir au bon moment
La charte de coopération sereine : anticiper les sujets sensibles
Un outil précieux pour prévenir les tensions est de se doter d’une charte de coopération sereine. Cette charte permet, en amont, d’identifier et de se mettre d’accord sur des sujets sensibles, susceptibles de devenir des points de friction une fois chargés en enjeux.
Pourquoi en amont ? Lorsqu’une tension surgit, il est souvent difficile de trouver un terrain d’entente dans l’urgence. Avoir une base commune préalablement définie offre un cadre de référence sur lequel se reposer pour résoudre les conflits.
Un cadre clair pour naviguer les tensions : La charte sert de point d’appui pour rappeler les intentions initiales, les engagements pris, et les valeurs partagées.
Reconnaître et nommer la tension
Lorsque l’inconfort ou la tension apparaît – qu’elle soit signalée par une personne ou ressentie dans le collectif –, il est essentiel de prendre du recul. Cela passe par :
Appuyer sur le bouton pause : Dès qu’une tension forte se manifeste, interrompre le processus en cours pour se concentrer sur ce qui se passe.
Un signal clair pour alerter : Définir un mot-clé collectif (par exemple, "pause" ou même un mot plus neutre comme "rhododendron") qui permet à toute personne de signaler une tension sans avoir à l’expliquer immédiatement. Ce mot déclenche une pause et invite le collectif à se recentrer.
Créer un cadre d’interaction pour adresser la tension
Une fois la pause initiée, il est important de créer un espace propice à l’échange :
Rappeler les règles du collectif : Revisiter les principes convenus sur la manière d’échanger, d’écouter, et de traiter les tensions.
Accueillir la vulnérabilité : L’expression d’une tension est un moment de grande vulnérabilité. La personne qui partage sa tension peut ne pas savoir comment l’exprimer ou craindre d’être mal comprise. Cela demande au collectif une disponibilité et une écoute attentive.
Prendre soin de la situation et des personnes : Créer un espace où la tension peut être exprimée et entendue sans jugement.
Transformer la tension en opportunité
Lorsqu’une tension est bien accueillie et traitée, elle peut devenir une opportunité pour renforcer les liens et ajuster les dynamiques du collectif. Cela passe par :
Un travail d’écoute active et de reformulation pour clarifier les incompréhensions.
Une recherche collaborative de solutions ou d’ajustements nécessaires.
En résumé, les tensions ne sont pas des obstacles insurmontables : anticiper avec une charte, reconnaître les signaux et prendre soin du collectif en temps réel permet de transformer ces moments en occasions de croissance et de renforcement collectif.
Définir et défendre ses limites : une posture essentielle en collectif et en individuel
Lorsqu’on agit sur un territoire, en collectif ou même seul, il arrive que l’on soit happé par le contexte. Cela peut venir d’un commanditaire, d’un client, ou même d’une personne du collectif qui pousse dans une direction qui ne correspond pas à nos valeurs ou à nos capacités. Pour préserver notre cohérence, notre intégrité et notre bien-être, il est essentiel de :
Définir des lignes rouges : Identifier en amont les zones que l’on ne souhaite pas franchir – que ce soit pour des raisons de valeurs, de convictions ou de limites personnelles ou collectives.
Clarifier les zones à défendre : Être capable de reconnaître et de verbaliser ces limites lorsqu’une situation les met en péril.
Exprimer ses limites avec empathie
Quand une demande ou une situation entre en conflit avec nos lignes rouges, il est important de :
Faire preuve d’empathie envers la personne ou le groupe qui formule la demande. Cela implique de reconnaître et de respecter leur point de vue ou leurs besoins, même si on ne peut pas les satisfaire.
Expliquer clairement ses limites : Dire, par exemple, "Je comprends pourquoi vous faites cette demande, mais aller dans cette direction enfreindrait une de mes valeurs ou dépasserait mes ressources. Je ne peux pas m’y engager."
Soutien en collectif
Dans un collectif, lorsque l’un des membres ressent le besoin de poser une limite – que ce soit vis-à-vis d’un commanditaire ou d’un client – il est crucial que le groupe :
Comprenne et soutienne cette démarche.
Renforce la voix de la personne qui exprime la limite lors d’une réunion ou d’un échange, pour éviter qu’elle se sente isolée dans cette posture.
Préparer les conséquences
Poser des limites peut avoir des répercussions, qu’il est important d’anticiper :
Abandonner un projet : Si la demande va trop loin et que le collectif ou l’individu ne peut y répondre sans se compromettre, il faut être prêt à mettre fin au projet.
Rompre une relation professionnelle : Cela peut inclure la fin d’une collaboration avec un commanditaire ou un client, toujours dans une posture respectueuse et claire.
Une posture respectée
Paradoxalement, poser des limites génère du respect. Lorsque nous restons fermes sur nos valeurs et nos capacités, nous montrons que nous sommes des interlocuteurs fiables, intègres et cohérents. Cela permet d’éviter les relations de codépendance malsaine où l’on répond à toutes les demandes, au détriment de notre bien-être ou de celui du collectif.
En résumé, savoir dire non est une compétence clé pour préserver notre cohérence, renforcer la confiance, et maintenir des relations saines dans des projets collectifs ou individuels.
Chercher du soutien et garantir la compréhension
S’appuyer sur un soutien interne ou externe
Lorsque nous posons une limite dans une situation difficile, cela peut générer des émotions fortes ou des doutes. Dans ces moments-là, il est essentiel de :
Chercher du soutien au sein du collectif : Demander à d’autres membres du groupe d’appuyer notre démarche ou de valider notre ressenti peut renforcer notre posture et éviter un sentiment d’isolement.
S’ouvrir à un regard extérieur : Parfois, un point de vue totalement détaché du projet peut nous aider à prendre du recul. Une personne extérieure, simplement à l’écoute, peut clarifier nos pensées, nous permettre d’exprimer nos émotions, et nous aider à nous recentrer sur l’essentiel.
Assurer la clarté du message
Une fois la limite posée, il est crucial de s’assurer que l’autre partie a compris ce que nous avons exprimé. Pour cela :
Demander une reformulation : Inviter la personne ou le groupe à restituer ce qu’ils ont compris de la limite posée. Par exemple : "Pour être sûr(e) qu’on s’est bien compris, pouvez-vous reformuler ce que je viens de dire à votre manière ?"
Vérifier l’alignement : Si la reformulation montre une incompréhension ou un flou, clarifier immédiatement. Cela permet d’éviter que la limite soit ignorée ou mal interprétée.
Combler les décalages pour avancer
Lorsque le message est bien compris et partagé, on élimine un éventuel décalage informationnel. Tout le monde repart alors d’un point commun et peut avancer en ayant les mêmes bases, ce qui renforce la confiance et la fluidité dans les interactions.
En résumé, poser une limite ne s’arrête pas à son expression : il est tout aussi important de se soutenir mutuellement, de clarifier la compréhension, et de réaligner les perspectives pour éviter les malentendus et progresser sereinement.
L’importance de l’appropriation de l’information
Transparence et communication : nécessaires mais insuffisantesMême avec la meilleure volonté de transparence et de communication ouverte, il est fréquent que l’information ne soit pas entendue, enregistrée ou digérée par les personnes concernées. Cela ne résulte pas d’un manque d’intérêt, mais souvent de contraintes liées à leur contexte.
La disponibilité, un défi majeur
Dans un monde où l’attention est constamment sollicitée, il devient de plus en plus difficile pour les individus de trouver le temps et l’énergie nécessaires pour s’approprier l’information. Les principaux obstacles incluent :
Un emploi du temps saturé : Les responsabilités professionnelles, familiales ou personnelles laissent peu de place pour absorber de nouvelles informations.
La surcharge cognitive : Les multiples sollicitations, notamment numériques, créent une pression constante sur notre capacité à traiter les informations qui nous parviennent.
La dispersion de l’attention : Les écrans et distractions omniprésentes fragmentent le temps disponible pour se concentrer sur des sujets importants.
Adapter la diffusion à la disponibilité
Le premier défi pour une appropriation réussie est donc de trouver des moments où les personnes sont réellement disponibles :
Disponibles en termes de temps : éviter les périodes où les contraintes extérieures dominent.
Disponibles en termes de ressources cognitives : s’assurer que les messages arrivent dans un moment de calme ou de moindre surcharge mentale.
Disponibles en termes d’énergie : choisir des modalités et des formats d’information adaptés à la capacité d’attention des individus.
Comprendre les décalages et surmonter les freins à l’appropriation de l’information
Un facteur clé pour une bonne appropriation de l’information réside dans la compréhension du décalage informationnel qui existe entre les personnes. Ce décalage peut être amplifié par les institutions et certaines pratiques professionnelles. Par exemple, dans l’administration, il est fréquent d’utiliser des termes techniques, des acronymes ou des concepts qui paraissent évidents pour les experts, agents ou techniciens, mais qui deviennent incompréhensibles pour des personnes extérieures à ce domaine. Ce simple fait suffit à créer une barrière. La complexité des démarches administratives, les nombreux formulaires à remplir, les références à des notions peu accessibles contribuent également à accentuer ce fossé.
Un autre frein majeur à l’appropriation de l’information est l’impuissance acquise. C’est cette idée qu’une personne, à force de croire qu’elle ne peut pas comprendre ou qu’elle n’a pas les capacités, finit par s’auto-saboter. Ce type de limitation s’installe progressivement au fil du temps. Par exemple, si un professeur de mathématiques répète à un élève qu’il est mauvais dans cette matière, l’élève finira par l’intérioriser. Même si, plus tard, il rencontre un enseignant bienveillant ou développe de nouvelles compétences, cette croyance ancrée continuera à l’empêcher de progresser. De la même manière, si une personne se convainc qu’une information est trop compliquée pour elle, elle risque de s’y fermer et d’être incapable de s’en saisir, quelle que soit la qualité de la transmission.
Le rapport d’étonnement
Pour accompagner et soutenir les démarches d'appropriation, nous avons repris à notre sauce le rapport d’étonnement, particulièrement utile lors des ateliers participatifs. L’idée est de prendre les résultats des enquêtes, de les exposer dans la salle où se déroule l’atelier, et de permettre aux participants de déambuler, d’observer, de s’interroger et d’échanger à leur sujet.
Pour faciliter cette appropriation, nous distribuons à chaque participant un petit carton contenant des questions simples telles que :
Qu’avez-vous appris ?
Qu’est-ce qui vous a le plus étonné ?
Comment vous sentez-vous maintenant ?
Qu’est-ce qui a changé en vous ?
Quel est, selon vous, le point clé à respecter dans le futur lieu ? (question plus contextuelle à adapter au projet, ici dans le cadre de la création d’un tiers lieu, pour se projeter sur la suite de l’atelier).
Ces questions invitent les participants à réfléchir individuellement avant de partager leurs réponses collectivement. Ce processus favorise une meilleure digestion de l’information et stimule les échanges entre les participants. Une personne seule peut assimiler environ 15 % d’un document, mais en confrontant et en partageant ses étonnements avec les autres, elle contribue à enrichir la compréhension collective. Cela permet de découvrir de nouveaux angles de réflexion et d’approfondir les thématiques abordées.
Le rapport d’étonnement n’est qu’une méthode parmi d’autres. On peut également opter pour un tour de parole, où chaque participant exprime ce qui l’a marqué. Ces outils visent à augmenter le niveau d’appropriation de l’information et à renforcer l’engagement des participants. Vous êtes libres de les adapter et de les réutiliser selon vos besoins.
Rapport d'étonnement
- Sur une face : un visuel détaillant la démarche participative, pour informer les participant.es. Il peut s'agir du déroulé d'un évènement, du programme d'un atelier ou encore des grandes étapes d'un processus complet de participation.
- Sur l'autre face : des questions permettant aux participants de s'interroger pour prendre du recul sur le moment vécu, voire impulser du mouvement ou du changement chez chacun.e. Des questions comme :
"Qu'est ce qui m'a le plus étonné ?"
"Qu'est ce que ça a changé chez moi ?"
"Comment je me sens après avoir vécu ça?"
"Qu'est ce que ça m'a donné envie de faire ?"
"Maintenant que je sais tout cela, quel sera mon prochain pas ?"
Rapport d'étonnement Atelier 1 Maladière à Dijon Visuel page 1 par Frédérique Assal de Pôles en Pomme
Rapport d'étonnement Tombola à Monthureux-sur-Saône Visuel et picto par Charlène Delevacq d'Urbicand
Format librement inspiré de L'étonnant rapport d'étonnement détonant
- utilisées de manière anonyme puis affichées lors de l'atelier, afin de rendre visibles les réflexions des participant.es et être utilisées pour nourrir la démarche collective.
- laissées aux participant.es comme support d'informations et ancrage mémoriel de l'évènement.
- un moyen de récupérer les coordonnées des particant.es en les demandant explicitement sur le support.
- des sortes de tickets de tombola permettant un tirage au sort à la fin de l'évènement (= levier de mobilisation pour favoriser la participation)
Retour d'expériences sur cet outil
Agir sur un territoire : Où trouver son pouvoir d’agir ?
Lorsqu’on agit sur un territoire, il est essentiel de s’interroger sur le pouvoir dont on dispose. Ce pouvoir d’agir, nous l’avons dès lors que nous respirons et que nous sommes capables de bouger : il est lié à l’énergie que nous pouvons mobiliser pour agir. Ce questionnement porte sur les endroits où nous pouvons exercer ce pouvoir, sur la manière d’utiliser cette énergie et sur l’impact que nos actions peuvent avoir.Il est tout à fait possible de dépenser beaucoup d’énergie dans des actions futiles et inutiles. À l’inverse, il est aussi possible d’investir très peu d’énergie dans quelque chose qui produira un impact considérable. Toute la difficulté réside donc dans la capacité à identifier, en tant qu’individu, où et quand intervenir, ainsi que les actions à mener pour provoquer des changements, faire évoluer une situation ou orienter les choses dans une direction qui nous semble juste.
L'obstacle principal à l'exercice de notre pouvoir : nous-mêmes
L'obstacle principal à l'utilisation de notre pouvoir, c'est nous-mêmes. On a intégré de nombreuses limites, qu'on a cessé de questionner avec le temps. Par exemple, la loi : on a une certaine perception de celle-ci et on pense souvent qu'elle ne peut jamais être enfreinte. Pourtant, il est physiquement possible d'agir en dehors du cadre légal, de faire des choses non autorisées. Bien sûr, cela entraîne des conséquences, mais rien ne nous empêche concrètement d'agir ainsi.
Il y a aussi nos valeurs : certaines actions nous semblent incompatibles avec ce que l'on croit ou défend. De plus, les expériences passées peuvent nous avoir conduit à penser que certaines choses sont impossibles, parce que nous avons échoué à les réaliser ou manqué de ressources à un moment donné. Si, par exemple, j’essaie d’ouvrir une porte à plusieurs reprises et qu’elle reste toujours fermée, je vais finir par abandonner. Mais si un jour cette porte est déverrouillée et que je ne réessaie pas, je ne le saurai jamais.
Ce type d’expérience forge une impuissance acquise : on s’installe dans des limites qu’on ne remet plus en question, même si elles n’existent plus. Nous avons aussi des préjugés sur la manière dont les choses fonctionnent. Par exemple, on peut croire qu’un objet n’a qu’une seule utilité, alors qu’il pourrait en avoir plusieurs. En refusant de tester de nouvelles choses, ou de revisiter d’anciennes options, on se prive d’une partie de notre pouvoir.
Bonita Roy résume bien cette idée avec une formule : notre pouvoir total, ou pouvoir absolu, correspond à nos ressources et compétences divisées par nos besoins et envies. Comme nos ressources – temps, énergie – sont limitées, nous devons prioriser. Si nous réduisons nos besoins ou nos envies, nous augmentons les ressources disponibles pour d’autres actions.
Le pouvoir réside dans notre capacité à prioriser. Cela revient à décider si l’on veut ou non reconsidérer ce que l’on croit savoir, dépasser les conditionnements sociaux, ignorer les jugements extérieurs. Si l’on choisit d’agir ainsi, on élargit notre champ d’action et on récupère une part importante de notre pouvoir.
Créer du vide
Un des moyens de retrouver ou d’amplifier son pouvoir d’agir est de créer du vide. Cela peut sembler paradoxal, mais c'est en arrêtant certaines choses, en faisant le deuil d'actions ou de projets qui ne sont plus utiles, qu'on peut libérer des ressources et de l’espace pour agir sur ce qui importe réellement. Cela commence par une réflexion honnête : Qu’est-ce que je fais actuellement qui n’a plus de sens ? Qu’est-ce qui ne sert plus les objectifs, la vision ou les priorités actuelles ?. En identifiant ces éléments et en choisissant consciemment de les arrêter, on libère de l'énergie, du temps, et de la place pour se consacrer pleinement à des actions alignées et impactantes.
Ce principe est également valable au niveau collectif. Lorsqu’on travaille avec un groupe, créer du vide peut passer par se mettre en vulnérabilité et reconnaître qu’on est en difficulté sur un point, qu’on ne sait pas ou qu’on n’a pas les moyens d’agir seul. En exprimant cela ouvertement, on libère l’espace pour que d’autres membres du collectif s’y engagent. Cela donne une légitimité à chacun pour proposer, agir, ou même prendre en charge une partie du travail. Par exemple, en disant : "Je n’arrive pas à avancer sur ce sujet, je suis bloqué, je ne sais pas quoi faire", on déplace le centre de gravité de la responsabilité vers le collectif. Cela permet à d’autres de répondre : "Moi, j’ai une idée. Moi, je sais comment faire. Moi, je peux essayer.".
Partager l’expérience grâce aux entretiens appréciatifs
Parfois, dans le cadre d’un projet, certaines thématiques peuvent sembler complexes ou insuffisamment maîtrisées pour permettre au groupe d’avancer sereinement. Pour répondre à ce besoin, nous avons mis en place un processus de collecte d’expériences afin de capitaliser sur les bonnes pratiques et les réussites observées ailleurs. L’idée est simple : transmettre des savoirs issus d’expériences concrètes pour nourrir les groupes-projets et leur offrir des pistes d’action éprouvées.Le fonctionnement des entretiens appréciatifs
Nous utilisons un formulaire structuré pour conduire des entretiens appréciatifs. Ce type d’entretien vise à recueillir des récits d’expériences positives autour d’un sujet donné. Lors de notre première application, le thème portait sur les projets de territoire réussis. Chaque entretien suit quatre grandes étapes :
Récit d’une expérience réussie
La personne interrogée est invitée à raconter une anecdote ou une histoire personnelle illustrant un projet de territoire qu’elle a déployé ou auquel elle a contribué, et qui a connu un franc succès.
Identification des compétences et qualités mises en œuvre
On lui demande ensuite d’identifier les talents, compétences ou qualités spécifiques qu’elle a mobilisés et qui ont contribué au succès de ce projet.
Analyse des facteurs contextuels
Cette étape consiste à explorer les facteurs externes qui ont favorisé la réussite. On s’intéresse ici au contexte général, aux soutiens reçus, et à tout ce qui a pu aider à surmonter les obstacles.
Projection et amélioration
Enfin, la personne est invitée à réfléchir à ce qu’elle ferait différemment si elle devait reproduire cette expérience. Cela permet d’identifier d’éventuelles lacunes ou axes d’amélioration pour de futurs projets.
De l’entretien à la synthèse collective
Une fois plusieurs entretiens réalisés, nous procédons à une analyse transversale des résultats :
Chaque récit est découpé et les ingrédients récurrents sont identifiés.
Ces éléments sont ensuite synthétisés pour dégager les facteurs clés de succès.
Ce travail permet aux groupes-projets de s’appuyer sur des expériences solides et de se sentir plus confiants dans leurs démarches, en bénéficiant de l’expertise collective déjà acquise ailleurs.
Un outil pour condenser l’expérience : deux applications concrètes
Le processus d’entretiens appréciatifs a donné naissance à deux outils distincts et complémentaires, conçus pour accompagner les groupes-projets dans la réussite de leurs actions et soutenir les individus confrontés à des contextes difficiles.
1. Le jeu de cartes « Voyage au pays du faire-ensemble »
Ce jeu de cartes a été créé à partir des résultats des entretiens appréciatifs sur des projets de territoire réussis. Chaque carte aborde une thématique importante dans la mise en œuvre de projets collectifs. L’objectif de cet outil est d’offrir un support de réflexion et de discussion aux groupes-projets nouvellement constitués.
Lorsqu’un groupe démarre un projet, les membres peuvent sélectionner les cartes correspondant aux thématiques qui leur paraissent cruciales. Cela ouvre un espace de dialogue pour :
Clarifier la vision commune du projet,
Identifier les points d’attention majeurs,
Discuter des besoins et des attentes du groupe.
Ce jeu constitue ainsi une aide précieuse pour poser des bases solides et maximiser les chances de réussite du projet.
2. Le manuel de coopération en milieu hostile
Le deuxième outil est un manuel conçu pour les personnes qui, après s’être formées à la coopération et à la facilitation, rencontrent des difficultés à appliquer ces pratiques dans leur milieu professionnel ou environnement habituel en raison d’une culture organisationnelle peu favorable.
Ce manuel a été élaboré à partir d’entretiens appréciatifs réalisés auprès de personnes ayant réussi à instaurer des dynamiques de coopération dans des contextes hostiles. Lors de ces entretiens, les participants ont été invités à raconter :
Une situation où, malgré un contexte difficile, ils ont réussi à coopérer,
Les qualités et compétences qu’ils ont mobilisées,
Les appuis et soutiens externes qui les ont aidés,
Ce qu’ils feraient différemment s’ils devaient revivre cette expérience.
Le manuel compile ces récits sous forme d’histoires inspirantes et propose des stratégies concrètes pour surmonter les obstacles à la coopération. Il est disponible en ligne sur le wiki pour quiconque souhaite se préparer à intervenir dans un environnement complexe ou hostile. Cet outil permet de s’appuyer sur des expériences vécues pour éviter les pièges, renforcer sa posture et avancer sereinement.
Condenser l'expérience
Enquête qui se propage toute seule
Faire vivre un entretien appréciatif et valoriser l'expérience des personnes interrogées
- Se connecter au territoire
Enquête pour comprendre ce qui fait fonctionner un projet local
Pour nous assurer de fournir aux porteurs de projets issus des ateliers Solucracy suffisamment de ressources pour avancer sereinement, nous avons décidé de lancer une enquête pour comprendre ce qui permet qu'un projet local fonctionne bien.Pour cela, nous avons utilisé la **démarche appréciative**.
Un outil simple, reproductible et essaimable
Comme tous les outils que nous créons, l'idée était que ce soit simple à utiliser, facilement reproductible et essaimable.Vous trouverez donc en pièce jointe un processus qui permet, grâce à une série d'entretiens, de constituer une base de retours d'expériences sur un sujet donné.
Libre à vous ensuite de décider comment synthétiser les réponses, mais nous ne saurions que trop vous conseiller, comme toujours, de partager tout ça avec une licence libre.
Retour d'expériences sur cet outil
Des transmissions d'expérience réussies
J'ai ajouté une question sur "dans quel état d'esprit étiez-vous" qui a donné des résultats intéressants, pareil pour une question sur la posture pour les interlocuteurs

Quelques histoires racontées ont tapé un peu à côté par rapport au sujet
Manuel de coopération en milieu hostile
Humilité
Dans la posture d’intervention, un élément fondamental est l’humilité. Face à la complexité des systèmes territoriaux, il est crucial de reconnaître que nous ne pouvons pas tout prévoir, contrôler ou maîtriser. Le concept d’émergence nous rappelle qu’aucun plan, aussi détaillé soit-il, ne peut englober toutes les dynamiques en jeu. Si des plans précis peuvent être efficaces pour des micro-changements ou des actions spécifiques, la réalité d’un territoire est fluide, changeante, et bien trop complexe pour être contenue dans une stratégie unique et immuable.L’humilité, ici, signifie accepter que nous n’avons qu’un pouvoir limité. Nous ne sommes pas des magiciens capables de transformer un territoire en claquant des doigts. Nous avons une certaine capacité d’agir, mais elle s’inscrit dans un écosystème où d’autres acteurs – institutions, associations, habitants, entreprises, etc. – interviennent également, avec leurs propres visions et contraintes. Nous n’avons aucun contrôle sur leurs actions ou leurs intentions, et cela fait partie intégrante du processus.
Ce qui compte, c’est d’adopter une posture d’écoute et d’expérimentation. Tester des choses, observer les effets, ajuster en fonction des résultats, et progressivement, peut-être, voir émerger un changement. Mais vouloir tout gérer, tout contrôler, c’est courir à l’échec. L’humilité nous invite à abandonner cette illusion de maîtrise totale pour nous concentrer sur ce qui est à notre portée, tout en restant attentifs à ce qui échappe à notre contrôle.
Evaluation d’une démarche participative
Dans le cadre d’un projet mené à Dijon en collaboration avec le service de Démocratie participative, portant sur la rénovation d’un stade urbain, nous avons conçu un petit outil d’évaluation destiné aux participants de la démarche. L’objectif de cet outil est de leur permettre d’évaluer dans quelle mesure l’expérience leur a convenu.
Cet outil repose sur six critères :
Le respect de leur temps et de leur énergie.
La qualité de l’accompagnement sur les enjeux généraux.
La qualité de l’accompagnement sur les enjeux techniques.
L’amélioration de leur perception de l’administration de la ville.
Leur estimation de leur capacité à participer aux décisions d’aménagement de leur ville.
Le sentiment d’avoir contribué au projet final.
Ce formulaire simple propose une évaluation à la fois quantitative et qualitative. Le modèle de formulaire est disponible sur le wiki, et vous pouvez le réutiliser librement. Il constitue un moyen efficace de vérifier que votre démarche est en accord avec les valeurs essentielles de la participation : respect des personnes, création de liens, renforcement de la relation entre citoyens et collectivité.
Evaluation Démarche Participative
- Le respect de leur temps et de leur énergie
- La qualité de l'accompagnement sur les enjeux généraux
- La qualité de l'accompagnement sur les enjeux techniques
- Amélioration de la vision de l'administration de la ville
- Estimation de leur capacité à participer aux décisions d'aménagement de leur ville
- Sentiment d'avoir contribué au projet final
Ils peuvent fournir une évaluation à la fois quantitative et qualitative.
Si vous faites cette évaluation lors de chacune de vos démarches, vous pourrez ainsi constater l'évolution de vos pratiques.
exemple de document excel pour le traitement des données (35.7kB)
Retour d'expériences sur cet outil
Les questions
Quand on intervient sur un territoire, adopter une posture d’ouverture et de curiosité est essentiel. La curiosité s’exprime avant tout à travers des questions. On pourrait croire qu’une question est neutre et qu’elle sert uniquement à obtenir une information, mais la façon de la formuler joue un rôle crucial, car elle peut également orienter la réflexion. Par exemple, une question fermée ou une question à choix limités peut restreindre la liberté de réponse. Même une question ouverte peut influencer, selon la manière dont elle est posée.Prenons un exemple : si je demande, « Pourquoi aimez-vous cette activité ? », je pars du principe que la personne aime effectivement cette activité, alors que ce n’est peut-être pas le cas. De même, demander, « Comment faut-il lutter contre ce problème ? », suppose déjà qu’il faut lutter contre ce problème, ce qui peut ne pas refléter le point de vue de l’interlocuteur.
Il existe deux types principaux de questions :
Les questions pour obtenir des réponses, qui permettent de recueillir des informations ou des avis, comme : « Comment percevez-vous cette situation ? » ou « Que pensez-vous qu’il faudrait faire dans ce contexte ? ».
Les questions pour inviter à réfléchir, qui incitent la personne à explorer une partie de sa vision du monde ou de ses expériences qu’elle n’avait pas encore envisagée. Ces questions introspectives peuvent déclencher des prises de conscience et amener à reformuler sa perception ou ses croyances.
La manière dont on pose une question peut donc soit limiter, soit enrichir les perspectives de la personne, ce qui en fait un outil puissant pour stimuler la réflexion et la découverte de nouvelles idées.
C’est exactement ce qu’illustre la démarche appréciative développée par David Cooperrider et ses collègues. Ils ont constaté qu’en posant des questions orientées vers les problèmes, ils trouvaient inévitablement des problèmes. Cela les a amenés à changer d’approche en posant des questions constructives, centrées sur les solutions, les réussites et les expériences positives. Cette nouvelle orientation leur a permis de découvrir ce qui fonctionnait bien, à quel moment, et dans quelles conditions.
L’idée n’est pas d’être naïf face à l’impact des questions, mais plutôt d’apprendre à les utiliser de manière intentionnelle. Bien formulées, elles peuvent aider les personnes à se connecter à des souvenirs positifs, à des ressources personnelles ou à des aspirations qui les motivent. Par exemple, poser la question « Qu’est-ce qui vous plaît dans votre village ? » amène naturellement la personne à se projeter dans ce qu’elle apprécie, ce qui nourrit une dynamique constructive.
Chaque fois qu’on prépare une enquête ou qu’on cherche à ouvrir un espace de dialogue, il est donc crucial de réfléchir à la formulation des questions. Ce qu’on appelle problématiser ne consiste pas uniquement à poser des questions sur les problèmes, mais à concevoir des questions puissantes, capables d’ouvrir des espaces de réflexion et d’inspiration. Une question bien pensée peut amener les gens à explorer des idées qui leur sont utiles et valorisantes.
Avant de poser une question, prenez le temps de réfléchir à ce que vous souhaitez vraiment provoquer comme réflexion et à l’intention que vous portez derrière. C’est dans cette préparation que réside le véritable pouvoir des questions.
Notre vision du monde
Pour comprendre comment activer les agents du système, il est essentiel de commencer par le niveau individuel, en explorant comment nous construisons notre vision du monde. Jordan Peterson a largement travaillé sur ce sujet, et voici une synthèse de son approche.Notre cerveau construit une simulation du monde à l’intérieur de nous pour donner du sens à ce qui nous entoure et guider nos actions. Cette simulation nous permet de prédire les résultats de nos actes avant de les entreprendre. Par exemple, si je vois un serpent et que je pense à le caresser, je vais tester mentalement cette idée. Mon expérience et ma compréhension du monde me diront que cela pourrait être dangereux, et je vais alors ajuster mon comportement pour éviter le risque.
Cette simulation est alimentée par nos souvenirs, nos expériences passées et toutes les informations que nous avons accumulées jusqu’à aujourd’hui. Elle est très utile, mais elle comporte aussi des limitations. Elle est nécessairement imparfaite, car :
Elle repose sur des expériences et des perceptions parfois erronées.
Elle ne tient pas toujours compte des choses que nous ignorons ou des informations qui nous échappent.
Elle s’appuie sur des conclusions hâtives tirées d’expériences passées qui peuvent créer des barrières illusoires.
De plus, le monde évolue, tout comme nous. Nous gagnons en compétences, en connaissances, et en capacités, mais souvent, nous ne mettons pas à jour notre vision du monde pour refléter ces changements.
Cela s’explique en partie par un mécanisme naturel d’économie d’énergie. Re-questionner en profondeur notre vision du monde demande une grande dépense cognitive. Notre cerveau, conçu pour limiter cet effort, cherche des raccourcis et évite, autant que possible, de tout réexaminer.
Parfois, cela conduit à ignorer ou rejeter des informations nouvelles qui, si elles étaient intégrées, pourraient bouleverser notre compréhension du monde. Ce refus est une forme de protection énergétique, qui nous empêche de devoir déconstruire et reconstruire complètement notre modèle mental à chaque instant.
Comprendre ces mécanismes est crucial pour accompagner les agents du système et les aider à dépasser ces limites perçues, pour s’ouvrir à de nouvelles possibilités et actions.
Le rôle des émotions
Les émotions jouent un rôle crucial dans l’ajustement de notre vision du monde. Comme mentionné, notre vision du monde est nécessairement imparfaite, car nous n’avons pas accès à la réalité complète. Nos sens et notre cerveau filtrent constamment les informations, et notre simulation intérieure du monde repose sur ces données limitées.
Les émotions agissent comme un signal d’alarme. Elles nous indiquent qu’il y a une discordance entre notre vision du monde et la réalité. Cette friction entre ce que nous percevons et ce que nous pensions vrai nous pousse à remettre en question, voire à mettre à jour, notre modèle mental.
Quelques exemples d’émotions et de leur rôle :
La tristesse : Elle nous aide à reconnaître qu’un élément de notre vision du monde n’existe plus ou n’a jamais existé. C’est l’émotion qui accompagne le deuil. Par exemple, si nous perdons une relation, un objet ou une situation sur lesquels nous comptions, la tristesse nous invite à retirer cet élément de notre simulation du monde et à réajuster nos attentes.
L’anxiété : L’anxiété signale une inadaptation entre notre vision du monde et une situation. Elle survient lorsqu’un événement inattendu ébranle profondément notre compréhension. Par exemple, si un partenaire met soudainement fin à une relation alors que tout semblait aller bien, cela génère une angoisse. Notre cerveau perçoit cela comme une faille majeure dans notre capacité à prédire et à naviguer dans le monde. Cette émotion nous pousse à re-questionner intensément nos actions, nos perceptions et nos croyances, jusqu’à ce que nous trouvions une manière d’intégrer cet événement dans notre simulation.
Chaque émotion, à sa manière, joue un rôle dans le réalignement de notre vision intérieure avec la réalité. Pour que ce processus fonctionne, il est essentiel de ressentir, d’accueillir et d’écouter nos émotions, au lieu de les ignorer ou de les réprimer.
Ainsi, les émotions sont des outils puissants de réajustement et de croissance, permettant de maintenir une vision du monde aussi adaptée que possible à la réalité mouvante qui nous entoure.
Utiliser le ressenti et les émotions pour s’adapter
Le ressenti joue un rôle essentiel dans l’ajustement de nos actions, que ce soit à titre individuel ou collectif. Il agit comme un indicateur nous permettant de capter les décalages entre la situation actuelle et nos valeurs, nos priorités, ou ce qui fait sens pour nous.
L’importance du ressenti individuel et collectif
En utilisant nos émotions et nos ressentis, nous pouvons comprendre si une situation est alignée avec ce qui est important pour nous. Cela s’applique aussi au niveau collectif : chaque membre d’un groupe, en fonction de sa position et de son expérience, peut ressentir des tensions ou des ajustements nécessaires.
Exemple d'ajustement collectif :
Prenons une personne sensible à la gestion des ressources dans un projet collectif. Si elle exprime une tension sur le gaspillage ou l’utilisation inefficace des ressources, son ressenti peut signaler un problème important. En écoutant cette tension, le collectif peut ajuster son action pour résoudre cette incohérence, renforçant ainsi l’alignement avec les objectifs du projet.
De la même manière, sur un territoire, une personne peut vivre une situation quotidienne problématique (par exemple, un désagrément récurrent). Si elle exprime son vécu et que le collectif ou les décideurs prennent en compte son témoignage, cela permet de réajuster les actions entreprises, rendant le territoire plus harmonieux et fonctionnel.
Le parallèle avec un organisme vivant
Le collectif fonctionne comme un organisme vivant. À titre individuel, si nous ressentons une douleur, par exemple une jambe ankylosée, notre corps nous envoie un signal pour ajuster notre posture et supprimer l’inconfort. De la même manière, au sein d’un collectif, chaque membre, en exprimant ses ressentis ou tensions, agit comme une sorte de « nerf sensoriel ». L’écoute de ces signaux permet d’ajuster les décisions collectives et de maintenir l’équilibre et l’harmonie au sein du groupe.
Prendre soin des ressentis dans les décisions collectives
Un exemple simple : dans un groupe de 10 personnes, si une décision est prise par 9 membres sans prendre en compte la perspective du 10ème, cette personne pourrait ressentir de la frustration, de la colère, ou un autre inconfort. Si ce ressenti est exprimé et entendu, cela donne l’opportunité au collectif de réviser sa décision et de mieux inclure la personne concernée.
Écouter et prendre soin des ressentis n’est pas seulement une manière d’honorer chaque individu. C’est également une stratégie pour améliorer l’efficacité et l’alignement des actions collectives. En ajustant en permanence en fonction des signaux reçus, le groupe devient plus résilient, plus juste, et mieux adapté aux réalités du terrain.
Mettre le groupe au service du décryptage des ressentis
Mettre le groupe au service de l'exploration des ressentis
Dans la limite du raisonnable, le groupe a un rôle important à jouer pour accompagner une personne qui exprime un ressenti. Parfois, ces ressentis sont difficiles à formuler. Une personne peut simplement dire : « Je suis en colère », ou « J’ai une boule au ventre », ou encore « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous faites, mais je ne sais pas pourquoi. » Dans ces moments-là, le groupe peut se mettre en posture d’écoute et accompagner cette personne pour l’aider à explorer ce qu’elle ressent et à clarifier ce qui se passe en elle.
Cela demande une disponibilité collective et une écoute bienveillante, car ces émotions ou tensions peuvent être le signal d’un désalignement ou d’un problème sous-jacent dans les dynamiques du groupe.
Les limites de l'ajustement collectif
Cependant, il est aussi important de reconnaître les limites de ce processus. Tout n’est pas ajustable collectivement. Il peut arriver que la tension exprimée ne puisse pas être prise en charge par le groupe, car elle reflète un travail personnel ou une expérience individuelle qui dépasse la portée collective. Dans ce cas, la personne concernée devra entreprendre un cheminement personnel pour explorer et dépasser cette tension.
Le rôle du groupe n’est pas de résoudre tous les problèmes de chaque individu, mais de fournir un cadre bienveillant pour que les ressentis soient accueillis et explorés. Si le groupe ne peut pas s’ajuster, il est alors possible de soutenir la personne en lui donnant de l’espace pour réfléchir et travailler sur elle-même, tout en maintenant un lien d’écoute et de respect.
Ainsi, ce processus d’accompagnement, lorsqu’il est possible, permet au groupe de renforcer sa cohésion et à l’individu concerné de mieux comprendre ses propres ressentis et tensions. Cela participe à la fois à la croissance personnelle et à l’intelligence collective.
Dans l’idée que les tensions au sein d’un collectif sont une opportunité d’apprentissage et de progression, et que le collectif peut également se mettre au service des individus pour les aider à dépasser leurs propres tensions et donner du sens à ce qu’ils vivent, nous avons développé un outil pendant le confinement, intitulé « Et toi, comment tu te sens ? ». Cet outil a pour but de créer un espace d’écoute profonde, bénéfique à la dynamique du groupe.
Fonctionnement de l’outil
Chaque personne dispose d’un temps dédié, généralement de cinq minutes, pendant lequel elle peut s’exprimer librement et être écoutée sans interruption par les autres membres du groupe. À la fin de ce temps, elle peut formuler une demande spécifique : cela peut être un retour, un conseil, une question, ou même quelque chose de plus original comme une chanson.
Les membres du groupe ont alors deux options :
Répondre à la demande, uniquement si ce qu’ils peuvent offrir correspond exactement à ce qui a été demandé.
Ne rien offrir, si leur réponse ne correspond pas à la demande formulée. Cela garantit que la personne reste en contrôle de ses besoins et que le groupe apprend à répondre précisément à ces besoins, sans extrapoler ni imposer autre chose.
Les bénéfices pour le collectif
Cet outil favorise la résonance : les sujets abordés sont souvent importants pour la personne qui s’exprime, et peuvent trouver un écho chez d’autres membres du groupe. Cela renforce les liens entre les participants et crée une profondeur relationnelle rarement atteinte dans des cadres plus formels comme les réunions ou même dans la vie quotidienne.
En offrant cet espace de parole et d’écoute, on permet un rééquilibrage au sein du collectif. Chaque individu se sent entendu, respecté dans ses besoins, et cela contribue à renforcer la cohésion du groupe tout en donnant davantage de sens aux interactions.
Et toi comment tu te sens ?
Déposer ce qui nous préoccupe dans un cadre bienveillant
Version anglaise : The_Meeting_of_emotions.pdf (1.5MB)
Nous sommes repartis de notre intention : accompagner les citoyens pour qu'ils puissent améliorer leur quotidien à travers le collectif.
Un cercle de parole simple et essaimable
Et toi, comment tu te sens ? est en fait un format de cercles de parole pour qu'un groupe puisse se mettre tour à tour au service de chacun de ses membres.Le format est spécialement défini pour être simple, reproductible et essaimable : si vous avez participé à une session, vous pouvez ensuite en organiser de votre côté.
Et on n'est pas obligés d'être confinés pour le pratiquer ! Ça se fait aussi dans les champs, en entreprise, en famille ! 😊
Vous trouverez le déroulé complet en pièce jointe.
Ils l'utilisent
William Gras, membre à la fois de l'association Solucracy et de Eklore, leur a partagé le déroulé et elles y ont pris goût. Du coup, vous pouvez vous inscrire aux sessions régulières de cercles de reliance en cliquant ici.Retour d'expériences sur cet outil
Précision pour l'outil "Déconfiment des émotions"
L’engagement et le désengagement
L’engagement repose sur une multitude de facteurs, qui influencent notre capacité à nous impliquer ou, au contraire, à nous retirer. Ces facteurs peuvent être divisés en motivateurs internes et motivateurs externes :Les moteurs internes :
Ce sont nos valeurs, nos convictions profondes, ou encore des désirs personnels qui nous poussent à agir. Ces moteurs sont souvent liés à notre vision du monde, à ce que nous estimons être juste, ou à ce qui donne du sens à notre vie. Un engagement nourri par un moteur interne tend à être plus durable, car il s’appuie sur des raisons qui nous touchent intimement.
Les motivations externes :
Elles incluent des facteurs tels que l’argent, la reconnaissance sociale, ou des avantages personnels. Ces motivations peuvent également favoriser l’engagement, mais elles ont souvent une durée de vie plus courte. Si la récompense disparaît ou ne semble plus suffisante, l’engagement peut s’effriter.
L'impact des ressources personnelles
Notre capacité à nous engager ou à nous désengager est également conditionnée par le système dans lequel nous évoluons et par la manière dont nous avons organisé notre vie. Nous vivons dans un monde où notre temps, notre énergie, et nos ressources sont souvent utilisés au maximum de leurs capacités perçues.
Évaluation des ressources :
Nous calculons en permanence, souvent inconsciemment, si nous disposons des ressources nécessaires pour nous engager. Cela inclut notre fatigue physique ou mentale, nos moyens financiers, notre disponibilité temporelle, et même notre capacité émotionnelle à nous investir.
Charge mentale et gestion du temps :
Nous avons tous tendance à remplir notre vie en fonction des possibilités que nous pensons avoir. Cela nous conduit à établir des priorités, souvent en lien avec ce qui nous semble le plus urgent ou le plus aligné avec nos objectifs personnels.
Le désengagement
Le désengagement survient souvent lorsque nous percevons que :
L’engagement ne contribue plus à nos objectifs ou à ce qui nous semble important.
Les coûts associés à l’engagement surpassent les bénéfices, qu’ils soient internes ou externes.
Les conditions initiales qui ont favorisé l’engagement ne sont plus présentes, comme un changement dans l’environnement, les relations, ou les motivations.
Comprendre ces dynamiques peut nous aider à mieux appréhender nos propres choix d’engagement et de désengagement, mais aussi à mieux accompagner les autres dans leurs processus de décision. Il s'agit d'un équilibre entre ce que l’on peut offrir et ce que l’on reçoit en retour, tant sur le plan personnel que collectif.
Les niveaux d’engagement sur un territoire
Sur un territoire, les acteurs peuvent être classés selon différentes couches d'engagement, en fonction de leur disponibilité, de leurs intérêts et des contraintes qui les entourent. Bien que cette classification reste schématique, elle aide à structurer et comprendre les dynamiques d’engagement au service du territoire.
La couche la plus haute : les collectivités, les agents et les élus
Ces acteurs ont une mission explicite dédiée au territoire et à ses habitants. Leur rôle est de structurer, organiser et dynamiser le territoire pour en assurer le bon fonctionnement et le développement. Leur engagement est central à leur mission, car il constitue leur raison d’être.
Les entreprises et les commerces
Ces acteurs sont directement influencés par le dynamisme du territoire. Un territoire attractif, économiquement prospère et bien organisé leur permet de développer leurs activités. Leur engagement est donc motivé par un intérêt indirect mais réel, car contribuer au développement territorial peut améliorer leur propre performance économique.
Les associations
Les associations regroupent des individus autour d’intérêts communs ou de passions. Certaines ont une mission directement tournée vers le développement du territoire (associations culturelles, écologiques, etc.), tandis que d’autres participent indirectement à son dynamisme en organisant des événements ou en renforçant le tissu social. Même si leur implication varie, elles jouent un rôle essentiel dans la vitalité collective.
Les individus dans la population active
Ces personnes jonglent entre leurs obligations personnelles et professionnelles. Elles doivent gérer leur travail, leur famille, leurs loisirs, leurs finances, et trouvent peu de temps ou d’énergie pour s’investir dans des initiatives collectives. Leur engagement est limité par leur « bande passante », surtout pour celles et ceux qui élèvent des enfants. Cependant, ils peuvent participer ponctuellement à des projets qui ne demandent pas un investissement régulier ou lourd.
Les personnes en difficulté personnelle
Cette dernière couche regroupe des personnes confrontées à des défis personnels importants, tels que le chômage, des soucis financiers ou des difficultés de santé. Ces individus peuvent avoir une perception amoindrie de leur légitimité ou de leurs capacités à contribuer au collectif. Leur énergie est souvent concentrée sur leur propre survie ou équilibre, et ils hésitent à s’engager, par crainte d’être inutiles ou de déranger. Pourtant, leur intégration et leur participation peuvent être précieuses si des initiatives adaptées leur permettent de se reconnecter au collectif.
Cette structure hiérarchisée permet de mieux comprendre les différences de disponibilité et de motivation des acteurs, tout en respectant la complexité de leurs situations.
L'impuissance acquise et ses effets sur l'engagement
L'impuissance acquise représente ces limites que nous avons intégrées à notre vision du monde. Elles proviennent souvent d'expériences passées où nous avons échoué, ou où nous avons reçu des messages négatifs sur nos capacités. Ces limites, que nous croyons réelles, nous empêchent de nous engager pleinement ou même d'envisager certaines actions.
Par exemple, si l'on pense "Je n'y arrive pas", "Je ne sais pas faire", ou encore "C'est impossible", ces croyances influencent nos choix, réduisent notre capacité à agir et nous conduisent à éviter certaines situations.
Les préjugés envers le collectif
L'impuissance acquise peut aussi s'étendre à notre perception des autres ou du travail en collectif. Une mauvaise expérience passée, comme un projet qui a mal tourné ou une tension avec un groupe, peut nous amener à conclure que "Le collectif, ça ne marche jamais" ou "De toute façon, dans un groupe, personne n'écoute". Ces croyances deviennent alors des freins supplémentaires à l'engagement dans des actions collectives.
Pourquoi est-ce un problème ?
Ces croyances et préjugés peuvent nous empêcher :
De découvrir nos véritables capacités ;
De contribuer à des projets qui pourraient nous épanouir ou être bénéfiques pour le territoire ;
De créer ou de renforcer des liens avec d'autres personnes ;
De changer notre propre vision du collectif.
L’intérêt individuel
Pour l'engagement, l'intérêt individuel est un facteur extrêmement important. Que ce soit pour une structure ou pour un individu, la question de l'intérêt guide les décisions. Une structure va avant tout questionner si une action rejoint ses intérêts ou contribue à sa mission. De la même manière, un individu va réfléchir à ce qui sert ses propres objectifs.
Par exemple, si j'ai besoin d'aller d'un point A à un point B et qu'une proposition m'aide à me rapprocher de mon objectif, je vais avoir plus de facilité à m'engager. Cela peut ne pas nécessiter de ressources supplémentaires ou, au contraire, permettre d'optimiser l'utilisation de mes ressources pour mieux atteindre mon objectif.
Ainsi, plus nous comprenons les intérêts individuels ou structurels, plus nous pouvons concevoir des dynamiques collectives bénéfiques pour toutes les parties impliquées.
Freins et carburant
Un autre paramètre important pour schématiser l'engagement est de considérer les freins et le carburant. Lorsqu'on envisage de se lancer dans quelque chose, il existe toujours plusieurs choix possibles. Pour qu'un comportement soit adopté ou pour encourager les gens à s'engager dans une action, il est essentiel de réfléchir à tous les freins qui pourraient exister. Ces freins représentent les résistances ou les obstacles, toutes les choses qui rendent l'engagement plus difficile ou qui demandent davantage d'énergie. Une fois ces freins identifiés, il s'agit de trouver des moyens pour les atténuer ou les éliminer, afin de rendre l'engagement plus accessible.
À l'opposé, il est tout aussi important de se concentrer sur le carburant. Cela représente tout ce qui motive, encourage, donne de l'énergie ou de l'envie, et rend l'engagement plus attractif. Le carburant peut également permettre d'accumuler des ressources ou d'ajouter de la valeur à l'engagement, facilitant ainsi l'action.
Lorsque plusieurs chemins s'offrent à nous, nous évaluons toujours, consciemment ou inconsciemment, le rapport entre bénéfices et risques. Moins il y a de freins et plus il y a de carburant, plus un chemin devient évident et attrayant.
Cependant, il est crucial de noter que les freins sont différents pour chaque personne. Si l'objectif est d'être inclusif, il faut interroger une diversité de profils pour identifier les freins spécifiques à chacun et comprendre ce qui constitue leur carburant. Parfois, ces freins ne sont qu'une perception erronée. Dans ce cas, fournir les bonnes informations peut suffire à dépasser ces perceptions et à faciliter l'engagement.
Le coût social
Un frein qui mérite d'être mentionné ici est ce qu'on appelle le coût social. Il s'agit de la perception que nous avons des conséquences sociales potentielles de nos actions. Si je fais une action donnée, je peux anticiper des jugements ou des réactions des autres, comme me dire : « Les gens vont me regarder de travers », « Je vais passer pour un abruti », « Ma famille va m'en vouloir » ou encore « Je vais perdre mes amis ». Tout cela constitue un coût social.
Ce coût social perçu peut nous amener à nous restreindre, à éviter certaines actions pour préserver notre image ou nos relations. Par exemple, si je fréquente des personnes ayant une sensibilité environnementale marquée, comme des écologistes ou des végétariens, il est possible que je m’empêche de manger dans un fast-food, de proposer un barbecue, ou de faire d'autres choses qui pourraient attirer leur jugement.
Dans ce cas, je pourrais craindre que ces actions nuisent à mes relations, modifient leur perception de moi, ou pire, entraînent un rejet de leur part. Ce coût social, même s’il n’est parfois qu’une perception, peut être suffisamment fort pour influencer nos décisions et nous empêcher de faire certaines choses.
La disponibilité
Un concept directement lié à l’engagement est celui de la disponibilité. La disponibilité représente notre capacité à contribuer, mais aussi la manière dont nous nous rendons disponibles et dont notre environnement nous permet, ou non, de l’être pour une tâche donnée.
Elle repose sur un équilibre entre ce que nous pouvons choisir de faire pour nous rendre disponibles, et les contraintes imposées par notre environnement, nos habitudes, et les exigences de la vie quotidienne. Ainsi, bien que nous ayons une certaine marge de manœuvre pour décider de consacrer du temps ou de l’énergie à une cause ou à une action, cela implique souvent une forme de lutte ou d’arbitrage face aux multiples sollicitations et responsabilités qui nous entourent.
Le temps
Un des premiers facteurs qui influence notre disponibilité est le temps. Chaque jour, nous disposons d'une quantité fixe de temps : 24 heures, pas une de plus. Cette ressource limitée est en réalité notre plus grande richesse. On dit souvent que « le temps, c'est de l'argent », mais en réalité, l'argent représente du temps que nous avons consacré à une activité pour le gagner.
Ainsi, le temps que nous avons est une ressource précieuse et contrainte, et la manière dont nous choisissons de le dépenser est cruciale. Si nous n’avons pas de temps disponible, il devient difficile, voire impossible, de se rendre disponible pour d’autres engagements.
Il existe néanmoins des façons d'augmenter la disponibilité d'une personne en l’aidant à libérer son temps. Par exemple, on peut proposer de garder ses enfants, de faire ses courses, de préparer ses repas, de nettoyer sa maison, ou encore de l'accompagner dans ses déplacements. Ces actions permettent de dégager du temps pour cette personne, qu’elle peut ensuite utiliser pour d’autres activités ou engagements.
Si quelqu’un nous répond qu’il n’a pas le temps, il est possible de réfléchir avec cette personne à la manière dont elle utilise son temps. On peut l’aider à identifier les activités qui ne lui procurent aucun plaisir ou qui ne sont pas essentielles, et explorer comment transformer ou alléger ces tâches pour qu’elle puisse se rendre disponible.
L’attention
La deuxième ressource importante, c’est l’attention. L’attention est ce qui nous permet de choisir où concentrer notre énergie mentale parmi les milliers de choses qui se passent autour de nous à chaque instant. Elle définit ce qui est important pour nous et ce que nous décidons consciemment d’écouter, de regarder, ou d’approfondir.
Par exemple, je peux décider de fixer un mur pendant des heures et d’y poser toute mon attention. Mais aujourd’hui, notre attention est souvent captée – voire monétisée – par des écrans. Les publicités, en particulier, sont conçues pour exploiter des moments où notre attention est captive. Un exemple classique est celui d’une série télévisée : alors que notre attention est concentrée sur l’intrigue, une coupure publicitaire vient la détourner pour nous exposer à des messages commerciaux. Ces espaces de pause sont des opportunités pour capturer notre disponibilité mentale.
En réalité, ce sur quoi nous choisissons de poser notre attention détermine notre disponibilité réelle. Si quelqu’un nous parle et que nous ne l’écoutons pas activement, nous ne sommes pas véritablement disponibles pour cette personne. De même, lire un document sans y prêter pleinement attention signifie qu’on n’est pas réellement engagé avec le contenu.
La question clé devient alors : comment susciter l’attention des autres ? Ce n’est pas simplement une question de la "capturer", mais de mériter cette attention. En leur donnant des raisons valables, en éveillant leur intérêt, et en respectant leur capacité à choisir, on peut créer les conditions où les individus se rendent disponibles, non pas parce qu’on les y contraint, mais parce qu’ils en ont envie.
Effet tunnel
Comme vous l’avez vu dans la vidéo précédente — et si vous ne l’avez pas encore regardée, je vous invite vraiment à le faire avant de continuer —, notre attention fonctionne comme un filtre. Notre cerveau capte une multitude d’informations à chaque instant, mais il ne peut en traiter consciemment qu’une infime partie. En conséquence, nous devenons « aveugles » à tout ce qui ne semble pas pertinent pour atteindre notre objectif ou répondre à nos besoins immédiats.
Pour illustrer cela, si je fixe un point devant moi, je ne verrai pas ce qui se passe derrière moi. C’est une simple question de limitation. De la même manière, si nous poursuivons un objectif précis, notre cerveau oriente notre attention vers les éléments qui semblent utiles pour atteindre cet objectif, tout en ignorant tout le reste. C’est exactement ce qui se passe dans l’exemple de la vidéo avec le fameux test du « gorille invisible » : lorsque nous sommes concentrés sur le comptage des passes, nous ne voyons pas l’ours ou le gorille qui traverse le terrain.
Sur un territoire, c’est la même dynamique qui est à l’œuvre. Les différents acteurs, en fonction de leur rôle, de leurs préoccupations et de leurs enjeux spécifiques, vont capter les informations qui les concernent directement et ignorer le reste. Si je communique sur quelque chose qui ne correspond pas à leurs préoccupations ou qui ne les aide pas à atteindre leurs objectifs, cette communication sera perçue comme inintéressante, voire inexistante.
C’est pour cela qu’il est crucial d’adapter notre manière de transmettre des informations en fonction des objectifs et des préoccupations des personnes à qui nous nous adressons.
Ouverture à l’activation
On peut déployer toute l’énergie possible pour adapter notre communication, multiplier les canaux de diffusion, inonder les gens d’information afin qu’elle soit omniprésente. Mais ce type d’approche comporte un risque majeur : celui de simplement ajouter au bruit ambiant. Cela peut rendre l’information encore plus difficile à discerner et décourager l’implication des personnes.
Une alternative plus efficace, notamment en conception de services ou en dynamique territoriale, consiste à s’assurer que l’opportunité de s’impliquer soit toujours disponible pour tout le monde, à tout moment. Plutôt que de miser uniquement sur des processus temporaires — des campagnes, des ateliers, des consultations limitées dans le temps —, il s’agit de mettre en place des mécanismes permanents. Ces mécanismes doivent permettre à toute personne, dès qu’elle ressent l’envie de s’engager ou d’agir pour le développement de son territoire, de trouver facilement une voie d’accès claire et simple.
Cela peut passer par des points de contact évidents : une plateforme, un numéro, un réseau accessible, ou même des ressources en libre accès qui orientent les personnes intéressées vers les bonnes connexions, les bonnes informations, et les autres acteurs concernés. Ainsi, on évite que quelqu’un motivé reste isolé, se heurte à des obstacles administratifs ou manque d’information. Au lieu de se décourager face à ces résistances, cette personne peut immédiatement se sentir intégrée et soutenue.
Une fois connectée à ce réseau ou à ces ressources, il est essentiel de l’accompagner dans son parcours pour contribuer. Cela implique de valoriser son engagement, son temps, son attention, et surtout de prendre soin de son énergie. Cette énergie est précieuse et constitue un véritable cadeau lorsqu’elle est mise au service du territoire. En créant un environnement qui respecte et nourrit cet engagement, on favorise une implication durable et alignée avec les besoins collectifs.
Et plus on pourra garder ces personnes connectées dans la durée, mieux ce sera. Même lorsqu’elles ont terminé leur projet, leur action ou leur contribution, il est essentiel de maintenir un lien avec elles. Cela peut se faire par le biais d’une liste de diffusion, d’un e-mail d’information ou de tout autre moyen qui leur transmette des informations ciblées et pertinentes, tout en les tenant au courant des évolutions sur le territoire.
L’objectif est qu’à un moment donné, elles puissent à nouveau se réactiver, si un sujet spécifique les intéresse ou les touche. Il est irréaliste de croire que tout le monde sera investi en permanence dans la collectivité ou que chaque sujet concernera tout le monde tout le temps. Ce n’est tout simplement pas possible. Mais en gardant ce fil de connexion actif, on maximise les chances que ces personnes reviennent et contribuent à nouveau quand les circonstances ou les thématiques correspondent à leurs intérêts ou à leurs préoccupations.
Intelligence protectrice et posture défensive
Revenons à la posture d'ouverture par opposition à la posture défensive. Lorsqu'on se sent menacé par un environnement, un groupe ou une situation, on a tendance à se refermer sur soi-même. On mobilise alors nos ressources pour nous protéger, souvent en réponse à une perception de danger ou d'attaque. À l'inverse, dans un cadre sécurisé où l'on se sent bien, où l'on sait que nos besoins seront accueillis et respectés, on peut se permettre de se mettre en vulnérabilité. Cela nous amène à adopter une posture d'ouverture, qui est plus propice aux échanges authentiques et constructifs.Une réflexion intéressante se pose en lien avec la posture militante. Pour moi, la posture militante est une forme amplifiée de la posture défensive. C'est une réponse à une menace perçue ou réelle, mais qui s'inscrit dans une dynamique plus vaste, souvent cristallisée autour d’un sujet de société. Par exemple, si l'on veut s'opposer à la création d'une décharge derrière chez soi, on peut entrer dans une posture défensive pour protéger son cadre de vie, ses intérêts personnels, ou ses valeurs environnementales.
Mais la posture militante va au-delà de la simple réaction contextuelle. Elle porte sur des enjeux globaux, souvent immenses, qui par leur nature ne peuvent être totalement "résolus". Prenons l'exemple d’une lutte contre la mort elle-même. Si une personne décide de militer contre la mort sous toutes ses formes, elle entre dans une dynamique où le combat ne peut jamais être pleinement gagné. Cela fait qu’elle porte cette posture militante en permanence, indépendamment des contextes ou des personnes en face.
Une autre spécificité de la posture militante, c’est qu’elle est souvent ancrée dans une quête de reconnaissance ou d’adhésion totale. Un militant peut se sentir compris et en sécurité uniquement au sein d’un groupe qui partage exactement les mêmes idées, valeurs et modes d’action que lui. Tant qu’il n’y a pas cette validation complète, il reste en posture défensive, prêt à défendre ses idées face à toute divergence. Cela peut générer des tensions, notamment lorsque la militance devient rigide et qu’elle cherche à imposer ses idées, plutôt que de les confronter de manière ouverte.
Cela souligne l'importance de l'écoute et de la création d’espaces où les divergences peuvent être accueillies sans jugement, afin de ne pas enfermer les individus dans des postures défensives ou militantes qui bloquent le dialogue et la collaboration.
Sortir de la posture défensive
L'intention pour recréer le dialogue et favoriser des dynamiques de coopération repose sur la capacité à sortir de la posture défensive, autant pour soi que pour les autres. Cela nécessite de mettre en place un cadre sécurisé et ouvert, défini par des règles claires et des principes qui garantissent à chacun la possibilité de s'exprimer librement et sans crainte.
L'écoute joue ici un rôle central. Souvent, face à une personne qui exprime son émotion de manière intense — qu'elle hurle, qu'elle répète sans cesse les mêmes arguments ou qu'elle semble bloquée dans une boucle —, on peut rapidement développer des préjugés ou minimiser son discours. Mais le travail fondamental consiste à écouter attentivement ce que cette personne a à dire, à chercher à comprendre ce qu'elle protège et à s'assurer que son message est bien compris et reformulé de manière claire.
Derrière chaque posture défensive, il y a une valeur, une idée ou un enjeu que la personne cherche à préserver. En identifiant cet élément, en le reformulant et en le mettant au service du collectif, on peut permettre au groupe de reconnaître son importance et de s'engager à le protéger. Cette reconnaissance mutuelle a un effet libérateur : lorsque nous savons que ce qui nous tient à cœur est pris en compte et respecté par les autres, nous n'avons plus besoin de rester sur la défensive. Nous pouvons alors rediriger nos ressources et notre énergie vers des actions positives et constructives.
C’est cette dynamique qui constitue le fondement même de la sécurité : savoir que nos besoins, nos valeurs ou nos préoccupations sont compris et pris en charge par le collectif.
OSBD
En communication non-violente, mais aussi à travers d'autres grilles de lecture et méthodes, il existe des outils pour formuler un besoin ou construire un message qui augmentera les chances d’être entendu par le groupe. L’un de ces outils est le modèle OSBD, qui repose sur quatre étapes principales :
Observation : Décrire une situation ou un événement de manière factuelle, sans jugement, en se limitant à ce qui s’est réellement passé.
Sentiment : Exprimer l’émotion, la sensation ou le ressenti que cette situation a généré en nous.
Besoin : Identifier et formuler le besoin personnel qui n’a pas été comblé dans cette situation.
Demande : Énoncer une demande claire et concrète qui pourrait répondre à ce besoin.
Ce modèle peut être utilisé pour créer des messages clairs et constructifs qui facilitent la compréhension et la prise en compte des besoins de chacun au sein du collectif. Pour approfondir, des ressources et des vidéos explicatives sur le modèle OSBD sont disponibles dans les liens proposés.
Recréer le lien : L’acte de coopération indéniable
En lien avec ces mécanismes de défensive et de coopération, il existe des concepts issus de la théorie des jeux, notamment le dilemme du prisonnier. À ce sujet, je vous encourage vivement à explorer le jeu interactif de Nicky Case (lien fourni), qui illustre parfaitement la manière dont nous évaluons notre disposition à coopérer avec autrui. Ce jeu permet également de comprendre comment nous décidons si nous pouvons faire confiance à l’autre pour agir dans notre intérêt commun, plutôt que strictement dans le sien, parfois au détriment des autres.
Une des leçons marquantes de ces mécanismes est l’idée d’un acte de coopération indéniable, utilisé en résolution de conflits. Lorsqu’il y a deux camps profondément opposés, qui ne se font plus confiance, une solution possible est qu’un des camps initie un geste fort de coopération, qui montre clairement qu’il agit dans l’intérêt de l’autre camp, au détriment de ses propres intérêts immédiats. Ce geste, en étant indiscutablement désintéressé, ouvre la possibilité pour l’autre camp de réévaluer sa posture et de reconnaître cet effort.
Un exemple concret pourrait être observé dans le cadre des élections municipales. Habituellement, les candidats font du porte-à-porte pour promouvoir leur programme et convaincre les électeurs de voter pour eux. Imaginez, à la place, qu’une équipe décide d’organiser un porte-à-porte uniquement pour recueillir les besoins, idées et visions des habitants sur le futur de leur territoire. Ces données seraient ensuite redistribuées à tous, y compris aux équipes concurrentes.
Un tel acte montre que cette équipe ne se concentre pas sur une compétition électorale, mais agit dans l’intérêt général du territoire, pour nourrir un projet collectif. C’est un geste qui transcende la compétition et démontre une intention claire de coopération. Ce type d’approche pourrait non seulement redéfinir les dynamiques électorales, mais aussi inspirer une plus grande solidarité et un vrai dialogue dans des contextes marqués par la division.
Un jeu créé par Nicky Case pour expliquer la théorie des jeux et explorer la posture à tenir entre coopération et compétition
Tissu social et inclusion
Parlons maintenant de l'inclusion et de la connexion au tissu social. On peut imaginer le tissu social comme une toile composée d’interactions quotidiennes entre les personnes et les acteurs présents sur le territoire. Chaque interaction contribue à renforcer ces liens. Parfois, des liens se brisent, suite à une blessure, un malentendu ou un conflit, mais ils peuvent se retisser ailleurs ou se connecter autrement. Certains lieux jouent un rôle clé dans la création de ces liens : le travail, l’école, les bars, ou tout autre endroit où l’on rencontre, échange, et partage avec d’autres.Quand une personne vit depuis longtemps sur un territoire, son réseau local devient son soutien principal : ses amis, sa famille, ses collègues, toutes les personnes avec qui elle partage des moments, des besoins, des projets ou des festivités. Ce tissu social, c’est cet ensemble de relations, plus ou moins régulières, qui forment un filet de sécurité et d’interactions.
Mais lorsqu’une personne quitte son territoire, elle s’éloigne de ce réseau. Elle perd, parfois, certains liens et une partie de ce soutien. À l’inverse, quand elle arrive sur un nouveau territoire, elle commence souvent de zéro. Elle ne connaît personne, elle n’a pas encore de liens, et cela peut s’avérer difficile. Il y a une certaine réticence naturelle à aller à la rencontre des autres, que ce soit dans des bars, lors d’événements ou dans d'autres espaces sociaux.
De plus, tout est nouveau. Elle peut ne pas connaître la culture locale, les traditions, ou même la langue. Elle ne sait pas où trouver les informations nécessaires, ni où se trouvent les ressources importantes. Ce manque de connexion au tissu social devient également un manque d'accès à des informations précieuses. Ainsi, sans ces liens, la navigation sur un nouveau territoire peut sembler complexe et isolante.
Destruction du tissu social
Sur certains territoires, cette problématique est particulièrement marquée par un fort turnover de population. Ce renouvellement rapide des habitants se produit souvent dans des zones où les gens s’installent principalement pour des raisons professionnelles, restant sur place seulement deux ou trois ans avant de repartir. Dans ces territoires, souvent appelés "villes-dortoirs", les habitants viennent simplement pour travailler, dormir, manger, puis partent en week-end ailleurs, retournant sur leur territoire d’origine. Cela limite fortement les interactions sociales avec les résidents locaux et freine la création de liens.L’une des conséquences de ce phénomène est la perte progressive de la culture locale. Quand le nombre de personnes qui connaissent les traditions, les codes ou les habitudes du territoire diminue, cette richesse culturelle a moins de chances de perdurer. Cela peut même conduire à une amnésie collective.
Un exemple parlant vient d’un porte-à-porte réalisé dans un village. Une personne, habitant de longue date, expliquait : « J’aime beaucoup ici, c’est mon village, j’y ai grandi, mes parents aussi. Quand on était petits, les voisins nous gardaient, on faisait des apéros régulièrement, des fêtes, on passait les week-ends ensemble, on allait ramasser des champignons... Il y avait vraiment une vie de village riche et active. » En parallèle, une personne récemment installée, venue d’une grande ville, racontait : « J’adore la vie de village, c’est génial. Quand je sors, parfois les gens me disent bonjour. »
Cet exemple illustre bien le décalage entre les deux visions. D’un côté, une culture locale forte, tissée d’interactions profondes et régulières. De l’autre, une satisfaction basée sur une interaction minimale, sans conscience de ce que cette vie de village pourrait réellement être. Cette perte de richesse culturelle s'explique par le fait que cette culture n'a pas pu être transmise ou partagée aux nouveaux arrivants, faute de mécanismes pour le faire. Ainsi, au fil du temps, elle tend à s’effacer, faute de personnes pour en perpétuer la mémoire.
Inclure les nouveaux arrivants sur le territoire
La question centrale, pour préserver le territoire et renforcer sa dynamique humaine, est : comment inclure efficacement les nouvelles personnes qui s’y installent ? Certaines collectivités et communes prennent l’initiative d’organiser des accueils formels, en invitant les nouveaux arrivants à la mairie pour leur expliquer le fonctionnement local et les ressources disponibles. D’autres s’appuient sur des associations, souvent appelées Bien Vivre à [Nom du Village], qui organisent des événements favorisant les rencontres et l’intégration des nouveaux habitants.Un exemple particulièrement intéressant provient du Canada, où existe une dynamique d’accueil des réfugiés basée sur la communauté. Une famille volontaire décide d’accueillir une famille réfugiée et s’engage à lui trouver un logement, des fonds pour subvenir à ses besoins pendant une année sans travail, ainsi que le soutien de quatre autres familles locales. Cette approche garantit que la famille accueillie est immédiatement intégrée dans un réseau social. Grâce à ces relations, elle peut participer à des repas, à des événements, découvrir la culture locale, apprendre la langue, et progressivement s’ancrer dans la communauté.
Ces mécanismes d’accueil favorisent non seulement l’intégration des nouveaux arrivants, mais aussi leur compréhension du territoire, des traditions et des dynamiques locales. Ils contribuent à ce que chacun se sente accueilli, bienvenu, et rapidement membre du groupe. Cela a un impact direct sur leur envie de participer et de contribuer activement à la vie du territoire.
En revanche, si ces mécanismes manquent, les personnes restent déconnectées, avec des interactions limitées aux échanges numériques ou à de simples croisements fortuits. Dans ces cas, elles risquent de ne pas être informées des besoins locaux, ni des possibilités d’y apporter leurs ressources ou compétences. Un tissu social fort est donc crucial, car il agit aussi comme un vecteur d’information indispensable. Plus l’information circule efficacement entre les habitants, plus le territoire dans son ensemble peut s’adapter aux évolutions et besoins émergents. Renforcer le tissu social, c’est donc renforcer la résilience et la vitalité du territoire.
Contacts
Lorsqu’on intervient sur un territoire, il est essentiel de construire progressivement un réseau de contacts. Chaque rencontre, chaque action menée – qu’il s’agisse d’ateliers, d’enquêtes ou d’interventions ponctuelles – est une opportunité de créer une connexion. Il est important de collecter et conserver ces contacts, en s’assurant que chaque personne rencontrée est d’accord pour être tenue informée des futurs événements et actions. Cette pratique permet d’établir des points d’ancrage et de communication qui se renforcent au fil du temps.À mesure que les interventions se multiplient, le nombre de participants, de répondants et d’interlocuteurs augmente, offrant un réseau élargi pour relayer les informations ou solliciter des contributions. Cela nécessite de bonnes pratiques dès le départ, notamment en mettant en place un fichier centralisé et régulièrement mis à jour, qui regroupe les contacts tout en respectant la réglementation.
Pour les entreprises et associations, la gestion des contacts est généralement plus simple. En revanche, pour les particuliers, il est crucial de respecter les règles du RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) si vous agissez en tant qu’entreprise. Si vous intervenez en tant qu’individu, les exigences sont moins strictes, mais il reste important d’utiliser les contacts de manière responsable, sans diffusion excessive ni non sollicitée.
Ainsi, au fil de l’intervention, ce réseau grandissant devient une ressource précieuse pour la communication et la mobilisation sur le territoire, en assurant une interaction continue avec les personnes déjà engagées et en consolidant les liens créés.
Je ne suis absolument pas en accord avec toutes ses idées politique, mais ça c'est nourrissant.
Création des bases pour un territoire intelligent
Nous avons exploré comment appliquer des approches systémiques sur un territoire afin de favoriser l’émergence de l’intelligence collective. Cela inclut :Identifier les acteurs du territoire, leurs enjeux, leurs attentes, et comprendre leurs comportements en fonction de leurs rôles.
Définir les conditions nécessaires pour que l’intelligence collective puisse émerger et se maintenir.
Travailler sur une posture d’intervention qui privilégie l’observation, l’écoute, et le soutien à l’autonomie des acteurs.
Créer des espaces où chaque agent du système peut utiliser son pouvoir d’agir et trouver les ressources nécessaires pour se développer.
Pour soutenir cette démarche, la méthode Solucracy propose des outils concrets permettant d’intervenir sur les territoires de manière adaptée. Ces outils visent à accompagner les acteurs, leur donner les moyens d’agir et encourager des dynamiques de coopération durable.
Favoriser l’apprentissage collectif grâce à des modèles et des espaces dédiés
Un territoire intelligent est un système capable de s’adapter, mais un territoire apprenant va au-delà : il intègre une dynamique où chaque acteur et le système dans son ensemble évoluent grâce à un apprentissage continu.
Cependant, les informations locales, bien que cruciales, circulent souvent de manière fragmentée et superficielle, via des réseaux sociaux ou des conversations informelles. Cela limite la capacité des acteurs à se nourrir mutuellement et à agir en pleine connaissance des enjeux.
En nous appuyant sur la théorie de l’apprentissage social d’Albert Bandura, nous savons que les comportements se développent en observant et en imitant ceux qui nous entourent. Les modèles que nous choisissons, ainsi que les informations que nous consommons, façonnent nos comportements et nos capacités à évoluer dans notre environnement.
Pour encourager des comportements utiles et adaptés, il est crucial de :
Offrir des modèles inspirants et pertinents.
Créer des espaces où les acteurs peuvent partager leurs expériences et apprendre les uns des autres.
Mettre en place des communautés apprenantes sur des territoires ciblés, pour favoriser l’échange d’expériences et l’adoption de pratiques innovantes.
Ces espaces apprenants doivent être conçus pour connecter les acteurs entre eux et permettre un transfert fluide des compétences, qu’il s’agisse d’optimiser les ressources, de développer des outils collaboratifs ou de répondre aux besoins spécifiques du territoire. En favorisant ce type de partage et d’apprentissage continu, on contribue à faire évoluer le territoire vers une dynamique non seulement intelligente, mais aussi résolument apprenante.
Qui veut se lancer sur le prochain MOOC collectif ? :-)
Ressources
Voici le petit précis de compostabilité des projets, écrit par Romain Lalande et Laurent Marseault, qui a fortement inspiré le fonctionnement de Solucracy pour la création de la boite à outils
Lionel Lourdin a également produit ce document , intitulé "Economie de la contribution et entrepreunariat" pour donner des clés sur la manière de subvenir à ses besoins tout en contribuant aux Communs.
Un petit jeu de Nicky Case pour comprendre comment notre entourage va influencer nos comportements
Merci d'avoir suivi ce mooc jusqu'au bout !
Il est très important que vous puissiez laisser vos retours en commentaire en bas de cette page pour dire ce que vous en avez pensé !
Il n'est pas parfait, on pourrait l'améliorer de mille manières, ajouter des illustrations, des sources, des concepts, des activités pédagogiques, etc... Ca tombe bien, vous pouvez :-) . Il suffit de nous contacter via ce formulaire et on vous donne les accès pour faire des trucs.
On ne fera pas à votre place, on vous soutiendra uniquement.
60 heures de Yannick ont été passées à réaliser les vidéos, créer les activités, retoucher les textes, etc...
Si vous souhaitez soutenir financièrement cet effort, envoyez un message sur yannick.laignel[à]solucracy.org et on regardera en fonction de vos besoins de factures, etc...
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Retour d'expériences sur cet outil
Nous allons déclarer les reçus fiscaux envoyés pour se mettre en conformité avec la loi, Yannick fait la démarche
Nous avons ajouté une ligne de temps dans notre matrice pour prioriser selon le temps que chaque sujet prend dans la réunion coeur
Nous prenons la décision de ne pas faire la démarche de demande de rescrit fiscal
Occurrence des réunions cœur qui passe à toutes les deux semaines.
Ok pour mettre en pause les projets Nous : compétences + mentoringDev projets : boite à questions + GT CAF / PVD / SoluclimatPour tous les projets en pause, besoin de bien clôturer le travail et de rendre visible au groupe l’état d’avancement.C’est OK de voir que les énergies sont fluctuantes, priorité aux projets où il reste de l’énergie.Porte de check sur l’année sur nos rôles pendant les Soludays et entre avec le coeur-> Discussion après la réunion collective sur la réévaluation de la gouvernance et des rôles-> Yannick prépare et envoie un mail récap Soludays
Ok pour ré-Adhérer à BBZ pour 2024 pour la somme de 100€ ? (vote sur Télégram)
Ok pour ré-adhésion à Démocratie Ouverte en 2024
On déménage le nouveau fonctionnement au milieu du Miro
On ne relance pas les nouvelles personnes à qui on a proposé d’adhérer à l’association (Daniel R, Mai-lien, Mélanie P)
Organisation d’un temps de positionnement éthique sur la notion de “Co-rémunération” au sein de Solucracy (nouveau modèle économique)
Organiser Noel c'est aussi coopérer !
Dans ma famille (comme dans beaucoup d'autres !), la femme la plus âgée invite la famille pour Noël : un grand repas, des cadeaux (spoiler alerte : le père Noël est une femme !), voire de l'hébergement sur plusieurs jours. Et quand la femme la plus âgée est trop fatiguée pour le faire c'est sa fille qui prend le relais.
Ma grand-mère a assumé cette charge sans la questionner jusqu'à ses 80 ans.
Puis ma mère s'en ait chargé. Autre génération, autre rapport au don de soi ! Elle a râlé mais elle l'a fait. Puis d'année en année elle râlait de plus en plus tôt dans l'année, elle réussissait à formuler des demandes d'aide.
Entre mon travail sur la coopération, mes lectures féministes et mon amour pour ma mère, je ne pouvais rester sourde à ces demandes !
J'ai pu affiner avec ma mère les tâches stressantes, pesantes : en particulier la logistique en amont de Noël et aussi la répartition des tâches pendant notre séjour chez elle.
Comme nous n'habitons pas toustes dans la même région et que ma mère avait besoin de traces écrites, j'ai créé un wiki (https://quincaillere.org/noel). On y trouve :
- une liste des tâches et qui s'y colle (ça nous a forcé·es à lister et à répartir, à clarifier ce qui était implicite )
- un pad par personne pour faire sa liste de cadeaux (trouver des idées c'est du boulot aussi !)
- un formulaire pour cocher ce qu'on commande individuellement chez le traiteur et donc in fine une liste claire pour passer la commande avec les articles et les quantités
- un calendrier pour préciser qui vient quand
- compétences autour de la coopération : entendre le besoin, partager les responsabilités ...
- sensibilité féministe
- compétence technique YesWiki
- assumer la tension entre l'outil numérique et la convivialité : mettre du numérique aussi peu que possible, autant que nécessaire
- oser utiliser mes compétences pro dans un contexte familiale
Noël revient tous les ans donc on réutilise ce wiki. On peut le questionner, l'améliorer, voir les fonctions les plus utilisées.
L'évolution des mentalités qui nous a poussé à faire évoluer ce que ma grand-mère avait fait jusque là.
Plusieurs membres de ma famille s'intéressent de près à l'informatique : c'était ludique pour eux et ça a aidé l'adoption du wiki.
- interviewer ma grand-mère sur ce que ça lui a couté / apporté d'organiser Noël toute seule toutes ces années
- vérifier si ma mère, qui fonctionne beaucoup avec des papiers, complète voire copie le wiki sur papier. et voir si c'est ok pour elle.
- demander aux hommes si cette expérience a déclenché des prises de conscience
Outil de messagerie numérique
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Permet de créer des événements
traduction automatique
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Retour d'expériences sur cet outil
Panneau d'affichage papier
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Retour d'expériences sur cet outil
Parcours - Favoriser l'engagement et la coopération dans les instances de participation
Ces modules permettent de faire découvrir aux citoyens des clefs pour favoriser l'engagement et la coopération au sein des instances, comme :
- La valorisation des individualités au sein du groupe
- La construction d'une identité commune
- L'adoption d'un état d'esprit coopératif
- L'utilisation de méthodes collaboratives
- Le partage de la gouvernance
Les objectifs visés pour les participants sont de pouvoir :
- Expliquer ce qu’est l’intelligence collective et la coopération et en quoi elles sont bénéfiques
pour une instance participative et ses membres.
- Développer une posture coopérative, basée sur écoute, confiance, bienveillance, co-construction.
- Faire évoluer l’animation et le fonctionnement des instances avec cette nouvelle posture.

- Ouverture
- Constituer une équipe locale
- Les padlets types des modules, à dupliquer : MODULES DE DECOUVERTE
- Les déroulés type des modules : SOLUCRACYPARCOURSDEROULETYPEMODULES.xlsx (0.2MB)
- Les visuels utilisés dans les modules : Visuels sous CANVA à dupliquer
Retour d'expériences sur cet outil
La CNCD - Où tout a commencé :)
Animation de modules auprès de membres de la CNCD
partage des réssorces,
Pezilla Olivier
En parallèle, j'ai poursuivi mon activité en crèche, et avec une école Montessori pendant 2 ans. Cette dernière expérience m'a permis de consolider mon approche et mes relations aux gens et aux parents. Cela m'a aussi aidé pour mieux visualiser les représentations.
Avec Fred, on a eu l'opportunité de collaborer sur le RNIT, puis j'ai participé au projet sur Dijon avec des membres de Solucracy. Ma réflexion aujourd'hui c'est vraiment d'aller plus loin. Je vais d'ailleurs commencer une formation avec Joris pour compléter mes connaissances comme facilitateur et être plus à l'aise sur ma posture.
Depuis 2 ans et demi, j'ai également lancé un projet de vie collectif avec la ferme des fromentaux (Haute-Loire).C'est une démarche qui est importante à mes yeux pour mieux travailler ensemble. J'y apprends nombre d'outils. Apprendre à vivre avec le collectif, c'est crucial pour moi = je recherche le sens et la cohérence. J'ai aussi lancé la construction de ma maison, une yourte, avec ma compagne, agricultrice, qui vend des plantes et des fleurs comestibles.
Pour me sentir bien, j'ai besoin de tolérance et de remise en question pour bousculer et être bousculé aussi.
Philippe Garcin
Les éléments chimiques qui me composent ont 14 milliard d'années !!
J'ai 3 enfants (en 2023 : 29,27,7). Déconstructions en cours pour retrouver quelque chose d'authentique, des élans que je ressentais, mais que je ne suivais pas (cohabitation homo economicus avec le reste du vivant, les communs comme alternative à la propriété individuelle).
Professionnellement, je viens de l'économie traditionnelle (création d'entreprises). Fortement ancré dans l'entrepreunariat social. Créateur de structures et accompagnement des dirigeants. éveil aux enjeux climat / changement de civilisation depuis 2018.
Actuellement bénévole à la CEC Bourgogne-Franche-Comté (où on travaille en gouvernance partagée), salarié du Centsept à Lyon (Innovation sociale et coopération), co-président de Le-Lichen.org et membre d'Oxalis sous la marque "In Hominé".
Pratiquer / expérimenter / s'interroger.
Se connaître et prendre des habitudes de travail.
Pierre Magdinier
(1 et 4 ans)
Étude de géographie / aménagement sur la ville et environnement
Expérience pro
- Accompagnement de propriétaires privés au montage de programmes de réhabilitation
(La Réunion puis Lyon)
- Maitrise d’œuvre sociale (lien entre les habitants et le chantier de réhabilitation qui les
touche) : entre collectivités/acteurs sociaux de l’habitat/habitants
- 2013 : indépendant. Expérience de travail en collectifs
- 2021 : Oxalis / Vie to B, en CESA depuis 1 an. Collectif « Graine d’usages » : Assistance en
Maitrise d’Usages.
Réussir à m’y retrouver : comprendre ce qui se passe, comment ça se passe.
Est-ce un réseau de gens proches qui collaborent au coup par coup, ou un collectif qui mutualise du boulot.
PLANTATION CHAQUE LUNDI
Comme vous le savez, une des valeurs de Solucracy est de grandir ensemble, pour soi et pour les autres.
Du coup, on a mis en place une réunion hebdomadaire dédiée à la plantation de Solucracy. On y parle aussi des marchés publics, des opportunités pour lesquels on souhaite organiser une réponse.Elle a lieu le lundi de 10h30 à 12h30 .
Trouves ci dessous ;
- le lien pour nous rejoindre !
- le lien vers l'Ordre du Jour Collaboratif : "Plantation" sur lequel tu peux ajouter des points quand tu le souhaites. Ce support permet également d'avoir un déroulé précis de ce temps
- le lien vers un guide dédié
Si vous souhaitez signaler une opportunité, il vous suffit de remplir [ce formulaire]
(https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdIaRPtrciK0hKSmxrWd4lazrqtx-055DstYcXNm6wnRPEaNQ/viewform){.newtab} et on pourra en discuter en réunion Plantation. Ou si c'est pressé, on enverra un mail à tout le monde avant.
PLUI Haut Jura St Claude
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Retour d'expérience
Enquête auprès des élus communaux, export framaform (22.1kB)
Gogocarto (document de configuration à renommer en .json au lieu de .txt) : Carto collaborative Gogocarto (45.3kB)
Données Brutes Enquête HJSC
Restitution enquête
Restitution des ateliers PADD - 10-11 Octobre 2024 (3.8MB)
Podcast Solucracy : pas prioritaire, on lâche pour l’instant -> dans le nuage de feu pour réappropriation par les nouveaux membres du coeur à l'avenirAgréments de Formation : on s’appuie sur des structures externesRefection site internet : plutôt basculer sur le wiki, pas besoin de demander à un prestataire pour le refaire, trop tôtAnimation réseaux sociaux : Yannick continue à un post par semaine gratuitement
Pôles en pomme
Un collectif de personnes, d'expériences, de savoirs faire et être. Une pépinière d'actions et de réflexions bouturables à souhait, pour réenchanter l'espace public, provoquer du pouvoir d'agir et colporter la bonne humeur...
Pôles en pomme se donne pour objectif général d’accompagner les citoyens vers une meilleure compréhension du monde qui nous entoure, afin de renforcer leurs capacités à s’engager individuellement et collectivement dans des alternatives porteuses de changement social et dans le but de mieux vivre ensemble.
Porte à porte
-Faire vivre un moment d'écoute
-Communiquer les informations importantes
-Obtenir une vision riche du territoire
- Faire émerger les besoins des habitants
- Référez-vous à la méthode pour avoir plus d'informations
- Modèle d'accroche porte à copier et éditer sur Canva et à envoyer à l'imprimeur : Vérifiez bien avec votre imprimeur que le format lui convient AVANT de commencer à le modifier :-)
- Document modèle pour traiter les réponses
- Par exemple, pour un porte à porte sur 400 foyers en maisons individuelles, il faut compter environ 35h. Si vous avez une équipe de 10 personnes, ça fait 3,5h par personne (sans compter l'apéro), donc vous pouvez le faire en une demie journée.
- Pendant le porte à porte, s'ils n'ont pas rempli l'accroche porte, 2 possibilités : Soit le remplir avec eux, soit leur demander de le remplir et le mettre sur leur poignée de porte pour qu'on passe le récupérer 10mn plus tard
- Bien noter les emails en MAJUSCULES pour que ça soit lisible
Retour d'expériences sur cet outil
Damparis
La dépose pendant la journée en résidence, on aurait pu morceler mais on a tout fait d'un coup
Le faire avec les élus et les coacher sur la posture d'écoute par la même occasion
Une petite question "vous aimez vivre à Damparis: un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout"
Le vent et la pluie sont les enemis de l'accroche porte
On en a mis beaucoup sur les boites aux lettres plutôt que sur les poignées de porte
Commencer les questions sur les accroches porte par du négatif (cesser)
Mieux vivre ensemble à Commana
- Etape 1 : "prendre connaissance du terrain, constituer une équipe locale et faire remonter les envies" : 3 temps d’immersions où 2 coordinateurs se rendent sur place pour découvrir la commune, les acteurs clés, comprendre le contexte, identifier les enjeux et la dynamique participative, constituer une équipe d’habitants bénévoles et faire remonter les envies des habitants (via un porte-à-porte). A partir des résultats du porte-à-porte (des envies donc), un programme d’ateliers qui aborderont ces envies sera établi.
- Etape 2 : le "chantier collectif" : pendant 10 jours, une dizaine de bénévoles de l'association Courte-échelles va venir animer et proposer des ateliers qui permettent de passer des idées d'envies évoquées suite aux résultats du porte-à-porte à des actions concrètes portées par les habitants avec l'aide des bénévoles de l'association courte-échelle.
- Etape 3 : "évenement de clôture " : on fait le bilan et on décide ensemble quelle suite à donner après la résidence) (2 coordinateurs + jusque 3 bénévoles possibles).
L'organisation du porte-à-porte :
- constitution d'une équipe d'alliés au fur et à mesure des temps d'immersion (une base de données de 29 contacts a été établie)
- formation au porte-à-porte auprès des alliés (2H - 24 participants)
- atelier de co-construction des questions à mettre sur l'accroche-porte (2h - une dizaine de participants). Pour ce faire, nous avions au préalable envoyé un questionnaire aux élus concernant les thèmes qu'ils voyaient aborder dans une démarche de concertation citoyenne. Nous sommes partis de cette base pour identifier les thèmatiques qui pouvaient rassembler les habitants où tous et toutes pouvaient s'identifier. 5 thématiques sont ressorties (mobilité, activité, service, lien social, cadre de vie). Sur ces 5 thématiques, la consigne était de déterminer une question (courte, mots simples, large) par thématique qui allait figurer sur l'accroche-porte. Les 5 questions identifiées sont :
- "Que souhaitez-vous pour améliorer vos déplacements quotidiens ?"
- "Quel(s) service(s) répondraient à vos besoins à Commana ?"
- "Quelle(s) activité(s) (de 0 à 99 ans) aimeriez-vous faire à Commana ?"
- "D'après vous, comment développer les relations entre les habitants ?"
- "Que proposeriez-vous pour améliorer le cadre de vie à commana ?"
Une semaine après la dépose, la collecte s'est organisée : RDV donné à 9h à la mairie pour un rappel des consignes pour récupérer les accroche-portes, les binomes (les mêmes que ceux de la dépose + des nouveaux), se sont répartis les secteurs (les mêmes que pour la dépose) puis sont partis faire leur secteur. Deux personnes (une le matin et une l'après-midi) étaient en charge de rester à la mairie pour réceptioner au fil de l'eau les accroche-portes récupérés et d'envoyer les binomes rentrés vers d'autres secteurs. Chaque binome remplissait le nombre d'accroche-porte récupéré ainsi que la durée passée à faire la collecte sur son secteur sur une feuille de suivi dédiée. Repas partagé pour le midi (pause déjeuner de 1h30 pour ne pas perdre la dynamique sur un temps trop long). A la fin de la journée, il était prévu à 17h30 un temps de bilan (nombre d'accroche-portes récupérés, + ressenti + ce qui a bien marché et moins bien marché sur l'ensemble de la méthode + pistes d'amélioration) Et à 18h buffet-apéro préparé par une habitante (ancienne cuisinière), offert par l'association Courte-échelle.
EN CHIFFRE :
Pour la dépose : 22 bénévoles soit 11 binômes - 506 accroche-portes déposés - plus de 12h30 (soit plus d'une heure par binôme)
Pour la collecte : 21 bénévoles - soit 11 binômes - 106 accroche-portes récupérés le jour même (soit près de 20% taux de réponses) et 188 au total après 5 jours de délai (nous avons laissé la possibiité de déposer l'accroche-pote en mairie encore pendant 5 jours après le jour de la collecte) soit un taux de réponses de 37% - 38H au total pour la collecte soit près de 4h par binôme
- bonne organisation
- la motivation du groupe
- une équipe formidable
- on a eu des retours positifs, des "félicitation" , "belle initiative"
- un bel accueil, bienveillant, toujours correct
- une équipe très nombreuse !
- les habitants ont bien pensé à pincer l'accroche-porte dans leur porte pour ne pas qu'il s'envole
- a permis d'aller au contact
- la forme de l'accroche-porte ne tient pas sur la poignée
- des villages ont été oubliés lors de la dépose
Pour la collecte :
- beaucoup de gens n'ont pas joué le jeu de remettre l'accroche-porte sur la poignée
- aller sonner chez les gens un samedi à 10h c'est trop tôt ! on en a réveillé certain.e.s
- Les questions n'étaient pas très claires, trop large pour certains qui n'arrivaient pas à s'y retrouver
l'accroche-porte :
La question "Que proposeriez-vous pour améliorer le cadre de vie à commana ?" n'a pas été comprise. Les habitants n'ont pas compris qu'il leu était demandé ce que EUX pouvait proposer pour améliorer le cadre de vie. Ils l'ont compris comme " ce qu'il faudrait pour améliorer le cadre de vie"
- faire un angle plus "aigue" de l'accroche-porte pour qu'il se fixe mieux à la poignée
- En cas de pluie, mettre l'acroche-porte dans la boite au lettres plutôt que le laisser sur la poignée et dans ce cas aposer un stickers sur la boite aux lettres indiquant que l'accroche-porte a été mis dans la boîte aux lettres
- indiquer sur l'accroche-porte un lien pour répondre directement en ligne
- annoncer le jour J au mégaphone que des habitants vont venir passer récupérer les accroche-portes
- Mettre des affiches dans les villages passants (ex à côtés des containers poubelles)
- allonger le délai entre la dépose et la collecte (laisser plutôt une dizaine de jours)
Porte à porte à Ferney
- Il faudrait une manière de restituer autrement que juste en partageant dans les boites aux lettres. Pour la création de la synthèse, proposer un gabarit qui reprend les 3 réponses qui sont remontées le plus pour chaque question et pour chacun des points douloureux, interroger les institutions et acteurs locaux sur ce qui existe , a été essayé, et ce qui est en projet. Trouver quelles phrases vont remettre les gens en mouvement sur le sujet Juste donner les résultats ne provoque pas assez de mouvement, en donnant plus d'infos sur ce qui est possible, ce qui a raté et pourquoi etc... ceux qui avaient des positions du type "De toute façon, rien se passe" ou "la solution est simple, il le font pas parce qu'ils foutent rien" vont mettre leur vision de la situation à jour
Porte à porte à Ferney
- Il faudrait une manière de restituer autrement que juste en partageant dans les boites aux lettres. Pour la création de la synthèse, proposer un gabarit qui reprend les 3 réponses qui sont remontées le plus pour chaque question et pour chacun des points douloureux, interroger les institutions et acteurs locaux sur ce qui existe , a été essayé, et ce qui est en projet. Trouver quelles phrases vont remettre les gens en mouvement sur le sujet Juste donner les résultats ne provoque pas assez de mouvement, en donnant plus d'infos sur ce qui est possible, ce qui a raté et pourquoi etc... ceux qui avaient des positions du type "De toute façon, rien se passe" ou "la solution est simple, il le font pas parce qu'ils foutent rien" vont mettre leur vision de la situation à jour
Précision pour l'outil "Déconfiment des émotions"
PRINCIPE 0
Cette phase est importante pour toi et toute l'équipe. Elle te servira à définir comment vous souhaitez fonctionner ensemble, prendre vos décisions, votre vision, les limites à poser et à avoir. Bref, toutes les conversations utiles AVANT que le projet ne soit chargé en enjeux.
PRINCIPE 1
L'endroit où tu vas intervenir ne t'a pas attendu pour faire sa vie. Une multitude d'initiatives, de projets, de tentatives sont déjà en cours. La méthode que nous proposons est prévue pour t'insérer dans cet écosystème, y trouver ta place et savoir comment te rendre utile.
PRINCIPE 1.5
PRINCIPE 2
C'est le moment de la chasse au trésor. Il n'appartient qu'à toi et ton équipe de redoubler de créativité pour aller chercher le non-dit, le besoin qui n'a pas osé s'exprimer jusqu'ici, le manque qui souffre tout seul chez lui de ne pas être reconnu.
PRINCIPE 3
Ici, c'est important de faire appel à une personne qui maitrise la facilitation. Avec elle, vous pourrez créer un espace de convivialité, faciliter le partage de la parole et convoquer l'intelligence et la créativité du groupe.
PRINCIPE 4
Si tout a bien fonctionné dans les étapes précédentes, tu as maintenant quelques projets et actions, et des gens qui se sont positionnés pour les déployer. Mais, tu le sais, le chemin est encore parsemé d'embûches pour tout groupe d'humains qui cherchent à faire des choses ensemble.
PRINCIPE 5
Priorisation de nos travaux = temps dédié à prévoir sur les Soludays.Visibilité sur les travaux en coursPositionnement stratégique : mise à jour des prioritésEvaluation des temps de contribution volontaireLien avec la co-rémunération
Processus de création de Synthèse
prochaine newsletter externe : Circé cherche un binôme pour la prochaine, lien pour interview elusYannick va former Circé et son binôme
Programme de formations internes
Projet Low Tech
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Retour d'expérience
Projet Pilote
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Léaz est un village d’un peu plus de 700 habitants (380 boites aux lettres). Il est séparé en 3 hameaux : Grésin, Léaz et Longeray , distants chacun de plusieurs kilomètres et rejoints par une route départementale très fréquentée. L’école, la mairie et la bibliothèque sont toutes les trois sur Léaz. Chaque hameau possède un restaurant bar, bien que l’activité de celui de Longeray soit très limitée.
Retour d'expérience
Les flyers se perdent dans les boites aux lettres avec les pubs = pas idéal
Il est important de bien faire le lien avec l'administration de la commune sur la suite des projets, pour les aider à gérer cette nouvelle énergie et à l'accueillir correctement. ici nous ne l'avons pas fait, le collectif citoyen a été frustré, a monté une liste participative aux élections municipales et repris la mairie.
24 participants à l'atelier : 13 projets
Le porte à porte
Uniquement questions appréciatives
accompagnement de la commune sur le lien avec les groupes projets
Faire le porte à porte avec une équipe locale
Proposition 1 gestion des tensions : une formation collective externe basée sur un processus de gestion des tensions déjà construit, partagée ensuite dans un module d’intégration pour les autres membres du collectif.> Chaque membre du cœur revient avec des intervenants externes potentiels début septembre.
Proposition 2 gestion des tensions :Les différents espaces pour exprimer les tensions sont définis.> Définition d’un processus d'accueil et gestion des tensions.
QPV Levant Les Tattes 2019-2020
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Retour d'expérience
QPV Levant Les Tattes 2021
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Retour d'expérience
QPV Levant Les Tattes 2022
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Retour d'expérience
Ceci a consisté en plusieurs activités :
Un nouveau porte à porte
Nous avons souhaité varier un petit peu les questions en essayant de faire émerger également les projets personnels et en évaluant le niveau de bien-être sur le quartier. Vous trouverez les réponses dans le document ci-dessous.
Nous avons également fait un travail beaucoup plus approfondi avec la ville, l'EVS et Dynacité avant de distribuer la synthèse. L'intention était de déjà communiquer les pistes ou les projets en cours pour répondre aux besoins mentionnés. Cela nous a forcé à faire un travail de pédagogie très intéressant, nous offrant une vision beaucoup plus claire des processus de décision internes.
Les résultats du porte à porte ont été exposés dans les locaux de l'EVS pour que les élus, guidés par l'équipe de la Boussole, puissent en prendre connaissance, et poser leurs commentaires et propositions.
Nous avons ensuite organisé 2 réunions pour trier les propositions, catégoriser ce qui était en cours, terminé, ou juste pas possible, tout en justifiant les choix, ce qui a généré des conversations intéressantes sur les problématiques diverses.
Une frustration malgré tout est de n'avoir pas déployé assez d'énergie sur la restitution physique des résultats. Ils ont été transmis dans les boites aux lettres, mais nous pensons que ce n'est pas suffisant à l'appropriation.
Des animations en soirée
Nous avions prévu 5 soirées apéros sur le quartier. Malheureusement, il n'y a quasiment pas eu de participants à ces événements, à part les représentants les plus motivés de quelques associations locales.
Si c'était à refaire, nous nous appuyerions sur les thématiques apportées par les habitants, avec des affiches ciblées, qui font envie, plutôt qu'une communication trop généraliste.
Une journée d'animation du quartier,un diagnostic en marchant et une carte sensible
Le diagnostic en marchant a été très intéressant et a permis d'aborder les problématiques soulevées par le porte à porte avec tous les acteurs, mettant en évidence quelques leviers d'actions. Nous avions installé quelques panneaux de teasing sur les lieux à visiter, malheureusement, nous les avons posés seulement le jour même.
Une erreur de débutant : nous avions planifié l'événement sur le premier jour du Ramadan ce qui a fortement impacté le nombre de participants.... Sans compter qu'il s'est mis à neiger, le 2 Avril nous forçant à nous retrancher dans la salle des fêtes, beaucoup moins en vue qu'au milieu du quartier. Yannick a fait le tour du quartier avec un mégaphone pour inviter tout le monde mais ça n'a pas eu beaucoup d'effet.
Toutes les associations partenaires exposaient leur activité sur un stand et nous avions imprimé une photo satellite du quartier, interrogeant les gens sur ce qui leur plaisait, leurs endroits favoris, etc... qui a servi de support aux conversations entre les participants.
La prochaine fois, nous prévoieront une date de repli, pour garder l'événement à l'extérieur, dans un endroit visible et aménageront mieux l'espace en réfléchissant à des éléments de déco plus fouillés pour le rendre plus accueillant.
Nous mettrons également plus d'énergie sur la communication en amont.
Annonce diagnostic en marchant
De nouvelles éditions de la gazette
Encore 2 éditions de la gazette. il est important de ne pas baisser les bras, même si la dynamique prend du temps à se mettre en place et de bien penser à travailler autant avec les associations que les habitants, qui ont besoin de partager leurs informations et actualités.
Qu’est-ce qu’on a appris cette année avec ce projet ?
Judith : Questionner plutôt que juger, derrière les comportements des individus, il y a des raisons. Si j’ai un jugement sur l’autre, je dois prendre l’habitude de questionner pourquoi il fonctionne comme ça.
Travailler sur l’animation de quartier, c’est quasiment faire du travail social.
Yannick : On peut avoir autant de gens compétents et pleins de bonne volonté qu’on veut, si les processus et l’organisation n’est pas à leur service, ils vont se retrouver coincés dans leur action.
Toute initiative citoyenne doit être traitée comme si c’était la chose la plus précieuse parce qu’on peut pas juste les inventer ou les fabriquer à partir de rien.
Une seule interaction irrespectueuse peut détruire des mois de travail
Les administrations doivent libérer du temps pour les agents territoriaux et leur faire confiance sur leur capacité à faire leur travail.
Et bonne nouvelle !
notre mission est reconduite sur 2023 ! Avec cette fois-ci, 2 questions auxquelles nous devront répondre :
Comment faire pour que les habitants s'autorisent à faire preuve d'initiative ?
Comment faire pour que les administrations accueillent et soutiennent ces initiatives ?
Bilan du projet
Synthèse du porte à porte
QPV Levant Les Tattes 2023
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Pour cette dernière année du programme Politique de la ville, il est important pour vous d’autonomiser vos structures pour un service de proximité efficace et respectueux des habitants.
Vous avez exprimé le besoin d’avoir une vision commune pour savoir vers quoi vous allez, sur quels sujets vous pouvez apporter de vraies réponses (posture de co-construction, notamment avec les services) et sur ceux pour lesquels vous n’avez pas la main/ou êtes en difficulté pour répondre, vous aimeriez avoir des éléments de langage bienveillants (ni violents, ni condescendants)
Vous vous demandez comment vous réapproprier la question du travail obligatoire de chacune de vos structures de proximité avec les habitants.
Vous souhaitez mieux communiquer sur les projets réalisés et à venir, avec une relation de confiance réciproque et plus d’interactions avec les habitants.
Il est important pour vous de bien définir les contours et règles du jeu dès le départ pour ne pas créer d’incertitudes ou générer le sentiment de ne pas être écoutés
Retour d'expérience
- Faire un fichier unique pour les contacts : si on veut prendre soin de la relation et ne pas sursolliciter les gens, c'est important qu'on aie une trace des moments où on les a rencontrés et qu'on les tienne au courant
- Préparer un visuel simple des étapes de la démarche pour tout le monde puisse se situer
- Trouver une question à poser, se promener avec un paperboard et amener les gens à en discuter est une excellente manière de rencontrer pleins de gens et de lancer les conversations
- Yannick : Projet très très difficile, mais très très apprenant. C'est ma 4ème année et je ne pourrais malheureusement pas dire que ça a été un succès. Il symbolise pour moi toute la difficulté à faire bouger les administrations, les services sociaux, etc... Un peu l'impression d'avoir généré de faux espoirs, rapidement déçus.
un président = élu , directeur général = fonctionnaire
Plus d'infos : https://www.emploi-collectivites.fr/cdg-centre-departemental-gestion-blog-territorial
Quartier Levant Les Tattes, Ferney-Voltaire (01210)
Ensuite nous avons créé une liste de distribution email, qui permet à chacun de communiquer sur ses événements auprès de tout l'écosystème
Il y a de nombreuses synergies possibles entre les acteurs.
La liste de distribution permet de lancer facilement des appels à contribution pour la gazette participative
C'est dommage qu'il n'y ait pas de moyen pour chaque acteur de mettre à jour ses informations
Les acteurs eux mêmes ne se sont pas suffisamment approprié l'outil qui est sous utilisé
Nous vous proposons de regarder les sites des structures qui les recensent (et qui les mettent à jour !)
Il existe 3 réseaux de collectivités actrices sur ce sujet :
- https://www.frequencecommune.fr/ressources/cartographie
- https://www.labodemocratieouverte.org/reseau/
- https://www.deciderensemble.com/page/975003-trophees-de-la-participation-et-de-la-concertation
Il y a aussi des structures qui les accompagnent :
- https://www.etat-desprit.fr/references
- http://donativo.fr/recits/
- https://opensourcepolitics.eu/references-clients/
- https://www.cap-collectif.com/realisation
- https://www.id-city.fr/civic-tech/references-collectivites-mairies-entreprise-institutions/
Les conseils de quartier
Historique : les conseils de quartier sont créés par la loi Vaillant du 27 février, sur la démocratie de proximitéC'est obligatoire pour qui ? Les communes de plus de 80.000 habitants doivent créer un ou plusieurs conseils de quartier dont la mission est de développer la participation citoyenne. Le conseil de quartier est une instance municipale obligatoire selon le nombre d'habitants de la commune, et consultative.
Comment ça se passe un conseil de quartier ? Les modalités de ces conseils (dénomination, composition, fonctionnement, compétences et périmètre) sont fixées par le conseil municipal. Les conseils de quartiers disposent d’un budget de fonctionnement et d’un budget d’investissement.
Quel impact sur la prise de décision ? Le conseil de quartier a un rôle d’avis et de proposition. C’est un lieu d’information, de débats et de réflexions sur la vie de quartier. Les membres réfléchissent sur les projets de la Ville (aménagement du territoire, urbanisme, vivre ensemble) et sur des sujets à leur propre initiative, sur lesquels ils pourront donner leur avis (avis annexé à la délibération municipale).
Qui se retrouve dedans ? Les conseils de quartier se composent :
- d'élus municipaux
- de personnalités représentatives des associations
- des habitants
Le mode de désignation dépend des communes : appel au volontariat, désignation par tirage au sort.
Quelles sont leurs limites ? Dans les faits, pas vraiment des instances de démocratie participative, mais des lieux de consultation et de dépôt de doléances. Ils sont perçus comme des espaces où il ne se passe pas grand chose, où les personnes se plaignent et où peu d'actions concrètes sont réalisées. C'est souvent un espace où on retrouve des personnes avec un capital social élevé, plutôt des retraités.
Un exemple de conseil de quartier différent ? A Nantes, le conseil de quartier a été remplacé en assemblée générale de quartier : avec 50/100 participants, dans un hall d’entrée, avec de la garde d’enfants le samedi matin, invitation dans les boîtes aux lettres, idée de rencontre plutôt que de conseils, 2 fois par an avec des groupes de travail entre, et un ordre de jour demandé en amont.
Les conseils citoyens - Politique de la Ville
Historique : en Politique de la ville, qui concerne les quartiers dits prioritaires, les conseils citoyens sont rendus obligatoires par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014.A quoi servent-ils ? Les conseils citoyens Quartiers Politiques de la Ville (QPV) ont pour objectif la participation directe et active des citoyens vivant dans ces quartiers. Ces collectifs d’habitants et d’acteurs du quartiers (associations, commerçants, professions libérales…) permettent la création et la réalisation de projets ou d’actions pour améliorer la vie du quartier.
Quelle composition ? Chaque conseil citoyen QPV se compose d’un collège d’habitants et d’un collège de représentants d’associations et d’acteurs locaux.Le conseil se compose d’habitants tirés au sort, dans le respect de la parité, et de représentants des associations et acteurs locaux. Sans nombre minimum ou maximum, la préconisation se trouve entre 15 et 50 membres. Le conseil dispose d'un budget de ressources logistiques dédiées.
Les conseils de développement
C'est obligatoire pour qui ? Les intercommunalités de plus de 20 000 habitants doivent être dotés d'un conseil de développement créé par délibération (article L5211-10-1 du code général des collectivités territorials).Quelle modalité d'organisation ? Le conseil de développement s'organise librement, l'intercommunalité lui attribue des moyens de fonctionnement. Toutes les modalités de fonctionnement (nombre de membres, organisations locales représentées, mise en place de collèges...) sont déterminés à la création du conseil de développement et peuvent évoluer dans le temps.
Qu'est-ce qu'on y fait ? Le conseil de développement conduit ses travaux sur saisine de l’intercommunalité ou par auto-saisine. Il peut proposer à la collectivité tout sujet qui lui semble refléter une attente de la population. Le conseil de développement intervient donc sur toute question liée au territoire, avec les prérogatives suivantes :
- Contribuer à l’élaboration, à la révision, au suivi et à l’évaluation du projet de territoire
- Emettre des avis sur les documents de prospective et de planification
- Contribuer à la conception et l’évaluation des politiques locales, notamment de développement durable
- D'autres compétences comme : Animer le débat public sur le territoire ; Partager des connaissances et valoriser l’expertise ; Animer des réseaux d’acteurs sur le territoire ; - Promouvoir le territoire, Sensibiliser et mobiliser la population ; Porter des actions et projets ; expérimenter des initiatives collectives ; Produire une expertise d’usage ; Valoriser les initiatives et projets citoyens....
Quelle composition ? Le conseil de développement est constitué de membres bénévoles, et doit avoir une composition paritaire et équilibrée en termes de classes d’âges. Sa composition peut associer des "représentants des milieux économiques, sociaux, culturels, éducatifs, scientifiques, environnementaux et associatifs". Les conseillers communautaires ne peuvent pas être membres de l'instance.
Les commissions consultatives
Des services publics locauxElle est obligatoire dans les communes de plus de 10 000 habitants. Afin d’associer davantage les citoyens à la gestion des services publics communaux, il a été prévu la création d’une commission consultative compétente pour un ou plusieurs services publics locaux exploités en régie dotées de l’autonomie financière ou dans le cadre d’une convention de gestion déléguée.
Cette commission comprend des membres du conseil municipal, désignés dans le respect du principe de la représentation proportionnelle, et des représentants d’associations locales nommés par le conseil municipal.
Sur tout problème d’intérêt communal
Dans les communes de 5 000 habitants et plus, il y a obligation de créer une commission communale pour l'accessibilité aux personnes handicapées
Quels frais on rembourse et à quelle hauteur ?Pour tout engagement de frais (Soludays ; participations salons/rencontres ; action ciblée ; groupe projet…)Demande à faire et à valider en cœur avec motivation.dont SOLUDAYS (rencontres des membres adhérents)Soludays 2022 : à la hauteur des dépenses réelles des membres.Soludays futures : logement ; courses nourriture et boissons ; déplacements (train seconde classe ou location de voiture, dans la limite d’un forfait de € par personne). Demande exceptionnelle à faire et valider en coeur avec motivation.
Questionner chaque année si on garde les outils auxquels on est abonnés (à la fin de chaque abonnement)
Rapport d'étonnement
- Sur une face : un visuel détaillant la démarche participative, pour informer les participant.es. Il peut s'agir du déroulé d'un évènement, du programme d'un atelier ou encore des grandes étapes d'un processus complet de participation.
- Sur l'autre face : des questions permettant aux participants de s'interroger pour prendre du recul sur le moment vécu, voire impulser du mouvement ou du changement chez chacun.e. Des questions comme :
"Qu'est ce qui m'a le plus étonné ?"
"Qu'est ce que ça a changé chez moi ?"
"Comment je me sens après avoir vécu ça?"
"Qu'est ce que ça m'a donné envie de faire ?"
"Maintenant que je sais tout cela, quel sera mon prochain pas ?"
Rapport d'étonnement Atelier 1 Maladière à Dijon Visuel page 1 par Frédérique Assal de Pôles en Pomme
Rapport d'étonnement Tombola à Monthureux-sur-Saône Visuel et picto par Charlène Delevacq d'Urbicand
Format librement inspiré de L'étonnant rapport d'étonnement détonant
- utilisées de manière anonyme puis affichées lors de l'atelier, afin de rendre visibles les réflexions des participant.es et être utilisées pour nourrir la démarche collective.
- laissées aux participant.es comme support d'informations et ancrage mémoriel de l'évènement.
- un moyen de récupérer les coordonnées des particant.es en les demandant explicitement sur le support.
- des sortes de tickets de tombola permettant un tirage au sort à la fin de l'évènement (= levier de mobilisation pour favoriser la participation)
Retour d'expériences sur cet outil
Réalisation d’un bilan perso/collectif et d’un temps d’échanges avant l’AG 2022.Pour réunion coeur du 12/09 : valider la slide trame de bilan(Yannick)
Redynamiser une vieille association
C'est parce qu'il n'y avait pas de coopération que j'ai été introduit dans l'association pour mettre en place une gouvernance partagée, une association créée il y a 35 ans par trois personnes qui la dirigeaient toujours, en autocratie.
3 activités principales : fédérer les adhérents, former les professionnels et communiquer sur ce qu'ils font.
Au bout d'un moment, les membres ont dit : vous vous fatiguez, il faut du nouveau.
Une nouvelle coprésidente jeune arrive, essaye de définir un projet plus adapté à la société actuelle et mettre en place une gouvernance partagée.
Les 3 fondateurices ont eu une certaine résistance à laisser la place à ça. J'ai été mandaté pour les aider à définir une vision et une mission à 5 ans et une gouvernance partagée. A chaque réunion, l'un ou l'autre des cofondateurs venait et foutait le bordel en faisant des appartés en allant boire le café au milieu, etc...
A la 2 ou 3 eme réunion, j'ai dit à la présidente que je ne pouvais plus. J'avais créé le cadre et les accords de groupe avaient été définis. Et en fait les cofondateurs ne comprenaient pas ce que je leur disais, c'était la culture jusqu'ici et ils ne comprenaient pas.
Ce qui s'est passé c'est qu'une coalition s'est créée entre 3 membres du bureau qui fonctionnent maintenant en collégiale, et qui ont travaillé en sous main avec les fondateurs pour les remplacer. On a essayé de leur trouver des missions sur lesquelles ils puissent avancer mais ça n'a pas marché.
Pendant l'assemblée générale, des gens se sont levés pour donner leur sentiment sur ce dysfonctionnement et le fait que c'était le moment de changer.
Ca a frustré les fondateurs, et un des fondateurs est parti. On a essayé aussi de ne plus les inviter aux réunions.
- J'ai recadré un des fondateurs à plusieurs reprises en l'invitant le moins brutalement possible à se recentrer ou à sortir mais elle ne comprenait pas.
- La créativité dans les idées à mettre en oeuvre pour régler le problème, on a essayé plein de trucs et on rigolait.
- Capacité à créer des alliances, entre les 3 personnes nouvellement élues pour qu'elles s'articulent en dehors des réunions et se tiennent ferme.
- Il aurait fallu prendre le temps de discuter en tête à tête avec les fondateurs.
- Les accords de groupe qu'ils avaient crées étaient soutenants, plusieurs fois dans les réunions, ça permettait de s'y raccrocher même si ça repartait très vite en roue libre.
- Le principal financeur a dit qu'il allait réduire son financement de 30% sur l'année suivante, et le vice président de ce financeur était un vrai soutien moral pour la présidence : invitation à se consacrer à l'essentiel (argent et labellisation). C'est toute une histoire d'ambassadeurs internes et externes.
- Prise de conscience que la mise en place de Qualiopi allait fortement les impacter = pression sur le système
- Constat de la présidente : 400h passées sur son rôle en 2023 et elle était épuisée, elle voulait partager les tâches internes et les projets avec les autres : nécessité d'embarquer les 150 adhérentes
- Il aurait fallu prendre le temps de discuter en tête à tête avec les fondateurs.
- Souvent les définitions des mots clés n'ont pas été faites en début de projet et c'est source de conflits. Donc la prochaine fois, je le ferais en début de projet
- Les observer en dehors de leur accompagnement avec moi pour détecter les failles et les forces, et revenir ensuite pour débriefer avec eux.
Référent.es/radios de quartier
Sera limité aux personnes connues par la référente
- Je ne sais pas lire/écrire
- Je suis malentendant
- Je suis non voyant
- Je ne suis pas inscrit sur les listes électorales
- Je suis à l’école primaire
- Je suis au collège
- Je suis au lycée
- Je n’utilise pas d’outils numériques
- Je ne lis jamais mon courrier
- Je suis commerçant
- Je ne sors jamais de chez moi
- Je suis sous tutelle
- Je ne fais pas confiance à l’administration
- Je suis sans papiers
- Je ne me suis pas préalablement inscrit au service
Retour d'expériences sur cet outil
Rendre visible ce qui est vital pour l’asso : nos valeurs (règles du nous) ; les redevabilités des membres (documentation des projets ; prendre soin et gestion des tensions) = kit >> Circé + Fred (en utilisant doc intégration)Expliciter les garants essentiels dans l’asso et les besoins liés : comptabilité en binôme ; outils numériques ; admin dont orga AG ; cadre juridique ; intégration des nouveaux membres (entourer les post-its sur le Miro)Des temps Coeur ritualisés et ouverts à tous les membres : 1x par mois avec date rappelée dans canal télégram + mails membres >> Charlène + Fred et Ln (en relecture)Des règles pour le bon fonctionnement du coeur : redonner le contexte du sujet amené et le besoin pour le coeur ; nombre minimum de 4 pour prendre des décisions ; posture observation et décision ; durée du coeur >> Charlène + Fred et Ln (en relecture)Rendre visible les infos des projets sur MiroSe fixer un délai pour expérimenter : 3 à 6 mois (attention sur les "bonnes" conditions d’expérimentations)Information des membres sur tout ça pour continuité après AG
Résidence à Damparis
Les habitant.es ont bien repéré le camping car
Faire un temps de débrief le soir et un réunion de "on fait quoi" le matin
Essayer de faire quelque chose de trop structuré pour la collecte de données
Un peu trop long : 15 jours d'affilée, c'est difficile à gérer
Oublier de terminer nos réunions par qui fait quoi quand
Avoir une conversation sur l'expression des besoins hors temps de travail et la nécessité pour le groupe de les prendre en compte : créer un mode d'emploi pour chaque personne (faut pas me parler avant 9h le matin, etc...)
Créer des courtes capsules vidéo, témoignages de la résidence
Faire un porte à porte en même temps, et utiliser uniquement le camping car pour discuter en profondeur, de manière informelle, sans pression.
Résidence territoriale de Courte-Echelle à Commana
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
- Etape 1 : "prendre connaissance du terrain, constituer une équipe locale et faire remonter les envies" : 3 temps d’immersions où 2 coordinateurs se rendent sur place pour découvrir la commune, les acteurs clés, comprendre le contexte, identifier les enjeux et la dynamique participative, constituer une équipe d’habitants bénévoles (les "alliés" et faire remonter les envies des habitants (via un porte-à-porte). Contrairement à la méthode classique proposée par Solucracy pour définir les questions (la méthode préconise de commencer par 2 questions qui abordent ce qu'apprécient les personnes dans leur commune/quartier pour mettre la personne dans une psoture plutôt positive). Ici nous avons proposé aux alliés de choisir les 5 questions qui allaient être posées au reste de la population. Pour ce faire, un questionnaire avait été proposé en amont à destination des membres du conseil municipal pour leur demander quels sont les sujets qu'ils verraient bien être abordés dans un format de concertation. Nous avons ensuite soumis leurs réponses aux alliés qui sont venus compléter la liste des sujets à aborder pendant le porte-à-porte. La consigne donnée était de formuler des questions qui pouvaient concerner toute la population et non cibler une partie, des questions courtes et positives avec un vocabulaire simple. Après avoir fait le porte-à-porte avec les alliés et recueilli les envies, les avoir retranscrites avec l'aide de certains alliés sur un fichier Excel, la synthèse des résultats a été présentée en réunion publique puis diffusée dans le bulletin municipal afin que tous les habitants aient connaissance des résultats. Ensuite, nous avons demandé aux habitants suite aux résulats du porte-à-porte, de nous indiquer quels sujets ils voulaient qu'on aborde pour aboutir à des actions via des bulloteries et nous avons demandé aux alliés suite à ces réponses de choisir les thématiques qui allaient être abordées pendant la semaine d'ateliers participatifs menés par les animateurs de Courte-échelle (la bulloterie de la résidence) et celles dont ils jugaient qu'ils pouvaient eux-mêmes prendre en charge et lancer un appel à volontaires (bulloterie des habitants). Ensuite un programme d'ateliers a été définis constituant le "chantier collectif".
- Etape 2 : le "chantier collectif" : pendant 10 jours, une dizaine de bénévoles de l'association Courte-échelle vient animer et proposer des ateliers qui permettent de passer des idées d'envies évoquées suite aux résultats du porte-à-porte à des actions concrêtes portées par les habitants avec l'aide des bénévoles de l'association courte-échelle. Nous avons aussi tenu une permanence afin de pouvoir proposer des temps d'échanges aux passants curieux.ses qui étaient accueillis avec des cookies préparés soigneusement par les animateurs
- Etape 3 : "évenement de clôture " : on fait le bilan et on décide ensemble quelle suite à donner après la résidence
Retour d'expérience
- la présentation croisée : par 2, une personne se présente à l'autre et l'autre l'écoute ; puis inversement et en groupe chacun présente l'autre personne avec qui il/elle était. Un excellent moyen de mettre en pratique l'écoute active !Les personnes se sont rendue compte qu’elles avaient plein de points communs.
- le porte-à-porte of course ! qui a permis de rencontrer directement des personnes et de faire une action concrête ensemble
- le visionnage de films anciens sur l'histoire de vie de la commune qui rassemble à tous les coups les habitants peu importe les clivages.
- Faire un court-reportage à partir d'interviews d'habitants : un excellent moyen de valoriser les habitants
- La bulloterie qui est un format original et ludique pour mettre en lien les personnes qui souhaitent s'investir sur un sujet en proposant des niveaux d'engagement adaptés
- proposer des buffets partagés en fin d'atelier pour apporter un moment de convivialité et où des échanges informels peuvent se créer
- une synthèse des résultats du porte-à-porte a été présentée lors d'une réunion publique. Nous en avons profité pour donner la parole aux élus et associations présentes afin qu'ils.elles puissent présenter leurs projets/activités en cours et à venir
- des panneaux explicatifs de la résidence ont été affichés lors de la journée de clôture
- une cartographie participative des produits que l'on peut trouver dans un rayon de 100 km autour de Commana (suite au défi repas locavore)
- lors de la journée de restitution, nous avons affiché tous les livrables qui ont été produits suite aux ateliers participatifs pendant la semaine de résidence (les résultats du porte-à-porte ; les dessins réalisés auprès des enfants pour receuillir leurs envies sur Commana ; une cartographie participative pour recueillir les demandes et offres de trajets pour développer le covoiturage ; les dessins illustrant les propositions de végétalisation sur un tronçon d'une rue ; les idées pour un commana idéal en 2030 ; la cartographie participative des produits locaux)
- la cartographie participative illustrant l'écosystème de Commana
- 36 habitants mobilisés "les alliés"
- 9 ateliers participatifs réalisés
- 506 accroche-portes déposés en 12h30
- 188 accroche-portes remplis
- Près de 80 personnes ayant participé à nos ateliers
- 28 jours d'intervention passés sur place
- 5 foyers ont hébergé le binome de coordination sur les 3 temps d'immersion
- le porte-à-porte pour aller à la rencontre des personnes et recueillir directement leur besoin
- les temps d'immersion chez l'habitant pour créer un lien de confiance
- avoir proposé aux associations locales de tenir la buvette pour les intégrer dans les temps de convivialité
- avoir préparé en amont le planning et la liste des repas pour l'équipe résidente pendant la semaine de résidence afin de gagner du temps de gestion sur place et aussi d'avoir certains repas pris en charge (par la cantine ou l'hebergeur nous a bien soulagé)
- avoir prévu des temps off dans le planning pour l'équipe résidente pour ne pas être épuisé et permettre des temps informels en dehors des sujets de la résidence
- le flash info en début de chaque matiné pour être au courant de qui doit faire quoi pour la journée
- avoir prévu un temps de discussion dans un format montante/descendante par 2 pour avoir au moins un moment ou chacun peut se découvrir
- les modes d'emploi de chaque membre de l'équipe résidente qui ont été partagés oralement au début de la semaine de résidence au sein de l'équipe. Cela a permis de rendre visible les habitudes des uns et des autres dans leur quotidien afin d'éviter de faire émerger des éventuelles tensions
- avoir proposé des formats variés (film, balade, avec les enfants et les ainés, repas participatifs,...)
- les projections de films anciens sur la commune et sur des portraits d'habitants qui permet de réunir les habitants sur des sujets communs
- les réunions (1h) tous les 15 jours avec le commanditaire pour faire un suivi régulier des avancées
- un apéro en début de mission avec les élus pour casser la glace et faire connaissance
- avoir co-construit les ateliers avec les alliés cela a permis de leur donner de la légitimité et de la place pour s'intégrer dans la démarche
- leur avoir demandé leur avis et contribution sur les éléments de communication
- avoir demandé aux habitants de prêter des affaires pour décorer la permanence
- faire des posts réguliers sur facebook
- avoir contacté des acteurs extérieurs pour la préparation des ateliers, ça a permis de faire connaitre la résidence en dehors de Commana
- avoir fait un listing qui centralise tous les contacts des alliés et autres acteurs qui ont été recensés au fil de la résidence
- avoir un contact presse qui a relayé toute la démarche dans la presse. ça nous a permis de bien nous faire connaitre et de tenir informé les habitants des prochains RDV de la résidence
- Faire une boucle sms (par whatsapp). Ca marche plutôt bien en milieu rural
- faire un planning des tâches ménagères à faire pendant la semaine (ex : prépa repas midi, vaisselle midi, prépa repas soir, vaisselle soir, rangement salle commune, nettoyage douche, ...) et qui veut inscrit son nom en veillant à une participation équitable
- trouver des créneaux horaires de point info collectif qui conviennent à tous sans exception
- avoir un procédé qui fonctionne réellement sur l'expression des tensions et leur gestion. avis mitigé sur le process de la boite à gougoutte : a t-elle permis véritablement une parole libérée, sans jugement et par tous ? et quid de ce qui est fait après ?
- prendre de quoi écrire quand on fait la discussion montante/descendante en binome car ce qui en sort est très riche à chaque fois et permettrait de traiter des sujets évoqués par la suite
- faire le temps de chaudoudoux plutôt en fin de semaine, après s'être toutes et tous apprivoisé.e.s
- caler en amont dans le planning des temps off par personne pour éviter que les personnes s'épuisent
- Se faire des retours chacun sur nos pratiques
- Préparer au plus possible les choses en amont pour éviter de se retrouver avec un planning de préparation surchargé pendant la résidence ne permettant pas d'avoir des temps de repos perso
- Organiser un week-end en amont avec l'équipe résidente pour faciliter la co-construction des ateliers et du programme
- faire l'atelier qui peut attirer le plus de monde au tout début : repas locavore ou soirée ciné-témoignage, avec les enfants , ça fait de la pub pour la suite.
- faut-il adapter le nb d'ateliers au nombre d'habitants et à la disposition de la commune ? Cette année 9 ateliers pour 1000habitants. faut-il tomber à 7 ?
- ne pas exposer les oeuvres réalisées pendant la soirée de fin de chantier mais seulement pendant la journée de clôture pour éviter d'afficher 2 fois la même chose.
- se faire des feedbacks sur les ateliers (ce que je fais bien, ce que je pourrai changer) pour progresser dans l'expérience et se soutenir
- préparer des ateliers qui peuvent être animés par d'autres avec un brief
- Faire une présentation des projets aux habitants en début de chantier collectif
- Pouvoir participer aux ateliers des autres !
- Mettre en place une permanence seulement si le local est central et visible et s'il y a des ateliers fil rouge ?
- Simplifier les horaires de la permanence
- Visibiliser dans les ateliers itinérants la possibilité de les rejoindre en cours (pancarte)
- Prolonger les "après-ateliers" en temps convival, apéro/repas partagé
- Accueillir aux ateliers en mettant un scotch avec prénom + symbole (élu, allié, habitant, voisin, asso,..)
- Arpenter la commune aux heures de pointe (12h ; 18h-19h)
- Avoir une caravane amménagée :-)
- Etre plus dehors
- Sacraliser le midi (= résident) ; le soir (=commune)
- organiser un week-end en amont sur la commune pour que les résidents se rencontrent mais aussi pour qu'ils rencontrent les alliés.
- que tout le monde fasse le porte-à-porte pour créer un lien d'attachement et d'intérêt à la commune de la part de tous les bénévoles
- Respecter la même charte graphique pour tous les documents de communication
- Avoir quelqu'un dédié à la com qui poste régulièrement des photos et restitue sur facebook
- Ajouter la carte des lieux de RDV
- Tracter aux marchés locaux ?
- faire un boitage en amont du chantier ?
- avoir 1 ou 2 banderoles qui se voient de loin : 1 en bord de route et 1 pour la permanence.
- Enrichir l'affichage de la permanence (présentation des ateliers, trombinoscope, carte des ressources, équipe/habitant (photo de soi plus jeune...)
- avoir des tabliers plus visibles ou un vêtement courte-échelle ?
- Trouver le juste équilibre dans les précisions indiquées dans le programme pour éviter de donner des infos erronées
- Avoir un.e référent.e comm'/horaires/lieux pour que l'on ne donne pas des infos logistiques différentes aux allié.e.s et habitant.e.s
- faire des posts de rappel sur facebook, la veille des ateliers et publier en live des photos de l'atelier et peu de temps après la restitution
- Rappeler à chaque événement que l'on est bénévole
- Remettre en questionnement le lieu approprié pour une permanence , remplacer la permanence par un stand tenu à la sortie des écoles ?
- prévoir plus de temps entre la présentation du porte à porte et le chantier collectif (3 mois ?)
- faire la résidence à un autre moment, autre que pendant la période où il y a déjà plein d'événements et où l'activité pro/agri n'est pas favorable (période de rush), ça s'est ressenti sur la participation. des alliés qu'on a pas vus pendant le chantier
- intégrer beaucoup plus en amont l'équipe bénévole
- Mieux définir les types de bénévolats, organiser un temps informel pour se rencontrer, sur le territoire si possible pour se sentir engager envers la population et être plus que 10 lors de ce premier WE pour pouvoir se désengager si besoin.
- Trouver un autre terme que "résidence" qui ne parle pas nécessairement aux citoyens, par exemple : festival citoyen ?
- la projection de films anciens a attiré beaucoup de monde ! car c'était sur des sujets rassembleurs
- on se sent plus légitime pour proposer des choses (parole d'une alliée)
- avoir pu retranscrire des accroche-portes en amont par des alliés-élus ça a permis de se rendre compte (pour eux) des attentes, du coup dans le prochain bulletin municipal on va développer davantage l'existant, faire un A3 qui recense tout ce qui se passe sur Commana et qui sera affiché dans la commune, sur le site internet de la mairie et sur panneau pocket et aussi faire un article dans le prochain bulletin municipal sur la synthèse de la résidence
- après la clôture beaucoup nous ont dit qu'ils regrettaient de ne pas avoir pu (plus) participer aux ateliers car ça leur a semblé trop bien ce qui s'est fait pendant la résidence
- On s'est rendu compte que les gens ne passent jamais au centre bourg
- le marché pourrait être un fil rouge pour tisser des liens
- Il y a eu une belle écoute pendant la soirée de présentation des résultats du porte-à-porte
- le porte-à-porte a mobilisé de nouvelles personnes et a permis d'apprendre des choses
- ca a permis de connaitre les envies et besoins
- ca a permis de faire évoluer les choses, de donner un coup d'accélération aux projets et de concrétiser des envies et besoins (article sur le covoiturage à venir, le marché qui a été étendu)
- les ateliers ont permis de faire venir des nouveaux habitants qu'on ne voyait pas
- on a fait des belles rencontres
- le centre d'animation local est partant pour poursuivre la dynamique de la résidence
- la présence de l'assocation Courte-échelle a permis d'apporter de la crédibilité
- pour la prochaine fois : prévoir un binome élu/habitant par atelier pour assurer le suivi
Résidence territoriale de Pôles en Pomme
Vivre le territoire
- Se connecter au territoire
- Faire émerger les besoins des habitants
Retour d'expériences sur cet outil
Résidence à Damparis
Les habitant.es ont bien repéré le camping car
Faire un temps de débrief le soir et un réunion de "on fait quoi" le matin
Essayer de faire quelque chose de trop structuré pour la collecte de données
Un peu trop long : 15 jours d'affilée, c'est difficile à gérer
Oublier de terminer nos réunions par qui fait quoi quand
Avoir une conversation sur l'expression des besoins hors temps de travail et la nécessité pour le groupe de les prendre en compte : créer un mode d'emploi pour chaque personne (faut pas me parler avant 9h le matin, etc...)
Créer des courtes capsules vidéo, témoignages de la résidence
Faire un porte à porte en même temps, et utiliser uniquement le camping car pour discuter en profondeur, de manière informelle, sans pression.
Résidence territoriale du REACT à Cunlhat
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
la semaine de résidence (10 jours) : identifier les envies et besoins des habitants via le porte-à-porte (collecte, analyse et présentation des résultats), animer des conférences et ateliers participatifs sur les enjeux et le devenir de la commune
restitution (2 jours) : présentation de l'ensemble des œuvres produites et célébration de la démarche dans une ambiance festive
Retour d'expérience
7 groupes de travail ont émergé suite aux résultats du porte-à-porte
1 reportage filmé restituant le déroulé de la résidence et présentant des histoires d'habitants
12 animations réalisées (conférence sur les maires et la transition écologique, jeu de rôles, criée publique de mots doux, 3 fresque de sensibilisation aux enjeux écologiques animées à l'école, près de 30 personnes interviewées chez elles ou en micro-trottoir...)
une mise à connaissance des compétences territoriales et communales auprès des habitants
Ce qui vous a marqué dans cette résidence ? "Le dynamisme de l'équipe, votre écoute, votre adaptabilité, vos sourires, la richesse des propositions..."
Selon vous, qu'est-ce qui n'a pas fonctionné dans cette résidence ? "On aurait aimé plus de participation mais nos campagnes sont dures à faire bouger. Conférence, animation, jeux ont du mal à rassembler par contre l'idée des accroches porte permet de s'exprimer sans bouger et peut susciter l'envie d'aller plus loin dans la participation."
Qu'est-ce que cette résidence a apporté à la commune et aux habitant.e.s ? "du lien, des rencontres,la possibilité à chacun de s'exprimer et d'être écouté, la prise en compte de certaines problématiques"
Un dernier mot, une remarque ? "Merci à vous, c'est bien que des gens se bougent pour les petits bleds."
Retrouvons-nous en famille
Comment faire pour que mes enfants reviennent me voir à la maison ?
Voici la question que ma mère m'a posée en 2011, avec beaucoup d'émotions.
J'ai 2 frères et sœurs du côté de ma mère. Et pendant un moment on ne venait plus la voir, ou peu souvent.
Maman veut qu'on revienne à la maison. Y'a plein de trucs qui clochent dans sa maison, et dans notre relation.
Est-ce qu'elle est prête à encaisser ça ?
Je lui ai demandé si elle était prête à tout. Je lui ai dit que des choses n'allaient pas lui plaire.
Elle m'a dit ok.
J'ai appelé mon frère et ma sœur. Ielles ont dit ok. Et on a trouvé une date pour se réunir.
On s'est retrouvé avec nos conjoint-es chez ma mère, et on a discuté tou-te-s ensemble.
On s'est posé la question d' "une maison qui serait accueillante et qui nous donnerait envie de venir" en mode cercle de parole.
Ce qui a émergé : une maison épurée (moins d'objets), claire, qui ait du charme, accueillante pour nous, qu'elle ait de l'oxygène. Derrière tout ça, il y avait des choses comme "on considère que la maison est sale", "il y a des objets de ma mère partout", "ils barrent la lumière", "on se sent pas chez nous".
Ma mère, après avoir entendu tout le monde, s'est un peu défendue.
Ça lui a pris un peu de temps pour accueillir, redescendre.
Et puis elle s'y est faite.
On est passé de pièce en pièce en l'accompagnant. On a remisé une bonne partie de ses objets à l'atelier, peintures, livres, babioles.
C'était dur pour elle. Des choix pas évidents à faire.
Mes frères et sœurs et leurs conjoints sont partis acheter des trucs chez Emmaüs et Ikea.
On a fait le ménage tous ensemble. On a installé les nouveaux achats.
Ça a été un succès : on est revenu la voir plus souvent. Sa demande a été satisfaite.
- La provocation et l'audace pour aller chercher la priorité et l'intention coeur : qu'est-ce que tu veux vraiment vraiment vraiment ?
- La facilitation.
- Faire appel à l'amour. C'était ma famille, donc il y avait de l'amour, pas au sein de moi mais à un endroit entre nous. Un endroit extérieur à moi et extérieur aux personnes.
- Tenir mon rôle, sur le moment j'étais d'abord facilitatrice, avant d'être la fille de ma mère.
- Que mes frères et soeurs et nos conjoint-es jouent le jeu. Que tout le monde soit partant. Volontariat de chacun-e.
- De la patience. Parfois il y a besoin de temps pour que les choses décantent. Le respect du rythme du projet. Le projet a un rythme et on ne peut pas aller plus vite.
- Pour que ça se passe encore mieux la prochaine fois :
-- Que ce soit ma mère qui invite ses enfants, et qui dise elle-même "c'est nourrissant pour moi de vous avoir dans ma vie, qu'est-ce que je peux faire pour vous retrouver plus souvent ?", qu'elle puisse elle-même prendre en charge ses besoins.
-- Souhait personnel : que dans chaque famille, on arrive à avoir assez de recul pour se dire qu'il existe des solutions gagnant-gagnant-gagnant et qu'on va la trouver ensemble.
RÉUNION COEUR 3ème lundi du mois
Un espace ouvert à tous les membres souhaitant contribuer aux décisions de l’association. Venez en tant qu’observateur ou contributeur :)
Un nombre minimum de 4 personnes est nécessaire pour prendre des décisions.Prendre systématiquement note des décisions dans le cahier des décisions du Coeur
- Pour permettre aux membres de s’impliquer dans l’association, en écoutant et en respectant les disponibilités et les envies de chacune et de chacun.
- Pour réfléchir, proposer des idées, décider et s’organiser collectivement au service de notre raison d’être et de notre mission.
- Pour prendre les décisions stratégiques importantes pour la vie de l'association, qui ne peuvent être prises si nous ne sommes pas au moins 4 membres présents. C'est là qu'on va choisir comment distribuer les budgets, quels projets seront financés et qui représente légalement l'association…
- Pour s’amuser, expérimenter et apprendre continuellement et autrement ensemble !
- Parce qu’il n’y a pas que des choses rigolotes à faire et que plus on est nombreux à porter la charge, plus c’est facile.
Comment ?
Quelques principes de bon fonctionnement :- Poser et respecter le cadre : début et fin à l’heure ; gestion de la parole ; écoute active…
- En début de séance : rappeler le déroulé général et le processus suivi pour traiter les sujets.
Réunion publique
Elle est à la fois une vitrine des actions engagées, un miroir pour le travail de ses équipes et un pilier de la relation avec ses habitant.es.
- Vitrine des actions engagées
- Un miroir pour le travail de ses équipes
- Un pilier de la relation avec les habitants
- La possibilité de partager et clarifier une proposition
- Elle devient parfois l'espace d'expression de frustrations difficiles à gérer sans les bons outils
- Elle ne permet pas à tout le monde de participer (créneau horaire, format descendant, etc..)
- Définir le cadre et les intentions de la réunion, en fonction des besoins identifiés, qu'il s'agisse notamment d'analyser collectivement une situation, de coconstruire des idées ou de recueillir des avis sur un projet.
- Organiser l'événement de manière efficace, en adressant les préalables nécessaires à son bon déroulement, du calendrier à la logistique, en passant par la localisation et la préparation du lieu.
- Mettre en place une communication inclusive et motivante, de l'invitation à la restitution de l'événement, pour favoriser la mobilisation de la communauté locale.
- Animer la réunion en créant un environnement propice à des interactions positives et constructives entre les participant.es, dans le but de stimuler l'action collective.
- Fournir des documents de restitution clairs et synthétiques, qui mettent en valeur le travail accompli lors de la réunion et permettent à un large public de s'approprier les résultats.
- Je ne sais pas lire/écrire
- Je suis non voyant
- J’habite dans une zone reculée
- Je ne suis pas inscrit sur les listes électorales
- Je suis à l’école primaire
- Je suis au collège
- Je suis au lycée
- Je n’utilise pas d’outils numériques
- Je ne lis jamais mon courrier
Retour d'expériences sur cet outil
Réunion Publique à la Solucracy
- Définir le cadre et les intentions de la réunion, en fonction des besoins identifiés, qu'il s'agisse notamment d'analyser collectivement une situation, de coconstruire des idées ou de recueillir des avis sur un projet.
- Organiser l'événement de manière efficace, en adressant les préalables nécessaires à son bon déroulement, du calendrier à la logistique, en passant par la localisation et la préparation du lieu.
- Mettre en place une communication inclusive et motivante, de l'invitation à la restitution de l'événement, pour favoriser la mobilisation de la communauté locale.
- Animer la réunion en créant un environnement propice à des interactions positives et constructives entre les participant.es, dans le but de stimuler l'action collective.
- Fournir des documents de restitution clairs et synthétiques, qui mettent en valeur le travail accompli lors de la réunion et permettent à un large public de s'approprier les résultats.
Les participant.es sont en attente d'information, il peut être utile de partager toutes les informations utiles en début de réunion pour détendre et répondre à cette attente.
Retour d'expériences sur cet outil
Rêver Lunas Demain
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Sollicitation de Pôles en pomme qui nous contacte.
Proposition du projet à la mairie à condition d’être neutre, portée par des associations externes. (Solucracy / Pôles en pomme)
Suite du projet de chaufferie à condition que les habitants en ont besoin ou envie, intégration de ce projet parmi d’autres idées citoyennes.
Retour d'expérience
54 avaient déjà remplis le questionnaire (44%)
69 ont été remplis avec des personnes (56%)
Nombre de personnes impliquées :
5 personnes engagées de Pôles en Pomme et Solucracy
13 habitants et habitantes : Jean-Noel, René, Catherine, Magali, Stéphanie, Rémi, Marie, Jean-Mathieu, Carole, Olivia et sa fille, Miguel, Bernadette
Utiliser l’outil Canva pour la synthèse des besoins (première utilisation pour la synthèse, nous recommandons vivement son utilisation, facile, collaboratif, et avec des résultats efficaces avec peu de compétences graphiques)
Organiser des moments conviviaux avec les habitants
Être dans une posture d’écoute auprès de chaque personne
Ce qui est sûr, c’est que nous avons beaucoup appris de cette expérience.
Revitalisation d'une place publique
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
- Un atelier de concertation (21 mars 2024)
- Un projet pédagogique avec les élèves des écoles et collèges mitoyens de la place.
Dans les deux cas, le livrable consistait dans des propositions hiérarchisées d'usages pour la place (Que voulez-vous que la place soit devenue en 2040 ?") et une mise en espaces de ces propositions (dessins sur des fonds de carte de la place).
Retour d'expérience
Pour le projet pédagogique : implication des directeurices et proviseurs des établissements, puis appel à des professeurs volontaires (histoire/géo, français, arts plastiques, éducation civique, SVT). Campagne d'affichage dans les établissements. Délai de production : 1 mois (avril 24).
Pour le projet péda : des affichettes de mobilisation.
Pour le projet péda : ...
Les projets rompent fortement avec la réalité actuelle de la place (parking).
Rôle Partenariat Fonctionnement à adopter pour toute demande de membres -Partenariats externesRien a été créé à ce jour car peu d'énergie à y consacrer pour Lydia et Ln -> pas d'obligationDemande concrète par Circé -> quel fct sur cette demande ? demande au groupe ?PROCHAINES ETAPESDiscussion Lydia/Judith pour MAJ sur son implicationMise en place d'un fonctionnement temporaire : "Rapporteur.euse de projet/idée se charge de faire circuler au sein du collectif les sollicitations si les ressources et énergies sont présentes.Si aucune énergie ne souhaite/n'a le temps de faire circuler les infos/sollicitations, laisser de côté et reproposer plus tard, ou pas."Important que si certains sujets sont importants et que si personne n'est dispo, l'amener au coeur
Sauviat
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Retour d'expérience
SCOT Valant PCAET
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Retour d'expérience
Site internet
Très passif
- Je suis malentendant
- Je suis non voyant
- J’habite dans une zone reculée
- Je travaille de nuit
- Je suis en prison
- Je suis en Ehpad
- Je suis sans domicile fixe
- Je suis résident secondaire
- Je ne suis pas inscrit sur les listes électorales
- Je suis à l’école primaire
- Je suis au collège
- Je suis au lycée
- Je ne lis jamais mon courrier
- Je suis de passage sur le territoire
- Je suis uniquement usager du territoire
- Mon ou ma conjointe gère tout pour moi
- Je suis commerçant
- Je ne sors jamais de chez moi
- Je suis sous tutelle
- Je ne fais pas confiance à l’administration
- Je suis sans papiers
- Je ne me suis pas préalablement inscrit au service
Retour d'expériences sur cet outil
Soluclimat
UN NOUVEAU PROJET SOLUCRACY AUTOUR DE L’ENJEU CLIMATIQUE ET SA MISE EN MOUVEMENT SUR LES TERRITOIRES
Aujourd’hui, la question de l’enjeu climatique se diffuse … et prend de l’ampleur ! C’est ce que nous montre le succès des ateliers « fresques du climat » : les gens se mobilisent et débattent autour de cet enjeu qui devient incontournable.
La Fresque du Climat est un atelier conçu pour faire comprendre les rapports du GIEC : comment la machine climatique fonctionne-t-elle, quelles conséquences dans notre quotidien, comment faire pour limiter les conséquences. Cela se résume à prendre conscience des conditions à respecter pour que le territoire dans lequel on habite reste un endroit où il fait bon vivre.
C’est un atelier accessible, ludique, qui donne de la visibilité sur la trajectoire à suivre pour atteindre l’objectif d‘un monde à +2°C. Il apporte des pistes de solutions et met en avant certains écueils qui empêcheraient d’atteindre le résultat escompté. Il sépare la part individuelle de la part collective.
https://fresqueduclimat.org/
Urgence climatique : comment passer à l’action ? Comment s’organiser et agir en partant de nos besoins et de nos envies ?
C’est autour de ces deux questions qu’un nouveau projet Solucracy voit le jour : Soluclimat ! En alliant 2 phases, un temps de conscientisation aux enjeux du climat puis la méthode Solucracy, les habitant.es passent de la prise de conscience et du partage d’information à la mise en place d’actions concrètes sur leur territoire.L’équipe Solucracy accompagne la démarche en organisant :
- une conférence du climat avec des ateliers adaptés pour comprendre pleinement les enjeux au niveau du territoire,
- un porte-à-porte pour récolter les besoins et les envies des habitant.es,
- la mise en place d’ateliers de solutions pour accompagner le lancement des projets.
Le but de l’accompagnement est de créer une dynamique participative autour de la qualité de vie, tant à travers le renforcement de ce que l'on apprécie dans notre quotidien que dans une évolution vers certains modes de vie enviables et au service de notre qualité de vie future.
Au final : un accompagnement avec une envie forte de montrer que concilier “humain et environnement” au rythme des besoins et envies des habitants du territoire est largement faisable. Une transition transversale (économique, sociale, environnementale…) et conviviale !
Quelles étapes pour passer de l’information à l’action ?
Concrètement, SoluClimat s’organise en 5 étapes :1. Organiser une conférence du climat
2. Constituer une équipe locale d’habitants motivés
3. Faire émerger les besoins des habitants
4. Imaginer des solutions collectivement
5. Accompagner les solutions
Il s’agit de :
- Faire monter en conscience les habitant.es sur l’enjeu climatique et l’impact citoyen avec le dispositif “fresque du climat” autour d’informations partagées et éclairantes,
- Mobiliser un groupe d’habitant.es engagé.es qui sont formé.es à accompagner la dynamique sur le long terme,
- Co-construire un diagnostic des besoins et des attentes autour des questions du lien social et de l’environnement,
- Transformer les besoins en solutions,
- Accompagner la transformation des solutions en projets, et le lancement de dynamiques concrètes et réalisables en fonction des ressources et du territoire.
Intéressé ? Vous êtes les bienvenus !
Nous lançons ce nouveau projet avec enthousiasme, n’hésitez pas à nous contacter pour y participer, et que l’aventure commence !
À très vite avec plaisir,
William, Circé et l’équipe de Solucracy
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SOLUDAYS 2025
Du lundi 5 mai à midi, au mercredi 7 mai vers 16h30 !!
Alors, dis-le nous en complétant le tableau en lien ci dessous (onglet Participants)
Promis, le programme sera convivial, insensé, créatif, ludique, participatif, rigolo, contributif, tropchargémaisç'estpasgrave, incitatif ...
C'est ça "vivre en Solucracy" !
Soludays de Janvier : Le coeur va relancer par mail (Circé).
Soutenir les jeunes de Combloux / Création d'une association de commerçants
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
- Préparer une Pump Track Party 2022,
- Essayer de structurer quelque chose (réseau, événement, …) avec les jeunes qui s’expriment dans diverses activités potentiellement lucratives (skate, nail art, textile, jeux, dessin …),
- Commencer à préparer avec les jeunes la transformation d’un lieu aujourd’hui réservé au périscolaire en un lieu pour la jeunesse comblorane.
Nous tâtonnons dans nos démarches et l’accompagnement que vous aviez proposé nous correspondait que ce soit dans votre approche en proximité, simple et conviviale mais aussi dans l’atteinte du but avec une capacité à rebondir pour ne pas abandonner malgré les freins que nous avions rencontré.”
Retour d'expérience
Jeunes Combloux (0.7MB)
0 jeunes ont répondu à l'appel pour se faire accompagner
- La posture de la mairie et des élus : C'est assez rare de travailler avec une commune qui a une telle posture d'ouverture et d'accueil des besoins,proactive, réellement au service des acteurs locaux, sans cesse en quête du prochain projet pour améliorer la qualité de la vie sur le territoire. Julie rebondit au quart de tour sur les opportunités, c'est extrêmement énergisant.
- Travailler en gestion par consentement sur chaque article de statuts de l'association a permis d'être efficace et de les valider très rapidement.
- Apéro dinatoire : Les gens ont plus discuté que travaillé mais ils avaient peut-être besoin de déposer des choses avant et de se rencontrer plus. Heureusement, les 3 sessions suivantes ont été très productives, et l'apéro n'a pas empêché le travail.
- Essayer de structurer les activités des jeunes en mode projet n'a pas semblé adapté. C'était un essai, mais à force de discuter avec eux, on s'est rendus qu'il fallait aussi leur laisser un peu de temps sans adultes pour faire leur vie.
Travailler avec des ados est un public différent :
- Ce n'est pas la même manière de communiquer, de faire, de structurer
- Pour la prochaine fois, il serait important d'avoir des ados dans l'équipe de construction de projet (aller chercher les experts)
Stéphane Caillaud
St Malo Intra-muros
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Retour d'expérience
Suppression du compte Facebook
Sur les sujets à traiter ensemble : indiquer sur le Miro les sujets + prioriser préciser le besoin et le résultat attendus venir avec les éléments nécessaires au coeur pour traiter le sujet (propositions, budget…) préciser le moyen utilisé pour arriver au résultat faire reformuler le sujet/besoin/résultat/moyen par quelqu’un avant de le traiter
TÉLÉGRAM
COMMUNICATION ASYNCHRONE =
Je dépose un message et on va m'envoyer une réponse plus tardAvantage :
Réponses relativement rapideInconvénient :
Beaucoup d'informations, et tout le monde ne l'utilise pasIl y a ensuite les groupes dédiés aux projets, et ceux dédiés à des cercles de travail dans l'association. Vous trouverez toutes les infos en rejoignant le groupe membres Solucracy si cela vous dit :)
Clique ci dessous pour :
- Télécharger l'application installable sur téléphone et ordinateur.
Tester à nouveau Miro pour l’animation de réunion avant Validation. LN va remplacer la cible par une matrice Urgent/important
Test intervention Territoire
- Tester d'éventuelles actions à déployer avec une population fictive
- Obtenir des retours d'un groupe en libérant la parole et en évitant le jugement
- Sensibiliser aux différentes perspectives et à l'inclusion
- Imaginer des solutions collectivement
Fiches à imprimer.pdf (76.9kB) Déroulé de l'animation
Tableur du déroulé de l'animation (0.1MB)
- Mettre de l'énergie dans l'animation, ne pas se prendre au sérieux, ne pas juger ce qui émerge, inciter à la discussion prise de recul
- Tout le monde n'arrive pas à solliciter sa créativité, attention à bien accompagner ça
- Une fois les habitantes créées, demander à une ou deux personnes de dire qui elles sont
- Pour les fiches acteurs, énoncer à voix haute quel type d'acteur chaque personne crée pour éviter d'avoir 4 boulangeries
Retour d'expériences sur cet outil
Test intervention territoire au forum de la coopération



Les fiches support ont permis de bien fluidifier l'animation et le fait d'apporter 2-3 trucs au niveau des outils et projets déployés sans surcharger en information était bien
Test intervention territoire au forum de la coopération



Les fiches support ont permis de bien fluidifier l'animation et le fait d'apporter 2-3 trucs au niveau des outils et projets déployés sans surcharger en information était bien
Tips pour porte à porte
Bien noter les emails en MAJUSCULES pour que ça soit lisible
Tout coût rattaché aux documents de communication externe est pris en charge par SolucracyLes personnes qui participent à des événements essayent de se faire inviter en priorité mais si ce n’est pas possible, la personne peut faire une demande de budget au coeurFred crée une fiche “budget” simple pour faciliter le processus (qu’on pourrait aussi utiliser pour des projets internes)
Triangle Attentes Elus/Citoyens/Acteurs
- Imaginer des solutions collectivement
Attentes_Elus_citoyens_Acteurs_locaux.pdf (0.2MB)
Retour d'expériences sur cet outil
Ulysse Blau
Un compte PADLET illimité a été créé par YannickUn compte CANVA partenaires + un compte CANVA gratuit (5 comptes mais 10 pour nous parce qu’on avait 5 comptes déjà achetés) a été créé par Yannick
Une résidence Idyllique ou presque
Dans le cadre d'une mission que j'ai repris, d'assistance à maîtrise d'usage. Une résidence neuve d'une soixantaine de logements construite à Villeurbanne. Un promoteur qui remporte un appel à projets et monte une équipe.
A Villeurbanne, la municipalité a envie de questionner l'implication des gens au delà de leur sphère privée et donc il a été décidé de construire un bâtiment et d'accompagner les futurs habitants à le prendre en main. C'est un milieu où il y a beaucoup d'acteurs qui ont tous leur petite partition à jouer. Le chef d'orchestre est le promoteur qui fait l'intermédiaire avec la banque et les autres, assez peu dans une posture de coopération.
On a été plusieurs à intervenir, chacun à notre tour, et je suis arrivé après une collègue. Contexte pas évident, pas de dynamique de coopération dans l'équipe projet. Se voir et se connaître est une des premières conditions à coopérer et là ça n'existait pas.
La mission comme je l'ai reprise était : Le bâtiment est livré et maintenant on va travailler avec les gens. Mais la coopération n'a pas été pensée avec l'architecte, les paysagistes, etc... Ce qui a fonctionné c'est qu'il y a vraiment eu une partie des habitants qui s'est impliqué dans le truc. 60 logements dont une vingtaine géré par un bailleur social, une vingtaine par des investisseurs, et une vingtaine pour y habiter.
A chaque réunion, les propriétaires occupants étaient là et ça a pas mal pris. Ils se sont rencontrés, et se connaître est devenu un aspect positif du projet (se retrouver, devenir amis).
La résidence dans sa globalité est géré de manière à ce qu'ils ont pu résoudre les problèmes de base , et ils sont allés plus loin à améliorer les espaces communs pour que tous puissent vivre un peu mieux (local vélo commun, cabane à outils commune). Une sorte de coopération entre eux avec un cercle cœur et des cercles thématiques. Et les gens sont assez contents. Ca prend soin d'eux et de leur cadre de vie.
A nuancer, parce qu'on a pas réussi à impliquer les locataires plus que ça.
Persévérance, volonté que ça fonctionne. Si j'avais fait juste ce pour quoi j'étais payé, on ne serait pas allé jusque là : dévouement. Bossé gratuit sur les 6 derniers mois.
Les outils qu'on utilise au quotidien : conditions à réunir pour qu'un groupe arrive à se mettre en mouvement.
Connaissance diffuse de l'habitat, des copropriétés et des enjeux autour. On n'a pas fait ce qui avait été prévu à l'origine, plein de choses qui se sont passées et on était dans l'ajustement permanent
- Le contexte : des gens qui étaient déjà dans cette dynamique là , s'impliquer pour faire des choses qui vont au delà de leur intérêt particulier. On a fait la même chose de la même manière dans d'autres endroits sans que ça fonctionne.
Quand c'est un petit noyau et pas une seule personne qui essaye d'avancer ça fonctionne mieux
- L'autre raison est que c'était assez simple : pas de grandes idées parachutées là dedans, pas de concepts hors sol qui auraient pu empêcher l'appropriation : Des salles partagées, des terrasses partagées, une chambre d'amis. Dans d'autres cas, c'était voulu par les collectivités, construits par les architectes, et l'AMU doit aider l'appropriation et dans ces cas là, les habitants ne s'en occupent pas et ça devient plus une charge.
- Un budget participatif mis en place qui a permis aux gens d'aller plus loin, de réfléchir à leur cadre de vie et des groupes de travail qui se sont montés.
- Qu'une communauté de projet se forme en amont avec toutes les parties prenantes, pas juste moi et les habitants. Souvent on laisse les acteurs bosser dans leur coin et on ne n'implique pas les habitants. Y a des architectes, des paysagistes, un bailleur social que j'ai jamais rencontrés.
- Ca aurait été cool d'être un peu plus ambitieux, d'aller un peu plus loin. Il faut penser : on fait le minimum, et si tout va bien, on se donne la possibilité de faire plus. Si on part tout de suite sur un truc complexe, c'est contreproductif. Réussir à penser comment le projet peut répondre aux besoins principaux.
- Ne pas bosser tout seul, j'étais seul sur les animations et à connaitre les gens et ce qu'on fait.
Un nouveau fonctionnement a été défini pour le traitement des infos :Les nouveaux sujets (vert, la plante) = création de nouveaux post-itsLes sujets pour nourrir le feu (marron, le bois) = sujets Les sujets au frais (bleu, le froid) = sujets en attente long-termeLes sujets finalisés (noir, les cendres) = sujets traités et terminés dans la réunion coeurLe feu de parole (comme un cercle de parole autour du feu) = sujets abordés pendant la réunion coeur
Un tiers lieu à Sartrouville
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Retour d'expérience
Urbicand
Valérie Normand
Professionnellement, j’ai travaillé pendant 15 ans dans le monde associatif (insertion professionnelle, accès aux droits, accès à l’alimentation…) : montage de projet, responsable de structure, essentiellement en Seine Saint Denis. j’ai aussi créé une entreprise d’insertion avec une amie pendant 5 ans.
Arrivée en 2013 à Montreuil où terreau militant très fort. Création d’une épicerie solidaire en mode gouvernance partagée. Travail avec ATD Quart Monde pour m’accompagner sur cette mise en place
Ça m’a beaucoup fait bougé perso et pro→ ressenti besoin de me former → DU Intelligence Collective 2018/19. J’en ai profité pour quitter l’association où j’étais salariée car perte de sens à mon goût.
J’ai rejoint le lab d’innovation à Pôle emploi : design et facilitation de sessions d’intelligence collective avec des chercheurs d’emploi, des partenaires, des agents. ça m’a permis de m'aguerrir dans mes pratiques. Puis travail en collectivité dans la coopération entre structures de lutte contre la pauvreté, changement de municipalité donc départ en 2021.
Pause en marchant sur chemin de Compostelle durant 2 mois
A mon retour, proposition d’une amie de la promo du DU pour m’installer en auto-entrepreneur. Statut pas idéal mais pas trouvé de CAE proche de chez moi. Je ne conduis pas donc la question du transport en banlieue est toujours un problème? En tous cas c’est mon excuse en ce moment
J' anime des séminaires de travails collaboratifs et j’accompagne des assos sur le montage de projet (je place de l’IC ou pas dans ces cas là)
Je travaille essentiellement avec des associations et collectivités car ça fait 25 ans que je ne veux plus travailler dans le privé, choix assumé.
J’ai l’impression qu’on vient me chercher pour donner du sens dans un système qui perd son sens
Les projets servent-ils à faire tenir les systèmes ou pas?
En réflexion sur ce dilemme
J' ai besoin de pouvoir naviguer et ne pas être réduite à une seule communauté. Besoin des liens hors Solu, j’aime pas les vases clos.
Validation de la création d’un fonds de financement pour projets ruraux, modalités d’utilisation à définir.
Versonnex : Tiers Lieu
Le Territoire
Le Cadre du projet
Description du projet
Retour d'expérience
Violette Ruppanner
Le nombre 3 semble m'accompagner: j'ai étudié 3 fois (économie politique à l'UNIL, management de la technologie à l'EPFL et un MBA à Michigan State University aux Etats-Unis). J'ai travaillé pour les 3 secteurs public, privé et à but non-lucratif. Et j'ai vécu ailleurs qu'en Suisse 3 fois: en Chine (Nanjing), au Vietnam (Hanoï) et aux Etats-Unis (Lansing, MI).
Depuis un certain nombre d'années, je m'engage beaucoup dans la vie associative (pour en nommer que quelques unes: Organisation of Women in International Trade, Buvette de la Valencienne, collaboratio helvetica, MOD-Elle). J'aime la randonnée, bien manger et boire et aussi un peu cuisiner, et lire des histoires bien racontées.
Je suis une personne orientée vers l’action : besoin que l’on réalise des choses. Je ressens de la frustration si les brainstormings ne mènent nulle part. J'ai besoin d’avancées, de résultats concrets. Au niveau des autres : si on s’engage on va jusqu’au bout ou si on lâche on le dit plutôt que de disparaître sans l’annoncer. Une certaine exigence : nature perfectionniste. Parfois, j’ai un souci avec les autres personnes si les choses ne sont pas assez explicites. Mais bon « je me suis améliorée ».
Voyage au pays du faire ensemble
Notre intention était de découvrir les ingrédients d'un projet de territoire réussi. Autrement dit, qu'est-ce qui fait qu'un projet local fonctionne bien ?
Une fois les enquêtes terminées, nous avons pressé le résultat pour en extraire la substantifique moelle (spéciale dédicace à Mme Barrière, ma prof de Français de 1ère 😊 ).
Cela nous a donné, après regroupement, 43 ingrédients divisés en 6 familles :
1. Faire naître le projet
2. Rencontrer le groupe
3. S'ancrer dans la réalité
4. Trouver qui je suis dans le projet
5. Cultiver et faire grandir le projet
6. Avancer et grandir ensemble
On s'est ensuite demandé comment mettre cette expérience au service des groupes projets et on a décidé d'en faire un jeu de cartes que l'on a appelé :
VOYAGE AU PAYS DU FAIRE ENSEMBLE
Nous l'avons imaginé pour que des groupes souhaitant déployer un projet local puissent le faire grâce à un cadre flexible, qui facilite la mise en action selon les besoins présents de chaque membre du groupe.
Nous avons passé plusieurs semaines, Judith Aynès, Constance Lieurade, William Gras et Yannick Laignel, à approfondir chacun de ces ingrédients, définir pourquoi ils sont importants et quelles questions sont les plus adaptées pour explorer chaque sujet.
Quelques exemples d'ingrédients :
- développer notre créativité,
- savoir écouter,
- oser et prendre des risques,
- poser une vision et un sens au projet...
Vous trouverez les PDFs à télécharger au bas de cet article, mis en forme par Constance.
Cet outil est encore en cours d'expérimentation, et nous avons hâte de le tester auprès des groupes projets que nous côtoyons !
Voici un exemple de déroulé que nous avions en tête :
- Imprimer le plan du jeu en A3 ainsi que les cartes.
- Disposer les cartes sur une table.
- Demander aux membres du groupe projet de choisir une carte chacun qui leur semble essentielle pour leur projet.
- Effectuer un tour de parole sur chacune des questions de chaque carte.
- Noter les points saillants / pépites.
- Coller la carte sur le plan et les pépites autour.
- Passer à la carte suivante.
Sur certaines cartes est mentionné un outil. Nous avons fait en sorte que ces outils ne nécessitent pas d'expertise particulière.
Nous ne les avons pas encore documentés mais c'est prévu pour la prochaine version 🙂. Cet outil est en test et va forcément évoluer, mais quoi de mieux que de le mettre à disposition de la communauté pour l'améliorer !
Si vous avez l'occasion d'utiliser ce jeu ou si vous avez des idées pour l'animer différemment, n'hésitez pas à nous faire vos retours et à nous contacter pour en discuter !
Amusons-nous bien !
- Accompagner les solutions
- Ouverture
Retour d'expériences sur cet outil
William Gras
Yannick (IT) prend un compte illimité pour Padlet à 99,99€ par an. Fred montre les différents usages de Padlet en plantation aux membres pour qu’ils puissent s’en servir aussi. Elle sera enregistrée puis partagée.
Yannick crée un compte “partenaires extérieurs” sur Canva pour permettre à des associations amies de se connecter ponctuellement
Yannick envoie un email aux personnes qui n’ont pas ré-adhéré pour dire au revoir + liens au cas où ils souhaiteraient garder le contact. Judith va recontacter Martin et Anicée
Yannick Laignel
Yannick va adhérer aux associations suivantes pour Solucracy : Unadel, Bleu Blanc Zèbre, Bardane, Démocratie Ouverte, Pôles en pomme , avancer l’argent pour l’adhésion et sera remboursé ensuite
Yannick va fermer les Sujets GT et créer des canaux
YESWIKI
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ZOOM




















































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